3 COMMENCE. Les ouvriers maçons de Valenciennes se mettent en grève; depuis lundi ils ont posé un ultimatum leurs patrons pour une augmentation de salaire; et les ateliers sont déjà abandonnés. On assure que ceux de Paris parlent aussi d'avoir recours ce moyen pour obtenir une augmentation. On écrit de NVandignies au Propaga teur du Nord Dimanche dernier, vers dix heures et demie du soir, une trombe a causé dans notre commune de sérieux dé gâts. Il n'y a pas moins de quarante mai sons plus ou moins gravement endomma gées. Deux maisons et une grange sont renversées, et malheureusement elles ap partiennent depauvres gens qui ne pour ront guère les faire rétablir. Il serait diffi cile de compter le nombre des pannes brisées et souvent emportées d'assez grandes distances. Personne n'a péri. La trombe a fait l'effet d'un coup de tonnerre prolongé et uniforme. C'est la troisième fois, depuis dix ans, que la commune est ravagée par ces redou tables visiteuses. Un brave homme vient de laisser 1,000 fr. l'hôpital de Sentis, pour four nir, avec les intérêts de cette somme, du tabac priser aux pauvres recueillis dans cette maison de charité. les petits canons ue cuivre. On a beaucoup parlé, depuis quelque temps, de petits canons en cuivre qui formeraient une arme portative d'une puissance ex traordinaire. Voici les détails que nous avons pu re cueillir sur cette nouvelle création envi ronnée, d'ailleurs, d'un mystère que nous nous garderions bien de vouloir pénétrer. L'Invention en est attribuée un capi taine d'artillerie attaché la fabrique d'ar mes l'eu que l'Ltupereur a fait établir, il y a environ un an, S' Cloud, et dont la direction est coufiée au général Lavé, aide- de-camp de Sa Majesté, commandant de l'école polytechnique. Ces cations sont, paiatl-il, composés de trois pièces ajustées, confectionnées sépa rément dans trois manufactures différentes. On assure que des expériences ont été faites dernièrement dans les fossés des for- tiiicalious, et que le résultat obtenu est prodigieux. Ils équivaudraient la destruc tion du front d'un bataillon d'infanterie par une seule décharge d'une seule pièce. Les projectiles employés sont des bis- caïeus, dont la portée certaine n'est pas moindre de 1800 a 2000 mètres. Au moyen d'un tourniquet fort ingénieux, que ma nœuvre un artilleur, on pourrait tirer jus qu'à 40 et 50 coups la minute. C'est peu près tout ce qu'on en sait; car, l'expérience faite près de Montrouge, le canon de cuivre était enveloppé d'une espèce de manteau, et les lémoius ont con staté les effets destructeurs sans voir l'in strument qui les produisait. (Étendard.) L'Indicateur de Hazebrouck rapporte ce fait curieux qui s'est passé Louvroil, près de Maubeuge Un habitant de cette commune avait perdu sa femme il y a environ trois semai nes et le chagrin qu'il ressentait de cette perte avait quelque peu dérangé ses facul tés. Jeudi soir, il se rendit au cimetière, fouilla la terre qui recouvrait la tombe de sa femme, et chargea sur ses épaules le cadavre,qu'il transporta chez lui. Il le posa délicatement sur une chaise, en face d'un bon feu qu'il avait allumé tout exprès, et se mit parler la morte comme si elle pouvait encore le comprendre; puis il se fendit chez la voisine qui avait enseveli la défunte et l'invita venir voir sa femme qu'ilavait;disait-il, été reprendre la terre. La voisine fit ce qu'on lui demandait, puis elle prévint quelques habitants du village, et quand on eut dit au pauvre mari que sa femme ne pouvait rester avec lui et demandait retourner dans sa tombe, il la laissa emporter sans rien dire et se contenta de la suivre de nouveau au cime tière en pleurant. Voici la curieuse histoire d'un enfant volé. Il y a deux ans. les époux L..., qui habitent le faubourg du Temple, Paris, avaient été promener Romainville. Tan dis qu'ils étaient assis sur l'herbe, non loin des fortifications, leur fils Jules, âgé de cinq ans, jouait avec d'autres enfants. Il disparut, et toutes les recherches faites pour le retrouver restèrent inutiles. On pensa que des saltimbanques qu'on avait vus dans le pays l'avaient volé. Depuis lois, les époux L..., se rendaieut chaque semaine, comme un pieux peler- rinage, l'endroit où ils avaient vu leur enfant pour la dernière fois. C'était une sorte de pénitence qu'ils s'étaient imposée; d'un autre côté, ils avaient, chose singu lière, le pressentiment qu'à cet endroit ils reverraieul Jules. Vendredi, vers midi, ils.y éj.aient se pro- menaul, lorsqu'un groupe d'enfants fixa leur attention. L'un, par sa chevelure, ses traits, sa voix, leur rappela Jules ayant grandi. Ils ne purent se defendre de l'ap- peleret de le questionner. L'enfant, comme oppressé par un vague souvenir, lesregarda avec attendrissement; ses yeux se mouil lèrent de larmes, il répoudtlà leurs ques tions qu'il n'avait ni papa ui marna, et qu'il demeurait chez une bonite dame qui l'avait recueilli. Les époux L..., l'accompagnèrent aussitôt chez celle dame, nomme L..., pro priétaire, qui n'hésita pas leur raconter que six mois au para vaut, elle avait ren contré l'enfant pleurant sur la roule. 11 était maigre, souffrant, peine vêtu. Dans sa poche était un écrit ainsi conçu Mous somme de povre salle tunbanque; il y a 15 mois, cette en l'an nous za suivi, l'ayant en mené, pouvant plus le nourire, nous le ramenon pensant qu'il est du pays et sera reconnu. S'étant intéressée a Jules, M"" G... l'avait gardé et soigné avec la sollicitude d'une mère, sans songer qu'elle contrevenait la lot en retenant ainsi un enfant sans in former l'autorité. Ces faits avaient motivé un commence ment d'instruction judiciaire auquel il ne sera pas donné suite, l'évidente bonne foi de Mme G... Ayant été constatée et les époux L..., heureux d'avoir presque mira culeusement retrouvé leur enfant, ayant déclaré renoncer toute action contre celle dame. ITALIE. Plusieurs officiers de la marine italienne, qui ont figuré dans le procès Persano, sont envoyés, disent des lettres de Florence, devant des conseils de guerre par suite des laits qui ressortenl du procès et de leurs positions mêmes. A chacun son tour après ceux là, on pourra fairepassé leurs juges sur lasellelte. L'Italie dite un mot piquant du Pape sur le nouveau ministère florentin Je ne sais, aurait dit joyeusement Pie IX, si M. Rattazi nous traitera mieux que M. Ricasoli; il s'appelle Urbani, et nous devons, par conséquent, supposer qu'il nous traitera avec urbanité. Les oaits dernières, les collioes qui entou rent Païenne étaient couvertes rie feox. C'est uu signal connu qui annonce une prochaine insurrec tion et l'approche de bandes. Aussi des troupes ont-elles été embarquées a Gènes et dans plusieurs autres ports. On pensera peut-être que ces renforts sont justifiés par le peu de troupes qoi se trouvent présentement Palerme. Eh bien, Ja garnison de cette ville est plus considérable que l'effectif qui occupait autrefois toute la Sicile, qoand le pavs gémissait sous la tyrannie de Ferdinaud II. Il y a eu ce moment daos la seule province de Palerme, dit VArmonia six régiments de ligne, une légion de carabiniers, nn régiment de lanciers, et huit bataillons de bersagliers. Evidemment, ces forces sont iosoffisantes pour contenir un pays qui s'est donué a Victor-Emmanuel par un vote una nime, et ainsi s'explique l'envoi de renforts. Onguent et Pilules Holloway. Préservatifs contre les dégoûts.Cet Onguent est le plus puis sant agent pour la guérisoo des blessures, des vieux ulcères et de toutes les désagréables maladies de peau qui, par des causes locales et constitution nelles, ont jusqu'à ce jour, résistés tous les modes ordinaires de traitement. L'Onguent Holloway frotté sur l'abdomen et secondé par un traitement judicieux avec ses Pilules, agit miraculeusement sur la digestion et obvie toutes les obstructions daus les glandes méseulériques connues par la pâleur, l'atténuation et la faiblesse qui s'augmente graduellement chez le malade. Les effets combinés de i'Ougueni et des Pilules Holloway sont irrésis tibles toutes les longues maladies qui produisent toujours des dérangemeuts de la digestion, de la circulation et du système glandulaire. Les remèdes Holloway sont convenables pour tous les âges et conditions, pour tous les climats et constitutions. Cqurtrai, 29 Avril. Froment, par hectolitre, fr. 27-08 Id. toux, 00 00 Seigle, 16-61 Avoine, 11-26 Fèves, oo-oo Pommes de terre bl., 100 kil., 12-00 i2-5o ld. roug., i2-5o a iS-y.S Beurre, par demi kilog., 1-00 i-65 UEuls, par 25, 136- i-5* Huile de colza, io5 kil., flor.46-i5 b 46 10 ld. de lin, io5 47-10 b 00-00 Graine de colza, l'bect. fr. 38-00 b 00-00 ld. de lin, 39-00 b 00-00 Tourteaux de colza, îco kil., i5-5o b i5 76 ld. de lin, q3-oo b 29 00 ld. chanvre, r4-oo b 00-00 Le bétail n'a trouvé que difficilement des ache teurs. 296 bêtes ont été exposées en vente; vendues 255. Les vaches ont été vendues de fr. 24o b 65o les géuisses de 180 b 5go; les taureaux de 5oo b 475; les bœufs de 56o b j5o. Rê es cornes de 1" classe poids vivan;, 80 b 82 c. le demi-kilo, 2° classe, 60 b 63 c., et la 3° classe 45 b 5o c. La viande de bœuf se vend de i-5o b 1-60 c. le demi kil. a a a ib 3, L'ADMINISTRATION COMMUNALE do la ville d'Ypres, donne avis qu'une place d'Instituteur dédoublant pour la lre année d'Études I'Êcole Communale gratuite pour garçons, se trouve vacante. Retraitement y attaché s'élève 1.000 fr. Les demandes doivent être adressées le pi us tôt possible la dite Administration.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 3