On écrit de Gand La procession qui aura lieu le dimanche 19 mai, l'occasion du jubilé de Saint Machaire, sera rehaussée par la présence de plusieurs évèques. Les invitations que Mgr. l'évèque de Gand a adressées ses vénérables collègues ont été favorablement accueillies. Déjà Sa Grandeur a reçu des lettres par lesquelles NN. SS. lesévêques de Bruges et de Namur promettent d'assister cette grande solen nité religieuse; S. Em. le cardinal arche vêque de Malines présidera la procession, et S. Exc. Mgr. Oreglia di San Stefano, archevêque de Damiette, nonce apostolique près la cour de Bruxelles, officiera ponlifi- calemeut lagrand'messequi sera célébrée le dimanche 19 mai, 9'i/i heures, la Cathédrale. On écrit de Charleroi Un horrible malheur est arrivé samedi, 5 heures du raàtin, la descente des ouvriers du jour au charbonnage de Masse S'-François, Farcieunes. Cinq malheureux ouvriers, trois houilleurs et depx hiercheuses, sont tombées avec la cage qui les descendait d'une hauteur de 200 mètres au fond cle la bure où ils ont trouvé la mort. La corde qui soutenait la cage s'est rompue moitié chemin et le parachute, par une fatalité i t III c 1 i extraordinaire, na pas lonctionne. On annonce de prochaines nomina tions et promotions dans l'ordre de Léopold, a l'occasion du mariage du comte dé Flan dre. A partir du 1er mai, les bureaux de Bruxelles (Nord) et d'An vers (Gand Central) reprendront la distribution des billets pour les voyages circulaires désignés ci-après Voyage en France, en Belgique et sur les bords du Rhin, 1" classe fr. 119 58. Voyage en Hollande, en Belgique et en Allemagne, 1" classe fr. 63-80. Voyage en Hollande et en Belgique, lr" classe fr. 34. On a dit que les bijoux offerts par lo comte de Flandre la princesse Marie, aujourd'hui ga femme, avaient une valeur de 600 mille francs. C'est là une erreur. Ces bijoux ont été estimés un million 300 francs! Les pierries précieuses dont ils sont ornés faisaient partie des joyaux de la princesse Charlotte, première femme de Léopold Ier et que celui-ci a légués au comte de Flandre. Seize ouvriers ont été occupés pendant sept semaines la confection des susdits bijoux. Le comte de Flandre possède, du reste, bon nombre de bijoux d'une richesse peu commune. On cite, entre autres, une croix de Malte qui se compose de 1,400 brillants et le crachat de l'Ordre de Léopold qui en compte 600. S. A. R. Mgr. le comte de Flandre a fait remettre M. le bourgmestre de Brux elles la somme de six mille francs pour les pauvres de la capitale, l'occasion de son mariage avec la princesse deHohenzollern- Sigmaringen. Celte somme a été transmise l'adminis tration des hospices, qui la fera distribuer aux indigents secourus par la bienfaisance publique. Notre correspondant de Bruxelles an nonce que des forts doivent être construits sur larivegauchede l'Escaut. Nouscroyons pouvoirajouter quecettemesure coïncidera avec la démolition des citadelles du Nord, du Sud et de la Tète de Flandres devenues désormais iuutiles. (Escaut.) Nous apprenons qu'il est question de réunir prochainement un camp de 20,000 hommes Beverioo. Les chefs de corps sont autorisés dès au jourd'hui se procurer des chevaux de toute provenance pour le service de la ca valerie. Qn lit dans la Parole luxembourgeoise Yort) (feuille religieuse), 23 avril Le Luxembourg est aujourd'hui le coin de terre le plus heureux de l'Europe, tandis que La Belgique, use ses meilleures forces dans les luttes intestines, et qu'elle est de venue un des Etats les plus malheureux. Et l'on conseille aux Luxembourgeois de se faire Belges! Que la Belgique suiye sa roule, nous suivrons la notre. On écrit de Liège La grève des ou vriers tailleurs de Bruxelles forcé les maîtres tailleurs de la capitale faire un appel d'ouvriers dans toutes les villes de la Belgique. On voit partout, Liège, des placards invitant les ouvriers tailleurs se rendre dans la capitale. Le prochain mariage du prince Amé- dée duc d'Aoste avec la princesse Marie de la Cisterna, donne au Journal des Débats l'occasion de publier sur la famille de Mé- rode les intéressants détails qu'on va lire. On sait que le prince de la Citerna avait épousé Bruxelles, en 1846, la comtesse Louise de Mérode, fille du comte Henri de Mérode. Le Journal des Débats s'exprime ainsi La maison de Mérode est une maison belgesingulièrement honorée et considérée en Belgique, où elle jouit d'une juste re nommée de patriotisme et de vertu. Cette maison est très ancienne et si elle n'est point de l'ordre des maisons régnantes, elle a eu du moins de fréquentes alliances avec ces maisons, en sorte qu'il existe des liens de parenté entre elle et les maisons impériales et royales de Bourbon, d'Au triche, de Danemark, de Prusse, de Russie et de Savoie. En voici quelques exemples: En 1740, lecoinle de Jean de Mérode, trisaïeul de la princesse Marie de la Cis terna, contracta mariage avec une prin cesse de Naussau-Adhamar, dont une cou sine germaine, princesse de liesse Rhin» fels Rot t en bourg, avait épousé, en 1724, Charles Emmanuel, deuxième roi de Sar- daigne, et fut la grand'mère des comtesses de Provence et d'Artois et la trisaïeule de Marie Anne-Caroline, impératrice d'Autri che. A la même époque, deux autres prin cesses de liesse, cousines aussi de la com tesse Jean de Mérode, se marièrent l'une avec le duc de Bourbon, l'autre avec le prince de Savoie-Carignan, bisaïeul du roi d'Italie Victor Emmanuel et trisaïeul du futur époux de Marie de la Cisterna, dont il est ainsi né le cousin. Déjà, et de 1680 1710, deux comtesses de Mérode s'étaient mariées avec des ducs de Holstein. Le pre mier de ces ducs, Joachim-Ernest, était neveu du roi de Danemark; le second ap partenait la branche de laquelle est issue la famille impériale de Russie. Depuis ces mariages, une comtesse Julie de Mérode a épousé un des princes régnants de llohen- zollern-Hechingen qui sont de la première ligne de celte maison souveraine laquelle appartient la famille royale de Prusse. On écrit de La Haye l'Indépendance qu'à la fin de la semaine les deux dernières ouvertures du barrage de l'Escaut seront fermées. On écrit de Le'au que ce n'est pas la peste bovine qui s'est déclarée Dormael, mais une maladie typhoïde grave et rapide. Nous trou vous dans la correspondance anglaise du JocJtey des détails curieux sur la vente deschieus de chasse en Angleterre: Plusieurs grands équipages ont été mis en vente la fin de la saison. Les lecteurs n'apprendront pas sans surprise les prix élevés qu'obtiennentaujourd'hui nos beaux chiens. A la vente de la meute de NViIlshire, qui a eu lieu en avril, l'aflluencedeg curieux et desamaleursétaitconsidérable. La vente de l'équipage a atteint au total la somme 33,000 37,000 fr. Les chiens ont été rais aux enchères par lots de huit. Le plus haut prix obtenu pour un seul lot a été de 540 guinées, plus de 1,100 fr. par chien. A ce prix ils ont été adjugés M. Hall. Sir David Roche s'est rendu adjudicataire d'un autre lot au prix de 5,000 fr., tandis que le marquis de Ilastings achetait un autre lot non moinsbeauauprix de4,875fr. Le Caledonian Mercury, qui avait la prétention d'être la plus ancienne feuille du royaume et qui depuis quelques mois paraissait sous forme de journal du soir 3 centimes, a cessé de paraître samedi. Il avait été fondé en 1662; en conséquence il avait vécu plus de deux siècles. (Daily ISeivs.) Le Conservatoire royal de musique de Madrid, un des plus beaux édifices de l'Espagne, vient d'être totalement détruit par un incendie. La Reine d'Espagne a fait vendrd Londres presque toutes ses parures. La Liberté cite entre autres une chaîne en dia mants qui supporte une montre. Ce bijou a été payé la bagatelle de 600,000 francs. Les nombreux journaux qui se pu blient la Nouvelle Orléans ont décidé, d'uncommun accord,quedésormaisaucun journal de cette ville ne paraîtrait le lundi, afin d'observer le repos «lu dimanche, né cessaire l'élévation de lame et au repos du corps. Une horrible explosion de feu grisou a occasionné récemment la mort de 69 personnes dans les mines de Clover Hills, en Virginie. FRANCE. La grève dos tailleurs de Paris est entrée dans une voie d'apaisement. Les ouvriers ont compris que cette interruption des travaux les conduirait certainement la misère et exposerait leur industrie su<- omber sous la concurrence de l'étranger. Ils se sont donc décidés rabattre de leurs prétentions primitives et se contenter de la hausse de 10 p. c. que leur offrent ies patrons. Cette transaction mettra fin au procès. La Chambre des Représentants de Was hington a discuté solennellement, après le Sénat des Etals Luis, la question de costume diploma tique, et adopté le btll qui défendu aux ageuis acctédités aupiès des coûts étrangères de porter d'autre unifotiiie que celui du citoyen. Point de fracs, moins encore de culottes, point de broderies, point d'oripeaux. On a objecté que la toilette du citoyen était fort variable, et que, si elle s'enten dait d'un habit noir, pantalon idem, et cravate blanche, elle était aussi celle des valets de boDnes maisons et des croque-morts. M. Scbenck a dit qu un jour, ainsi accoutré la cour do Rrésil, étant consul des Etats Lois, le chambellan de service l'avait pris pour un domestique, et qu'il ne savait plus où se mettre; il avait vu l'Impératrice et les demoiselles d'honneur rire derrière leur éventai1, et il avait bien juré de ne plus s'exposer a se faire ainsi moquer de lui. Après discussion d une foule d'amendements proposant divers modèles et défendus d'une ma nière plus ou moins spirituelleil a été résolu que le costume officiel des diplomates sera celui des simples citoyens. Simple et modeste. C'est <r vertueux qu'on devrait dire. Mais il rie faut humilier personne, pas même les barbares, comme on dirait Rome. Courrier des États Unis.) Vams, 29 avril.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 2