D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 50me Année. Samedi 9 Mars 1867. IN° 5.158. LE PROPAGATEUR 1 1 f J r FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Le Sénat français a reçu communication do rap port de M. Tioploog sur le projet de séniius coo - solte ayant pour objet d'étendre les attributions constitutionnelles de cette assemblée. Ce projet a été modifié d'ooe maoière assez sérieuse par la commission.D'après la rédaction du gouvernement, le Sénat n'a.ait que le droit de renvoyer a l'Em pereur les lois .otées par le Corps-Législatif, et le souverain restait maître de les soumettre A une seconde délibération de la Chambre élective ou de n'f pas donner suite. D'après la nouvelle rédac tion, noo seulement le Sénat déciderait absolument <io reovoi au Corps-Législatif, mais la seconde dé libération de celte assemblée ne pourrait même avoir lieu que dans la session suivante, fa moins que le Sénat n'admît l'urgence par uu vote formel. Le veto accordé fa la Cbambre inamovible pren drait ainsi un caractère beaucoop plus sérieux, et ce serait un nouvel et incontestable amoindrisse ment des pouvoirs de la Cbatnbre élective. Le procès de la Liberté a été avant-hier fa Paris l'événement du jour. Les juges ont admis des cir constances atténuantes, et ont par ce mo'if, écarté la peine de l'emprisonnement. Ils ont condamné M. de Girardin au maximum de l'amende, qui est de 5,ooo francs. Le publicistesi rigoureusement frappé n'accepte pas sans protester la condamnation qui l'atteint. Il s'est poorvu immédiatement en appel et il déclare dans la Liberté qu'il se fera vigoureusement dé fendre devant la Cour impériale, par les membres cmioeorsdu barreau dool il avait refusé le concours en première instauce. A celle première déclaration il eu ajoute uoe seconde, plus grave et d'une bien antre portée c'est que. dès aujourd'hui, il prend raog parmi les adversaires systématiques de l'empire. 11 y a échange de décorations eulre Vienne et Floreoce. Hier, c'était un Italien qui recevait une croix quelconque autrichienne. Aujourd'hui, c'est M. de Beustministre d'Autriche, qui virui de recevoir sa nomination de grand-ctoix de l'ordre italieo des SS. Maurice et Lazare. Nous avons sous les yeux l'Adresse volée par la Diète polonaise de la Galliciefa l'Empereur Fran çois-Joseph. On sait que cette Diète enverra an Reichsrath de Vienoe les délégués qoi lui oot été demandés. Mais ces délégués auront poor mission de réclamer en favenr du nom polonais une auto nomie conforme fa la tradition historique. Ponr satisfaire fa cette demande, il faudra toute i'babi- leté de M. de Beost. Le règne du prince Charles de Rootnanie, com mencé sous d'heureux auspices, parait déjfa troublé par des dissensions intestines. L'Assemblée de Bucbaresl vient d'adopter une motion d'an député impliqoaot ou blâme cootre le ministère. A la soite de ce vote, qui a eu lieu metcredi, les minis tres ont offert leur démission. Nousn'avons encore sur l'iosorrection en Irlande que des renseignements nécessairement très incom plets que noos transmet le télégraphe. Le goover- uemeot anglais qui s'attendait fa ce mouvement insurrectionnel, et qoi avait pris des mesures en conséquence, eo triomphera sans doute. Mais les Feoiaos iflaodais, vaincus, emprisoooés, exécutés, restera toojours la question iilandaise, et elle subsis tera tant que l Angleterre continuera fa oe pas don- oer satisfaction aux plaintes légitimes de l'Irlande. L'Angleterre finira i elle eofio par le comprendre Après avoir adopté avant-hier le projet de loi allouant uu crédit de 660 mille francs pour paiement d'indemnités du chef d'aba- tage de bétail, le Sénat a continué la dis cussion du projet de loi sur les fraudes électorales. Nous ne savons pas au juste quel danger menace la Hollande, tuais nous ne trouvons dans les journaux de ce pays que des an nonces de préparatifs militaires. LeSieuwe liollerdamsclic Courant nous apprend que 80 ouvriers forgerons sont arrivés dans le N'ieuwediep, bord du cutter de guerre Vlinder; d'après le Middelburgsche Courant les frégates Wassenaar, Evertsen, Zélande et la batterie flottante lluyter, sont mises en état Willemsoord; Ie Journald'Utrecht dit que tous les forts de la ligne d'Utrecht sont mis en état de défense, en ajoutant, il est vrai, que ce sont là de simples mesures d'administration; enfin le Dagblad enregis tre une nouvelle souscription de3,000 flor. au profil du comité de la défense nationale. C'est un des chefs de l'aristocratie, le comte Van Limburg-Stirum, qui adresse la na tion par la voie des journaux un appel patriotique. Il demande la création d'un fonds pour la défense nationale, et il s'ins crit en léte de la souscription pour une somme de 6,500 fr. LE MEXIQUE TEL QU*1L EST. Dans un rapport qu'écrivait le maréchal Forey sur ce malheureux pays, il disait enlreauires: Oui, malheureusement, tout est refaire au Mexique. Le seus moral y a été complètement perverti il n'y a plus d'administration, plus de justice, plus d'armée, plus d'esprit national. 11 u'y a, pour ainsi dire, plus rien. Ce jugement est péremploire. Si quel qu'un le contestait, il suffirait de renvoyer uu livre que vient de publier M. Domenech, grand partisan de l'intervention française et de l'empire mexicain sous le titre de le Mexique tel qu'il est. L'auteur connaît depuis longtemps l'Amérique et spéciale ment le Mexique. Il a été aumônier du corps expéditionnaire et directeur de la presse au nom de l'Empereur Maximilieu. Citons quelques exemples pris au hasard D'abord le monde des saloos. Quand l'Impéra trice doooe uo bal, le cabinet de toilette, fa t'usage des daines, est généralement mis fa sac avant la fin de la soirée. Uoe fois, les souliers, gants, ooglettes, brosses, aiguilles, fil, en uo mot tout ce qoi se trouvait dans ce cabinet, fila dans les poches des iuvitées qui y étaieol entrées pour a réparer les désordres de leur toilette. Aux grands bals de la Cour, les Mexicains qui troovent des objets perdus préfèrent les emporter chez enx et les conserver fa titre de souvenir on les vendre éventails, bracelets, bijoux, mouchoirs, tout est a ramassé; mais souveot oo oublie de les reodre... a Au bal dooué fa la ville par les officiers français, a des invités coupèreot des crépines d'or aux a rideaux de la salle, a Daos ce monde fa la maio légère, on devait voir figurer les personnages que nous dépeint M. Do menech v Ces colonels, qui fondaient des monts- de-piété, et qui, quaod ils changeaient de gar- a oisoo, emportaient avec eux tous les objets de a valeur... Ce conseiller d'Etat, fafigute patibulaire, a qui dîne fa la table de l'Empereuraprès avoir a rois dans sa poche, la semaine précédente, a 5o,ooo piastres qui devaient être dans les coffres de l'Etat,.. Le sous-préfet qui accorde la vie et a la liberté fa uo assassin, et le traduit ensuite devant a le tribunal de Nazas poor lui faire payer les 3o a piastres qu'il a oublié de lui remettre... L'officier d'ordonnance de Sa Majesté, ancien aide-de- camp de Miraroon, qui, avant d'arriver fa cette u position, a passé trois ans aux galères et est on des plos adroits filoos de Mexico... Ces hommes a de haut et bas étage, qui font leurs petites affaires a en debois de lai légalité, oo les appelle vivas a (fins adroits). Personne ne trouve fa redire... Ou les admire en disant Estehombre et mut/vivo. Eo France noos traduirions Cet homme est on a adroit coquin. Si on ne volait que chez l'Empereur, il d'y aurait encore que demi-mal mais beaucoop des employés del'administration soot des raalfai- leurs publics, et si chacun était jugé par des lois a françaises et des juges français, la corde et le a bagne n'en laisseraient guère dans l'administra- a lion... Quant fa la justice mexicaine, je ne pois parler de ce que je De coonais pas la justice n'existe pas au Mexique, a Ces fonctionnaires n'out pas au même, fa défaut de probité, la fidé- liié politique, a A San Luis Potosi, lorsqu'on tenta de massacrer deux compagnies du Sa' de ligne le préfet politique jugea fa propos de s'abstenir, au lieu de a nous avertir de ce qui se tramait contre nous... Je pourrais citer des noms des ministres et des généraux qui trahissaient l'Empereur journelle- mentdonnaient des renseignements Régulés et fa d'autres dissidents, sur les mouvements de nostroopes; des hommes delà cour quiespéraient voir fusiller l'Empereur comme le fut Iturbide.» u Pour le moment, dit en concluant M. Dorae- a oech, politique, patriotisme, lois, aotant de mots a dépourvus de sens au Mexique. Et s'il fait ses a réserves sur ce mot d'un éminent publiciste Le Mexique est on bagne... ce qu'il faut dans ce a pays, ce sont des girdes-chiourmes, armés de gourdins, frappant fort et souvent, a il donne son assentiment fa ceqo'il aeuteodu dire plusieurs fois fa des Mexicains, et sortoot fa des lodieos Le gouvernement mexicain, dirigé par des Mexicains n est la pireélable fa porcs qui soit au monde el a gobierno, mejicano, arreglado por lot mismos Mejicanos, es la peor puercaria del mundo. a Nous avons voulu nettoyer cette étable.C'était héroïque no véritable travail d'hercule. Le mal heur, c'est qo'il n'a pas rénssi; la faote commise, c'est de n'avoir pas prévu qu'il oe pouvait réossir.a ACTES OFFICIELS. Par arrêtés royaux du 4 mars sont nommés dans les communes ci-après Arrondissement de Dixmude. Clercken. BourgmestreL. Van den Bussche. Echevin, J. Soenen. Eessen. Bourgmestre, A. Ampe. Echevin, J. Van Middelem. Loo. Bourgmestre, B. Syoen. Eche- vins, J. Van Biesbrouck et L. Verlende. Merckem. Bourgmestre, le chevalier de Coninck de Merckem. Êchevins, A. Van Exem et L. Bruneel. Noordschoote. Bourgmestre, P. Bar- tier. Echevin, C. Jacob. Pollinchove. BourgmestreJ. De Bruyne. Echevin, P. Pil.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 1