M. Huysraans, vicomte du Parc,chevalier
de la Légion d'honneur, ancien capitaine
d'artillerie de la marine française, est dé
cédé Bruxelles, le 29 septembre dr. L'on
se rappelle que M. le vicomte du Parc avait
habité pendant longtemps un château aux
environs de la ville d'Ypres.
Hier, a été célébré en l'église de Vlamer-
tinghe le service funèbre de Mademoiselle
Marie, vicomtesse du Parc, petite fille de
M. Huysraans, vicomte du Parc, décédée
Blankenberghe, l'âge de 171/2 ans.
Jeudi soir, le nommé Séraphin Braeke,
journalier, retournant de son ouvrage par
la voie ferrée, a été frappé sur le territoire
de la commune de Hollebeke, par le train
de marchandises venant de Comines. La
mort a été instantanée. Il laisse une veuve
atteinte d'aliénation mentale et quatre
enfants majeurs.
Vendredi, on a retiré d'une mare
d'eau Ploegsteert, le cadavre du nommé
Êmile Dhoine, âgé de 22 ans, fils du char
ron de ce nom. Cet enfant y était tombé
accidentellement.
Le 27 septembre, vers dix heures du
matin, l'enfant des époux Deneudt, mar
chand de lin, VVervicq, a mis, en jouant
avec des allumettes chimiques, le feu une
meule de lin appartenant ses parents;
grâce aux prompts secours, le corps de
logis a été sauvé. Les pertes sont évaluées
fr. 2440. Rien n'était assuré.
Le Roiqui est retourné Ostende,
vient de déclarer officieusement que son
intention est de supprimer toutes les forti
fications de cette ville. Une compagnie se
formera immédiatement pour construire
Ostende deux quartiers nouveaux et un
jardin zoologique.
La Flandre maritime annonce que
M. Hoorickx, notre représentant Mexico,
est arrivé Ostende, mandé par le Roi,
avec lequel il a eu immédiatement une en
trevue de quatre heures.
Mgr. de Mérode, archevêque de Mély-
tène, vient de quitter notre pays pour re
tourner Rome, emportant de la Belgique
les meilleurs et les plus doux souvenirs.
L'état sanitaire continue être excel
lent en Belgique. Sauf quelques cas de
choléra qui se sont déclarés dans le voisi
nage delà Hollande, Baerdeghem et
Moorsel (Flandres), il n'y a guère jusqu'à
ce jour, dans le pays d'indice d'épidémie;
on ne peuten effetdonner ce nom aux
cas qui ont été observés dans quelques
bas quartiers de Bruxelles et Anvers. Le
chiffre des malades, qui a été peu élevé, a
suivi une marche rapidement décroissante
dans ces dernières localilés. (J. de Médecine.)
Un américain vient d'inventer un
omnibus en caoutchouc. Ce véhicule aura
ceci de particulier que, lorsqu'il sera rem
pli de voyageurs, il en pourra contenir en
core deux de plus.
Voici maintenant les détails que les jour
naux italiens nous apportent sur l'arresta
tion de Garibaldi. On lit dans le Movimento:
Dans la soirée du lundi, le général
Garibaldi, après avoir été cordialement
accueilli par la population et avoir reçu les
autorités locales, avait pris congé de ses
amis, et dix heures du soir, il s'était re
tiré dans sa chambre Sinalunga. Rien
n'annonçait que l'on dût faire violence au
général. Vers une heure du malin, deux
compagnies du 37" régiment, en garnison
Orvietoarrivèrent Sinalunga, ainsi
qu'un fort détachement de carabiniers sous
lés ordres du capitaine.
La maison où reposait Garibaldi fut
entourée, toutes les issues gardées, et le
capitaine, suivi de plusieurs carabiniers,
entra dans la chambre du général et lui
présenta une lettre qui contenait l'ordre
d'arrestation. Le général s'étant levé ré
pondit seulement J'ai compris. Puis je
faire ma toilette? Le carabinier dit; Cer
tainement. Mais peu de moments après, le
capitaine qui commandait le détachement
de la milice refusa d'attendre et ordonna
le départ. On avait arrêté dans le pays tous
les étrangers qui s'y trouvaient. On avait
fait main basse sur tous les cochers et les
chevaux. Le petit bourg était en état de
siège. Avec le général Garibaldi se trou
vaient son secréiaire Basso et Barberini.
Étant parti du grand matin de Sana-
lungace convoi ne larda pas arriver
Florence. Après une courte halle on partit
pour Alexandrie par un train spécial. On
conduisit le général dans la citadelle, et il
fut déposé dans une chambre sale et dé
pourvue de tout ce qui pouvait être con
fortable; mais par ordre du colonel Vacca,
commandant de la citadelle, on disposa
bientôt d'autres pièces où l'on conduisit le
général.
Voici maintenant le manifeste que le
général Garibaldi, de sa prison d'Alexan
drie, envoie aux Romains et aux Italiens.
Nour appelons sur ce manifeste l'attention
de tous les patriotes
25 septembre.
Les Romains ont le droit des esclaves,
c'est dire de s'insurger contre leurs
tyrans. Les Italiens ont un devoir rem-
plir, celui de les seconder. Songez y, le
monde entier a les yeux sur vous. Pour-
suivez donc votre révolution belle et uni-
taire, alors même que l'on arrêterait
encore 50 Garibaldi! et nous dirons en-
suite aux nations, la tête haute Nous
vous avons délivrées du plus abominable
de vos ennemis. Signé Garibaldi.
D'après la correspondance parisienne
du Nouvelliste de Rouen, la marche de Ga
ribaldi sur les États de l'église et son arres
tation ne seraient qu'une comédie arrangée
entre lui et M. Rattazzi. On sait qu'elle
source le correspondant du Nouvelliste puise
ses informations, et tout concorde, d'ail
leurs, pour rendre ces conjectures plus que
vraisemblables. Voici en quels termes il
s'exprime
La mise en liberté de Garibaldisur le
simple désir manifesté par lui de retourner
Caprera et son arrivée dans celte île sur
un navire de l'État, sont l'objet de nom
breux commentaires tendant démontrer
que dans tout ce qui vient de se passer en
Italie il y a un dessous de cartes. En atten
dant que le jour se fasse cet égard, voici
les deux explications que l'on propose.
Évidemment, disent les uns, M. Rattazzi,
en arrêtant Garibaldi, a sauvé, en appa-
rence du moins, la papauté temporelle. Le
gouvernement a acquis en outre, par là,
un titre la bienveillance de la France et
peut faire reviser son profil la convention
de septembre. Les troupes italiennes ob
tiendront le droit d'occuper la campagne
romaine pour mieux protéger le pouvoir
temporel contre de nouvelles incursions de
garibaldiens. Un nouveau pas aura été fait
de la sorte vers une solution radicale de la
question romaine. Il ne restera plus au
Pape que le Vatican et un jardin, comme le
souhaitait l'auteur de la fameuse brochure:
le Pape et le Congrès.
Non, disent les autres, ce n'est pas ainsi
que les choses ont dû se passer. M. Rattazzi
est d'accord avec la gauche italienne. Ga
ribaldi voulait aller Rome. On a essayé de
l'en détourner. M. Grispi et ses autres amis
politiques lui ont dit Le moment n'est
pas venu; le gouvernement français se
trouvera obligé d'intervenir, et vous aurez
attiré sur l'Italie des maux incalculables.
Attendez que les circonstances soient plus
favorables. Mais, aurait répondu Gari
baldi je ne puis pas attendre je suis en
gagé d'honneur. J'ai dit que je marcherais
sur Rome; il faut que je fasse au moins
une tentative. 0 Eh bien soit; faites une
tentative, marchez sur Rome, et laissez
vous arrêter la frontière par les troupes
italiennes. Vous aurez tout concilié, votre
honneur et l'intérêt de l'Italie.
Ce qui donne quelque vraisemblance
cette version singulière, c'est qu'ici la lé
gation italienne, on n'a jamais paru inquiet
le moins du monde sur les suites de l'inci
dent dont il s'agit. On n'a craint ni une
émotion populaire ni même une vive irri
tation de la part de Garibaldi. On dit en
souriant d'un air mystérieux que tout le
monde devait s'attendre ce dénouement,
commencer par Garibaldi lui-même.
Le contre coup de l'émeute feniane de
Manchester s'est fait ressentir en Irlande.
11 y a eu une collision Limerick huit
personnes ont été blessées et une neuvième
a été tuée.
On écrit de Hanovre que le 21 du cou
rant, et l'occasion de l'anniversaire de la
naissance du prince royal de Hanovre, des
troubles ont éclaté Hanovre. Les soldats
honovriens de la réserve en sont venus aux
mains avec les troupes prussiennes. Un
grand nombre d'arrestations ont été faites.
UN SIGNE DE L'ÉPOQUE.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Berlin, 29 septembre. On assure qu'un
arrangement a été conclu ce matin avec le
roi de Hanovre. Il recevra seize millions
de thalers.
Florence, 27 septembre. La Gazelle
officielle dit que Garibaldi ayant manifesté
le désir de retourner Caprera, le gouver
nement trouvant cette intention conforme
la sienne, a aussitôt adhéré ce désir.
Garibaldi est donc parti dans la matinée
sur un bâtiment de l'État.
Florence, 28 septembre. Le Roi est
arrivé. Les dépêches des provinces consta
tent que la tranquillité n'a plus été troublée.
Quelques individus compromis dans les
dernières démonstrations ont été arrêtés
la nuit dernière.
Florence 29 septembre. Le Courrier
italien dit que, malgré l'éloignement de
Garibaldi, le gouvernement continue
maintenir les précautions prises sur les
frontières des États pontificaux.
NÉCROLOGIE.
NOUVELLES DIVERSES.
ITALIE.
L'ARRESTATION DE GARIBALDI.
ANGLETERRE.
Londres, 3o septembre.
ALLEMAGNE.
Pendant que de tous les côtés, les capitalistes
saisissent toutes les circonstances avantageuses pour
consolider de riches propriétés, et que de hardis
spéculateurs inveuteot les projets les plusséduisants
pour le développement des ressources de l'empire,
il est satisfaisant d'ap( rendre qu'on ne s'occupe
pas moins de la santé publique, de façon même
dissiper la maladie et b prolonger l'existence a sa
dernière limite idée aDcieooe éventualité
possible, en fait, plutôt que certitude absolue. Le
plus grand charme de l'existence est la santé; de