D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
50l,,e Année.
Samedi 15 Juin 1867.
Ro 5.186.
ypkest"
Garde Civique d'Ypres.
revue politique.
actes officiels.
nominations ecclésiastiques.
chronique judiciaire.
nécrologie.
Le Major Commandant porte
la connaissance de la Garde Civique,
que le nouveau champ de tir sera
inauguré le Lundi 24 Juin 1867 par
un Concours auquel tous les mem
bres de celte Garde sont invités.
Le tir commencera 5 heures de
relevée.
La tenue obligatoire est la tenue
d'exercice (bonnet de police, épau-
let tes)
Les tireur seront rassemblés 2 1/+
heures l'Hôtel-de-Ville, salle du
rez-de-chaussée, où les pelotons se
ront formés pour se rendre en Corps
au local du tir.
nouvelles diverses.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
Les nouvelles de l'extérieur continuent a être
d'une complète nullité. A Paris on cherche h se
dédommager de cette pénurie en se demandant sur
tous les loris ce que M. de Bismark, le prince
Oortschakoff et M. de Monsiier ont p" se dire dans
la conférence qu'ils ont tenue k l'Élysée avant le
départ du cxar. Lord Stanley arrivé depuis lundi a
Paris, assistait-il b cette réunion ries trois ministres?
On ne le dit pas; tout ce qu'on sait, c'est que le
diplomate anglais a été reçu mardi inatiu par
l'empereur Napoléon et l'empereur Alexandre.
Noos ne sommes pas dans le secret ries empe
reurs ni des rois nous croyons cependant que, s'il
a été question de la politique dans la conversation
in axlremis de l'Élysée, chacun des in ter locuteurs
a dû se teuir daos une singulière réserve. Qu'on se
soit réciproquement et fort courtoisement promis
de ne pasvchercher b troubler la paix du monde,
nous le voulons bien; cela était tout naturel, et,
après tout, n'engage b rien. Mais qu'une des gran
des questions qui sont destinées b bouleverser tôt
ou tard I Europe, la question d'Orient, la question
allemande ou la question romaine, ait été d'un
commun accord agitée ou discutée, nous ne le
pensons pas.
Les grandes puissances, notamment la France,
la Russie et la Prusse, se doivent b elles mêmes de
se réserver, même pour l'avenir le plus prochain,
leur pleine et entière liberté d'action.
La France ne peut rester longtemps spectatrice
du premier différend venu qui éclaterait dans une
partie quelconque de l'Europe, b l'heure où nous
écrivons, elle n'a, en cas de conflit, aucune alliance.
Le langage de M de Monsiier a dû, par conséquent,
être empreint de la plus entière prudence.
La Russie de son côté, qui sait, qu'au jour venu,
soo appui sou opposition ou même sa neutralité
seraient d'un grand poids sur l'un des plateaux de
la balance, a dû se inontier plus empressée peut-
être pour la France que pour la Prusse, lirais de
telle sorte cependant qu'on n'en pût rien conclore
sur les bords de la Sptée.
Quant b la Prusse, nul doute qu'elle ne continue
b poursoivre plus ardemment que jamaissesprojets,
plus d'b moitié remplis déjb, d'envahissement et de
conquête, et M. de Bismark est trop bon politique
pour avoir déroulé b MM. de Monsiier et Gortscha-
koflf la carte de l'Alleraagoe unifiée par ses soios.
En cooséquence, et nous le répétons, la réunion
de l'Élysée n'a pn être qu'on échange de protesta
tions de circonstance et de convenance. Les diplo
mates se sont réciproquement offert l'eau bénite de
leurs cours respectives et s'en sont allés satisfait.
Le départ du Sultan pour la France, d'après les
dernières oouvelles de Coostantinoplerestait fixé
au 22 juin.
Un arrêté royal, en dale du 10 juin, au
torise le conseil de fabrique de l'église de
Bas VYarnêlon (Flandre occidentale) faire
construire une sacristie celte église.
Mgr. levêque de Bruges a nommé curé
de Notre Dame, Ostende, M. De Muynck,
vicaire Menin.
L'ouverture de la 5* session de la cour
d'assises de la Flandre occidentale est fixée
au lundi 22 juilletsous la présidence de
M. le conseiller Onraet.
Le roi des Belges et le comte de Flandre
ont été cités en justice par un ancien ser
viteur du roi défunt, qui prétend avoir été
congédié induement par M. l'intendant de
la liste civile et demande de ce chef des
dommages intérêts. Celte affaire a été le 6
juin devant le tribunal de première instance
de Bruxelles. Le demandeur a posé en fait
que le testament de Léopold 1" contient
une clause portant o Tous mes serviteurs
en service actif contre lesquels il n'existe
pas de plainte seront continués dans leurs
fonctions. Cette clause ayant été recon
nue exacte par les avocats des augustes
défendeurs, on n'a pas exigé la communi
cation du testament du roi défunt. Les
héritiers du feu roi prétendent n'être pas
liés par sa teneur; d'après eux, il y aurait
eu une simple recommandation sans ca
ractère obligatoire. Beaucoup d'anciens
serviteurs du roi défunt également remer
ciés, attendent avec impatience l'issue de
ce procès.
M. le capitaine Hyacinte Colette, de
Herstal, l'un des plus vaillants champions
de la révolution de 1850, vient de mourir
par accident. Grand amateur de chasse et
de pêche, il s'était levé de fort bonne heure.
A 5 h. du matin il se trouvait la rivière
pour en retirer des filets. Quelques heures
après il fut trouvé privé de vie, le',corps
baignant dans l'eau au bord de la Meuse.
Voici le programme des morceaux qui
seront exécutés le 16 juin 1867, 6 1/2 h.
dusoir.au jardin de laSociélédela Concorde,
(extra muros) par la musique du 10m* régi
ment de ligne, sous l'habile direction de
M. VYalhain.
Maiche militaire, ffalhain. 2* Ernaoi,
fantaisiearrangée par Sihrdder. 5* Hilda,
valse, arraogée par Walhain. 4* Fot pourri de
la Dame blanche, arrangé par Buyssens. 5° La
Princesse royale, polka, V. Bender
A. HYNDER1CK.
TIR DE WIMBLED&N.
Le Major Commandant la Garde Civique
d'Ypres, porte la connaissance des mem
bres de la Garde que les listes d'inscription
pour le tir de VVimbledon sont déposées
l'Etal Major.
En conséquence ceux qui désirent pren
dre part ces fêtes sont invités a se faire
inscrire avant le 25 de ce mois, passé cette
date aucune signature ne sera plus admise.
Yprès, le 14 juin 1867.
Ce Cl)ff iic la ©aritf,
A. 111ADER ICk.
Le chemin de fer de Boulers Ypres est
en construction et les travaux sont poussés
avec la plus grande vigueur. Cette ligne,
qui est appelée rendre des services incon
testables la ville et une partie de l'ar
rondissement d'Ypres, sera inaugurée vers
la fin de l'année 1867.
Pour ce qui regarde le chemin de fer
concédé d'Ostende Armenlières, la sec-
lion de Thouroul Ostende qui aura un
développement de 25 kilomètres, est ter
minée sur 20 kilomètres, et il n'y manque
plus que les raccordements aux entrées
des stations de Thouroul et d'Ostende.
Le Moniteur publie la loi qui autorise
un échange de terrains militaires avec la
ville de Tournay, et la loi qui autorise le
gouvernement contracter un emprunt de
60 millions de francs.
Les courses de Bruges sont fixées au
25 août; elles coïncideront avec la fête
communale et seront, paraît il, très-bril
lantes.
On écrit de N'amur Mardi soir, 11
juin, 8 h. 19 m un bolide a traversé le
ciel. Il se projeltait vers le S.-O et marchait
du N. O. au S.-E. en parcourant un arc
d'environ 45°. Sa progression était remar
quablement lente, car on a pu le suivre
pendant 4 5 secondes; sa hauteur, depuis
le moment de son apparition jusqu'à son
extinction, n'a pas varié; on l'estime 25*.
La forme du météore était très régulière,
sauf une partie terminale par laquelle
s'échappait une traînée d'étincelles. Son
mouvement semblait s'opérer comme dans
un milieu résistant et avec de petiies trépi
dations dues probablement une éjacula-
tion saccadée des matières de la traînée
qui présentait elle-même de petits amas
d'étincelles, séparées par des lacunes. La
couleur du bolide était jaune rougeâtre;
mais sa partie antérieure, moins brillante
que le reste, semblait un liséré rouge. Sa
grandeur peut s'estimer tout au plus un
dixième du diamètre de la lune. L'astre
s'est éteint brusquement et sans explosion;
on ne s'y serait pas attendu, car il n'avait
presque pas changé de dimension. Le spec-
tacle était charmant, tant par une certaine
gravité dans la marche que par un doux
éclat que n'offusquait ni la elai té de la lune,
ni celle d'un jour peine tombant.