D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
51me Année.
Mercredi 2 Octobre 1867.
Y 5.217.
Mir&Q*
On assure de la maoière la plus positive
que l'ouverture de la prochaine session
législative sera avancée de trois semaines.
Ainsi, au lieu de se réunir de plein droit,
comme le prescrit l'art. 70 de la Constitu
tion, le deuxième mardi de novembre, les
Chambres seraient convoquées pour le
mardi 22 octobre prochain, 2 heures.
A cette nouvelle empruntée au Journal de
Bruxelles, le correspondant bruxellois du
Journal de Liège ajoute que M. Ern. Nan
den Peereboom déclinerait le renouvelle
ment du mandat présidentiel.
Le Moniteur d'bier contient un arrêté
royal daté du 25 septembre par lequel les
Chambres législatives sont convoquées
pour le 22 octobre, I heure.
Le Moniteur publie, sous la date du 21
septembre, le rapport au Hoi que voici
Ce rapport est suivi de divers arrêtés
royaux du 25 de ce mois, décernant la dé
coration civique.(croix de 1" et 2° classe,
et médaille de 1", 2e et 3® classe) ou une
mention honorable un grand nombre de
personnes dont les noms n'occupent pas
moins de vingt six colonnes du Moniteur.
Veut on savoir dans quelle situation
anarchique est plongée l'Italie? Qu'on lise
la circulairesuivantequelecabinet Hattazzi
vient d'adresser aux préfets et aux sous-
préfets du royaume. Nous empruntons le
texte aux feuilles de Florence
Par arrêté royal du 27 septembreM.
Ch. Andries, professeur ordinaire la
faculté des sciences del'UniversilédeGand,
est nommé recteur de cette Université,
pour les années académiques 1868 1870.
Par arrêté royal du 27 septembre, la
démission offerte par M. Ch. Andries, de
ses fonctions d echevin de la ville de Gaud,
est acceptée.
Par arrêtés royaux du 20 septembre,
les subsides suivants sont accordés dans la
province de Flandre occidentale
Fr. 8,000 au conseil de fabrique de l'é
glise de Saint Martin, Ypres, pour la res
tauration de cette église;
Fr. 2,300 au conseil de fabrique de l'é
glise de Notre Dame, Poperinghe, pour
la restauration de celle église;
Fr. 2,000 au conseil de fabrique de l'é
glise de S' Jean, Poperinghe, pour la
restauration de la façade de cet édifice;
Fr. 5,279 au conseil de fabrique de l'é
glise de Saint Berlin, Poperinghe, pour
la restauration delà façade latérale sud de
cette église;
Fr. 5,000 au conseil de fabrique de l'é
glise de Loo, pour la reconstruction de la
tour et de la flèche de celte église;
Fr. 2,000 au conseil de fabrique de l'é
glise de Hobthem(arrondissement d'Ypres
pour la construction de cette église:
Par arrêté royal du 28 septembre, a
maison de correction de S* Bernard su, -
primée.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Il paraît certain aojourd'hoi que legoovernement
italien n'a mis aucune condition b l'élargissement
de son prisonnier. Garibaldi l'aurait déclaré toi-
même. Dans la citadelle d'Alexandrie, écrit - il au
directeur du Movimento, il tn'a été offert de me
reodre en toutelibertébCaprera et sans couditiou.»
Et pour prouver qu'aucune promesse, qu'aucune
restriction nepeuvent désornraisentra»er sa liberté,
le vaincu d'Aspromonle,b peine sorti d'Alexandrie,
recommence ses clameurs contre Rome. Plos que
jamais, il demande qu'on continue virement
l'œuvre inachevée qu'on courre b la rescousse
des frères de Rome.
Dans le port de Gênes, et an moment de mettre
le pied sur le navire qui l'emmenait h Caprera, il
a déclaré qu'on a le trouvera b son poste, et
qu'on ira b Rome, en dépit de tout démon. Sur
ces derniers mots, les officiers de la marine royale
italienne ont salué le général, la troupe lui a
présenté lesarmes,et \'Esploratorea quitté la rade.
Pour le parti d'action, l'arrestation momentanée
de son chef n'aura donc été qu'un incident insigni
ficatif; ses organes déclarent en termes formels que
ni les communiqués de la Gazette officielle, ni
les arrestations, ni la prise de Garibaldi n'ont pu
modifier les déterminations et les espérances des
patriotes les plus décidés, w
En résumé, le programme de la Révolution reste
le même avec cette chance d'avoir accru l'aodace
des révolutionnaires.
Les Chambres du Wurtemberg doivent être
prochainement oavertes, en remettant au comité
permauent des États, pour être soumis aux repré
sentants de la nation, le texte du traité d'alliance
cffeosive et défensive, conclu eotre le Wurtem
berg et la Prusse, le ministre des affaires étrangères
a expliqué quels motifs avaient amené sou gouver
nement la conclusion de ce traité.
Le Wurtemberg a considéré qu'il n'y avait pour
lai que deux partis b suivre, ou s'uuir b la Confé
dération du Nord on garder une position euro
péenne indépendante. Mais il craint que la faiblesse
de ses ressources et son isolement, le peu de forces
dont il dispose et la crainte perpétuelle d'une
guerre qui menace ne lui fissent une situation into
lérable. Il a par conséquent cro qu'il était dans son
intérêt de se rattacher b la Prusse.
Nous appreodrons prochainement quel accueil
les Chambres de Wurtemberg auront fait b ces
explications de leur gouvernement. Il est b crain
dre que comme celles du duché de Badeelles
appuient la politique suivie en cette occureoce.
Le Moniteur annonce que l'amiral Tegethoff
est arrivé, le 4 septembre, b Mexico.
Sire
Le choléra de 1866 a sévi avec une exlrêrae
rigueur dans la plupart de uos provinces. V. M.
n'ignore ni l'étendue des maux qu'il a semés sur
son passage, ni les efforts qui ont été déployés pour
le combattre.
Si les ravages de l'épidémie ont atteint les
proportions d'uue calamité publique, c'est aussi un
fait consolant b constater que dans tous les rangs
de la société comme b tous les degrés de l'échelle
administrative, les exemples de charité, d'abnéga
tion et d'héroïque dévouement n'oul cessé de se
produire.
Le gouvernement estime, Sire, qu'une récom
pense nationale est due aux citoyens qui, dans ces
tristes circonstances, ont servi avec le plus d'éclat
la cause de l'humanité. La décoration civique insti
tuée par arrêté royal du 2 1 juillet 1867 permet b
V. M. de reconnaître dignement ces nobles ser
vices. Elle ne saurait recevoir oue application
mieox justifiée.
Les propositions que j'ai l'honneur de sou
mettre b Votre Majesté tendent b faite décerner ce
sigue honorifique aux personnes que les rapports
officiels signalent comme ayant mérité un témoi
gnage de la reconnaissance publique pour le zèle
charitable et le courageux dévouement dont elles
ont fait preove b l'occasion du choléra de 1866.
Elles comprennent i* pour une mention hono
rable, les ooms des persoones et des communautés
religieoses que des actes de philauthropie ou des
services rendus dans l'accomplissement de leurs
devoirs professionnels désigoem pour uoe pareille
distinction et auxquelles je me ferai on devoir
d'adresser des remerciements au nom du gouver
nement; et 2* pour une récompense pécuniaire
ceux qui dans le service hospitalier civil, ou comme
infirmiers volontaires, se sont voués au soulage
ment des victimes de l'épidémie.
Ces propositions sont basées sur les renseigne
ments fournis par les autorités communales, par
les gouverneurs et par les commissions médicales
des provinces. Dans l'appréciation des actes ré
compensés, il a été teoo compte de leur importance
relative, des circonstances dans lesquelles ils se
soDt accomplis et des services reodus par leurs
auteurs dans des épidémies aotérieures.
Plusieurs magistrats commuDaux dont le dé-
vouemeot et l'éoergie ont été remarqués pendant
l'épidémie fout partiede nos Chambres législatives.
Ils méritaient de figurer parmi les plus dignes dans
le travail soumis b V. M., et c'est b regret qu'b
raisoo de couvenaoces politiques j'ai cru devoir, b
leur demande, m abstenir de les y comprendre.
J'aime b croire, Sire, que mes propositions,
auxquelles se sont ralliés MM. les gouverneurs de
province, obtiendront l'approbation de Votre Ma
jesté. Daos on travail de cette nature et d'uoe telle
étendue, des lacunes et des erreurs d'appréciation
sont difficiles b éviter. Le désir de les prévenir au
tant que possible, explique et justifie le soin mi
nutieux avec lequel ont été contrôlés et complétés
les renseignements qui lui serveDt de base et le
retard que le gouveroemeot aura misb se prononcer.
Le ministre de l'intérieor,
ALP. VANDENPEEREBOOM.
L'ITALIE PEINTE PAR SES GOUVERNANTS.
Il résulte clairement des rapports journaliers
qui sont adressés par les préfectures et les carabi
niers b notre mioistère que les crimes contre les
personnes sont toujours perpétrés an moyen d'ar-
niesb feo longues et d'armes iosidieuses. Les vols de
tonte espèce et autres crimes contre les propriétés,
et particulièrement les agressions, sont consommés
au moyen de fusils, de pistolets et plos spéciale
ment de stylets de petite dimension.
Il est donc évident que l'abus des armes est le
principal moyeo dont se servent les malfaiteurs et
les personnessospectes pour troubler la tranquillité
et la sûreté des citoyens. On a pu remarquer aussi
que quelques-uns sans être débiteurs envers la
justice d'aucune espèce de délit, mais poussés par
un mauvais instinct, se présentent tout Brmés b des
citoyens pacifiques et honnêtes. Après les avoir
désarmés et volés de tout ce qu'ils ont trouvé sur
eux, ils se mettent b courir les champs; c'est de là
que viennent tous les dommages qu'on a b déplo
rer et dont les campagnes souffrent, faute d'une
meilleure organisation de la sûreté publique.
ACTES OFFICIELS.