D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
AU BAL
50me Année. Samedi 29 Juin 1867. -Ao 5,190.
Y PRES.
L'Etendard annonce que l'empereur Na
poléon a conféré au comle de Flandre le
grand cordon de la Légion d'honneur.
Le Times annonce que les gardes civiques
belges seront transportés d'Anvers Gra-
vesend par un magnifique vapeur, le Sera-
pis. nouvellement construit, et qui prendra
son bord la Chambre des communes pour
la conduire la revue navale de Spithead
pendant le séjour du Sultan en Angleterre.
Le même journal confirme la nouvelle du
voyage du Roi des Belges Londres.
A l'occasion de l'arrivée Ypres de la
FAMILLE ROYALE, un Bal aura lieu
l'Hôtel - de-Ville. La liste de souscription
est déposée au Secrétariat. Elle porte
en tête ce qui suit
LISTE DE SOUSCRIPTION
Roi, la Reine et la .famille Royale,
LE 5 AOUT f 807.
Prix 5 fr. par chef de famille ou par
homme seul deux francs par tête pour les
autres membres de la famille habitant sous
le même toit.
Les hommes étrangers logeant chez des
habitants seront considérés comme chefs
de famille et paieront cinq francs.
Aucune personne habitant la ville ne
sera admise souscrire après le 20 Juillet;
mais tout signataire aura le droit de sous
crire pour des cartes d'étrangers jusqu'au
3 Août.
Ce Bal aura lieu daus les Salons de l'Hû-
tel-de-Vil Le d'Ypres.
Les portesseront ouvertes 10 b. du soir.
M. le colonel de Sorlus, faisant fonction
d'inspecteur général des gardes civiques
du Royaume, viendra demain inspecter la
garde civique de celle ville.
Hier, veille de la saint Pierre, la musi
que des Pompiers et la société des Chœurs
ont donné des sérénades M. le Bourg
mestre, l'occasion de sa fêle patronale.
Demain, la grand'messe, grand or-
chestresera célébrée en l'église saint
Pierre, 9 heures au lieu de 10 heures.
Les prix remportés au tir la cible de
lundi dernier, seront distribués demain
aux vainqueurs, l'issue de l'inspection
générale passée par le colonel de Sorlus.
Une réunion des habitants des rues qne
traversera le cortège lors de l'arrivée de la
Famille Royale, doit avoir lieu sous peu de
jours. Le but de celle réunion est d'aviser
aux moyens employer pour la décora-
lion des rues.
L'arrondissement d'Ypres vient de rem
porter pour ses produits l'Exposition
universelle de Paris de bien pelles récom
penses. Les dentelles exposées collective
ment au nom des fabricants de dentelles
d'Ypres par MM. Begerem et Brunfaut,
ont obtenu la médaille d'or. Les ateliers
d'apprentissage ainsi que d'autres expo
sants ont gagné la médaille d'argent. La
médaille de bronze et la mention honora
ble sont échues la chapellerie, etc.
Demain 5 heures de relevée, la pro
cession de S'-Pierre sortira de l'église de
ce nom et suivra son itinéraire accoutumé.
C'est par erreur que dans notre dernier
numéro nous avons dit que M. Capron
avait offert aux Pompiers une montre pour
le dévouement dont ils avaient fait preuve
durant Cincendie de Langhemarck. C'est
pour leur témoigner sa satisfaction pour
le zèle qu'ils avaient déployé pendant
que le feu consumait une dépendance de
sa maison que M. Capron leur a offert ce
gage de sa généreuse reconnaissance.
Un des incendies les plus violents dont
la ville de Gaud ait été depuis longtemps
affligée s'est déclaré mercredi soir dans les
ateliers de M. Duvivier-Van Geert, fabri
cant d'étamages, de chaudronneries et
d'ustensiles de ménage. Vers 10 heures,
lorsque le dernier ouvrier quittait la fabri
que, on ne s'était encore aperçu de rien,
et ce n'est que quinze ou vingt minutes
plus lard que l'éveil a été donné. Malheu
reusement, il n'y avait plus rieu faire que
de sauver les maisons voisines. On les a
sauvées d'une ruine totale, grâce des
mesures énergiques,
La perte totale de la fabrique de M.
Duvivier est évaluée 100.000 fr.. elle est
couverte par des assurances belges; tout
le matériel, l'outillage, les marchandises
sont devenus la proie des flammes.
La famille royale se propose de visi
ter solennellement une douzaine de villes
de Belgique, cet été.
On croit la cour de Bruxelles que
Sa Majesté Maxi.inilien retournera par An
vers et Liège.
Le camp «le Beverloo a été levé snrned i
après de brillantes mai œuvres auxquelles
assistait le Roi.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION' BELGE.
REVUE POLITIQUE.
An point de «ue religieux, de grands é«éne-
inents s'accomplissent en ce moment dans la Ville-
Eternelle. Pie IX a tenu un nouveau consistoire
public mercredi, en présence de plus de quatre
ceuts évêques. Le saint' Pontife a prononcé une
allocution qui a dû produire une grande impression
sur les représeotauis spirituels de la ca r bol ici té. Le
Saiut- Père a loué les é»êqnes de leur zèle pour la
foi et le salu^ des âmes; le fénérable Pontife les a
loués aussi d'être venus Rome pour assister aux
fêtes religieuses qui auront lieu l'occasion de la
canonisation des martyrs de Goiciiiu et d'un des
plos glorieux anniversaires pour l'Église de Jé9ns
Christ et pour la Papauté. Pie IX l'a dit, rieu n'est
plus beau que ce graod exemple d'union que don
nent au monde en ce moment les pasteuis de nos
âmes et les princes de l'Église. Cette sainte union
fera comprendre, s'est écrié l'immortel successeur
de saint Pierre aux ennemis de la di.ine doctrine
catholique, source de toute vérité, la toice im
mense et invincible de l'Église; elle fera compren
dre que ceux l'a qui la déclarent vieille et défail
lante se trompent étrangement. Comment pourrait
vieillir l'Église, elle qui doit vivre d'une éternelle
jeunesse, par son essence et par la sublimité de ses
enseignements
Le Pape a coofrmé la condamnation des erreurs
déjà signalées et condamnées dan9 son allocution
du 29 octobre 1865 et a exprimé enfui le désir de
convoquer, aussitôt qu'il s'en présentera une occa
sion opportuoeun concile œcuménique pour
réparer les maux qui oppriment l'Êglises et indi
quer les remèdes nécessaires ces maux.
On sait aujourd'hui en France ce que coûtent
no payslescraintes de guerre. Quatre vingt millions
de francs après Sadovva, cent cinquaute millions
lorsqu'à stugi la question du Luxembourg, telles
sont les dépenses supplémentaires de guerre de la
France depuis juillet 1866. Total géoéral, deux
cent trente millions.
Au Sénat, la discussion annoncée a l'avance sur
la pétition de Saint-Etienne relative anx mauvais
livres des bibliothèques populaires a eu lieu, mais
sans beaucoup d'ampleur. M. Saiote Beuve a été
le seul orateur qui a voulu défendre le système de
la libre-pensée. M. de Ségur-d'Aguesseau allait
lui répondre; mais tout a cessé lorsque le mioistre
est veou promettre la publication prochaine d'un
décret qui réglera la distribution des livres dans les
bibliothèques populaires.
Les rapports semblent devenir chaque jour plus
tendus entre la France et la Prusse. {.'Indépen
dance parle d'une oote qii serait prochainement
envoyée ao gouvernement prussieo, et dans la
quelle le gouvernement de l'Empereur ferait en
tendre que la France oe saurait être disposée voir
toujours d'une manière passive s'accroître l'in
fluence prussienne en Allemagne et qu il serait
difficile de considérer comme s accordant avec les
nécessités de l'équilibre européen l'incorporation
la Confédération Ho Nord du grauJ- duché de Bade
et de tous les Etats du Meiu.
Une proposition sigoée par p'osde 5o membres
avait été soumise la Cbarnbie des Députés de
Florence. Elle tendait supprimer les grauds com
mandements de l'armée italienne et réduire 16
le nombre des divisions territoriales do royaume.
L'adoption de cette proposition, par 207 voix cou-
tre 86, a dû être un véritable échec politique pour
le ministère, et, coup sût, un seosible échec mo
ral pour le Roi Victor-Emruanoel, en juger sur
tout par l'impression qu'il a produite sur les per
sonnalités les plos saillantes de l'armée. En effet,
le télégraphe nous apprend qu'à la suite de ce vole
le général La Marmora a demandé sa mise la
retraite. Le bruit est répandu que Cialdiui serait
démissionnaire.
Tout se fait par surprise en Italie, et tout indi
que que l'ftnarchie est l'élément an milieu duquel
se débattent le gouvernement, les Chambres et la
population. Et dire pourtant que les italiaoissimes
promettaient de régénérer l'Italie sous l'empire do'^
principe unitaire! Au lieu de cela, la suppression
violente des autonomies vi.ac^s de la péninsule
italique n'a engendré que le gâchis en attendant
que le désordre des finances amène la banqueroute.
'ci
a offrir
la tenue de bal est de rigl'eir
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