D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 50nle Année. Ko 5.173. LE PROFANATEUR FOI CATHOLIQUE. -- C0XSTITLT10X BELGE. REVUE POLITIQUE. Le discours prononcé par le Roi de Prnsse, h l'ou.eriiire de la session extraordinaire, des Cham bres prussiennesne contient aucune allnsion flirecte l'affaire do Luxeruboorg. Noos n'y trou vons, en dehors des questions d'organisation inté rieure de l'Allemagneque la déclaration tout h fait »agoe et générale que le gouvernement prus sien s'attachera, par tous les moyens compatibles ;iec l'honneur et les intérêts de la patrie, pré venir tout trouble a la paix de l'Europe. Nous craignons bien que ce langage réservé l'excès ne produise une impression fâcheuse Paris, où* déjà une certaine hésitation s'est manifestée avant-hier, l'endroit des succès des pourparlers qui se poursuivent Berlin. Il y a en uu point d'arrêt, un commencement de réaction contre les espérances peut-être trop vivement accentuées des deux jours précédents, réaction qui s'explique assez naturellement, du reste, par cette circonstance qu'on s'était représenté, d'après les dépêches de samedi, le cabinet de Berlin comme plus engagé qu'il ne l'était en réalité. On croyait que toute la négociation relative la réunion de la conférence était virtuellement terminée, tandis qu'il restait encore un point d'une certaine importance régler, et il a suffi d'apprendre que la diplomatie avait encore uo effort faire, pour qu'on se soit mis redouter de nouvellas difficultés. A y bien réfléchir cependant, ces difficultés ne pourraient être réellement graves que s'il y avait un parti pris, d'un côté ou de l'autre; si la Prusse, par exemple, refusait absolument d'adhérer au principe de l'évacuation de la forteresse de Luxembourg, où si la France faisait une condition sine cjud non de l'acceptatiou préalable de cette base de négociation. Mais du moment qu'il reste vrai, comme cela a été annoncé a la fois de Berlin, de Vienne, de Paris et de Londres, et josqu'a présent cette affirmatioo n'a pas été contredite, que ni la France ni la Prusse n'élèvent des préten tions aussi absolues, il n'y a pas de raisons sérieuses de craindre que sur des questions de pure fotme il éclate une roptore dont personne ne voudrait assumer la terrible responsabilité. Un fait', peu important en lui-même, mais qui montre de nouveau l'intérêt que porteot les Etats- Unis aux affaires d'Orient, vient de se produire le cabinet de Washington a nommé agent diplo matique et consul près du prince de Roumanie le docteur Czapkai. Nous lisons dans VInternational, de Lon dres Le gouvernement belge vient d'informer le cabinet anglais que la solution proposée par l'Autriche, en vertu de laquelle le Lu xembourg serait annexé la Belgique, ne sera jamais acceptée par le roi des Belges. La réception solennelle de LL. A A. RR. le comte et la comtesse de Flandre a eu lien Bru xelles hier, a quatre heures. Malgré l'incertitude du temps, une grande ani mation régnait dès le matin dans les principaux quartiers de la capitale; une foule immense se pres sait dès deux heures dans les roes que devait par courir le cortège royal. A trois heures, des détachements des troupes de la garnison en grande tenue ont pris position sur les différents points qui leur étaient indiqués. La garde civique s'est rangée en bataille le loog do boulevard Botanique et de la rue Royale, dans la direction du palais. Daos les divers quartiers de la capitale, le dra peau national avait été aiboré aux façades d'un grand nombre de maisons particulières, de sociétés, des hôtels des coosulats, comme sur les principaux édifices publics, et aux mais des navires amarrés dans les bassins do port de Bruxelles. A la station du Nord, des estrades élaient dis posées pour les autorités civiles et militaires parti cipant la réception de toute la famille royale et des jeunes époux priuciers. Dans l'intérieur de la gare, on grand nombre de drapeaux aux couleurs nationales élaient groupés en trophées; des deux côtés et autour de la statue de Masni ainsi que dans la salle qui ouvre vers la place des Nations, on avait disposé des guirlandes de feuillage et des fleurs profusion autour de la statue eD marbre blanc. On remarquait parmi les autorités réunies la station pour recevoir les augustes époux la Cham bre des représentant en corps, les membres du Sénat présents Bruxelles, le gouverneur et la députulioi) permanente du^onseil provincial du Brabaot, les étals majors delà divison militaire, de la province et de la place, la plupart des mem bres du corps diplomatique, la cour de cassation la cour des comptes, la cour d'appel et tous les tribunaux inférieurs eu grand costume, le conseil communal de Bruxelles, les autorités du faubourg. L'autorité communale de Bruxelles a adressé des invitations aux diverses sociétés populaires de tir, archers, arbalétriers, etc., que compte la capitale, l'effet de se joindre au cortège de réception, ce qui avait été accepté avec empressemeut. La quinzaine annuelle célébrée en la Cha pelle du Saint-Sang Bruges, commencera le vendredi 5 mai pour finir le vendredi 17. L'on se souvient, sans doute de quelle manière la précieuse relique du Saint-Sang fut importée Bruges. Thierri d'Alsace, Comte de Flandre, re venant du Siège de Damas, arriva le 7 avril de l'année 1150 dans ses états. Le seul fruit qu'il retira de cette expédition (siège de Damas) fut une relique d'un haut prix que lui donna le roi de Jérusalem en récom pense de son zèle religieux. Parmi les tré sors renfermés dans l'église du Saint-Sé pulcre se trouvait une petite fiole de cristal contenant quelques gouttes du sang de Jésus-Christ, que Joseph d'Arimathie et Nicodème avaient, dit-on, exprimées de l'éponge avec laquelle ils essuyèrent le corps du Fils de Dieu quand on le descendit de la croix. Cetie fiole était renfermée dans un étui de velours lamé d'or, et suspendu une chaîne de même mêlai. Au moment où Thierri allait partir pour revenir en Flandre, Bauduin III, aidé du patriarche de Jérusalem, lui passa solennellement au cou cette précieuse relique en présence du roi et de l'empereur. Mais Thierri, se croyant indigne de la porter, la remit a Leonius, ahhé de Saint Berlin, qui axait suivi son suzerain en Orient, et le chargea d'en prendre soin et de ne la quitter ni le jour ni la nuit durant le voyage. La renom mée avait annoncé aux populations fla mandes l'arrivée du prince porteur du sang divin. On oublia les désastres de la guerre, on oublia les parents et les amis dont les os blanchissaient sans sépulture dans les plaines de la Judée; et ce fut au milieu des acclamations de joie et de bon heur que le Comte fit son entrée Bruges, précédé par l'abbé de Saint-Berlin ayant son cou la fiole sacrée. Elle fut déposée la chapelle SaiDl-Basile-sur-le-Bourg, où, jusqu'à ce jour, elle est restée pour les peuples un objet de culte et de vénération. ACTES OFFICIELS. Un arrêté de Sa Majesté, en date du 22 avril, nomme membre de la commission administrative de l'institution royale de Messines, le baron Mazeman de Couthove, sénateur, en remplacement de M. L. Mer- ghelynck, décédé. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. Mgr. l'Évêque vient de nommer second vicaire Eerneghem, M. Copin, professeur au petit séminaire de Boulers. CHRONIQUE JUDICIAIRE. La cour d'assises de notre province s'est occupée dans son audience du 26, de l'af faire charge des nommés Emile lierre- man et Auguste Desmet, accusés de vol avec circonstances aggravantes. Le 15 février dernier ces jeunes gens allaient vers le soir de Wacken Waereghem En route ils allaient rencontré un marchand de chiffons nommé Kaveschool auquel ils auraient demandé deux sous de pourboire. Au moment où ce dernier leur aurait tendu la pièce de monnaie, Herreman au rait arraché de ses mains une bourse ren fermant huit francs en monnaie de cuivre. Les deux voleurs se seraient enfuis et au raient dépensé le produit de leur vol dans différents cabarets de la commune de Waereghem. Herreman et De Smet ont été condamnés aux travaux forcés perpétuité. La cour d'assises, dans sa séance du 27, s'est occupée de l'affaire charge de Victor Warlop, accusé de vol avec circon stances aggravantes et de faux en écriture decommerce. Déclaré coupablepar le jurv, la cour l'a condamné 8 ans de travaux forcés, l'exposition publique et aux frais. NOUVELLES DIVERSES. Un vol d'effets d'abillement et d'en viron 7 francs a été commis le 24 de ce mois Watou, au préjudice du journalier Frédéric Leysier. Les voleurs sont encore inconn us. Vendredi matin, on a retiré des la trines du cimetière de la commune de Wacken le cadavre d'un enfant nouveau né du sexe féminin, paraissant y avoir sé journé depuis 15 jours. L'enfant ne portail l'extérieur aucune trace de violence.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 1