D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
51™ Année.
Samedi 12 Octobre 1867.
5.220.
Le Roi, la Reine, le comle et la comtesse
<le Flandre, accompagnés de deux dames
d'honneur, tous en grand deuil, sont venus
assister hier malin 11 heures, en l'église
de Notre-Dame, Laeken, au service com-
mémoratifque la famille royale fait célébrer
tous les ans, le jour anniversaire de la mort
de notre bien-aimée et regrettée reine
Louise-Marie (11 octobre 1850).
actes officiels.
Par arrêté royal du 4 octobre, les sommes
ci après sont accordées, titre de subside,
aux commissions administratives des ate
liers d'apprentissage de la Flandre occi
dentale dont les noms suivent, en vue de
contribuer aux dépenses résultant de ces
établissements
Clercken, 855 fr. Staden, 527 02.
nominations ecclésiastiques.
M8' l'Évêque de Bruges vient de nommer
curé de la cathédrale de S. Sauveur, M.
Leuridan, curé de S. Roch, a Courtrai.
Munich, 10 octobre. Le Roi de Bavière
ne se marie pas.
Les fiançailles avec la duchesse Sophie
ont été annulées. Cette annulation sera
publiée prochainement.
TpîiîsT
La distribution, telle qu'elle vient d'être
faite, des récompenses civiques décernées
l'occasion du dévouement déployé pen
dant la dernière épidémie cholérique, donne
lieu beaucoup de réclamations. Aucune
récompense n'a été décernée des person
nes de la ville d'Ypres. Il est vrai qu'il y a
une année, une huitaine seulement de cas
de choléra ont été constatés en celte ville,
mais ce qui n'est pas moins vrai, c'est que
nos médecins se sont noblement et géné
reusement dévoués Armentières où le
choléra sévissait cruellement et que parmi
nos Sœurs Noires trois ont succombé
Mouscron aux atteintes de l'épidémie.
Celles qui ont échappé au fléau, n'ont pour
récompense, ce qui est certes l'essentiel
que la satisfaction d'avoir exactement ac
compli leurs devoirs. Pour nous qui abhor
rons la critique, nous n'en voulons pas au
chef du département de l'intérieur, nous
voulons seulement constater des faits tout
en déplorant qu'après uneannéed'examens
les listes des récompenses part des er
reurs tout fait involontaires, sans aucun
doute, sont si incomplètes.
Les dépouilles mortelles de la comtesse
du Chaslel, ont été transportées avant-hier,
par le corbillard, de la maison mortuaire
la station du chemin de fer d'où elles ont
été expédiées au cimetière de Bruxelles où
est le caveau de la famille.
Les prédications qui ont| lieu chaque
soir, en l'église de S'-Jacques, l'occasion
de la neuvaine du S* Rosaire, attirent un si
grand nombre de fidèles que l'édifice reli
gieux se trouve parfois trop petit pour con
tenir toute cette foule, avide d'entendre la
parole sacrée.
Comparativement au marché de samedi
dernier, le froment a subi en moyenne, au
marché de ce jour, une diminution de 1 fr.
50 c. par cent kilogrammes.
nouvelles diverses.
Lundi soir, le nommé H. Leclercq, fils
de cultivateur, Brielen, a été attaqué par
un individu qui lui a porté un coup de pa
rapluie sur la tête et lui a fait une cicatrice
au dessous de l'œil gauche. Le malfaiteur
est connu.
On écrit de Brasschaete a Lundi
dernier, vers 7 heures du soir, un orage a
éclaté sur notre commune et la foudre est
tombée sur un arbre sous lequel s'étaient
réfugiés les journaliersTysmans,Corneille,
âgé de 29 ans, et Pierre Huyens, âgé de 28
ans. Le premier, qui est marié et père de
plusieurs enfants, a été tué sur le coup; le
second, célibataire, a été relevé entière
ment paralysé des bras et des jambes.
Un comité vient de se constituer
Verviers pour provoquer dans tout le pays
l'institution de chambres mortuaires, afin de
prévenir les enterrements précipités.
Pendant les neuf premiers mois de
cette année, le port de Gaud a été visité
par 287 navires d'un tonnage de 54,300
tonneaux, soit, sur l'année précédente, une
augmentation de 41 navires et de 9,218
tonneaux.
On écrit de La Haye au Handelsblad
d'Amsterdam
Le baron Dujardinenvoyé belge près
notre cour, quittera La Hayedans quelques
jours seulement afin de se rendre son
nouveau poste Londres. Il a été chargé
par son gouvernement d'initier son suc
cesseur, M. de Beaulieu, l'affaire du bar
rage de l'Escaut. Ce fait démontre une fois
de plus, que la Belgique ne considère pas
cette affaire comme vidée, et, en effet, dans
le courant des dernières semaines, le ca
binet de Bruxelles a fait des démarches
officieuses l'étrangerdémarches qui
prouvent clairement que le projet existe
d'adresser un nouvel appel aux puissances
étrangères.
Un fait assez curieux s'est passé
Spyk, province de Groningue. Un boucher
de cette commune avait laissé, la nuit, dans
son abattoir, un mouton qu'il venait d'y
tuer. Quand il rentra le lendemainpour
dépecer l'animal et le mettre en quartiers,
il n'en trouva plus que les os. Qu'étail-il
arrivé? Le boucher engraissait dix huit
jeunes porcs, qui étaient parvenus entrer
dans l'abattoir et avaient dévoré le mouton
sans cérémonie.
Un centenaire qui habite Beneden-
Kuype (Hollande), nommé Henri de Vries,
a fait récemment une maladie de plusieurs
semaines; on craignait avec raison pour sa
vie. Néanmoins, le vigoureux vieillard, qui
a atteint maintenant sa 103" années'est
complètement rétabli et a recommencé ses
promenades.
Nous trouvons dans les journaux de
Paris de lugubres détails sur le retour des
derniers volontaires de l'expédition mexi
caine. Nous voudrions croire qu'il y a de
l'exagération dans ces récits qui seront lus
avec une pénible émotion. Voici ce que dit
la Liberté
a Hier, au Havre, le bateau deSouthamp-
ton a débarqué 94 soldats et 4 officiers de
l'armée impériale du Mexique. Ce sont des
Autrichiens et des Belges. Ils ont fait la
traversée de Vera Cruz en Angleterre sur
le pont, les malades eux-mêmes ont du
rester exposés au vent et la pluie. Aussi
sont ils arrivés au Havre dans un état na
vrant. Le consul d'Autriche leur a donué
quelques secours et a télégraphié Vienne
pour savoir ce qu'il devait faire pour eux.
El la charité publique, émue de leur triste
situation, leur a apporté quelques soulage
ments en linge et en provisions de bouche.
Plusieurs sont mutilés. Avec eux se trou
vent une malheureuse veuve avec ses trois
enfants. Le mari est mort dans les derniers
engagements.
On écrit de Paris au journal la Finance
LE PBOPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Les affaires de Rome préoccupent toujours vi»e-
ment l'opinion publique, et les conjectures se sui
vent, sans se ressembler, sur la politique qu'adop
tera définitivement le gouvernement français. Les
bruits accrédités avant-hier la Bourse de Paris
nous rejettent fort loin de cette demi- entente qu'on
disait ces jours derniers s'être établie entre le
cabinet des Tuileries et celui de Florence et qui
devait consacrer la fâcheuse abstention de la
France dans les événements actuels. An contraire,
le gouvernement français aurait fait déclarer
Florence que tout mouvement insurrectionnel écla
tant Rome, même dans le cas où les bandes gari-
baldiennes seraient complètement expulsées du
territoire pontifical, provoquerait une nouvelle
expédition française.
On annonce que Son Era. le cardinal Antonelli
vient, d'après les ordres du Saint-Père, d'adresser
aux diverses cours de l'Europe une note diploma
tique destinée porter officiellement leur con
naissance les faits d'agression qui vienuent de se
produire aux frontières pontificales.
Le gouvernement prussien paraît êtie très satis
fait de l'accueil que le Roi Guillaume a reçu pen
dant son excorsion dans l'Allemague méridionale,
u Le Roi dit la Correspondance provinciale
dans son voyage, a renouvelé ses rapports person
nels et amicaux avec tous les souverains du Midi
de l'Allemagne. Bien que ce voyage n'ai eu aucun
but politique, ce fait, coïncidant avec les manifes
tations des populations du Midi en faveur d'une
alliance nationale plus étroite avec le Nord, con
tribuera faciliter et fc avancer une heureuse trans
formation de la situation de la grande Allemagne.»
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Le réseau ausiro-hongrois concédé a M. Lan-
grand-Dumouceao est, eu toute sincéritéun dt-s
plus beaux de l'Europe, par sa situation. Le capital
n'est pas étnis en France. Ce sont des sociétés
belges qui font le capital actioos, et les obligations
ne seront placées qu'en Autriche. Ou ne peut doue
supposer de uotre part aucune complaisance dai.s
l'éloge, ni aucun désir de convaincre ou d'-"tnôler
des cjpitaux français. Voulussent ils sousetite, ils