D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
51me Année.
Mercredi 16 Octobre 1867.
RENTE POLITIQUE.
M. A. Vandenpeereboomqu'on nous
avait présenté, pendant plusieurs semaines,
comme étant poussé hors du cabinet par
ses collègues, est aujourd'hui l'homme du
ministère qu'on peut considérer comme le
plus solidement affermi. On pourrait pres
que dire qu'il est l'homme indispensable
du cabinelactuel. N'en déplaise M. Frère,
le jour où M. Vandenpeereboom croirait,
dans sa consciencedevoir refuser son
concours la politique excessive du parti
doctrinaire, nous ne comprenons guère
comme il serait possible de pourvoir son
remplacement, et, dans l'état actuel des
choses, si le même ministre, obéissant
toujours au sentiment de son devoir et de
ses convictions, exige dans la politique
intérieure des concessions qui la ramènent
aux idées de concorde et d'apaisement
nous défions les collègues de M. Vanden
peereboom de lui refuser cette concession.
Dimanche dernier a eu lieu Aude-
narile l'inauguration du monument élevé
la mémoire des combattants belges de la
légion mexicaine Tacamburo. On remar
quait celte cérémonie le lieutenant géné
ral Plétinckx, commandant supérieur de
la garde civique de Bruxelles, M. le général
Sapin délégué par M. le ministre de la
guerre M. le colonel Vandersmissen an
cien commandant de la légion belge-
mexicaine.
Le gouvernement des Pays-Bas vient de
soumettre aux états généraux un projet de
loi modifiant la législation du 19 août 1861
sur la milice. Aux termes de ce projet, la
levée annuelle sera portée 14,000 hom
mes. On propose d'abolir la substitution,
qui est la façon la plus économique de se
soustraire au service, sans aucune respon
sabilité. Afin d'améliorer le système de
remplacement, le gouvernement propose
d'exiger que le remplaçant n'ait pas plus
de 25 ans son entrée au service que
l'admission du remplaçant ne soit plus un
motif d'exemption pour le frère du rem
placé; et enfin que l'obligation du service
incombe au milicien jusqu'à la fin du temps
du service, alors même que le remplaçant
s'est engagé comme volontaire.
A titre de compensation pour cette ag
gravation de charges, les miliciens seront
autorisés se faire incorporer dans un
régiment de leur choix et, par des dispo
sitions spéciales, on tâchera de rendre le
service militaire plus attrayant et moins
onéreux.
Par arrêtés royaux du 14 octobre sont
nommés
Substitut du procureur du Boi près le
tribunal de première instance d'Ypres, en
remplacement de M. Lameere, M. G. De
Brouwer, substitut du procureur du Roi
Furnes.
Substitut du procureur du Roi près le
tribunal de première instance de Furnes,
en remplacement de M. De Brouwer, M. G.
Timmermans, avocat, Gand.
Juge de paix du canton d'Hooghlede,
en remplacement de M. Versavel, M. D.
Berlen, avoué près le tribunal de première
instance d'Ypres.
M. Verbeke, curé de Meulebeke, docteur
en philosophie es-lettres, ancien membre
du congrès national, chevalier de l'ordre
de Léopold, est décédé Meulebeke, di
manche dernier l'âge de 71 ans. M. Ver
beke fut d'abord professeur au petit sémi
naire de Roulers, puis vicaire de S1 Martin
Courtrai; partout il a laissé d'excellents
souvenirs. En 1833 de concert avec MM.
les chanoines De Haerne et Clément, il
fonda le collège de Courtrai qui produisit
un grand nombre d'élèves qui font la gloire
de l'église et de la magistrature; membre
distingué du congrès nationalil aida puis
samment fonder noire pacte fondamental.
Ami dévoué, homme éminemment chari
tablesa perte sera vivement sentie non-
seulement par ses paroissiens et ses anciens
élèves mais par tous ceux qui l'ont connu.
YPRES.
Dans l'après midi d'hier, un des enfants
de M. le médecin militaire ilamelius, s'est
noyé dans un bassin situé dans le jardin
de la maison occupée par M. Ilamelius.
Mardi, l'enfant de Fl. Mees, cultivateur
Passchendaele, est tombé en jouant dans
un puits rempli d'eau et s'y est noyé.
On écrit d'Anvers, 14 octobre
Hier soir, une scène affreuse s'est passée
dans la rue du Mai. Un père, âgé de 70 ans,
après une discussion grave avec son fils
aîné, âgé de 48 ans et père lui même de
dix enfants, s'emporta ce point qu'il porta
la main sur son contradicteur. Celui-ci,
voulant calmer son père, saisit son bras
pour le retenir, mais le vieillard furieux
s'empara d'un grand couteau avec lequel
il fit son fils une blessure qui lui coupa
le visage; d'un second il lui perça les reins
avec une telle violence que les intestins
sortirent et avant que personne eût le
tempsd'intervenir.le vieillard porta encore
son fils un troisième coup l'épaule. La
victime, dans un état désespéré, reçut les
premiers soins sur les lieux même de la
lutte, et fut ensuite transportée l'hôpital.
La police a fait l'arrestation du meurtrier
sans trouver de sa part aucune résistance.
Un journal de Verviers annonce qu'il
a neigé sur les hautes fanges des environs
de Spa.
Nous lisons dans la correspondance
de l'Union libérale, de Verviers
M. Rogier ayant mandé le comte de
Reus l'hôtel des affaires étrangères, lui a
signifié qu'il eut évacuer la Belgique. Son
interlocuteur lui a répondu qu'il ne s'en
irait qu'entre deux gendarmes Alors M.
Rogier a paru mettre en doute le courage
du général Prim qui aurait conspiré de
loin n'osant payer de sa personne. Cette
accusation a été vivement relevée par le
général, qui a offert au ministre de lui don
LE PBOPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
Nous recevons aujourd'hui deux dépêches de
Home qui constatent que les mou.emeuts des ban
des continuent par les frontières, qu'il n'y a pas de
riouteaox faits militaires a signaler, enfin qu'à
l'intérieur le calme est absolu.
Ces télégrammes résument la situation.
Comme nous l'indiquons depuis trois jours, l'in
vasion se piépare. Les feuilles italiennes le répètent
l'envi. L'insurrection c'est ainsi qu'elles per
sistent appeler l'invasion, complète son plan
d'attaque contre les troupes pontificales. Celte
attaque doit correspondre avec un mouvement in
térieur qui éclatera simultanément Rome. Une
fois entrés dans la Ville éternelle et débarrassés
des mercenaires les envahisseurs convoqueraient
le peuple en comité pour a rendre hommage, par
son vote, au droit et la volonté nationale et
proclamer on plébiscite qui consacrera la voix
parlementaire qui a proclamé Rome capitale de
l'Italie. Ainsi finirait le pouvoir temporel des
Papes. De son côté, le Journal de Rome déclare
qu'à Torre Alfina, Mont Alfino et Pecorrone, les
garibaldiens sont concentrés en grand nombre,
qu'une bande de 1000 chemises rouges a de nou
veau envahi Nerola.
La feuille officielle pontificaleannonce, en outre,
que les troupes romaines se réonissent pour s'op
poser cette concentration. Les succès des ren
contres précédentes peuvent faire présager de
nouvelles défaites pour les envahisseurs.
Entretemps, M. Rattazzi poursuit, quoi qu'on
en puisse dire, son œuvre avec une habileté toute
machiavélique cependant il continne rencontrer
un obstacle invincible les Romains restent insen
sibles ses provocations comme ses efforts. Le
piésident do conseil se désespère de ne pouvoir ni
les intimider ni les séduire. Le mouvement
l'intérieur, annoncé par les feuilles nnitaires,
n'éclatera donc pas. La population, dans les Etats
Romains comme dans la capitalereste calme au
jour d'une rencontre décisive elle s'armerait sou
dain et viendrait seconder les efforts des troupes.
En résumé, la crise reste imminente. L'Europe
semble stupéfaite du spectacle que lui offre la
Péninsule italique. Mais, nous le répétons, l'hon
neur des cours catholiques et au premier rang
l'honneur de la France est engagé; la stupéfaction
ne peut donc dorer longtemps, il faut des actes et
des actes énergiques.
On fait grand brnit, Florence, de la mésaven
ture arrivée huit ou dix officiers de l'état-major
italien, qui ont été surpris dans le Tyrol, prenant
en cachette les plans des différentes forteresses qui
garnissent ces montagnes. Les autorités autrichien
nes retiennent ces officiers Inspruck. Elles ont
saisi sur eux, ce que l'on dit, l'ordre écrit du
ministère de la guerre de se livrer cet exercice
compromettant.
(La Belgique.)
ACTES OFFICIELS.
NECROLOGIE.
NOUVELLES DIVERSES.