manière le faire partir dans les jambes
de l'audacieux qui ouvrirait le meuble. Or,
nolreofficier par une incroyabledislraction
oublie ce qu'il a fait lui même, ouvre le
secre'taire et reçoit dans la jambe une
balle destinée d'autres. La blessure est
sérieuse sans être très grave, et la victime
a le désagrément de se l'être faite elle-
Les lins sont encore en fleurs et déjà
des marchés sont conclus entre lesfermiers
et les marchands aux risques et périls de
ces derniers. On nous cite un certain nom
bre de transactions passées la semaine
dernière dans les divers cantons de Lille et
de Douaiaux prix de 135 140 150 et
même 160 francs de cent de terre, ou 9
ares 10 centiares, ce qui produit une
moyenne de 1,450 francs l'hectare. C'est
un rendement dont se félicite la culture,
d'autant plus qu'elle est dégagée de toute
responsabilité quant au préjudice que
pourrait causer aux lins une température
contraire.
Le 'limes croit savoir que la Reine
des Belges accompagnera le Roi dans son
voyage Londres l'époque de la visite
des garJes civiques.
La municipalité de Londres a voté
une somme de 38,000 fr., destinée offrir
un banquet aux tireurs belges, l'occasion
de la prochaine ouverture du tir national.
Depuis la semaine dernière, dit l'U
nion de Charleroy, un nombre chaque jour
plus considérable de femmes et d'enfants
vont recueillir de la terre houille sur les
talus de la fortifications, proximité de la
porte de Waterloo. Il a suffi d'enlever
quelques décimètres de terre pour mettre
jour une couche de charbon qui, sans
être de première qualité, fournit pourtant
aux familles pauvres une précieuse res
source.
Le Journal de la Société des Arts an
nonce qu'un chimiste belge M Alelsens,
qui a déjà fait de nombreuses communica
tions l'Académie des sciences, a décou
vert que les proportions de nicotine con
tenues dans les différentes espèces de tabac
varient beaucoup selon les localités où il
croît. Ainsi le tabac produit en France,
surtout celui du déparlement du Lot, con
tient 7/96, ou près de 8 p. c. de nicotine,
tandis que dans le tabac de la Havane on
n'en trouve que 2 p. c.
Afin de préserver les fumeurs des effets
nuisibles de cet alcaloïde, M. Melsens leur
conseille de placer dans leurs pipes ou
leurs tuyaux d'ambre un peu d'ouate im
prégnée d'acide citrique et lannique; la
fumée traverse l'ouate et laisse la nicotine
qui se combine avec les deux acides pour
former du citrate et du tannate.
Il faut aller aux Etats Unis pour trou
ver un ministre prêchant la parole de Dieu
avec un revolver dans sa poche.
C'est ce qui vient d'arriver Bradford
(Massachausselts). Quelques jeunes gens
avaient fait invasion dans une chapelle où
se tenait une séance religieuse. Le ministre
était en chaire. Il tire un revolver de sa
poche et fait feu sur les tapageurs. Un
jeune homme tombe mort.
Le ministre achève son'sermon et va
ensuite se constituer prisonnier pour quel
ques heures, car il a fourni caution. Il
comparaîtra devant les assises, et personne
ne doute de son acquittement.
Quel texte de sermon avait choisi ce
monstre? Probablement Dieu ne veut
pas la mort du pécheur.
FRANCE*
On lit dans le .Moniteur
Voici un dernier détail, donné par la
Pressesur le départ de Paris de l'Empe
reur Alexandre
On sait que le grand-duc Wladimir se
dirigeait sur Londres. L'Empereur, son
père, l'embrassa en se séparant de lui, et
lui apposant la main sur le front, il traça
avec le pouce un signe de croix.
Les personnes qui assistaient île près aux
adieux ont distingué celle marque de bé
nédiction religieuse et paternelle.
M. Raimbaud, l'écuyer de l'Empereur
qui a eu le bonheur de sauver la vie de Na
poléon et du Czar, et d'échapper lui-même
un danger qu'il avait courageusement
affronté, est le beau frère du premier se
crétaire de l'ambassade de France Rome,
M. Armand. Chose étrange, ce dernier
avait, le matin même du jour de l'événe
ment, envoyé sa famille une bénédiction
du Pape; en sorte que beaucoup de chré
tiens, rapprochant ce fait de la protection
mystérieuse qui a préservé les jours des
deux Empereurs et de l'écuyer dévoué,
veulent y voir une nouvelle preuve de la
vertu attachée la bénédiction de Pie IX.
On estime que le nombre des étran
gers et des provinciaux qui encombrent
actuellement les cafés les restaurants et
les théâtres de Paris, s'élève a 600.000. En
évaluant 50 c. la moyenne des pourboires
donnés quotidiennement par chacun, pour
déjeuner, dîner ou prendre une demi-tasse,
cela fait 300 mille francs qui entrent dans
la poche des garçons de service. On peut
bien croire que 600.000 Parisiens agissent
et dépensent dans la même proportion. Il
y a donc six cent mille francs que les gar
çons se partagent chaque jour.
L'ambassadeur de Russie a remis au
ministre des affaires étrangères, au nom
de son souverain pour être offerte M"'
Calorie, de Figeac (Lot), en souvenir de
l'attentat du 6 juin, une boîte contenant un
bijou d'une grande richesse. C'est un mé
daillon en coeur, avec émeraude au milieu,
entourée de magnifiques diamants.
On sait que cette dame, dont le mari est
conseiller de préfecture Allé fut légè
rement blessé la tempe par un éclat du
pistolet de Bereyowski.
Nous trouvons dans nu document
officiel, distribué au Corps Législatif, un
renseignement d'autant plus digne de re
marque qu'il est peu connu c'est la no
menclature des dépenses de police qu'en
traîne le maintien de l'ordre dans la ville
de Paris. Les dépenses s'élèvent actuelle
ment en totalité, la somme de 14,579,062
fr., répartie de la manière suivante
Garde de Paris fr. 1,960,542
Postes de police 119,725
Logements d'agents de police 20.000
Administration centrale 1,270.918
Commissaires de police 1.090,900
Police municipale 8,312,995
Services spéciaux (non com
pris les pompes et la1 voirie) 1,805,082
La superficie de Paris est de 7,802 hec
tares et sa population est de 1.825.274
habitants. C'est donc près de 8 fr. (7 fr.
94 c.) par habitant.
L'Etat paie la ville une subvention de
4,247.000 fr.; ce qui réduit 10,352.062
fr. la dépense nette la charge du budget
de Paris.
Les journaux officieux italiens pré
tendent que, en se rendant Rome, Mgr.
l'archevêque de Paris est chargé par l'Em
pereur d'insister auprès du Pape pour qu'il
vienne Paris.
Le Messager de Toulouse raconte sur
le séjour du Czar une anecdote dont il
garantit l'authenticité
Le Czar avait pris l'habitude d'aller tous
les matins choisir lui-même sa provision
de cigares dans un bureau de tabac situé
en face de l'Elysée. Un matin, il regardait
quelques portes cigares. C'est du cuir
de Russie, lui dit le marchand. Je ne
crois pas; vous vous trompez. Oh! mon
sieur, j'en suis sûr. Je suis Russe, et je
connais les produits de mon pays. Je vous
enverrai du vrai cuir de Russie; vous en
ferez la différence. Et se tournant vers un
chambellan qui le suivait également incog
nito Prenez le nom et l'adresse de
monsieur.
Le marchand de tabac] croyait avoir
affaire quelque grand négociant russe. Il
a élé bien surpris en apprenant que son
fournisseur était tout simplement le Czar.
ITALIE.
C'est n'est pas seulement le ministère
Rallazzi, mais l'Italie elle-même que tra
verse en ce moment une des crises les plus
graves. C'est le parti doctrinaire que l'on
désigne en Italie par la consorteria qui
l'on impute la responsabilité d'une situa
tion presquedésespérée. Aussi M.Minghetti
a-t il été fort maltraité l'autre jour par la
Chambre, lorsque, voyant M. Ferrara me
nacé, il avait préparé un discours ministre
pour demander l'urgence des deux projets
de loi relatifs l'impôt sur la moulure et
la suppression du cours forcé des billets.
Jamais moment n'avait été plus mal choisi
pour rentrer en scène; la Chambre a ac
cueilli le discours de M. Minghelti avec des
murmures interrupteurs.
Si les finances sont ruinées, vous êtes
l'auteur de tout ce mal! s'est on écrié de
toutes parts.
M. Polsinelli, doyen de la Chambre, âgé
de soixante quinze ans et transformé pour
ainsi dire en accusateur public, a résumé
l'administration de M. Minghelti en quel
ques mots; il a accusé ce dernier d'avoir
conduit l'Italie la banqueroute par son
imprévoyance, et a terminé en disant?
Quousque tandem, Minghelti, abuterepatientia
nostra?
Cette violente sortie a causé une incroya
ble agitation dans le sein de la Chambre.
Le président a élé sur le point de couvrir
et d'interrompre la séance.
M. Minghelti ayant répliqué, M. Polsi
nelli, menaçant et gesticulant, s'est levé
son tour
J'en appelle au pays entre M. Minghelti
et moi; du reste si ce dernier se considère
comme offensé par mes paroles, si vieux
que je sois, je me déclare pi êt lui rendre
raison hors de cette enceinte.
La Chambre a fini par repousser l'ur
gence demandée par M. Minghelti. Celte
défaite éclatante, qui s'étend toute la
consorteria,doit on ne veut décidément plus
en Italie, atteintnaturellement M. Ricasoli,
tout aussi perdu dans l'opinion publique
que M. Minghelti.
I Le lendemain on lisait sur tous les murs
de Florence Viva Polsinelli
La Chronique Religieuse ae Toulouse
raconte un trait qui peint de la manière
la plus vive les sentiments de l'épiscopat
Le vicaire apostolique du Nan-Kin, en
Chine, Mgr. Languillat, évêque de Sergio-
polis in partibus, n'avait jamais vu le Pape.
Quand on l'introduisit dans l'appartement
pontifical, il se prosterna sur le seuil, et les
bras levés vers Pie IX. il se mit crier
d'une voix pleine d'émotion
Tu es Petrus.
même.
L'Empereur a eu pendant deux jours
des douleurs rhumatismales qui l'ont forcé
de garder le lit. S. M. est aujourd'hui en
tièrement rétablie.