D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
51me Année.
Samedi 14 Septembre 1867.
No 5.212.
YPUES.
Voici encore un coin du tableau que
représente l'Italie
Mgr. l'Évôque de Bruges vient de nom
mer M. l'abbé Buyse, directeur du pen
sionnat S1 Louis de Gonzague Dixmude.
M. Carlierdirecteur des Paulines
Courtraiest nommé directeur des dames
de Rousbruggbe Vpres.
On annonce la mort de M. le baron J. de
S'Génois bibliothécaire de l'université,
chevalier de l'ordre Léopold et du Lion
Néerlandais, professeur l'université, an
cien échevin de la ville de Gand.
Gekève, 10 septembreLe président
du congrès de la paix fait appel la con
ciliation. Il donne lecture de lettres de
Jules Favre et de Louis Blanc, s'excusant
par des raisons de santé et d'affaires de ne
pas être venus.
M. Jules Simon invita la France et l'Al
lemagne s'entendre sur les libertés inté
rieures.
M. Leraonnier dit que la républiqueseule
peut terminer les guerres. Garibaldi em-
bjasse M. Leraonnier.
M. Fazy, vice président, a donné sa dé
mission.
Londkes, 10 septembre. On mande du
Mexique que la peine'de mort prononcée
contre le prince Salm Salm a été commuée
en sept ans de prison.
Dans l'après-midi d'hier, la veuve Ver-
leure, âgée de 76 ans, marchande de
poissons, a été renversée dans la rue de
l'Anguille, par une charette attelée de trois
chiens. La victime de cet accident a reçu
des contusions si graves que son transfert
l'hôpital a été jugé nécessaire.
Le public est prévenu que la circulation
pour voitures et piétons sera interrompue
au pont de Slavele sur l'Yser, depuis le 12
jusqu'au 25 septembre courant inclus, afin
de permettre l'exécution des travaux de
réparation que réclame ce pont.
Le passage gratuit de l'une l'autre rive
sera assuré pour les piétons au moyen
d'une barquette.
Un vol de linge a été commis dans la
nuit du 9 au 10 de ce mois Stavele, au
préjudice du sieur Van der Bruggen, mar
chand. Las objets volés avaient une valeur
d'une centaine de francs.
La liste officielle la plus recente des
étrangers Ostendeporte 14,793 je
nombre d'étrangers qui ont déjà visité
celte ville. L'année dernière pareille date
elle portait le nombre 10,762, de sorte
qu'il y a une différence de 4,031 en faveur
de la présente année.
Samedi après-midi un malheur des
plus navrants est arrivé hors l'ancienne
Porte-Bouge, Anvers, Hubert Dassen
adolescent, âgé peine de 16 ans, était allé
accompagnersa sœur qui allait faire sécher
du linge sur une des berges gazonnées des
anciennes fortifications.
Arrivé destination, il prit envie au
jeune Dassen de se baigner dans les eaux
du fossé, et, nonobstant les observations
de sa sœur, il entra dans l'eau et se mit
nager. Après avoir fait quelques passes,
on l'entendit subitement pousser des cris
déchirants, élever une main au-dessus de
l'eau, et disparaître pour toujours. Du
monde était accouru aux cris de désespoir
de la jeune fille qui, les mains tendues vers
le gouffre, avait vu son frère se noyer sous
ses yeux. On alla chercher des perches, des
cordes, mais en vain, Hubert était perdu.
Hubert Dassen était l'aîné des enfants
d'une nombreuse famille, enfant de chœur
l'église Saint Jacques et violoncelliste
l'orchestre, en même temps qu'ouvrier
cordonnier; il contribuait pour beaucoup
dans les besoins du ménage.
On conçoit la douleur des parents en
voyant apporter le cadavre de leur enfant;
la mère se trouve dans un état qui inspire
les plus vives inquiétudes.
Deux marchands de beurre, les nom
més Hollemaert et La leur, d'Aulry ve (Flan
dre occidentale), montés sur leur charrette
attelée d'un chevalont été surpris, le 6
1
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
RETUE POLITIQUE.
Le Congrès de Genève est dissons! Une dépêche
L'annonce. Le langage violent qu'a tenu Garibaldi
devait finir par tourner contre lui.
Le président d'honneur do Coogiès a tout S coup
déserté son poste. Il s'est enfui de grand matin
sans qu'on sût où il se rendait. A-t-il repris le
chemin de la Toscane? Son intention de marcher
contre Rome était évidente avant l'aventure tout h
fait désagréable qui vient de lui arriver. Fiant il
dîner, non, comme on l'a dit, chez M. d'Usedom,
l'ambassadeur de Prnsse S Floreoce, mais chez one
dame amie de cet ambassadeur Garibaldi aurait
assuré les convi.es qu'il exécuterait, a son retour
de Genève, ses projets contre Rome; que M. Rat-
lazzi lui avait promis de ne poiot faire contre lui
un second Asproinonte, et qu'il avait cette couvic-
lioo que les zouaves pontificaux lui feraient seuls
résistance. Il ajoutait que de considérables
envois d'armes et de munitions avaient déji passé
la frontière, quoiqu'elle soit strictement gardée par
les troopes italiennes.
De cesassertions de Garibaldi, il faut rapprocher
les informations de l'Opiniune. Celte feuille affir
me que la question de la légion d'Aotibes, qui
n'a jamais altéré les bons rapports eotre la France
et l'Italie, a été résolue, et que les négociations se
sont terminées la satisfaction du gouvernement
italien et selon l'esprit de la convention de septem
bre. Or, on sait que le chef do parti d'action ne
troove point que cette Couventioo soit one barrière
ses projets.
Un iocidentdiplomatique que l'obscurité couvre
encore en partie vient de se produire: Les confé
rences annoncées entre la Prusse et le Danemark
allaient s'ouvrir, le commissaire danois se trouvait
Berlin c'était M. de Qoaade. Tout coup le
gouvernement danois a retiré ce diplomate le
plein pouvoir qu'il lui avait donoé. Ou ne dit pas
encore le motif qui aurait amené ce pas eu arrière.
Un journal de Vienne qui jouit d'une certaine
autorité, le Débat, prétend que la France, de con
cert avec l'Angleterre, a fait une démarche
Athènes poor forcer le gouvernement hellénique
se dégager complètement de la question crétoise,
eu restant spectateur impassible des événements
qui s'accomplissent de ce côté.
Un document qui a son intérêt est arrivé du
Mexique; nous le trouvons dans le journal la Li
berté, auquel échoit souvent la préférence pour ces
sortes de communications. Le traître Lopez uoo-
seolement n'est pas mortmais il se justifie; il
prétend repoosser jusqu'à l'idée d'avoir voulu faire
trafic de la vie de son souverain.
Les préparatifs que fait en ce moment l'Angle
terre pour son expédition d'Abyssinie, quelque
grands et minutieux qu'ils soient, n'enlèvent rien
une préoccopatioo générale qu'on pourrait qua
lifier de pressentiments sinistres. Eo dépit de tous
les efforts que l'on fait dans les bureaux de l'ami
rauté pour se procurer des renseignements sur la
meilleure route suivre, d'abord pour arriver en
Abyssinie, ensuite pour atteindre le Roi, son ar
mée et les captifs, oo est obligé de confesser que
l'on n'obtient rieo de précis, rien de satisfaisant.
Eu faisant cet aveu le Times s'écrie douloureuse
ment Ressaisissoos nos captifs au plus vite!
Hàtuus nous de nous éloigner de ce Roi et de son
peuple! Le plus tôt sera le mieux.
Le choléra coolioue ses ravages. Cette semaioe,
la ville la plus maltraitée est Messioe. Ici oo jouit
d'une ceitaine immunité qui paraît prodigieuse Si
l'on tient compte des conditions très-peu hygiéni
ques de cette ville qui, entre autres choses, manque
absolument d'eau potable.
A Palerme le choléra s'est ralenti, mais la misère
et la disette, le crime et le désordre ont augmenté.
Le prélet Rudioi et le général Medici qui com
mande lu division territoriale viennent de donner
simultanément leur démission.
Les journaux de Palerme rapportent les détails
d'une agression des plus audacieuses. La princesse
de Beauffremont, née Paterco, a été volée dans sa
chambre coucher d'une somme de i5o mille fr.
Les voleurs ouidans lainuitenvahi librement le
palais, ont pénétré dans la chambre coucher, ont
garotté la princesse et l'ont attachée aux colonnet-
tes de son lit.
La police croit avoir mis la main sur quelques
complices de cette affreuse agression. Ici, malheu
reusement, il y a un antre genre de crimes qui
prend un développement extraordinaire, c'est la
falsification des billets de Banque. Tous les jours
oo découvre ou nouveau foyer de falsification. La
multiplicité de ces billets et la facilité de les con
trefaire eucoorageot beaucoup les faussaires.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
NÉCROLOGIE.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
NOUVELLES DIVERSES.