dant la bourse ou la vie. Sur la réponse
qu'ils n'avaient pas d'argent, les quatres
malfaiteurs se ruèrent sur eux, les terras
sèrent et finirent par enlever la capotte
de l'un d'eux et prirent la fuite.
La gendarmerie de Thielt, de concert
avec le commissaire de police de Pittbeni,
sont parvenus découvrir et arrêter les
auteurs qui auront répondre la justice
de leur méfait. Ce sont les nommés Edou
ard Landesou, 58 ans, Léonard Dedeyger,
55 ans, Félix Dedeyger, 40 ans, et Vincent
Olivier, 27 ans, tous les quatre ouvriers,
domiciliés Finirent. Ils sont en aveu.
Mardi, vers 9 t/s heures du soirun
nouveau malheur est arrivé au chemin de
fer de l'État, Marcke.
Le nommé Constant-Pierre Duquene,
garde de route, a été renversé par la loco
motive conduisant le train de voyageurs
venant de Lille, et a eu la jambe droite
coupée et d'autres blessures qui ont occa
sionné sa mort instantanément.
Ce malheureux u'élait âgé que de 19 ans;
il était célibataire.
Les ouvriers tailleurs de Gand vien
nent de se mettre en grève.
On lit dans le Nouvelliste de Gand:
Un de nos habiles arboriculteurs vient de
voir couronner ses longs travaux et ses -
essais multipliés par le résultat le plus
surprenant. Dans ses recherches sur la
propriété et l'essence des sucs des ardres
fruitiers, il est parvenu non-seulement
donner aux fruits la saveur la plus exquise,
mais en outre, introduire arificiellement
dans le corps de tout fruit croissant sur
l'arbre un liquide qui en transforme entiè
rement le goût.
Voici l'explication de sa découverte,
dégagée de tout terme technique et expo
sée de manière être comprise par les
moins initiés. Faisons la démonstration
sur une pomme par exemple. A l'aide d'une
grosse aiguile, on y pratique plusieurs trous
assez profonds. On la plonge immédiate
ment dans un godet contenant une liqueur
quelconque, choisi d'après le goût qu'on a
voulu lui communiquer. Au bout de quel
ques secondes, les trous absorbent la
liqueur, qui se loge ainsi dans l'intérieur
du fruit. On renouvelle deux ou trois fois
l'opération, dans l'intervalle de dix jours,
et on laisse mûrir la pomme. On obtient,
par celle méthode, sur toutes espèces de
fruits, des effets réellement merveilleux
par la variété des saveurs inconnues jus
qu'ici.
Le gouvernement belge vient de faire
une commande d'armes considérable
Liège. Il s'agit de la transformation de
140,000 fusils, en fusils Albini. Le gouver
nement en a commandé 105,000 divers
fabricants d'armes de Liège, et 55,000 la
Manufacture d'armes de l'Etat
On écrit de Bangkok, le 21 février,
que les funérailles du second Roi deSiam,
décédé dans le courant du mois de juin de
l'année dernière, ont été accompagnées de
cérémonies et de fêtes qui n'ont pas duré
moins de onze jours. Selon l'usage du pays,
le corps embaumé du roi fut renfermé
dans une urne d'or, placée sur un trône
d'apparat où elle est restée exposée jusqu'à
l'époque fixée pour les funérailles. Les
dépouilles royales furent alors transpor
tées processionnellement, au milieu d'un
concours immense de peuple et suivant
un cérémonial réunissant au luxe le plus
fastueux les bizarreries de l'imagination
orientale, sur un bûcher funèbre que le
premier roi a lui même allumé et dont
les princes et les mandarinsont entretenu
le feu jusqu'au lendemain. Les cen
dres du défunt ont été ensuite recueil-
lieset, selon la coutume des sectaires boud
dhistes, rendues la terre. Les dépenses
de ses solennités et services différents sont
évaluées plusieurs millions de francs.
L'amélioration de l'état sanitaire du
bétail se soutient en Hollande: de 785,
chiffre de la semaine qui s'est écoulée du
5! mars au 6 avril, le nombre (Te cas nou
veaux est tombé 761 pendant la huitaine
suivante, du 7 au 15 avril
Depuis l'origine de la maladie, il y a eu
en Hollande: Malades, 155,140; morts,
77,455, abattus, 52,425; guéris, 50,972.
Au 15 avril, il survivait (558 animaux in
fectés.
Le Roi et la Reine de Portugal, pour
subvenir aux frais de leur voyage, se sont
vus, dit un journal, dans la nécessité de
faire un emprunt de 4 millions de réaux,
qui leur sont fournis par la maison Knowies
et Forster, de Londres. Les banquiers an
glais fournissent celte somme moyennant
une garantie sur les biens immobiliers de
la maison de Bragance. Ces valeurs font
partie du majorai de la couronne de Por
tugal. Les Chambres devront intervenir
dans tout ce qui pourra affecter une pro
priété aussi sacrée. Le gouvernement a déjà
présenté aux Cortès un projet de loi ce
sujet,etles Cortès autorisent l'hypothèque.
FRANCE.
Paris3o avril.
Il y a eu encore ces jours ci, dit on, uue
nouvelle consultation des médecins pour
le prince impérial, qui n'a pu, ainsi qu'on
l'a vu, assister la réception du frère du
taïkoun du Japon, qui a été admis en au
dience solennelle par l'Empereur et l'Im
pératrice. Le rétablissement du jeune prince
continue être très lent.
L'Académie française a procédé aujour
d'hui la nomination dedeuxacadémiciens,
en remplacement de M\l. de Barante et
Cousinont été élus
MM. le P. Gratry et Jules Favre.
ANGLETERRE.
Mma Margaret Thomson vient de laisser
un testament unique en son genre. La dé
funte commence par rappeler que ce l'ut
chez divers peu pies une coutume touchante
et poétique de meure des (leurs dans les
cercueils des morts.
Or, poursuit la testatrice, comme la
fleur des fleurs est le tabac, le bon tabac
écossais, qui fleure meilleur que rose, je
veux que m ou corps soit cou vert de ce tabac.
Subsidiairement, je veux que mon
corps soit porté par les piusgrands priseurs
de la paroisse.
Je veux aussi qu'une demi douzaine
de vieilles filles accompagnent mon cer
cueil en prisant et reprisant dans des ta
batières qu on leur fournira pour se rafrai-
Paris, 2 mai.
ACADÉMIE FRANÇAISE.
Les journaux parisiens racontent l'histoire sui
vante d'un -ingulier «nlenr
M. D... qui possède aux environs de Paris des
fermes et des propiiéiés impôt tantes reveoait de
loucher quelques feutrages. Il était cheval. Au
déclin du jour, il soi ail dans la foi êt de Fou tain e-
bleau uue route conduisant Moiêt.
Au point où il se liouvait, M. D... était éloi
gné de toute habitation. Tout coup, un homme
ayant le visage masqué par un loup de velours
noir sort d'un taillis. D'oue main, it saisit la bride
do cheval, qui s'arrête; de l'autre, il dirige sur le
iermter les canons d'un revolver.
Monsieur, dit l'incoonu, donnez moi votre
portefeuille; vous avez de l'argent, je le sais.
Le fe rmier tira de sa poche sou porte-monnaie
bien garni, et le donoa au voleur. Cela n'est
pas suffisant, continua celui-ci; ce sont vos billets
de banque que je veux.
Comme M. D... hésitait, l'individu arma son
revolver et ajouta
Dépêchez-vous, je sois déterminé il vous tuer.
Jugeant qn'il était prudent de se résigner,
M. D... sortit son portefeuille et le remit au vo
leur, qui l'ouvrit, le visita avec soin, en ôta des
billets de banque, le reodil a sou propriétaire en
lui disant
Voos êtes libre, et je vous conseille de ne pas
ébruiter celte affaire, si vous tenez a la vie.
Pois i'bomme disparut rapidement h travers
bois. Loin de suivre sou conseil, M. D... porta
plainte. Une circonstance parut iuexplicable le
portefeuille contenait 6,ooo francs, formé par une
seule liasse de billets; le voleur eu avait laissé deux
de cinq cents et on de mille francs. Ce fut vaine
ment que l'autorité fit des investigations pour
retrouve» l'audacieux voleur.
M. D..., qui habite Paris aujourd'hui, ne son-
f geait plus a cette mauvaise reucontre depuis deux
ans qu'elle avait eu lieu, lorsque, avant-hier, il
reçut par la poste une lettre contenant six billets
de banqne de mille francs et les lignes suivantes
u Je vous rappelle que je vous ai pris'4 ooo fi.
dans votre portefeuille et 5oo fr. que contenait
votre porte monnaie. Je vous restitue cette somme
en y comprenant les iméiêts. Lorsque je vous ai
assailli comme un bandit de grand chemin, j'était
dans une position désespérée; l'argent que je vous
ai pris m'a tiré d'un embarras dont je ne serais
sorti que par le suicide. Je vous affirme que mon
revolver n'était pas chargé et que je n'aurais pas
attenté votre vie si vous m'aviez résisté. Je jouis
aujourd'hui d'une considération que double la
prospérité de mes affaires, qui, giàceâ votre argent,
ont pris une certaine exteusion. a
On ajoute que M. D... n'a pas l'intention de
provoquer la coutinuation des investigations com
mencées contre ce mystérieux voleur.
On écrit de Londres On se fatigue de tout
meme de la rapidité et du confortable des chemins
de fer. L'année dernière, on a rétabli les diligences
quatre places l'intérieor et dix l'extérieur sur
la route de Londies Brighton. ^.'entreprise a
prospéré assez bien pour que l'entrepreneur ait
repris ce service, aussitôt le retour de la belle saison.
Ii a même doublé ses départs, qui ont lieu mainte
nant tous les jours. Jl y a des personues qui
trouvent plus de plaisir faire les ciuquanle milles
qui séparent B'ighiou de Londres, sur l'impériale
d uue diligence emportée au galop de quatre
chevaux pur sang, en respirant le bon air des
champs, en contemplant les beautés réelles de la
nature, que de rester enfermées dans les wagons
capiiouués des chemins de fer, de passer sous une
série de tunnels en briques ou dans de profondes
tranchées, recevant dans les yeux les fumées .des
locomotives ou des parcelles de charbon.
Un fait révoltant vient de se passer en An
gleterre. Une petite fille, âgée de neuf ans, mourut
il y a peu de temps Littledau, et la mère, qui
recevait des secours de la paroisse, demanda et
obtint de I agent préposé la surveillance de la
mendicité un cercueil dans lequel l'enfant ponrrair
être enterrée. Un Dominé Hookqui fait les cer
cueils des pauvres, en fournit un aux parents,
conformément leurs ordres dit-il; cepen
dant il se trouva que le cercueil était beaucoup
trop court. Il s éle»a alors une discussion eutre les
assistants, parmi lesquels se trouvait la mère, sur
le meilleur moyeu de résoudre la difficulté et de
faire entrer le ;etit cadavre dans la bière. Uu mi
neur aida d'autres personues écraser la poitrine,
mais comme la difficulté existait toujours, la mère
consentit a ce qu'oo amputât les deux pieds de son
eufaot morie. Un jeune homme du uoin de Price
accomplit cette hideuse opération l'aide d'un
rasoir et d'une hache, il tailla les jambes de l'eo-
fant au-dessus de l'articulation des genoux et enfin
on enterra le pauvre petit cadavre ainsi mutilé.
Mais ces faits étant venus la connaissance des
autorités, on a rouvert la fosse, examiné le cada
vre, et .es magistrats de Coleford ont envoyé Price
en prison en attendant qu'il subisse soo procès
aux assises.
volonté d'une mockante. On écrit
de Loudres