D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 50,lie Année. Ko 5.181. Le Sénat a terminé ses travaux. Pans la séance de samedi, il a adopté: i° Par 55 voix contre Ile projet allouant iia crédit de 8 1/2 millions ponr la trans formation des fusils de l'infanterie; 2° Un crédit de 100.000 fr. pour dépenses faites l'occasion du choléra; 5* Un crédit de 378,000 fr. pour le ministère de l'intérieur; 4° le projet de loi relatif aux constructions de cités ouvrières; 5" le crédit de 310,000 fr. pour dépenses inutiles faites dans le polder de Ruypenbroeck; 6° un crédit de 75,000 fr. pour le département des travaux publics; 7" l'emprunt de 60 millions. L'Assemblée a refusé de s'occuper du projet de loi relatif aux expropriations par zones et s'est indéfiniment ajournée. Le .Moniteur d'hier malin publie un arrêté royal, daté de Paris, 26 tuai, qui déclare close la session législative de 1866 1867. Un autre arrêté royal, daté de Paris, 24 mai, règle comme suit la qualité du papier électoral déterminé dans l'art. 2 de la loi du 19 mai 1867 Art. 1". Notre ministre des finances est autorisé faire graver les poinçons et matrices pour le timbrage des bulletins d'élection. Art. 2. Le timbre portera pour empreinte l'écu du royaume, entouré des mots: Bul letin d'élection. Belgique. 11 sera conforme au modèle annexé au présent arrêté et appliqué en noir. Art.3. Le formatdubulletin d'élection est fixé dix huit centimètres carrés pour tous les collèges électoraux. Art. 4. Le prix du papier électoral est d'un centime par bulletin. Art. 5. Des dépôts de papier serontétablis aux bureaux de l'enregistrement et des domaines. Art. 6.Notre ministredes finances mettra la disposition de notre ministre de l'inté rieur les bulletins dont celui ci aura besoin pour l'usage déterminé par le 5e alinéa de l'art. 2 de la loi. M. E. de Zereso de Tejada pose sa can didature la Chambre, en remplacement de M. de Mérode-NVesterloo, député pour l'arrondissement de Turnhoul. L'horizon ouvert nos yeux par le traité de Londres ne pouvait manquer d'être ob scurci par quelques nuages, el naturelle ment les nuages ne pouvaient guère se former que du côté de la Prusse. LJue va devenir la garnison prussienne de Luxembourg? L'Etendard a cru pouvoir le dire, sur la foi de ses correspondants. C'était d'abord vers Bastadl que VÊlenaard dirigeait les soldats du Roi Cuillauine;puis, les informations de la feuille du soir ont subitement tendu faire croire que ce serait plutôt May en ce que serait envoyée la garnison du grand-duché. Bien qu'il faille se garder d'attacher ces informations une importance trop sé rieuse, cependant on ne peut se méprendre sur la gravité qu'elles emprunteraient aux circonstances présentes, si elles venaient être confirmées. Rastadt est, comme on sait, une ville du grand duché de Bade. Au temps de la Con fédération germanique, c'était une place fédérale. La chute de la Confédération a rendu au grand duc de Bade la libre pos session de la forteresse. Ce ne peut être en vertu d'aucun lien fédéral que le Roi Guil laume enverrait ses soldats Rastadt. Il existe bien entre la Prusse et Bade un traité d'alliance offensive et défensive (août 1866); l'article 1" de cette convention sti pule que les deux États se garantissent réciproquement, en cas de guerre, leurs possessions respectives, et mettent toutes leurs forces la disposition l'un de l'autre. L'article 2 stipule que le grand duc de Bade transfère, pour ce cas (de guerre), au Roi de Prusse, le commandement supé rieur de ses troupes. Mais il n'y est pas question d'une occu pation militaire en temps de paix. La Prusse ne peut donc actuellement, au moment où vient d'être signé le traité de Londres, envoyer une garnison Rastadt, sans qu'on ait le droit d'en conclure qu'elle met ses troupes sur le pied de guerre. Le même raisonnement est applicable Mayence, qui fait partie de la Hesse Darm- stadt, sauf que la proximité de Rastadt donnerait au fait une gravité plus immé diate en ce qui concerne la France. On écrit de Rome au Czas, le 15 mai. au sujet du récent décret du Saint Siège, concernant le diocèse de Kamieniec en Podolie Ce décret, et l'exposé des motifs qui I accompagne, ont produit ici une impres sion remarquable. C'est la première fois que le Saint Siège se voit réduit dans ses relations avec les évêques et les fidèles d'un pays catholique l'obligation d'avoir re- coursauxjournaux,àla presse européenne, pour faire parvenir jusqu'à eux ses résolu- lions. Celte démarche exceptionnelle et sans précédent doit convaincre tout le monde que, dans aucun pays, dans aucun siècle, sous n importe quel gouvernement, fût-il cochinchinois ou japonais, la persé cution de 1 Eglise et des fidèles n'a pu égaler celle que nous voyons aujourd'hui dans la Pologue sous le gouvernement russe. Pie IX a dit une des sommités de la société romaine a J'ai eu recours la presse pour annon- cer l'évêque de Zytomir ma résolution concernant une portion malheureuse de la Pologne envahie par le schisme. Dans ce naufrage de l'Eglise polonaise, j'agis comme un capitaine de vaisseau qui en- ferme dans une bouteille ses dernières paroles sa famille et les confie a l'onde furieusedans l'espoir qu'elle les déposera sur la rive où elles seront retrouvées. Ces paroles mémorables caractérisent parfaitement les relations actuelles entre le Saint Père et l'Eglise de Pologne. A LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. RE VIE POLITIQUE. Le télégiapbe nous signale la reprise de la ques tion du Schleswig Nord. Il s'agit toujours du fameux article 5 du traité de Prague, relatif la consultation des districts septentrionaux de ce duché sur leurs *œux eu faveur de l'uoe on de l'autre nationalité. La Prusse, ou le sait, différait indéfiniment cette coi sultation en prétendant qu'elle avait le droit de choisir le moment le plus opportun pour y procéder. Suivant un télégramme de Berlin, 1e -cabinet prussien aurait jugé que ce moment était veno, et il anrait fait cet effet des ouvertores h Copenhague. L'Autriche est actuellement de la part des journaux ministériels de Berlin l'objet d'aprécia- tions sympbatiques et d'ude prédilection marquée. Ils s'attachent notamment relever et commenter le passage du discours du Trône prononcé l'ou verture du Reichsrath et dans lequel le cabinet de Vienne accepte avec désignation et sans arrière- pensée les faits quidepuis deux ans, ont porté de si rudes coups l'empire des Habsbourg. La Prusse paraît avoir renoncé l'idée d'une modification du traité de Prague eo faveur de la fusion des Etats du Midi avec la Confédération du Nord. Il ne s'agitd'aptes les feuilles officielles que de régler par des conventions spéciales les rapports déjà assez intimes par le Zollverein et les traités militaires entre les deux moitiés de l'Alle magne. On mande de Vienoeque la Prusse et la Russie continuent sourdement leurs préparatifs de guerre et leors approvisiouueroents de blé et de farine. La Gallicie est devenue comme le grenier d'aboo- dance de la Prusse, qui y puise des provisions de toutes sortes pour ses greniers particulieis de Ber- lio, de Breslau et de Francfort. Dans la Pologue rosse, la haine des Moscovites contre l'Autriche va jusqu'à faite propager les nouvelles les pins ab surdes sur une prétendue persécution des Gal- licieus. L'opinion publique s'est préoccupée vivement en Angleterre de l'exécution de la sentence capitale rendue contre les feoiaos. De toutes parts on a fan des démarches pour engager les cooseillers de la Couronne faire usage du droit de grâce ou du ruoiDS suspendre l'exécution du jugement. Nou- seolement des personnages politiques influents ont pressé le gouvernement d'oser de clémeuce, mais encore une députation de 6o membres de la Cham bre des Lords s'est rendue auprès de lord Derby ponr solliciter de la Couronne la grâce des con damnés. M. Disraeli a annoncé avant hier soir b la Chambre des Communes que, cédant aux sollici tations si nombreuses et si autorisées qui se sont produites en faveur de Burke l'on des chefs fe- nians, le cabinet s'était décidé le recommander la clémence de la Reine. Le Parlement anglais a voté le maintien en Irlaude de la suspension de l'Hcibeas corpus. Cette mesure était nécessaire, et a été approuvée par sir Georges Bowyer lui même, un député catholique qui connaît et a souvent défendu avec succès les vrais intérêts de l'Irlande. ÉLECTIONS PROVINCIALES DU '27 MAI. Ostende. M. Aug. Jean, candidat libéral, a été élu par 202 voix.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 1