NÉCROLOGIE.
M. Brugghe, curé Snaeskerke, y est
décédé le 19 mars, l'âge de près de 75
ans.
DÉl'ÊCUES TÉLÉGRAPHIQUES.
Berlin, 19 mars. La Gazelle officielle de
Prusse publie les traités d'alliance conclus
entre la Prusse et la Bavière, le 22 août, et
entre la Prusse et le grand duché de Bade,
le 10 août 1866.
Ces traitésoffensifs et défensifs sont iden
tiques et garantissent l'intégrité des terri
toires réciproques et obligent les contrac
tants tenir en temps de guerre la dispo
sition l'un de l'autre leurs armées entières.
La Bavière et le grand duché de Bade
remettront, en cas de guerre, le comman
dement en chef de leurs troupes au Koi de
Prusse.
Ces traités ont dû rester secrets pendant
quelque temps.
Les ratifications en ont été échangées.
Rome 20 mars. Un édit contre le bri
gandage vient d'être publié Frosinone
promettant 3,000 fr. celui qui livrera un
brigand mort ou vif, et 6,000 fr. si c'est un
chef.
Londres 20 mars. On mande de Mexico
que, d'après des nouvelles reçues de Vera-
Cruz, en date du 22 février, Porfirio Diaz
se trouvait avec de grandes forces entre
Puebla et Mexico, coupant la communica
tion entre la capitale et la côte. Le 16
février, les forces impérialistes, sous le
commandement de Mejia, Miraraon et Mar
quez, avaient été battues Queretaro par
Escobedo.
ÉMEUTE A KOLlîAIV.
On lit dans la France
Les ouvriers les plus violents étaient
presque lousélrangersà la localité. C'étaient
en grande partie des Flamands ou des rou-
leurs, c'est-à dire des ouvriers qui vont de
ville en ville et n'ont point de domicile. La
population de Roubaix est restée étrangère
aux événements dont cette ville vient d'être
le théâtre. Nous avons le regret d'appren
dre qu'un brigadier de gendarmerie a été
blessé et que M. Alfred Motte, apprêteur,
a reçu un coup de couteau la main.
Une dépêche annonce que l'ordre est
complètement rétabli Roubaix. Parmi les
arrestations qui ont été faites, se trouvent
deux des incendiaires de l'usine. Scamps.
Sur l'un deux, on a trouvé un écrin conte
nant des boucles d'oreille et d'autres objets
volés; si sur l'autre, des touches de piano
qui avaient été foulées aux pieds par un
groupe de malfaiteurs.
Nous lisons dans le Propagateur de Lille
Les scènes de violence ont cessé Rou
baix; les troupes sont réparties dans les
ateliers qui ont suspendu le travail samedi;
mais rien ne fait craindre de graves dé
sordres.
Le Mémorial, racontant des scènes de
désordres du 17, affirme ce fait atroce, que
les émeutiers ont rais le feu un berceau!
Le conseil municipal de Roubaix
saisi d'assignations de plusieurs fabricants
en réparation des dommages qu'ils ont
soufferts, a décliné, l'unanimité, la res
ponsabilité des événements de samediet
autorisé M. le maire ester en justice.
Le Propagateur de Lille nous apprend
que la chambre de commerce de Lille,
faisant, dimaDcbe dernier, une visite au
général Larairaulllui a exprimé le désir
qu'il y eût, l'avenir, une garnison
Roubaix. Le général a promis d'appuyer
celte demande auprès du ministère de la
guerre.
La grève de Roubaix n'est malheu
reusement pas encore terminée. Une nou
velle assemblée a eu lieu mardi l'hôtel
de ville, entre les délégués des patrons et
ceux des ouvriers; mais on n'a pu aboutir
une entente, ni sur les salaires ni sur le
mode de travail.
Mercredi matin, le travail, qui reprenait
partiellement, a été interrompu au déjeu
ner. Plusieurs meneurs ont été arrêtés. Il
ne parait que trop réel qu'un certain nom
bre d'étrangers distribuent del'argent pour
soutenir la grève; mais il est faux affirme
le Propagateur du Mord, que des rassemble
ments aient eu lieu la frontière.
Le conseil municipal de Roubaix a
adressé une supplique l'Empereur, expo
sant son impuissance prévenir l'émeute
et les nécessités de la concurrence. Il de
mande qae le gouvernement indemnise
la ville des perles qu'elle a souffertes. Le
chiffre réel des dommages causés aux in
dustriels serait de 300,060 fr.
Nous résumons comme suit les der
nières correspondances de Roubaix, 18
mars
Ce malin une bande de forcenés a atta
qué le lissage mécanique de M. Declercq-
Dupire, la troupe est arrivée avant que le
mal eût pris de grandes proportions et a
ainsi empêché un nouveau désastre.
La situation a été jugée assez grave pour
qu'on envoie de nouveaux renforts, il est
arrivé celte après midi un bataillon de
chasseurs pied.
Il y a réunion a la mairie entre les patrons
et les délégués des ouvriers la suite de
cette réunion, le règlement qui a servi de
prétexte l'émeute a été adopté sans diffi
culté par ces derniers.
NOUVELLES DIVERSES.
Le Journal de Courlrai annonce comme
prochaine la retraite de M. le baron Le
Bailly de Tilleghem, député de Thielt. Le
motif qui parait avoir déterminé l'honora
ble membre de la droite prendre cette
résolution est l'impossibilité dans laquelle
il se trouvedepuisplusieurs mois, par suite
de son grand âge et d'infirmités graves,
d'assister aux séances de la Chambre.
Il résulte d'une circulaire de M. le
gouverneur de la Flaudre Occidentale,
datée du 24 février, que l'interdiction de
rassemblements de bestiaux s'applique
toute espèce de rassemblement de bêtes,
appartenant plusieurs propriétaires, quel-
qu'en soit, d'ailleurs le but; elle doit, par
conséquent, s'entendre aussi de ceux qui
sont occasionnés par le pâturage commun,
soit dans les prairies particulières ou com
munales, soit dans des terres ou des prés,
soumis la vaine pâture.
On écrit de Dusseldorf, 18 mars
La célébration du mariage de S. A. R.
le comte de Flandre reste fixée au 23 avril.
Les jeunes mariés arriveront le 27 Dus
seldorf, où on leur prépare un brillant
accueil. Le 28, la ville donnera un grand
bal en l'honneur de l'auguste couple. M.
ilaramers, premier bourgmesle delà ville,
a été reçu aujourd'hui, la tôle d'une
députation du conseil communal, en au
dience particulière par lecomtedeFlaridre,
sa fiancée et par le prince et la princesse
de Hohenzollcrn, afin de transmettre ces
augustes persounagesl'invitalion pourcelte
fête. Elle a été gracieusemeni acceptée.
L'eotrés solennelle du comte et de la
future comtesse de Flandre sera l'occasion
de fêtes et réjouissances publiques et popu
laires pour lesquelles la ville de Bruxelles,
comme le gouvernement, consacrera, as
sure t on, des subsides extraordinaires.
Les nouvelles de l'Impératrice Cbar-
lotlesont positivement mauvaises. Non seu
lement l'état moral, mais l'état physique de
la malheureuse princesse serait gravement
compromis.
Voici quel serait, d'après des rensei
gnements fournis par un officier supérieur
de l'expédition mexicaine, l'état numérique
de la légion qui a été portée par erreur
2,000 hommes.
Effectif au départ d'Audenarde, 1380.
Revenus en décembre 70
Revenus en mars 760
Tués ou morts au Mexique 400
Restés au Mexique comme volontair' 230
Disparus 100
Total 1,380
Nous avons dit que plusieurs volon
taires mexicains que l'on avait cru morts
étaient revenus lorsque leurs parents
avaient déjà fait célébrer des services funè
bres pour eux. Ce fait s'est passé entre au
tres, Oslende, il y a quelques jours. Le
fils du porteur de l'ancien arsenal, le nom
mé Certain, que son père croyait mort de
puis la malheureuse affaire de Tacamburo,
est revenu avec les volontaires rapatriés
par le Rhône. A peine arrivé Anvers, il
s'est rendu Oslende, où son père, qui
comptait ne le revoir jamais, a failli mourir
de saisissement et de joie son aspect.
Ce jeune homme avait été laissé d'abord
pour mort par suite de ses blessures, et
revenu la vie, emmené prisonnier dans
les Terres Chaudes avec beaucoup d'autres
de nos volontaires. Echangés ensuite con
tre un général de Juarez et d'autres pri
sonniers, ils ont pu enfin rejoindre leur
corps et revenir en Belgique avec leurs
camarades.
D'après certains indices, YUnionde
Cliarleroi est portée croire que la Bande
noire, de sinistre mémoire, n'a pas dit son
dernier mol dansl'EnlreSambre et Meuse
H y a quelques semaines dit Y Union,
un individu appartenant la classe ou
vrière et habitant une commune voisine de
àYalcourl est accosté par un inconnu qui
lui propose de s'affilier la bande dont
nous venons de parler, en faisant luire
ses yeux les nombreux avantages qu'il en
retirera. Sur le refus catégorique que lui
oppose son interlocuteur notre inconnu
exige de lui, sous les menaces les plus
terribles le silence le plus absolu sur les
propositions qui viennent de lui être faites.
Quelques jours après, deux membres de la
bande en question abordent, dans un vil
lage voisin deux ouvriers et leur propo
sent moyennant une bonne récompense,
de s'introduire nuitamment dans la de
meure d'une dame dont ils leur donnent
le signalement et de l'assassiner.
Ceux-ci éblouis par les brillantes pro
messes des malfaiteursacceptent. Ils
reçoivent dix francs chacun. Une somme
de cent francs leur est promise après l'exé
cution de l'entreprise. Nos deux ouvriers,
dans le but de se donner du courage, en
trent dans un cabaret et là, les verres suc
cédant aux verres, l'ivresse s'en suit, leur
langue se délie imprudemment et leur
dessein parvient jusqu'aux oreilles du
cabaretier, lequel n'a rien de plus empressé
que d instruire I autorité de ce qu'il vient
d apprendre. Celle-ci se rend en toute hâte
au cabaret où se trouvaient encore nos
deux ivrognes. L'un d'eux parvient
s échapper, mais l'autre est mis sous bonne