COMMERCE. Le Figaro assure que l'empereur d'Autriche, le roi Louis H de Bavière, le roi de Danemark et l'archiduc Albert assis- teronl aux grandes manoeuvres qui auront lieu au mois d'août au camp de Chàlons. Le Sénat a décidé par 53 voix contre 46 qu'il n'y a pas lieu de renvoyer la loi portant abolition de la contrainte par corps une nouvelle délibération. Dimanche dernier a eu lieu au Palais de l'Industrie le concours européen de musiques militaires. Il y a eu quatre prix, de 5,000, 3,000, 2,000 et 1,000 francs. Le morceau imposé toutes les musiques était l'ouverture d'Obéron. Onze corps de musique ont pris part ce concours, savoir autrichiens, |badois, bavarois, belges, espagnol, hollandais, prussien, russe et français. Le premier prix a été distribué ex œquo entre la musique autrichienne, la musique prussienne et la musique de la garde de Paris Le vice roi d'Egypte a quitté lundi Paris, se rendant Vichy, où l'Empereur a mis un de ses chalets sa disposition. Ismaïl Pacha a été voir samedi dr l'Em pereur et l'Impératrice. ANGLETERRE. Londres iG juillet. On s'était trop hâté d'annoncer le retour des orangistes d'Irlande aux idées de tolé rance et de paix. Voici les détails que nous apportent au dernier moment les journaux anglais Des troubles orangistes sérieux ont eu lieu Saint Helen's, où plus de 2,000 per sonnes s'étaient rendues, venant de Liver- poolManchester, Preslon et Wigan. La plupart des orangistes étaient armés de pistolets, de sabres et de li/e preservers. Il a été blessé de 60 70 personnes dans la journée. Quatre ou cinq le sont sérieuse ment. Trente individus ont été enfermés Bridewell. AUTRICHE. On lit dans le Mémorial diplomatique La population de Tiieste, dès les premiers moments où l'archiduc Maximilien, b l'âge de 17 ans, arriva parmi elle pour commeocer sa carrière maritime, avait été attirée par les rares qualités de ce prince accompli, et depuis lors elle n'a pas cessé de lui donner des marques de sympathie et de dénouement. Lorsqu'en 1851le jeune prince, en condoi- saot soo cabriolet attelé d'un cheval fougueux, fut lancé sur le pa»é et reçut une blessure grave la tête, toute la ville fut en deuil, du matin au soir on entourait avec anxiété la modeste maison d'un calfat, où l'illustre blessé avait été gardé plusieurs jours avant de pouvoirètre transporté soo hôtel. C'est de Ib que date celte cordiale intimité, qui s'était établie entre l'atchiduc et les habitants de Trieste. La veille de son dépait pour Vera Cruz l'Empereur Maximilien, voulaot légoer un soo- veoir d'affection la ville où il avait passé ses plus belles années, fil remettre au maire une somme de 20,000 florins (ôo.ooo fr.), dont les iolérêts de vaient servir b l'achat de cadeaox b distribuer aux enfants pauvres la veille de Noël chaque année. Le jour de l'embarquement de Leurs Majestés mexicaines, tous les magasins furent fermés comme un jour de fè'e, et la popolation se porta en masse au château de Miramar, pour acclamer l'auguste couple une dernière fois. Par ordre de l'Empereur Maximilien, non-seulement le parc de Miramar, mais tous ses appartements fureots ouverts b la foule qui se pressait autour des nouveaux souve rains do Mexique. Rien ne saurait dépeindre l'émotion qui régnait de part et d'autre dans cette scène d'adieu. Maxi milien I" fut tellement touché de ces témoignages de sympathie, qn'il ordonna, au momeat même de quitter pour toujours Miramar. que son parc devint une promenade publique accessible a toute heore de la journée aux habitants de la «ille. On conçoit combien la sanglante catastrophe de Queretaro a dû jeter de consternation dans Ti ieste, où aussitôt ou comité s'est formé dans le but d'or ganiser uoe souscription pour l'érectiou d'une statue monumentale en l'honneur de l'infortuné prince. En peu de jours; une somme considérable a été souscrite; les ou. 1 ter s eux - mêmes ont tenu b y apporter leur obole, taut la popularité de l'Em pereur Maximilien était grande et générale dans cette cité, doot les 4/5 de la population sont de race italieooe, etmalgré tons les efforts du gouverne ment central pour les germaniser, ont conservé intacte l'empreinte de leur origine. MEXIQUE. Les journaux de New-York du 6 juillet ne nous apportent pas encore les détails de l'exécution de l'empereur Maximilien. Ils avaient seulement qu'à la date des derniè res dépèches reçues de Queretaro, il y res tait juger 10 généraux, 19 colonels, 22 lieutenants colonels, 30 majors, 138 capi taines, 137 lieutenants, 21 sous lieutenants et 9 employés civils; en tout 496 prison niers, parmi lesquels on cite Severo del Castillo chef d'état major; le prince Salra- Salra; Manuel Aguirre, précédemment mi nistre de l'empire près la cour de Home et en dernier lieu membre du cabinet de l'Empereur et ministre de la justice; Luis P. Blacio, lesecrélaire privé de l'Empereur; Samuel Basch, médecin allemand, attaché l'Empereur, et un grand nombre de per sonnes moins connus en Europe. Une lettre du Mexique contient le récit suivant L'Empereur Maximilien, peu de mo ments avant son exulion, demanda l'ofii- cier qui le gardait la permission de pariét aux soldats de l'escorte qui devait le fusil ler. Le chef ayant accédé celte demande, fit entrer l'escorte; aussitôt que les soldats furent présents, l'Empereur lira quelques pièces d'or qu'il leur distribua et adressa aux soldats les paroles suivantes Prenez, ces pièces d'or sont la récompence d'une faveur; visez moi bien; ne tremblez pas en présence de celui qui était hier votre Empereur. Puis il tira un porte cigares en argent ciselé, enrichi d'or et de pierres fines; il distribua les cigares qu'il renfer mait, et, se dirigeant vers un soldat qui semblait plus abattu que les autres, il lui dit: a Prends cet ol^et, garde le comme souvenir; il a appartenu un vice-roi plus heureux que moi Le bruit est répandu au Mexique, dit le Progrès de Lyon, que la folie de l'impé ratrice Charlotte est attribuée un crime. On prétend que l'épouse de Maximilien aurait été empoisonnée, et que le poison qui lui aurait été versé est le totoache. Pris haute dose, ce toxique lue dose trop faible pour ôter la vie, il rend fou. Ce crime pourrait bien n'être que l'in vention d'une imagination malade, car les soucis et les épreuves auxquels a été sou mise l'impératrice Charlotte expliquent suffisamment le triste état mental et la prostration dans lesquels est tombée celle malheureuse princesse. On lit dans le Courrier des Etats Unis: Après l'exécution de Maximilien le baron Magnus a formellement protesté et a réclamé le cadavre, qu'on lui a refusé. Il n'est que trop propahle, les mœurs mexi caines données et en raison de mille exem ples passés que ce corps inoiïensif aura été l'objet d'horribles profanations et de répugnantes mutilations. On voit que les misérables auxquels se sont associés les démocrates de l'Europe et des Etats Unis sont allés jusqu'au bout dans la voie du sang et ont de point en point justiûé l'opinion que nous avons tou jours exprimée sur eux. Le corps diploma tique va quitter Mexico, où il est d'ailleurs parfaitement inutile; la république mexi caine, en jetant la tête de Maximilien en déG au monde civilisé, s'est mise au ban de l'humanité partout le Mexique sera mis en quarantaine. Le Times de la Nouvelle Orléans a reçu une dépêche spéciale de Houston (Texas), qui donne quelques nouveaux dé tails sur la mort des chefs impérialistes Aucun des prisonniers n'a été lié; on ne leur a pas non plus couvert les yeux d'un bandeau enfinon ne leur a fait subir aucun traitement indigne. Avant d'être fusillé, Maximilien a réca pitulé les motifs qui l'avaient amené au Mexique; il a refusé de reconnaître la compétence de la cour martiale qui l'a jugé et condamné, et il a souhaité que sa mort arrête l'effusion du sang au Mexique. Avant d'être conduit au supplice, il a appelé le sergent de garde et lui a donné unepoignée d'or, en lui demandant, comme une faveur, de faire tirer au cœur. Cinq balles sont entrées dans sa poitrine, mais il n'est pas mort immédiatement; deux soldats lui ont donné le coup de grâce. Miramon a lu un papier sur lequel il avait écrit que son seul regret était de voir les libéraux au pouvoir, ce qui leur per mettrait de considérer ses enfants comme ceux d'un traître. Mejia n'a rien ditmais il est mort tranquillement et bravement. L'épée de Maximilien a été remise au président Juarez par le général Escobedo, au palais du gouvernement. Pilules f.t Onguent Holloway.Abat tements d'Esprit, HypocondrieInsanité. Ces tenibles maladies sont ordinairement causées par une condition désordonnée d'un ou plus des organes digestifs et, le plos déplorables, c'est qu'elles commencent la fleur de l'âge. Leurs déso lants symptômes n'ont besoin d'aucune énurné- ration. Ils sont connues plus on oioius des plus sages et des plus forts, aussi bien que des plus fai bles. Lorsque le foie, l'estomac ou les reins sont excités, les sentiments et les idées d'apaihie s'éva nouissent. Pour effectuer cet heureux résultat, rien n'est mieux qu'une friction suc ces organes avec l'Onguent Holloway, tout en prenant de ses Pi lules. Le changement d'intelligence est immédiat, beorenx et permanent. Ceux que ces médecines ont guéris confessent que leur influence sur l'es prit est magique. CoURTR AI 22 JUILLET. Froment, par hectolitre, fr. 29 92 Seigle, 8-66 Pommes de terre bl., 100 kil., 7-00 a --5o Id. roug., Beurre, par demi kilog., OEufs, par 3Ô, Huile de colza, io3 kil., fl.rr. Id. de lin, io5 Id. de lin, 7 5n 8 00 1-08 b i-56 i-54 t-63 4g-io 49-05 5i 00 00-00 4o-oo a 00-00 Tourteaux de colza, 100 kil., i5 a5 b 00-00 Id. de lin, a3-oo b 29-00 Id. chanvre, i4 00 b 00-00 196 bêtes ont été exposées en vente; vendues 186. Les vaches ont été vendues de fr. 23o a 64o les génisses de 220 b 590; les taureaux de 190 b 45o; les bœufs de 3io b 020. Bê es b cornes de 1" classe poids •i.ant. 80 a 82 c. le demi-kilo, 1' classe, 60 b 63 c., et U 5' classe 45 b 5o c. La viande de bœuf se veu 1 de i -5o a ou u. le demi kil.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 3