D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 51me Année. La Chambre des représenlants a abordé mardi, la discussion du prbjet de loi sur l'organisation militaire. Le débat s'est ouvert par une motion d'ordre de VI. Nolhomb. Le député de Turnhoul désire connaître les divers esti matifs des différents travaux dont on pro pose l'exécution. Sur ce point qui est d'une importance extrême, nous n'avons pas même des évaluations approximatives 11 en est également ainsi des dépenses qu'oc casionnera la création de la réserve. Les explications du gouvernement n'ont guère répondu la netteté de l'interpel lation. On dépensera quatre millions en viron Termonde; on ne sait pas trop ce que coûteront les travaux de la rive gauche de l'Escaut, mais on présume que le coût en sera couvert par des reventes de ter rains; enfin quant aux dépenses provo quées par l'entretien de la réserve, on n'en peut rien dire, attendu que rien n'est en core définitivement adopté. Somme toute, nous sommes encore une fois en présence dû problématique et de l'inconnu. Le gouvernement dit aux man dataires de la nation a Votez toujours, vous saurez plus tard ce que cela coûtera. Hélas! ouinous ne le saurons que îrop! M. le ministre de la guerre est également intervenu dans le débat pour déclarer com ment et sur quels points le ministère se rallie aux amendements proposés par la section centrale. Plusieurs modifications seront apportées l'œuvre primitive du gouvernement. Voici les principales Réduction du contingent annuel de la milice 12,000 hommes, au lieu de 15,000 chiffre proposé par M. le général Goelhals. Condamnation du système de l'exoné ration; mais dispositions nouvelles, «des tinées remédier aux inconvénients du remplacement et de la substitution. Le service militaire sera réduit de 50 mois 29. Notons encore une déclaration de «M. le général Renard le gouvernement n'a pas l'intention de doter la Belgique d'une ma rine militaire. Presque toute la séance de mercredi de la Chambre des représentants a été occu pée par un discours de M. Thonissen, qui s'est prononcé en faveur d'une organisation militaire assez forte pour défendre, le cas échéant, notie indépendance et notre ter ritoire. Nous ne sommes plus au temps où des traités protégeaient efficacement l'in dépendance des peuples, a dit l'honorable député de Hasseli, et il en conclut qu'il faut, tout en respectant les traités, ne pas faire de la Belgique une simple formule diplomatique, en refusant au gouverne ment les crédits nécessaires pour assurer la défense du pays. M. De Maere s'est également prononcé en faveur d'une bonne organisation mili taire; M. Julliot, au contraire, s'est déclaré opposé toute aggravation de l'organisa tion actuelle. La Chambre des représentants a entendu jeudi la suite du discours de M. De Maere qui, tout en se déclarant partisan du pro jet de loi relatif la réorganisation de notre armée demande au gouvernement d'y introduire certaines modifications, no tamment le démantèlement des citadelles de Namur et de Liège. L'assemblée, que les explications techni ques de l'honorable député de Gand auraient pu fatiguers'est délassée un instant grâce un intermède dans lequel M. Bouvier, avec le genre d'éloquence qui lui est particulier, s'est déclaré partisan d'une sérieuse réorganisation militaire, et cela sans se laisser arrêter par de mes- quittes questions d'argent qui perdent les peuples a ajouté le député économiste de Virton. La Chambre a écouté plus sérieusement M. Hayez, quî a pris la parole ensuite pour combattre toute aggravation de nos char ges militaires, et qui pense que le dévelop pement de nos libertés assurera l'indépen dance du pays mieux que toutes les armées possibles. Nous appreDons, dit la Patrie, que M. Alex. Rodenbacb, représentant de Roulers et doyen d'âge de la Chambre, malgré ses souffrances et le poids de plus de 80 ans, a donné l'ordre de préparersou appartement Bruxelles, où il veut se rendre pour vo ter contre la loi qui aggrave les charges militaires de la nation. Nous avons sous les yeux quelques vers faits par la directrice de l'externat où la petite Emma Marquet allait l'école, nous nous empressons de les communi quer nos lecteurs mua ma?» Les fnnérailles de M. Poupaert, bourg mestre et notaire Ooslvielerenont eu lieu avant-hier en celle commune au mi lieu d'un nombre très considérable d'as sistants. LE PROPAGATEUR REVUE POLITIQUE. da réponse de l'Espagne aux étranges obser.a- tions du cabinet de Florence, relativement au discours de la reiue Isabelle, ne s'est pas (ait attendre. Le cabinet de Madrid «ient de répondre au général Menabrea par une Noie très-ferme. Cette note déclare d'abord que te gouverne- ment partage complètement l'opinion de la couronne sor ce sujet; que, quel que soit le caractère des insinuations de la note italienne, le gouvernement espagnol est prêt,!) l'occasion, proposer et k prêter nouveau son concours pour la défense du pouvoir temporel du Saint- Siège. La note ajoute a Que le discours ne s'occupe m nullement des affaires d'Italie eu elles mêmes, mais exclusivement de ce qui regarde les intérêts du Saint-Père, et l'Espagne suit a ce sujet une politique traditionnelle de laquelle elle n'a pas l'ioteolion de se départir. Les journaux français nons apportent un docu ment qui vient d'être distribué ao Sénat et qui fait sensation a Paris cajise de son origine c'est nn commentaire de la oouvelle organisation militaire écrit par l'empereur Napoléon III loi-même. Ou se rappelle que le projet de loi qui a servi de base aux premières études du gouvernement était éga lement l'œuvre personnelle do souverain. Son intervention dans le débat, au moment où le Sénat «a discoter, soa tour, l'organisation nouvelle, s'expliquerait par les dispositions assez hésitantes de la Cbam bte haute sur l'esprit de laquelle une pareille démarche exercera nécessaiiement une Luflrtence décisive. Uu journal de Vienne constate que les deux Chambres du Reichrath obt reçu jusqu'ici 65a pétitions pour le maintien du Concordat et 43g contre ce traité. Quant au chiffre des signatures, il y en a plus de 4oo,ooo pour, et au plus 60,000 cootre ce qui constitue une différence d'autant plus respectable que l'on sait tout ce qui a été fait 'a Vienne pour cette dernière catégorie de pétitions. La secoode Chambre de la Diète prussienne a terminé avant-hier, dans une séaDce du soir, la discussion du budget de l'intérieur. Le vole de la Chambre a provisoirement consolidé la position du comte Eulenbourg; on continue cependant parler de son remplacement par M. von Rennig- sen, mais l'époque de celte modification ministé rielle ne paraît plus être aussi prochaine. Les dernières nouvelles de Copenhague confir ment nos précédentes appréciations de l'état des négociations pendantes entre la Prosse et le gou vernement danois. Il paraît certain que la question des garanties précédemment réclamées par la Prusse pour les sujets prussiens qui passeront au Danemark est en boone voie de solution; mais il n'eu est pas de même de la question des frontières. Le Danemark, se foridaot sur le texte dn traité de Prague, réclame tous les districts dont la majorité des habitants est d'origine danoise. Il conserverait ainsi Alsen et Duppel. La Prusse n'acceptera ja mais que ces deux places fortes soient comprises dans la rétrocession. On persiste k croire que l'in tervention officieuse de l'Autriche est seule en mesure de vider le différend. Le consul général de Prusse k Belgrade a reçu l'ordre de faire an prince Michel des observations an sujet des armements qoi ont lieu dans dans la principauté. FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. HOMMAGE PIEUX A la mémoire de ma ehère et regrettée petite élève décédée le 2 janvier 1868, a l'age de 5 1/2 ans. Adieu toi que j'aimais, douce enfant adorée, Emma, dans son beau Ciel, te Seigneur t'a appelée, C'est là que Ion cœur d'ange, va s'abreuver d'amour, Tendre fleur moissonnée l'aube de tes jours! L'impitoyable mort nos vœux t'a ravie! Vois ta famille en pleurs du haut de ta patrie, Ton Frère t'attendait ce beau Séraphin, Dieu a voulu l'unir dans nn même destin. •-ci bas désormais, nous ne le verrons plus; Sais tu nous souriras du séjour des élus. Ses regards attristés, se tournent vers la place, Où de les premiers pas je guidais l'humble trace! pien que tou souvenir pour consoler mon cœur! i-ies petites compagnes t'aimaient comme une sœur, telles graveront aHSsi dans leur mémoire fidèle douloureux moment qui te sépara d'elles. r~oin de nous maintenant habitante des cieux prama! parents, amis t'adressent leurs adieux. Auveis, 3 janvier 1868. A. Peter?. (*j Fille de M. le capitaine Marque!.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 1