O'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
51me Année.
mercredi 28 Août 1867.
Y.
5,207.
LE PROPAGATEUR
FO! CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
A
L'Empereur Napoléon a reçu dimanche les
rnsliluieurs primaires appelés Paris pnar visiter
l'Eiposiiioo uni.erselle. Il les a remerciés de leur
dévouement a l'instruciion de la jeunesse, en leur
recommandant de continuer I loi inspirer le res
pect de la religion et l'amour de la pairie.
Le Constitutionnel parle, dans son bulletin, de
(a probabilité d'un «cyage de la Reine Victoria a
Paris. Daus les cercles bien informés de Londres,
ou prêterait la souveraine de la Grande Bretagne
le dessein de se rendre en France aussitôt après son
voyage eo Ecosse. Cette visite, ajoute-1-on, déga
gée de toute pensée politique ne serait qu'une
manifestation de la cordiale affection de S. M. ponr
l'Empereur et l'Impératrice des Français.
Des télégrammes de Salzboorg nnns ont déjë
appris que l'Etnpereor d'Autriche, attendu an mois
d'octobre Paris, s'y rencontrerait avec la Reine
Victoria, et un journal de Vienne, le Débat, se
(ait écrire de la ville où vient d'avoir lieu l'entre
vue des deux souverains, que l'Empereur François-
Joseph aurait exprimé a soo auguste visiteur son
désir de se rencontrer Paris a.ec le roi d Italie.
Cette quadruple rencontre viendrait l'appui de
ce qui a été dit par les journaux ministériels de
Vieuue des tentatives que les cours de Paris et de
Vieone voudraient faire pour gagner l'Italie et
l'Aogleterre au concert intervenu entre elles.
Les nouvelles qui nous parviennent ao sujet de
l'insurrection espagnole sont contradictoires.
D'après une dépêche de Perpigoao, les insurgés
auraient gagné du terrain. D'autre part, une dé
pêche de Madrid, représente l'iosorrection comme
totalement vaincue. La vérité est sans doute entre
les deux versions; il faut admettie que le gouver
nement, sans avoir complètement défait les insur
gés qui se maintiennent dans de fortes positions, a
dès présent rendu impossible le soccès de l'iu-
sorrection
Un incident nouveau et des plus corieox vient
de marquer la lutte qui se poursuit entre le prési
dent des Etats- Unis et le parti radical. M. Johnson,
ayant rencontré, de la part do secrétaire de la
guerre, M. StanloD, une résistance obstinée la
destitution do général Sheridan, qui agit on peu
trop en dictateur dans sod commandement de la
Nouvelle-Orléaos, a pris le parti d'inviter par écrit
son tnioistre a donner sa démission. Mais M. Stao-
ton, qui représente dans le cabinet l'élément radical,
a refusé nettement d'obtempéter cette invitation,
et le Président, qu'un bill volé dans le cours de la
dernière session a dépouillé du droit de destituer
ses ministres, sans le consentement du Sénat, a du
se contenter de suspendre, jusqu'à la réonion pro
chaine du Congrès, son collaborateur récalcitrant.
Il a chargé le général Grant de l'intérim du dépar
tement de la guetre, et le vainqueur du Sod ayant
accepté cette mission, M. Stanton s'est exécuté,
tout en protestant et en contestant la légalité de
l'acte présidentiel.
Veut on avoir en peu de mots une idée
exacte de la situation de notre minislère?
La voici avec une rigoureuse exactitude
M. Frère ne s'entend ni avec plusieurs
«le ses collègues, ni avec ses concitoyens de
la ville de Liège.
Le ministre des finances n'est d'accord
ni avec le ministre de l'intérieur, ni avec
le ministre des travaux publics, ni avec le
président delà Chambre des représentants.
On n'est pas sûr qu'il s'entende avec la
majorité rlu Sénat. On a remarqué, dans la
séance de la Chambre du 19 août, que onze
douze membres de la gauche songent
sérieusement se détacher de la politique
doctrinaire.
A la vérité, M. Frère ne veut pas ouvrir
les yeux sur ces indices, sur ces symptômes
précurseurs; il annonce ses plus intimes
amis qu'il faut se préparer, pour la session
de novembre un grand réveil de l'opi
nion. (Belgique
conseil provincial de la flandre occidentale.
Le Conseil provincial s'est réuni en ses
sion extraordinaire, sous la présidence de
M. BuyseVan Isselstein, l'eflel de pro
céder aux choix des candidats la place
de conseiller la Cour d'appel de Cand,
devenue vacante par suite de l'application
de la nouvelle loi abolissant l'art. 100 de
la Constitution.
1' candidat. Votants 56. Majorité absolue,
29. M. Sar tel, juge au tribunal de l'instance
d'Ypres, obtient 35 voix contre 23 données
M. De Byckmanprocureur du Koi
Bruges.
2* candidat. Volants 57. Billets blancs 3.
Majorité absolue, 28. M. De Ryckman, ob-
tieti134 voixcontre 20 données M. De Vos,
juge au tribunal de 1* instance Bruges.
il/. le président, en levant la séance, for
mule le vœu de revoir réunis l'année pro
chaine tous ses collègues (Bravos.)
M. le gouverneur, au nom du Roi, déclare
close lasession extraordinaire. (Vive le Iloi.)
ÉP1ZOOTIE.
Pendant la semaine qui s'est écoulée du
11 au 17 août, il y a eu, aux Pays Bas, 2
cas d'épizoolie; ils se soul produits dans la
commune de Loosduiueu (Hollande méri
dionale) et ont douné lieu l'abalage de
15 têtes de bétail.
Eu Angleterre, on signale aussi, la
date du 10 août, de nouveaux cas de peste;
Barkney, dans le comté d'Essex, il s'en
est notamment manifesté 11 qui oui pro
voqué lesacriûce de 18 bestiaux.
Rien de nouveau de l'Allemagne.
En Belgique, la maladie n'a plus reparu.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 23 août, la session
extraordinaire des Chambres législatives
été déclarée close.
Un arrêté royal du 16 août dispose,
d'une part, que les délais fixés par les art.
8 et 9 de la convention du 16 mai 1866,
régissant la concession du chemin de fer
de Blankenberghe Heyst.soiu postposés
au 1" janvier 1868. pour l'achèvement des
travaux d'ex haussement et de renforce ment
de la digue du Comte Jean, et au 1" juillet
1868, pour la mise en exploitation du che
min de fer ci-dessus désigné; d'autre part
que remise est accordée la compagnie du
chemin de fer de Blankenberghe des rete
nues quelle a encourues jusqu'à ce jour,
du chef de retard dans I exécution des tra
vaux qui lui incombent aux termes de son
octroi de concession du chemin de fer de
Blankenberghe Heyst.
ouverture dr la chasse.
Par arrêté ministériel du 23 août, l'ou
verture de la chasse est fixée, au 31 août
prochain.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
M" l'Ëvéque de Bruges vient de nommer
curé du Béguinage Bruges, M. le chanoine
Lagae, professeur au grand Séminaire, en
remplacement de M. Versavel, qui a donné
sa démission.
NÉCHOLOGIE.
M. Schabaillie, directeur des Dames de
Rousbrugge, Ypres y est décédé, le 26
août, l'âge de 49 ans.
M. Delaere, curé S' André, lez Bruges,
y est décédé, le 24 août, l'âge de 64 ans.
Nous apprenons la mort de M. Char
les Jean-Louis baron Bonaert de Brunault,
décédé Aix la Chapelle le 18 de ce mois.
Né Ypres, le 21 novembre 1787, le
baron Bonaert fut d'abord secrétaire du
gouvernement du lieutenant général baron
de Vincent, en septembre 1814. Ensuite
il fut successivement attaché la sécrétai-
rerie d'Etat en mars 1815; nommé secré
taire de légation Berlin; enfin, en 1826,
chargé d'affaires, attaché au déparlement
directeur des travaux politiques, section
du Nord.
Il était membre du Corps équestre de la
Flandre occidentale, chevalier de l'ordre
de S' Jean de Jérusalem, décoré de la mé
daille de 1818, par S. A. H. le prince
d'Orange et chevalier de l'ordre du Lion
Néerlandais.
Il était le neveu de Jacques Louis baron
Bonaert de Brunault. dernier grand bailli
des ville, salle et Châtellenie d'Ypres.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Florence, 25 août. L'Optntone dit que la
totalité des biens ecclésiastiques qui seront
mis maintenant aux enchères sera de 150
millions.
M. Raltazzi traite avec la Banque natio
nale afin de s'assurer son concours.
Madrid, 24 août. Des dépêches offi
cielles constatent que plusieurs engage
ments ont eu lieu entre les troupes et les
insurgés, qui partout ont été battus. Elles
constatent qu'un général a été tué.
Vienne, 23 août. On écrit au Salzbourg
au Débat de Vienne que, d'après une opi
nion fort répandue dans les celcs diploma
tiques. le résultat diplomatique de l'entre
vue de Salzbourg serait, proprement
parler, la rédaction d'un programme de
droit international européen.
On aurait, paraît il d'après le Débat,
l'intention de coimnuuiquer aux autres
cabinets de l'Europe l'exposé clair ei sio-