parviendra connaître les auteurs de ces actes de polisonnerie et que la justice les châtiera sévèrement. Dimanche, vers 5 heures du soir, la nommée Eugénie Ramaut, lingère Mous- cron, revenant de chez ses parents demeu rant Reckhem, a été attaquée, sur la grand'route, par un individu qui l'a saisie et jetée dans un fossé; dans cette position, il lui réclama la bourse ou la vie. Eugénie ayant crié au secours, le bandit s'est enfui. Jusqu'ici il n'est pas connu. Mercredi on a trouvé, dans le bois de liai, appartenant au duc d'Arenberg, le cadavre d'un nommé Petroons, âgé de 27 ans, célibataire, journalier Esschenbeke sous liai. Le cadavre était coucbé sur le dos ayant les jambes retirées au corps. Son fusil déchargé se trouvait près de lui. On a constaté qu'il avait reçu en pleine poi trine une décharge d'une arme feu qui doit l'avoir tué. Petroons était connu comme braconnier; il était absent de son domicile depuis trois jours. L'on ignore s'il s'agit d'un suicide ou d'un homicide. La justice informe. Nous apprenons, dit la Meuse, par une lettre de Mexico en date du 27 septembre, que la santé de M. Eloin, notre compa triote, continue être excellente, malgré l'emprisonnement qu'il subit. On annonce que Juarez est disposé proclamer bientôt une amnistie. Un journal ministériel a fait l'étymo* logie du nom de Garibaldi et il la donne dans ces termes Prompt, rapide, hardi lu gperre. En effet, le fameux héros a été dimanche dernier, très prompt, très rapide et très hardi fuir la guerre. Il laissait ses bandes se battre et passait la frontière. Le gouvernement belge vient de faire parvenir l'autorité militaire les drapeaux qui doivent être arborés sur les hôpitaux militaires, selon les prescriptions de la convention adoptée par les puissances en cas de guerre. On sait que ces drapeaux, qui doivent être placés de façon être vus «le loin par l'ennemi, assurent ces établis sements une sécurité que les lois de l'hu manité réclament. Les journaux bavarois publient de puis quelque temps de nombreuses aonon- cesdenégociantsqui cherchent aujourd'hui se défaire, tout prix, des marchandises dont ils avaient fait provision en vue du mariage du roi. Un photographe bien connu a confectionné une foule de tasses et autres objets en porcelaine avec les portraits du jeune couple. Un graveur offre des prix extraordinairement réduits 5,700 médailles avec les mêmes images. Un éditeurchercheà se défaire de plusieurs milliers d'exemplaires d'un tableau com- inémoratif de l'union royale. Mais la con séquence la plus curieuse de la rupture, c'est que l'almanach royal de 1868, publié depuis quelques semaines, porte dans sa partie généalogique que le roi s'est marié le 12 octobre 1867 avec la duchesse Sophie. S. M. la Reine de Naples retourne Rome. Sa Majesté doit traverser la France ces jours ci Marie-Sophie est descendue Genève chez M. de Rothschild, qui habitait autrefois Naples. La résolution delà jeunt Reine ne nous surprend point; (le ees digne d'elle, et c'est tout dire. Mgr, Benagha. évêque de Lodi, est entré dans sa centième année. Ses facultés mentales sont d'une lucidité surprenante. Il traite lui même la plus grande partie des affaires de son diocèsesans que sa mémoire lui fasse défaut un seul instant. Il lit et écrit sans se servir de lunettes. Il remplit toutes les fonctions pontificales, même les plus fatigantes, et on a de la peineà lui faire comprendre que son grand âge exige des ménagements. Mgr. Benagha est évêque depuis trente ans. Il est le doyen de l'épiscopat, quant l'âge. Quant l'ordination, le doyen est l'évèque de Vercelli, qui fut sacré en 1818. On écrit de Florence, 4 novembre, la Liberté La dépêche de M. de Monstier M. de Villestreux, notre chargé d'affaires Flo rence, provoquée par l'entrée des troupes italiennes sur le territoire pontificale, a dû causer une véritable joie au ministère. En core quelques dépêches de cette vigueur, et. sifflé hier, le ministère deviendra popu laire. Ses ennemis l'accusaient d'être au ser vice de la Frauce, et voilà que le contraire est prouve. Étrange situation que celle d'un minis tère qui ne peut se soutenir qu'à la condi tion de nous montrer les dents! Il est vrai que l'occupation du territoire pontifical, mesure hardie en somme, avait été considérée comme une vaine dé monstration intervenue la suite d'un accord avec la France. Quand on apprit que les troupes italiennes n'occuperaient ni Villetri ni Viterbe, on était disposé siffler le ministère; mais puisque la France prend aussi mal la chose, c'est différent Vive le ministère! Telle est la situation, sans aucune exa gération. Il y a là évidemment une situation qui ne peut durer longtemps. Si la couronne fléchit, si le mot guerre la France n'est pas sa devise, Mazzini est sûr de recueillir avant dpux ans l'héri tage de Victor EmmanuelTout cela est beaucoup plus sérieux qu'on ne croit. Je vis depuis dix ans en Italie, et j'ai une idée très exacte de la force des partis. Celui de Mazzini se composait, il y a deux ans, de quelques fanatiques; seul, le chef était vraiment redoutable. Garibaldi résistait encore et daignait parler de loin en loin du Roi galanluomo. Aujourd'hui, les choses bien changé tous les garibaldiens sont mazziniens; ajoutez que tous les Napolitains et tous les Siciliens sont garibaldiens, et que les graves Pié- montais brisent les statues du Roi et pro mènent des drapeaux rouges dans les rues. Le parti mazzinien existe; il est maître de la situation. Voici ce qui s'est passé Pavie le 1" no vembre. On affiche dans les rues une proclama tion de Mazzini appelant les Italiens aux armes. Les agents déchirent la proclama tion tapage. On se porte en masse la préfecture. Des jeunes gens, des étudiants montés sur des chaises, lisent haute voix la proclamation, qui provoque des applau dissements frénétiques. Le préfet, assiégé, rédige la hâte une proclamation; on l'affiche, mais la procla mation est aussitôt déchirée. On s'empare du pinceau et du pot colle de l'afficheur, et la proclamation de Mazzini reparaît triomphalement sur les murs. Les cara biniers, impassibles, regardent faire. Ils attendent des ordres; mais la procla mation de Mazzini a trouve trente défen seurs intrépides qui montent la garde et jurent qu'elle ne sera plus arrachée. Il faut fondre le sabre la main sur ces nouveaux volontaires,la foule répond par des pierres; elles pieu vent de toutes parts sur la troupe. On monte sur les toits, les tuiles fournis sent des projectiles aux assaillants. La troupe, bout de patience, fait feu, le sang coule. Il est peu près certain que toutes les classes vont être appelées sous les dra peaux. Tout cela va coûter gros, mais voici venir le printemps, ce n'est fias trop de quatre mois pour dresser 100,000conscrits. L'Italie aura le I" mars 500,000 hommes de troupes. Au service de qui? Nous sommes de véritables condottieri en ce mo ment, me disait il y a quelques instants un homme grave, au service de qui voudra nous donner Rome. D'après une correspondance romaine, la police a découvert tout le plan de l'in surrection du 22. Toutes les casernes et même le château S1-Ange devaient être rainés; on devait attaquer tout les postes militaires et ne pas même respecter le Vatican des barques devaient introduire des hommes et des armes en quantité par le Tibre; tous les soldats pontificaux étrangers devaient être massacrés. Ce plan infernal a peine reçu un com mencement d'exécution. Depuis lors, de temps en temps une bombe éclate la nuit, mais les garibaldiens s'en tiennent là. Le 2 novembre, au soir, une bombe a été lancée devant un café du Corso par un homme qui a disparu. Le général de Polhès, qui commande la place de Rome, prétend qu'on lui a tiré un coup de fusil pendant qu'il traversait une place en voilure. Nouveaux détails sur la bataille de Menlana. NOUVELLES DIVERSES. ITALIE. ÉTAT-PONTIFICAL. Rome, 6 novembre. Les garibaldiens étaient environ i5,ooo, tuais tous u'ont pas donné ainsi une bonne partie de la garnison de Menlana s'est enfuie avec Garibaldi pendant la nuit, et la presque totalité de celle de Monte Rotondo n'a opposé aucune résistance. Quant b l'effectif de la colonne franco-pontifi cale, il s'élevait bien 5,ooo et quelques hommes, les Français formant environ les 2|5 de l'effectif. On a pris aoo garibaldiens le premier jour, e: i,4oo le lendemain; vous savez que ceux qui ont capitulé tant a Mentana qu'à Monte-Rotondo ont obtenu la faculté de se rendre la frontière sous escorte, ruais sans armes. Il est difficile d évaluer autrement que par ap proximation le chiffre des garibaldiens mis hors rie combat dans les deux journées. Je crois cependant qu'on n'exagère pas en fe portant 600. Et quant celui des hommes de la colonne mis hors de combat, on s'accorde généralement le fixer 8 pour les Français et environ 200 pour les pon tificaux, sur lesquels 1 1 5 k 120 zouaves. Ceux-ci ont eu un officier tué, le capitaine de Veaux an cien volontaire de Castelfidardo. Les officiers fran çais que l'on croyait morts ou mortellement blessés rout en voie de rétablissement. De tous les corps, c'est le régiment des zouaves qui a été le plus mal traité, parce qu'il marchait en tète de la colonne et a donné plus longtemps que les antres. J'ai entendu raconter que les zouaves belges et hollandais se soot battus comme des lions. j Je "'ai Pas besoin de vous dire que l'entente et l'émulation entre Français et pontificaux ont été admirables. Quand les Français sont entrés en ligne, .1 s'est fait un silence frappant on voulait juger au soo de l'effet du fusil Chassepot. Cet effet a dépassé tonte attente. Ce n'était plus une série de coups de feu plus ou moins précipités, mais un e r 1 a b I e roulement* J'ai parcouru le cbamp de bataille pendant trois heures dans toute soo étendue. Le terrain est très- accidentece qui explique le temps qu'il a fallu poor enle.er les morts et les blessés. Tous les blessés ont été soignés avec empresse-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 2