3 Lopez va èlre fusillé: expiation terrible et rapide, si la nouvelle est exacte. (Epoca, du 16.) FRANCE. Paris, i- août»"* Le feu d'artifice qui a été tiré jeudi soir au Rond Point de l'Etoile et sur l'Arc-de- Triomphe, se composait de 4.000 bombes tricolores, 8,000 fusées de gros calibre, 3,000 chandelles romaines, 5.000 serpe» teaux, et d'un grand nombre de lusées de petit calibre. Il y avait, comme principaux effets dé coralifs, douze fontaines de feu. une pluie d'étoiles flamboyantes tombant de la plate forme de l'Arc «le Triomphe et un bouquet composé de 40.000 fusées. Le jour du 15 août, le chiffre des entrées l'Exposition universelle a été de 87,904. La galerie de tableaux du prince Esterhazy a été achetée par une société française au prix de quatre millions et demi de francs. Le Temps rapporte un bruit d'après lequel des soulèvements viennent d'éclater surqualre points différents de la Catalogne ainsi qu'en Eslramadure. M. Schneider vient de recevoir de S. M. l'empereur d'Autriche et du Sultan les grands cordons de François Joseph et du Medjidié. Un phénomène atmosphérique des plus étranges et des plus déplorables vient de porter la désolation dans les hautes vallées de l'arrondissement de Grasse (dé partement du Var). Le 1" août, quelques kilomètres seulement des terres orangers en plein vent, il a gelé très fortement. Le thermomètre est descendu trois degrés su dessous de zéro. Les ruisseaux et toutes les eaux des fontaines étaient prises comme au mois de janvier, plus fortement conge lées qu'en janvier dernier. Les hommes et les animanx frissonnaient et grelottaient. Quant aux produits de la terre, jamais lléau ne les a frappés d'un si terrible dé sastre; le blé, sur pied encore presque partout sur ces altitudes; les haricots, les pommes de terre, principale et importante richesse de ces contrées; tous les légumes, tous les fruits atteints par une gelée si in tense une époque de l'année où la séche resse et la grêle sont seules être redou tées en un mot toutes les productions du sol ont péri, rien n'a survécu un fléau qui n'épargne aucun coin de terre, tandis que les autres fléaux épargnent du moins quelques contrées, quelques portions de pays ici rien n'a pu rien ne pouvait échapper au froid le plus cruel dont on ait jamais gardé le souvenir. Le président de la chambre de com merce de Lille, M. Knlhmann, vient de faire un don de 100,000 fr. la chambre «le commerce, l'occasion de sa promotion nu grade de commandeur dans la Légion d'Honneur. La journée du 15 août a eu, Lille, un terrible dénouement. Vers huit heures du soir, pendant que les illuminations officielles commençaient dans la ville, un effroyable incendie éclatait au faubourg de de la Madeleine, dans la filature de colon de M. Alfred Delesalle. A l'heure qu'il est, il n'en reste plus que des décombres fu mants. L'usine renfermait un grand nom bre de métiers avec vingt mille broches, tout a été détruit. On n'a pu sauver qu'une trentaine de balles de colon. La perte; couverte par plusieurs compagnies d'assu rances, est de 3 400.000 francs. Cent cinquaute ouvriers étaient employés dans la filature; ils auront de la peine, dans l'état actuel de l'industrie, trouver du travail. Trois personnes ont été blessées. Leurs blessures sont cependant sans gra- vite. ITALIE. Encore un deuil dans la famille royale des Denx-Siciles Le plus jeune des frères du roi François II. le comlede Castelgirone, vient de succomber l'attaque de choléra dont il avait été frappé avant la mort de son auguste mère. La situation d'Alhano a été terrible durant quelques jours, et les morts, peu près soudaines, ont été comptées par cen taines. Depuis avant hier, la maladie a diminué d'une manière sensible; mais elle s'est malheureusement répandue dans les localités voisines. A Rome, la situation est complètement stalionnaire, et les cas ten dent plutôt diminuer qu'à s'accroître. Les journaux catholiques d'Italie ont ouvert une souscription où viennent s'in scrire tous ceux qui voudront aider le Saint Père dans les dépenses nécessaires pour la tenue du futur concile œcuménique. La première liste de l'Usservaiore de Milan s'é lève déjà une somme considérable. ALLEMAGNE. Incendie a Francfort. On lit dans l'Eu rope nouvelle de Francfort, sous la date du 15 août Moire magnifique cathédrale a été consumée celle nuit A une heure, le tocsin a commencé retentir, le feu avait prisa une vieille maison trois étages fai sant le coin de la Fahrgasse et de la place du marché aux poissons, côté du poids public pour les farines. Avant que les pom pes fussent arrivées, toute la maison était en flammes. Cela brûlait terriblement, et un vent très vif activait l'incendie en pous sant les flammèches du côté de la cathé drale et du bas quartier qui l'avoisine. Enfin, 2 heures du malin, la toiture et une partie de la muraille de la maison en feu s'effondrèrent, et on eût pu croire que tout était fini lorsque l'on aperçut au coin de la corniche de l'abside de la cathédrale une petite trace bleue comme un feu follet, n'ayant pas plus d'un mètre de base une deuxième trace apparut aussitôt sur îefaîle de la toiture, et deux minutes après tout flambait. bientôt la flamme gagna la grande tour; ce fut un spectacle grandiose et terrible. On eût dit que tout était pré paré pour la recevoir, tant elle monta vile depuis le bas jusqu'en haut le vent conti nuant souiller, les étincelles pleuvaient cinq ou six cents mètres de distance dans la direction de la Bourse qui prit feu son tour, quoique placée plus de quatre cents mètres de l'incendie, mais le feu y fut promptemenl éteint. Cependant la tour brûlait toujours, projetant ses lueurs rou geâtres sur toute la ville; chaque cloche qui tombait, c'était un bruit affreux, et la fournaise, en la recevant, jetait des tour billons de flammes; cela a duré 2 heures. Par un bonheur qu'il était impossible d'es pérer, pendant que le colosse prenait feu, tout le bas quartier formé de petites mai sons basses, pressées dans les rues étroites, en grande partie construites en bois, et beaucoup plus portée des étincelles, étaient préservées. Leur sort paraissait si peu douteux que, dès les deux heures et demie, on avait commencé les faire éva cuer, les rues étaient alors encombrées de malheureuses familles, fuyant avec leurs bardes et leurs objets les plus précieux, pendant qu'on étendait des linges mouillés sur les toitures, pour éteindre les flammè ches. Enfin il y eut un graud et dernier écroulement les grosses charpentes du clocher tombèrent avec fracas, il y eut comme un bouillonnement dans les flancs de l'immense basilique, puis le feu se con centrant une moindre hauteur et le vent diminuant un peu d'intensité, le danger devint moins grand au moment où nous écrivons, la part du feu est faite. Outre la maison de la Fahrgasse, il n'y a de brûlé, avec la cathédrale que les maisons qui y étaient attenantes, et, dont l'une, très- considérable, formait le coin de la rue. On ne connaît encore que trois victimes une femme et une jeune fille locataires de la maison de la Fahrgasse, et qui. prises de terreur, se sont jetées par la fenêtre du second étage. La première est morte sur le coup, la seconde n'a vécu que jusqu'à quatre heures du matin. Enfin, il parait qu'un enfant aétéoublié dans la Uomschule, bâtiment qui tient la cathédrale et qui a été complètement détruit, Un épouvantable ouragan a fait des ravages immenses dans la partie wurtem- bourgeoise de la Forêt Noire, aux environs de Freudenstadt, plus de 5.000 vieux arbres ont été déracinés, sans compter un millier de plus jeunes sujets. (L'Europe, de Francfort.) L'archevêque de Cologne a interdit aux prêtres de son diocèse d'accepter des mandats de députés. Onguent et Pilules Holloway. Ma ladies des Femmes. Les climats ont leurs désordres particuliers, les différents âges oot les itjtirmitées aux quelles ils sont sujets; les saisons oui leurs maladies spéciales; ruais la femme, dans tous les climats, tout âge, et en toute saison, est sujette b des maladies spéciales par suite d'itnpru- deoce ou de faiblesse de constitution. Contre de telles souffrances, les remèdes Holloway offrent un soulagement immédiat et un bien être pour l'ave nir, en rétablissant complètement chaque organe a sa fonction naturelle. Sous leur influence correc- live, la plus grande amélioration ne tarde pas a se faire sentir le corps se développe et la gaieté revient. Daus les préparations Holloway il n'entre aucune parcelle de mercure, ni autre ingrédient nuisible. Aussi les pètes on tuteurs des malades, ou les malades eux mêmes, n'ont besoin d aucune consultation pour employer ces remèdes. COMMENCE. Courtrai, 19 Août. Froment, par hectolitre, fr. 38 80 Id. roux, 00 00 Seigle, 17-57 Avoine, 10-87 Fèves, 00-00 Pommes de terre bl., 100 kil., 5 00 5-5o ld. rouge 5 5o b 6-00 Beurre, par demi kilog., 1-08 i-4o OEofs, par a5, 1-81 2 00 Huile de colza, to5 kil., flor. 48 i5 a 00 00 Id. de lin, 5o-to 00 00 Graine de colza, l'hect. fr. 57-00 58-oo Id. délit», Sq-oo b 4ooo Tourteaux rte colza, 100 kil., t5 5o a 16 00 Id. de lin, 1» u4 00 a 29-00 Id. chanvre, i4-oo a 00-00 195 bêles ont été exposées en vente; vendues 178. Les vaches oot été vendues de fr. 190 680; les génisses de u4o a 670; les taureaux de 11 o 54o; les bœufs de 45o 740. Bé es b cornes de 1" classe poids vivant, 80 4 8a c. le demi-kilo, 1" classe, 60 65 c., et la 5* classe 45 b 5o c. La viande de bœuf se vend de t-5o a 1 - 60 c. le demi kil. Huiles: de colza, sans changement- sur les qua tre derniers mois, fl. 5o, vendeurs, eu 19 10 ache teurs; de liacalme.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 3