D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
50me Année.
i\o 5,164.
REVEE POLITIQCE.
La Gazette de Liège reproduit l'appel sui
vant, qu'à l'occasion du Congrès de Brux
elles, les autorités universitaires viennent
d'adresser Messieurs les Etudiants de
Liège
Le Conseil académique Messieurs les
Etudiants.
Les feuilles publiques contiennent l'an
nonce d'un second Congrès des Etudiants,
qui doit avoir lieu pendant les vacances de
Pâques.
Malgré les précautions qui semblent être
prises par les organisateurs, il n'est que
trop craindre qu'à Bruxelles, comme
Liège, les bonnes intentions de la majorité
ne soient encoreune fois paralysées, par les
déclamations bruyantes de quelques sec
taires, étrangers, pour la plupart, aux Uni
versités et même au pays.
Dans cette prévision, le Conseil acadé
mique a un devoir remplir. Il conjure
Messieurs les Etudiants, de Liège de ne pas
se rendre solidaires, par leur présence, de
tendances et d'actes du genre de ceux qui
ont donné, au premier Congrès, un reten
tissement si déplorable et qui étaient de
natureà compromettre la bonne réputation
de notre Université.
Il n'a jamais été l'intention de l'autorité
académique d'empêcher Messieurs les Etu
diants de prêter leur concours des tra
vaux ayant pour objet l'amélioration de
l'enseignement supérieur. Loin de là, elle
est disposée a prendre en sérieuse consi
dération tous les vœux qu'ils croiraient
devoir émettre dansdes intentions sincères.
Mais, elle ne saurait reconnaître ce carac
tère des manifestations frivoles qui sont
en opposition avec le calme et le recueille
ment qui conviennent essentiellement aux
éludes, et, par conséquent, aux Etudiants.
Fait en séance, le 26 mars 1867.
Par le Conseil
Le Secrétaire, Le Pro Recteur,
(Signé) E. De Lavaleye. (Signé) A. Spring.
L'Escaut publie la boutade suivante:
Mous voilà uue belle affaire sur les bras!
Une querelle d'allemand, ou plutôt de prus
sien, nous est, parait il, cherchée par M. de
Bismark. Voici quel propos Un de nos
peintres les plus distingués et les plus hu
moristiques, M. Yerlal, avait adressé la
commission instituée pour l'admission des
tableaux destinésà l'Exposition universelle,
commission dont il fait partie, une toile re
présentant l'ABUSDE LA KOKCE. Le sujet
était délicat, par ces temps d'anexion et de
fusil aiguille; mais M. Verlat l'avait traité
en homme d'esprit, de manière ce qu'au
cune puissance ne put se montrer offensée.
Un petit singes'apprête croquer une noix,
un gros singe se jette sur lui, le force
ouvrir la mâchoire et lui prend le fruit.
Deux soldais prussiens, coifTés de ce casque
moyen-àge qui vient de se couvrir de lau
riers Sadowa, assistent ce spectacle en
riant.
Sait on quel accueil la commission d'ad
mission a fait cette œuvre pleine d'actua
lité? Ellel'a refuséecarrément en invoquant
des motifs de haute politique.
Nous sommes persuadés que les inten
tions de la commission étaient pures et
pourtant voici ce qui vient d'arriver si les
renseignements qui nous sont transmis de
Bruxelles sont exacts c'est que le gouver
nement prussien, averti de ce qui se passait
par une indiscrétion peut-être même par
une réclamaliondu peintre,vientd'adresser
M. Rogier, ministre des affaires étrangè
res, une note diplomatique du caractère
le plus menaçant, dans laquelle M. de Bis
mark demande raison au gouvernement
belge d'un procédé qui porte atteinte la
dignité de son auguste maître. Le ministre
prussien fait remarquer avec raison que la
commission belge a fait injure Sa Majesté
prussienne en reconnaissant dans le gros
singe de M. Verlat, l'illustre conquérant
des duchés de l'Elbe, le vainqueur de Sa
dowa et le créateur de l'unité allemande.
On nous assure que la note de M. de Bis
mark parle de réparations éclatantes et
que le mot compensations s'y trouve: De
quel lescompensa lions peut - i I être question?
M. de Bismark nous réclamerait il le Lu
xembourg sous prétexte que M. Bouvier et
ses collègues Liksempourchois parlent la
Chambre une langue qui peut aussi bien
passer pour de l'allemand que pour du
français? Par le temps qui court, il ne fau
drait pas trop s'en étonner; nous avons vu
des revendications de territoire moins sé
rieusement motivées; aussi supplions-nous
M. Bouvier et ses collègues, de parler le
moins possible afin de conjurer, s'il en est
temps encore, le danger que la commission
de placement a attiré sur nos têtes par son
acte d'imtempestive et maladroite courti-
sanerie. Pas trop de zèle! disait Talleyrand,
car en politique on se fait pardonner un
crime mais pas une sottise. La commission
a eu trop de zèle et elle a commis précisé
ment la faute que Talleyrand ne pardon
nait pas.
1
Par arrêté royal du 14 février, il est ac
cordé, sur sa demande, au général major
Buis, commandant la 2e brigade de la 4e
division d'infanterie, une pension annuelle
et viagère de retraite montant la somme
de 5,000 francs.
Par arrêté royal du 19 février, est
nommé dans l'ordre de Léopold
Commandeur le général major C. Buis.
Par arrêté royal du 14 mars, sont
nommés membres des comités locaux d'in
spection des établissements d'aliénés et des
asiles provisoires et de passage dans la
Flandre occidentale
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
Jusqu'à préseot, les deux Moniteurs français
avaient gardé le plus absolu silence sur les traités
de la Prosse avec la Bavière, le grand duché de
Bade et le Wurtemberg. Hier soir, le cadet des
organes officiels s'est décidé sor'ir d'un mutisme
qoi donnait lien b toutes sortes de commentaires
mais il se borne a mentionner le fait en trois ligDes,
sans y ajouter la moindre réflexion. On serait ce
pendant corieox de savoir ce que le gouvernement
pense de cet iocident inattendu et dans quelle li
mite il partage l'émotion ressentie par le pays tout
entier.
Les cercles politiques continnent 'a s'occuper de
l'acquisition du grand ducbé de Luxembourg par la
France. D'après les bruits qui cornent a Paris dans
les journaux et les lieux publics, les négociations
seraient en voie de réussite, b ce point que l'Em
pereur, dans le discours qu'il prononcera lundi b
l'occasion de l'ouverture de l'Exposition univer
selle, pourrait annoucer celte transaction intervenue
entre les trois puissances, en y ajoutant, bien en
tendu, que le suffrage universel de.ra ratifier les
arrangements arrêtés par les gouvernements. Dans
les cercles politiques, ou se montre plus sceptique,
et dans le moode de la diplurnatie allemande, ou
doute encore davantage. Ou reconnaît l'existence
des négociations, on ne conteste même pas un ac
cord survenu entre la Hollande et la France, mais
on n'admet pas que M. de Bismaik puisse, dans les
circonstances actuelles, consentir b une cession que
l'opinioo publique de l'Allemagne considérerait
comme une trahison.
L'abolition de la contrainte par corps a été votée
avant-hier par le Corps Législatif de France, b la
majorité de t 56 voix contre 92.
Ou sait que la commission do Corps-Législatif
proposait le maintien de la contrainte par corps.
LISTE des Jurés qui auront juger les affales
portées devant la cour d'assises de notre pro
vince. dans la 1" série du 2" trimestre 1867,
qui s'ouvrira a Bruges le 23 avril, sous la
présidence de M. le conseiller Ferbaere.
JURÉS TITULAIRES.
MM. F. Banckaert, savounierBruges.
A. Tillieux, médecin, Avelgbern.
A. De Polter, boutiquierOsteude.
I. Capelle, docteur en médecine, Roulers.
E. Clialant de Bo&oberepropriétaireBruges,
A Poupaert, médecin, Ypres.
F. Verscheure, brasseur Court rai.
J. Willems, rentier et conseiller communal, Courtrai.
C. Van Zuylenpropriétaire, Brugea.
A. Dewitte, avoué, Bruges.
J Woets, propriétaire, Dixmude.
C. De Gualta, lieutenaut-colouel pensionné, Ypres.
A. De Cooiuck, échevin, Harlebeke.
M. Tyberghein médecin, Ypres.
L. Delbecque, négociant, Helchin.
F. Van Coppenolle, conseiller communalZwevezeele.
H. Vau Reuytighe, écheviuPoperiughe.
J. De Sorgber, boutiquier, Osteude.
H. Lauuoynotaire, Comines.
A. Van Warabeke, bourgmestre, Aerzeele.
A. Maertens, propriétaire, Bruges.
J. Van Nieuwenhuyze, rentier, Bruges.
A. Kervyn-Vau Zuylen, propriétaire, Bruges.
J.-B. Van den Bulckefabricant, Courtrai.
F. Jooris, brasseur, Bruges.
C. Roisaert, propriétaire, Oostcamp.
Dautricourt-Woets, tauneur, Dixmude.
JSchottey propriétaireWoumen.
L. Pycke, rentier, Courtrai.
Couttenier-Syz, médecin, Wervicq.
JURÉS SUPPLÉMENTAIRES.
A. Polsenaere-Tulpinckcoiffeur, Bruges.
L Rooms, aubergiste, id.
A. Uullaert, ageut d'affaires, id.
R. Termote, notaire, id.
ACTES OFFICIELS.