D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 51me Année. ]\o 5,223. YPRES. JAJ >t| il I PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. REVEE POLITIQUE. C'était dimanche a midi qu'expirait le délai laissé par la France a l'Italie pour se prononcer sur sou ultimation. Il faut que l'Italie ait accédé aux deraaudes de la France parce qu'un contre ordre çéuéral a été transmis S Toulon arrêtant définiti- «emeut ou provisoirement, ce qui reste a savoir, l'embarquement des troupes destinées l'expé dition de Rome. D'après le Temps, l'ultimatum posé au cabinet de Florence par celui des Tuileries, considérerait comme une satisfaction suffisante l'engagement absolu de fermer immédiatement tous les bureaux d enrôlements signalés Florence, et de garder strictement la frontière pontificale. I.a France se croirait assurée, que dans l'état présent, les troupes poutificales seules viendront facilement a bout de l'insurrection. Ces engagements du gouvernement italien devaient èire sanctionnés par un chauge- tueut de ministère. Les plus récentes nouvelles, venues par voie de Paris, portent que le Roi Victor-Emmanuel a ac cepté la démission de M. Rattazzi et chargé le général Cialdini de la formation d uu nouveau cabinet. Le général accepté ce mandat. Qu'est devenu Garibaldi? A-t-il trouvé l'an neau de Gigès qui rendait invisible? Hier les journaux de Florence annonçaient qu il s'était évadé de Caprera. Aujourd'hui, voici ce que oous lisons dans la Gazette piémontaise Caprera est toujours gardée par six navires de guerre et est occupée militairement par trois cent cinquante soldats de marine. Mais, depuis le dimanche t 3, personne n'a vu le général Garibaldi. M. Isola, qui commande la flottille, u ayant point été autorisé jusqu'à ce jour visiter la demeure du générala demandé des instructions au gouverne ment. L'Autriche est tout entière au voyage de son chevaleresque Empereur Paris. Cette excursion impériale est un grand événementnon-seulemeut pour la dynastie des Hapsbourg, mais aussi pour l'empire de François-Joseph et pour 1 empire français. Que sortira -1 - il de la nouvelle entrevue des deux Empereurs? Probablement une alliance étroite entre la France et l'Autriche, une alliauce qui pourra devenir une des plus sûres saovegardes pour l'avenir, puisqu'elle sera de nature assurer le maintien de la paix. L'Autriche est donc tout entière au voyage impérial, comme la France, eu dehors du grand événement du départ effectué ou éventuel des troupes pour Rome, est tout entière l'hôte illustre de l'Empereur Napoléou. Les journaux de la Grande-Bretagne continuent se préoccuper des diverses démonstrations des fenians en Angleterre, en Ecosse et en Irlande. Il ne se passe pas ou jour, depuis le commencement du mois, sans que la presse anglaise n enregistre des arrestations de feniaus et des tentatives faites par eux contre des policemen, des soldats britan niques, ou bien contre les dépots d armes de v olontaires. Nous apprenons que M.Ernest \an den Peereboom a fait connaître ses amis, qu'il n'acceptait pas la candidature pour la prochaine élection présidentielle. (Écho du Parlement.) M. J. Jouret, membre de la Chambre des Représentants pour l'arrondissement de Soignies, vient dit on, de résigner son mandat législatif. DÉPART DES TROUPES FRANÇAISES. La France dit que l'avant-garde de la division Dumont s'est embarquée dans la matinée de dimanche dr Toulon pour Ci- vitta Vecchia. Elle ajoute qu'il est certain que la France arrivera Rome avant l'Ita lie, quoiqu'il advienne. Elle assure que le gouvernement italien se serait déclaré impuissant a arrêter les bandes envahissantes et protéger effica cement le Saint Siège. DOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. M,r l'évêqnede Bruges vient de nommer curé de S1 Roch CourtraiM. Verraes, inspecteur cantonal ecclésiastique de l'en seignement primaire et professeur de sciences, la section de Philosophie du Petit Séminaire de Roulers. NÉCROLOGIE. Dimanche d' est décédé Ruysselede, M. Guillaume Poil, directeur des écoles de réforme de Ruysselede et de Beernem, che valier de l'ordre de Eéopold et décoré de l'ordre de la Sainte Anne de Russie de 3* classe. Le général Filangieriduc de Taor- mina, prince de Satriano. une des plus grandes notabilités napolitaines, qui ré conquit la Sicile en 1849, et qui fut premier ministre, vient de mourirun âge très- avancé, dans sa villa de Portici. On annonce la mort de Verger, le père de l'assassin de l'archevêque de Paris. On se rappelle que Verger père, après que son fils eut été condamné par le jury, fut le voir la Conciergerie. Le directeur et le gardien s'attendaient une scène déchi rante. Il n'en fut rien. L'entrevue ne fit éclater de part et d'autre qu'une émotion fort modérée. Voici, d'après un journal de l'époque (février 4857)de quelle façon le père aborda le fils. 11 lui dit ces propres paroles a Ah! te voilà... ton affaire m'a bien dérangé. Il m'a fallu faire beaucoup de courses... Eh bien! tu es donc condamné mort?... Verger père, qui exerçait une petite in dustrie dans un déparlement avoisinant Paris, avait demandé, mais inutilement, l'autorisation de changer son nom. DÉPÊCHES TELEGRAPHIQUES. Londres, 49 octobre. Le Times annonce que M. Rattazzi a formellement déclaré que si un seul soldat français s'embarquait, l'armée italienne passerait la frontière ro maine. Vienne, 49 octobre. La Wiener Abend Post, confirmés par des nouvelles de Paris, ou considère ici l'intervention française ainsi que l'intervention italienne comme imminentes. La forte position qu'occupaient 2,000 garibaldiens près de Nérola a été prise d assaut aujourd'hui par les troupes du Pape. On attache une grande importance cette victoire. Orte a été reprise sans combat. Florence, 20 octobre. Un télégramme de Rome, en date du 19 courant, dit que le Journal de Rome annonce que le ministre de France a notifié au Pape, au nom de l'Empereur, que l'assistance de la France ne manquerait pas au gouvernement pon tifical tout événement. Florence, 20 octobre, 9 h. 5 m. du soir. Le bruit court que le ministère aurait donné sa démission, qui jusqu'à présent ne serait pas acceptée. Saint Pétersrourg 20 octobre. Le traité de vente de l'Amérique russe aux États-Unis moyennant 7,200,000 dollars en or a été ratifié. Toulon, 21 octobre. La brigade Pohles débarque. Les trains de troupes sont arrêtés. La division qui est arrivée campera Toulon. Les armements des navires sont suspendus. U y a contre ordre partout. Florence, 21 octobre. Le bruit court que Garibaldi est parti pour aller rejoindre son fils Menotti. Deux accidents de chariot ont eu lieu successivement dans les journées d'avant- hier et d'hier, l'un proximité de la station du chemin de fer, l'autre dans la rue de Menin. Les victimes de ces accidents ont été relevées dans un état pitoyable. Elles n'ont pas tardé expirer. NOUVELLES DIVERSES. La semaine dernière, le fils du sieur Jacques Devos, cultivateur Boesinghe, a été atteint d'une ruade de son cheval subi tement effrayé. Le malheureux jeune hom me a succombé après trois jours d'atroces souffrances. Des lapins ont été volés dans la nuit du 48 au 19 octobre Slavele. au préjudice du sieur Ch. Defever, journalier. Mercrediun incendie s'est déclaré, vers 8 heures du soir, dans la filatuae d'é- toupes de M. Léon Otlevaer, Hooglede. Un ouvrier travaillant au grenier laissa tomber sa lanterne qui se brisa. La flamme prit immédiatement aux étoupes, l'ouvrier crut pouvoir l'éteindre en se laissant tom ber dessus; mais le feu, avivé par le dépla cement d'aircausé par sa chute, se répandit aussitôt de tous côtés; en une minute tout le grenier était en feu. Les pompiers ont fait bravement leur devoir. L'atelier, qui était au rez de-chaussée, a été préservé ainsi que la machine, la voûte ayant résisté l'action du feu. La perte est évaluée trois mille francs; les bâtiments seuls étaient assurés. Dans la nuit du 16 au 47 de ce mois 460 plantes de tabac, que l'on venait de couper et de pendre au mur d'un hangar, ont été volées, lchteghemau préjudice du sieur Ch. De Blauvve, boutiquier.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 1