D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
50me Année.
JNo 5.160.
M.Thiersaprésentéavant-hier.au Corps-
Législatif de France, les développements
de l'interpellation que les bureaux de la
Chambre l'avaient unanimement autorisé
faire sur la politique du gouvernement
impérial, dans les affaires d'Allemagne et
d'Italie. Ces développements ont occupé
toute la séance.
L'illustre orateur a denouveau préconisé
la politique de l'équilibre européen, en
l'opposant la politique des nationalités,
et qu'il a renouvelé le blâme qu'il avait
dirigé déjà, dans les précédentes sessions,
contre l'appui donné par la France la
constitution de l'unité italienne. Il a
reproché au gouvernement de n'avoir pas,
lorsqu'il n'avait pour cela qu'un mol pro
noncer, arrêté court les ambitions de la
Prusse, qui, avec celles de la Russie, sont
une menace pour l'Europe. Il a invoqué
enfin, la politique du bon sens, dont l'al
liance anglaise lui semble être la meilleure
consécration, dont la garantie la plus sûre
se trouveraient dans une plus large parti
cipation de la France la direction de ses
affaires.
Le Staets-Courant, journal officiel du
gouvernement neérlandais, reproduit l'ar
ticle de la Gazette de l'Allemagne du ISord
qui traite de mensonges tout ce que l'on a
raconté au sujet des réclamations territo
riales adressées la Hollande par le cabi
net de Berlin.
Le gouvernement néerlandais confirme
ainsi le démenti du journal semi officiel
prussien.
Le nombre des voix acquises jusqu'ici
dans les élections italiennes au ministère
Kicasoli est évalué aux quatre cinquièmes
des nominations. On pense généralement
que les scrutins de ballotage qui doivent
encore avoir lieu n'apporteront ce résul
tat général, aucun changement important,
et que le ministère disposera au nouveau
Parlement d'une très forte majorité.
Les dernières nouvelles de Rome annon
cent que la tranquillité la plus complète y
régnait. Tous les esprits étaient tendus vers
les complications qui menacent l'Italie. On
ne se disimulait point que la popularité du
Roi est complètement perdue. Des ouvriers
sans pain, et fort mal disposés d'ailleurs,
suraient, dit on, arrêléla voiture de Victor-
Emmannuel aux portes de Turin, afin de
lui faire attendre des remontrances fort
amèreset menaçantes. L'attitude de Gari-
baldi, ses discours, l'agitation du parti
d'action, les menées de ce parti pour élire
des républicains, et la misère du peuple,
qui peut d'un instant l'autre devenir un
élément considérable de rébellion, tout
concourt rendre nécessaire une mesure
qui sauve la monarchie et épargne la Pé
ninsule les derniers excès. Les cabinets de
Paris et de ienne prêtent, assure-t on, un
concours moral très actif au Roi; mais le
Roi peut il compter sur son gouvernement
et sur I armée Ce sont là deux questions
que l'opinion tranche en sens opposés.
D'une part, on croit que M. Ricasoli, assisté
de M M Cordova et Depretis. chefs francs-
maçons, conspire lui-même contre son
maître d'autre part, on attribue aux chefs
de l'armée de grandes divergences et des
rivalités qui paralyseraient au besoin l'ac
tion delà troupe. Garibaldi.du reste, exerce
une iniluence sérieuse sur beaucoup d'offi
ciers. Il s'agit de savoir si l'entourage de
Roi et M. le général Menabres, qui paraît
avoir été choisi pour l'exécution des me
sures décisives, seront assez forts et trou
veront de l'appui dans le pays.
Le conseil provincial de la Flandre occi
dentale s'est réuni mardi matin en séance
extraordinaire pour procéder la nomina
tion de candidats la place de conseiller
la Cour d'appel de Gand.
Les candidats de la cour d'appel sont:
1" M. Tuncq; 2° De Graeve.
54 conseillers ont pris part au vote qui
a donné le résultat suivant
1" candidat, M. Sartel, juge Ypres, 37
voix; M. Tuncq, juge Bruges, 17.
2* candidat, M. Roels, jugea Termonde,
37 voix; M. De Graeve, président du tri
bunal de Courlrai, 15 voix.
En conséquence MM. Sartel et Roels
Sont les candidats du conseil provincial.
La plus petite commune de la Flandre
et peut être du monde entier est celle de
Zoetenaey, arrondissement de Furnes. D'a
près les documents officiels publiés par le
ministère de l'intérieur, elle possédait au
31 décembre 1804 une population de 20
âmes, femmes et enfants compris.
Zoetenaey compte 3 électeurs, dont 2
ont pris part au scrutin du mois d'octobre
1800.
Les trois électeurs siègent nécessaire
ment au Conseil communal et doivent
s'élire eux mêmes. Il ne peut y être ques
tion de clérical et de libéral, ni de manœu
vres. On a le droit Zoeteuaey, d'être ce
que l'on veut on de n'être rien, certain
d'avance, de la réussite de sa candidature
et de son élection.
Pendant l'opération du scrutin, les trois
électeurs siègent au bureau, assistés de
deux autres membres pris dans une com
mune voisine. Tout s'y passe en famille et
portes closes, attendu qu'il n'y a pas de
raison de les ouvrir aux autres censitaires.
Les trois électeurs sont le bourgmestre
et les deux échevins, condamnés malgré
eux faire partie de l'administration, car
s'ils s'avisaient de se démettre de leurs
fonctions, personne ne pourrait les rem
placer.
Le budget communal de Zoetenaey s'é
lève en recettes 558 fr. et en dépenses
541. Il y a donc un exédant de 17 francs.
264 francs sont consacrés au personnel et
au matériel de l'administration, au loyer
et aux contributions des bâtiments com
munaux. 10 francs sont émargés au budget
pour réjouissances publiques.
Les revenus du Bureau du Bienfaissance
s'élèvent 821 francs, somme qui doit ren
dre les pauvres s'il en existe riches,
heureux et contents.
Zoetenaey avec ses 26 habitants reste
étrangère toute querelle politique; sous
ce rapport, elle doit être enviée par bien
d'autres communes.
Un arrêté du 1 mars annule l'arrêté, en
date du 7 février dernier, de la députation
permanente du conseil provincial de la
Flandre occidentale en ce qu'il prononce
l'annulation de l'élection des sieurs Kybbe
et Hennion comme membres du conseil
de prud'hommes, de Mouscron.
Par arrêté royal du 14 mars, est nom
mé vérificateur de l'enregistrement et des
domaines de 1"classe, M. Moens, actuelle
ment receveur de l'enregistrement et des
domaines Ypres.
Mgr. l'Évêque de Bruges vient de nom
mer curé Aelbeke, M. Masureel, principal
du collège Si-Louis Menin.
M. Talpe, vicaire Oyghem, passe en
la même qualité Lisseweghe; il a pour
successeur Oyghem, M. l'abbé Vanden
YVeghe.
La 2"" session pour 1867 de la cour d'as
sises de la Flandre occidentale s'ouvrira
Bruges le mardi 23 avril, sous la présidence
de M. le conseiller Verbaere.
Nous voici de nouveau en plein hiver:
neige, gelée, rien ne manque. Espérons
que l'hiver nous fait définitivement ses
adieux.
Samedi est décédé Moorslede le
nommé Louis Duthry, âgé de 59 ans, ou
vrier en celte commune, la suite d'un
coup de bâche qu'il avait reçu accidentelle
ment le 4 courant, de son camarade le
nommé Léon Corrion, ouvrier au même
lieu, pendant qu'ils étaient occupés abat
tre un arbre. Avant de mourir, Dutrhy a
déclaré que la cause de sa mort était tout
fait accidentelle. 11 laisse une veuve et
plusieurs enfants.
Une nouvelle catastrophe est venue
affliger le port d'Ostende Le bateau de
pèche n° 12, monté par cinq hommes répu
tés habiles marins, a échoué mardi devant
le port de cette ville. A la date d'avam hi» r
soir, trois cadavres avaient été déjà jetés
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
ACTES OFFICIELS.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
New York, 12 mars. D'après un bruit
peu authentique les libéraux auraient oc
cupé Mexico le 17 février.
New York, 28 février. Escobedo a fait
fusiller 190 soldats impérialistes prison
niers et a ordonner de fusiller tous les vo
lontaires étrangers du corps de Miramon
qui ont été faits prisonniers.
NOUVELLES DIVERSES.