Il est vrai que les insectes se multiplient avec unedésespérante rapidité. Les guêpes, les pucerons, les cousins, les vers blancs, toutes les tribus des destructeurs arrivent au banquet et travaillent leur grande œuvre de famine. Les oiseaux leur livrent une guerre acharnée. Mais les oiseaux sont peu nombreux. Les braconniers en ont tant détruits cet hiver; les enfants en déni chent tant ce printemps! Grâce la température tropicale des derniers jours, les eaux des rivières étaient fort échauffées et déjà les baigneurs en profilaient; mais déjà aussi nous avons un malheur enregistrer, qni, nous le crai gnons bien, ne sera pas le dernier le ca poral J. Van Leuwen, du 10* de ligne, en garnison Ypres, s'est noyé en se baignant dans un étang de Zillebeke. Le 11 de ce mois, le feu a éclaté dans la remise de la ferme habitée par le sieur J.-B. Delmotte, NVarnêton. On a pu con centrer l'élément destructeur dans son foyer, 400 kilos de paille et 4,000 kilos de foin sont consumés. La cause de l'incendie est inconnue. La perte pour le propriétaire s'élève 300 fr., et pour le locataire 400 francs. Vendredi, vers midi, le nommé Pierre Van Caille, âgé de 23 ans, célibataire, bri- quetier, domicilié Roulers, s'est noyé en se paignant dans un fossé rempli d'eau, d'une profondeur de 18 pieds, d'où l'on avait extrait de la terre propre la fabri cation de briques. Les serours d'un médecin appelé sur les lieux n'ont pu le ramener la vie. Celte mort est due l'imprudence de la victime qui ne savait pas nager. La semaine passée, la fille du nommé Pattyn, Ardoye, a été trouvée noyée dans une mare située près de la ferme. La pe tite, qui n'était âgée que 18 mois, y sera tombée en jouant. Le collège électoral du canton de jus tice de paix d'Ostende est convoqué extra- ordinairemenl pour le 27 mai, l'effet de procéder la nomination du conseiller provincial, en remplacement de M. G. L)e Brouwer, nommé substitut du procureur du Roi près le tribunal de ir* instance, Furnes. On écrit d'Anvers Un orage épou vantable a éclaté dimanche soir sur la ville et les environs. A la foire de Si Job, 23 baraques sur 30 ont été détruites. Une maison s'est écroulée rue des Sacs, une étable dans une autre rue. Deux personnes ont été tuées par la foudre, près de la Tête de Flandre, et deux bateliers ont péri dans l'Escaut. Dans le port, les navires en rade et dans les bassins ont été halottés d'une manière effrayante et s'entrechoquaient avec force. L'émigration par Anvers semble vou loir reprendre ses anciennes proportions. L'Ottawa, cap. Archer, de l'une des nou velles lignes transatlantiques, a quitté le port, samedi matin, emportant, outre di verses marchandises, G73 passagers-émi- grants. En outre 150 passagers venus pour l'Ot- mira, doivent attendre ici le départ de VAchille, bord duquel s'embarqueront, le 20 courant. 400 émigrants. Enfin \e Nord- pol, expédié hier, a emporté 122 personnes. Il y aura donc un total de 12 1300 per sonnes en douze jours. La grande commission militaire a remis avant hier son rapport au ministre de la guerre. Dans quelques jours nous serons même de pouvoir en publier les conclusions. D'anrès ce que nous en avoos déjà appris, le premier ban de la garde civique devra se rendre dès l'année pro chaine au camp pour y prendre part aux manœuvres. (Journal d'Anvers.) Le Roi et la Reine sont partis hier matin pour Paris, 834 heures par unfain spécial. S. M. le Roi de Prusse doit arriver Bruxelles pour la fin du mois, assure-l-on. A peine la première pierre des travaux d'assainissement de la Senne a-l elle été posée, que déjà l'on signale les difficultés dangereuses suscitées par le commence ment de mise a exécution de celle vaste entreprise. Les trottoirs des maisons cotées 127, 129 et 151, rue Gaucherel, se sont affaissés il a fallu élançonner ces maisons qui, con struites dans les meilleures conditions, ce pendant menacent ruine. Il paraît que, dans les travaux de con struction del'égoûtcollecleur,on rencontre 4 mètres de profondeur le sable mouvant d'où sortent des sources d'eau incompres sibles et qui creusent, en s'épanchanl, le sous sol des fondations les plus solides. M. le bourgmestre de Schaerbeek a or donné le déguerpissement des locataires qui habitaient les trois maisons indiquées ci dessus, et, depuisdeux jours, les travaux sont interrompus. On écrit de Londres On dit que Mgr. Manning, archevêque de Westminster, Ouil bientôt recevoir le chapeau de car dinal. Les catholiques anglais s'en réjouis sent sincèrement. Il y a aux buteaux du Times une nou velle pressequi imprime20,000 exemplaires du journal par heure. L'impression se fera sur une feuille sans solution de continuité, qui sera ensuite découpée eu exemplaires du journal. Le ISrilish Médical Journal, de Londres, donne les nouvelles suivantes de la santé de la princesse de Galles Une certaine amélioration continue se présenter daus l'étal de la princesse de Galles. L'inllamation et l'irritation du genoux ont entièrement disparu, le gon- ilement diminue lentement. Les chirur giens de la princesse espèrent pouvoir appliquer bientôt un appareil qui main tiendra le genou, ce qui permettra S. A. R. de se mouvoir en toute sécurité. Jusqu'ici on n'a même pas pu permettre que S. A. R. soit portée de sou lit sur un canapé. Les journaux de Bohême signalent les effets désastreux produits par les cha leurs de ces derniers jours dans les cam pagnes qui ont servi l'an passé de champs de bataille. Les cadavres entassés par gran des masses dans des fosses peine cou vertes de terre, exhalent de dangereux miasmes, et des districts entiers menacent de devenir absolument inhabitables pendant la saison d'été.^ious lisons dansl'uudecesjournaux: Dans quelques unes des fosses qui ont servi de sépultures aux hommes tombés dansles divers combats qui ont eu lieu dans le voisinage de kœninginboff, les morts sont entassés sur une profondeur de plu sieurs mètres, et ces masses de cadavres se trouvent peine couvertes de quelques pouces de lenes. Il s'élève de ces fosses des miasmes qui empestent l'atmosphère plusieurs lieues la ronde. Des laboureurs qui travaillaient aux champs dans le voisi nage de ces tristes cimetières sont tombés malades et plusieurs d'entre eux sont morts empoisonnés. La nuit, des phosphorences très lumineuses s'élèvent de c^s terrains et ressemblent de loin des vagues de feu, ou des champs d'épis que dévorerait un incendie. Quelques communes s'occupent d'élever des monticules en terre au dessus des fosses principales; mais ce remède n'a pasen jusqu'ici une efficacité suffisante pour combattre le fléau, et l'empoisonnement par la respiration des gaz délétères cause journellement des cas de maladie qui se terminent fréquemment par la mort des malades. M. A. Zawadski, professeur de physi que Brùnn, a fait récemment une lecture publique dans laquelle il a démontré que 1 le paratonnerre a été inventé avant Frank lin par le Rév. Père Procope Diwiscb, de l'abbaye des Prémontrés dé Brurk, et curé Brenditz, en Bohême, 1740 1765. Pro cope Diwisch était né Senftenbergen 1696. En 1750, il démontrait le fluide élec trique sortant des pointes métalliques, et finit ainsi par trouver la loi naturelle sur laqnelle se base le paratonnerre. L'impéra trice Marie-Thérèse et son époux s'inté ressaient beaucoup son invention. Lors- qu'en 1753 le professeur Richmaun, S* Pélersbourg, fut frappé d'un coup de fou dre descendue par une barre de fer isolée, le Père Diwisch rédigeait un mémoire sur ce fait et l'envoyait Euler. Le 15 juin 1754, le P. Diwisch posait le premier para tonnerre sur son presbytère, Brenditz, où il mourut en 1765. Mais, comme il arrive souvent chez des gens de vrai mérite, la modestie empêcha le Père Diwiscb de produire son invention au grand jour de la publicité, et voilà com ment le paratonnerre nous vient de l'Amé rique,où Franklin l'inventait unedeuxièine fuis quelque temps après. Le jour de Pâques donne lieu Mos cou un spectacle aussi singulier qu'inté ressant. Des paysans spéculateurs appor tent ce jour là en ville toutes sortes de petits oiseaux, tels que mésanges, allouel- les, pinsons, etc., qui sont enfermés dans de petites cages en bois rangées par dou zaines le long de longues perches. L'oise leur se poste d ordinaire avec ses prison niers sur une promenade fréquentée, et immédiatemeut le public fait cercle autour de lui. Quelques négociants longue barbe et la tenue respectable forment ordinaire ment le noyau de l'attroupement; ils s'en- quièrenldu prix des oiseaux, qui est géné ralement de 15 copeks pièce. On tire les bourses et plus d'un dépense cinq six roubles, non pour entrer en possession des petits prisonniers non, car après avoir empoché son argent, le marchand passe, l'un après l'autre, lesoiseaux l'acquéreur, qui. aux applaudissements frénétiques de la foule, les lance lentement et sans pré caution dans l'espace pour leur rendre la liberté.^ C'est en sifflotant que les chanteurs ailés s'élancent dans les airs, et acheteur et vendeur les suivent, en souriant, du regard. Celui-ci a le prix desa peine, les roubles dans sa poche, et celui-là a accompli un acte religieux, car il a été le libérateur des petits prisonniers, et il espère que cet acte lui sera compté pour une bonne œuvre dans l'autre monde. La question de l'abolition de l'escla vage au Brésil vient d'être mise l'élude; 1 Empereurs estpersonnellement prononcé en faveur de la prise en considération. Une lettre écrite par une Sœur de Charité attachée la mission de Tien Tsin, en Chine, nous apprend que l'OEuvre de la Sainte Enfance y entretient un orphelinat comprenant quatre catégories d'enfants, savoir une école de 41 garçons, un ou- Nous lisons dans la Gazelle belge

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 2