terminer enfin, le dernier jour, par un con
cours supérieur entre les cercles victorieux
dans ces luttes pareilles. La Belgique est
de nouveau sortie triomphante de ce der
nier concours. La société les Enfants de la
Belgique, directeur M. Lescey, composée de
cinquante ouvriers belges résidant Paris,
a obtenu, l'unanimité des voix du jury,
le 1" prix de la division supérieure.
Le père Fischer a acheté la biblio
thèque de l'Empereur Maximilien, que le
gouvernement de Juarez venait de mettre
en vente. Le Père Fischer va la faire rap
porter en Europe.
Une petite fille de six ans était sur les
genoux de son père, qui l'embrassait.
Tout coup le bébé devient rêveur et dit
avec une moue charmante Tu m'aimes
bien, papa? Mais oui, cher ange! Pas
tant que je t'aime. Et pourquoi cela,
fillette? Dame! toi, tu as (comptant sur
ses petits doigts roses), tu as, un, deux, trois
enfants, et moi je n'ai qu'un seul papa!
Voici quelques détails biographiques
sur M. Velpeau, le célèbre chirurgien, qui
a succombé samedi l'âge de 72 ans
Velpeau naquitàlaBrèche(Inde et Loire).
Il était fils d'un maréchal-ferrant.
On raconte qu'il débuta dans l'art médi
cal par une imprudence qui faillit avoir de
funestes conséquences il administra un
malade de l'elléboreen assez grande
quantité pour nécessiter au plus tôt l'inter
vention d'un vrai médecin. Celui-citout
en regrettant la faute du jeune imprudent,
découvrit chezlui des aptitudes la science
et une vive volonté de s'instruire.
A 23 ans, Velpeau était premier élève
l'hôpital de Tours.
En 1830, il fut nommé chirurgien la
Pitié, et en 1842,merabrede l'Académiedes
sciences, en remplacement de M. Larrey.
Il laisse un nombre considérable d'ou
vrages sur des matières chirurgicales.
FRANCE.
Le Moniteur de l'Armée publie une déci
sion du ministre de la guerre, datée du 24
août, ordonnant de rayer des contrôles de
leurs corps tous les militaires de la garde
et de la ligne libérables en 1869 et les ins
crire sur la réserve.
Une autre décision, datée du 31 août,
augmente le nombre des congés semes
triels.
On lit dans le Courrier français, sous
la signature de M. Vermorel
Nous avons comparu devant le juge
d'instruction, sous la prévention d'excita
tion la haine et au mépris du gouverne
ment, pour notre article sur le discours de
l'Empereur Lille, intitulé Les Points
noirs.
On lit dans le Bulletin du Moniteur
Les dernières informations parvenues au
gouvernement espagnol représentent l'in
surrection comme touchant son terme.
Le capitaine général de la province de
Catalogne a prolongé de trois jours le délai
de quarante-huit heures primitivement
assigné aux rebelles qui voudraient profi
ter cle l'amnistie. Grâre la fidélité de
l'armée, au dévouement des autorités civi
les et l'intelligence de leurs propres inté
rêts que témoignent les populations, on
semble compter Madrid sur une très-
prochaine et complète répression du mou
vement insurrectionnel.
Une commission de dignitaires de la
Couronne se rendra, dit la Presse, prochai
nement Vienne pourrecevoir et rapporter
en France les restes du duc de Reichstadt.
L'emperpnr et l'impératrice d'Autri
che viendront Paris vers le 15 octobre.
Ce relard dans le voyage a été motivé par
le deuil qu'a occasionné la mort de l'em
pereur Maximilien et par l'obligation que
s'est imposée François Joseph de rendre les
derniers hommages son malheureux
frère. Le corps de Maximilien a quitté
Queretaro il y a environ quinze jours; il
doit être en ce moment embarqué, ou bien
près de l'être; la traversée demande un
mois. C'est donc vers le 1" octobre que les
restes mortels de l'empereur du Mexique
seront remis sa famille. Quelques jours
aprèsles souverains d'Autriche se met
tront en route pour rendre leur visite aux
souverains de France.
On lit dans Y Etendard
En arrivant la préfecture de Lille,
l'Impératrice, dont la riche toilette était de
circonstance, les circonstances étgnt
l'extrême chaleur, était tout fait trem
pée. Sa robe, collée sur son corps, retom
bait plis droits, qui formaient autant de
rigoles; ses vêtements, selon l'expression
consacrée, étaient tordre.
Pourtant, Sa Majesté riait aux éclats.
L'Empereur, lui, ne riait pas, et, se mon
trant fort préoccupé de cet étal, pressait
vivement i'Impératrice de rentrer. Néan
moins, elle reçut la députation des jeunes
filles, qui se pressaient autour de la fille de
l'adjoint, M"' Violette, venue pour présen
ter un bouquet. L'Impératrice lui dit
Ma jeune amie je suis bien mal
heureuse...
Pourquoi? demanda l'enfant, con
fuse et un peu déçue.
Mais voyez donc dans quel état je
suis?
C'est égal, madame, riposta l'enfant,
cela me fera plaisir.
L'Impératrice, ravie, lui prit la tête
dans ses mains et l'ambrassa au front.
Mais M. le commandant Rollin dut
inviter les femmes de fonctionnaires,
venues pour la réception, se retirer et
revenir le lendemain une heure.
Voici un incident curieux du voyage
de l'Empereur Lille. Quand il est revenu
de Roubaix, il y a eu un malentendu. L'em
pereur n'était attendu que de cinq six
heures, de façon qu'à trois heures et demie,
lorsqu'il est descendu en gare, aucun équi
page de la cour ne l'attendait. Deux pau
vres voitures de louage stationnaient seules
sur la place. L'Impéreur et l'Impératrice
ont pris avec bonne humeur ce contre
temps. A la guerre comme la guerre!
a dit l'Empereur.
Les deux cochers ont été hélés et, stupé
faits d'un honneur si inattendu, ils ont vu
monter dans une de leurs voitures l'Empe
reur et l'Impératrice et dans l'autre les
dames d'honneur. Les souverains se sont
rendus la préfecture dans ce modeste
équipage. Pendant ce temps, le reste du
cortège, en uniforme de gala, traversait
pied la ville qui, dans le premier moment,
ne comprenait pas grand'chose cette bi
zarre pérégrination.
Le Salut public, de Lyon, raconte une
bien singulière anecdote: Un déménage
ment clandestin a eu lieu cette nuit la
Cuillolière, place Reichstadt. Un limona
dier, mal dans ses affaires et devant son
propriétaire plusieurs quartiers de loyer, a
profité des ténèbres et de l'orage pour
enlever le matériel de son établissement et
le mettre hors de portée de la griffe des
huissiers. Le premier qui s'est aperçu de
ce bon tour a été un épicier domicilié de
l'autre côté de la place, qui, ouvrant au
petit jour sa boutique, vit le café d en face
ouvert et parfaitement vide. Cet homme,
la pensée de la grimace que ne pouvait
manquer de faire le propriétaire en s'aper-
cevant de la fuge de son locataire, a été
pris d'un accès extraordinaire d'hilarité
qui devait avoir un bien triste et bien
étrange dénouement. Sa femme, sortie un
moment pour deviser avec quelques voisi
nes sur l'événement de la nuita trouvé,
en rentrant chez elle, son mari étendu la
face contre terre, frappé de mort subite.
La poudrière du camp a sauté deux
heures 45 minutes. Un officiers et cinq
sapeurs ont été tués et mis en lambeaux.
Un sixième soldat n'a pas été atteint, mais
a perdu la raison.
L'officier qui a été tué est un officier
de tir.
Un des côtés du bâtiment de la pou
drière a été démoli de fond en comble et a
disparu.
Chose surprenante, trois voitures ou
prolonges chargées de barils de poudre et
stationnant sur l'un des côtés de la pou
drière ont été préservées. L'une d'elles a été
renversée par la commotion. Chevaux et
cavaliers sont restés sains et saufs.
Les cinq hommes du poste de la pou
drière (un caporal et quatre soldats) n'ont
éprouvé aucune atteinte. La tente qui leur
sert de corps de garde n'a pas bougé.
En ce moment, on déblaye le terrain.
On trouve chaque instant des débris hu
mains et des lambeaux d'uniforme.
Les voilures d'ambulance ont trans
porté l'hôpital les infortunées victimes
île cette horrible catastrophe. Elles sont,
hélas! l'état de parcelles et tout fait
méconnaissables.
On ignore la cause de ce terrible acci
dent qui, en raison de l'éloignement de
cette poudrière, toute bâtie en moellons de
Champagne, n'a paseu de suites piusdésas-
treuse encore.
Le bruit de l'explosion a été accom
pagné d'un jet de flammes et suivi d'une
immense colonne de fumée que les troupes
consternées voyaient du camps'élever dans
les airs.
On présume qu'une capsule sur laquelle
on aurait marché aurait mis le feu la
poudre tamisée par terre, et là où il y avait
des cartouches Chassepot, au fulminant si
vif et si prompt embraser.
La Patrie assure que le général Prim
a été dénoncé et qu'on serait sur ses traces.
Voici la liste des numéros, rembour
sables avec primes, sortis au tirage du 1"
septembre de l'emprunt de Lille (1860)
Le n° 136275 est sorti remboursable par
fr. 25,000.
Les nos 65021, 40880,158482 rembour
sables par fr. 10,000.
Le n° 90375 remboursable par fr. 4.000.
Les nos 5383172597, 73869, 7760, 8479,
5555, 47288, 169085. 158265, 28645 rem
boursables par fr. 1,000.
ANGLETERRE.
On lit dans le Journal de la cour d'Angle
terre que la princesse de Galles souffre
toujours de beaucoup de roideur dans la
jambe et ne peut marcher sans être aidée.
Il faudra peut être longtemps encore avant
que Son Altesse Royale soit en pleine con
valescence, quand bien même les eaux de
Wiesbaden produiraient tout ce qu'on en
espère et ce que l'on sait qu'elles produi
sent dans les cas rebelles île celte nature.
Catastrophe au camp de Chalons.
On écrit du camp de Chàlons, le 30 août
Un affreux malheur vient d'arriver au
camp et y a répandu la consternation.