O'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 5Ime Année. Mercredi 12 Février 1868. N° 5,255. Il - V T M. Couvreur a terminé samedi» la Chambre des représentants, un discours contre l'organisation militaire que propose le ministère. L'honorable orateur a vigou reusement battu en brèche le projet dp gouvernement. M. Hymans a répppdu son discours. La Chambre des représentants a entendu hier MM. Eugène de Kercjthove etiacobs. Quoique partisan des acméespermapeotes, le premier de ces deux orales refuse son adhésion a.ux projets militaires dd gouyerr peinant, qui Iqi paraît vouloir entraîner Je pays dans la voie des art»eraenfs ou trance. M. Jacobs, au contraire, vopdraif voir disparaître les armées pprmanomes, et que la défense du pays fût coupée aux .citoyens soldats. MM. de fterckbove et Ja- cobs sont donc d'accord pour repousse^ le projet du ministère. i-e paragraphe 19 de la loi du 8 juillet 1865 autorisant l'exécution de grand? ira Yjanx publies accordait ap département des affaires étrangères un crédit de 500,000 fr. popr l'éclairage de l'Escaut depuis son em bouchure jusqu'à Anvers. L'appareil de cet éclairage est établi et tous les feux qui le cçmpQsent seront en activité vers la fin de l'hiver. Mais on a dépensé plus de cinq qeqt mille francs. Les frais de premier établissement s'élèvent eh réalité 730,000 fr., mais le gouvernement l'affirme, dans le régime que lui fera cet éclairage, l'Escaut, pour la sécurité de sa navigation n'aura pas son pareil en Europe. Un projet de loi demande donc la législature un crédit de 230,000 fr. Le gouvernement demande un crédit de 625,000 francs pour faire cpustruire un steamerétabli .dans les conditions de la LouiseMarie et qui serait, comme celui ci, de6tinéaa service des malles entre Qslende et Douvres. Parmi divers renseignements intéressants que contient, la Paix, nous remarquons le suivant M. Thiers vient de renouveler en ter mes absolus le démenti qu'il avait autorisé M. Kervyn de Letteuhove opposer la prétendue révélation de M. Renard con cernant une prétendue menace d'occupa tion qu'aurait faite la France la Belgique en 1840. Le même journal parle du colonel Brial- mont et d'une mesure de rigueur qui de vrait être prise contre lpi. Mais oq a reculé au ministère de la gue,rre au moment de l'exécution, en songeant, dit la Paix, aux révélations que cet officier aurait pu faire. Par arrêté royal du 3 fév.rier, M- G. Van Alleyupes juge de paix dp .canfon d'Ha- riqghe, est nommé jpg? tribunal de première instance séant Audenarde, en remplacement de M- Liefmans, appelé d'autres fonctions. MBr l'évêqup de Bruges vient de nommer curé Vincbem, M. Van de Putie, vicaire Langeraark. - ---.i.., La cour de cassationtoutes chambres réunies en séance publique et splenpelje, s'occupera le samedi 29 février, du pourvoi formé par Je gouverneur de la Flandre occidentale contre La décisipu de la déptj- tation perm??einte de cette province qui, comme l'avait fait la dépu|nfjp.D periflU- nente de la Flandreprientale et nonobstant un arrêté contraire de la cour decassation, n'a pas admis pour impôt direct comptant pour établir Le cens électoral, le droit payé pour le débit de boissons. Le jury de la cour d'assises delà Flandre occidentale a prononcé un verdict affirmatif l'égard dp Messiaen père, ac cusé d'extorsion ,d'jUne quittance de 1,200 fr. avec menape .de moQ envers M. Dp- quesnoy, de Mpnin, eMn verdict négatif l'égard des deux fils Messiaep. Le premier a été condamné 3 ays de travaux forcés. Dans ses audiences de vendredi et de samedi, :1a cour d'assises de cette province s'est ,occupée du vol de divers effets d'ha billements commis l'aide d'effraction dans la nuit du 14 au 15 octobre 1867, chez le sieur Huyghe Eîverdinghe, et dont sont accusés les nommés Claeys et Clemént Lannoo, tous deux originaires de Thielt, le premier actuellement fugitif ou latitaot et le deuxième en ce moment détenu et comparaissant seul devant la cour. Lannoo a été reconnu coupable et con damné 6 ans de réclusion et 6 ans de suryeillance.de la police. Immédiatement après cet arrêt, la cour s!est occupée de la dernière affaire portée ap rôle, savoir une accusatioo d'incendie -volontaire d'une meule de froment le 4*0 janvier .dernier, Boesiogbe, au préjudice de la veuve De Rooghere par un ancien reprisée justice, le nommé Severin Heme- ryck. L'accusé a reconnu son méfait et a déclaré l'avoir commis pour pouvoir re tourner la .prison de Ôand. Traduit en 1856 devant la cour d'assises de cette pro vince, également pour incendie, Hemer-yck s'était vu condamné la peine de mort que le pouvoir royal avait commuée. Il a été condamné 15 ans de travaux forcés, 20 ans sous la surveillance de la police, etc. Après le prononcé de ce jugementle président a déclaré close la 1" sessipp de la cour d'assises. L'affaire de duel entre MM. Caprou et Van ,Daele d'Ypres, a été remise. Un anjêt de h cour de cassation de i France, en,date .du 31 janvier, décide,que le jmieur <qui a triché au jeu en se servant de cartes par Lui préparées l'avance et devant lui assurer le gain certain de la partie engagée, commet le délit de laijticJe 405 du Code,pénal. On reneopire, ep effet, le caractère.desjmaucesuvres frauduleuses destinées (faire naître l'espérance d'un succès ou de tqut autre événement chimé rique dans le fait deee joueur,qui, malgré descbancesévidemment inégales, a engagé ses adversaires accepter une partie qu'il savait devoir leur être contraire. Voilà donc ila .question juridiquement tranchée les tricheurs au jeu sont des escrocs. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. REVEE POLITIQUE. En dépit des rameurs mises en circulation par quelques feuilles allemandes, les 'bons rapports se maintiennent entre la France et la Prosse. Les nouvelles que nous recevons de Paris achèvent de réduire néant l'hypothèse d'un dissentiment quelconque qoi se serait élevé entre tes deux ,pays. C'est de l'Orient que nous arrivent aujourd'hui les sujets d'inquiétudesi tan« est que l'.oo puisse faire quelque fond sur les nouvelles transmises des provinces daoubieones. D'une part, on affirme catégoriquement qu'il y a sur les territoires serbe et roumain des bandes toutes prêtes être lancées sur la Bulgarie; de S1 Péletsbourg on nie non moins catégoriquement que la Russie soit pour quelque chose dans la formation de ces bandes, et de Bucharest oo déclare que ces dernières n'ont jamais existé. A qui faut-il croire? La Gazette de Magdebourg croit pouvoir affir mer que le retour de M. de Bismark aux affaires sera le sîgoal de la retraite du ministre de l'inté rieur comte d'Eulenbonrg. La signification de cette retraite ne serait pas douteuse. Elle impli querait le divorce définitif entre le chancelier et l'extrême droite de la Diète. M. de Bismark s'ap puierait désormais sur le ceDtre droit (frei) çpn- servativeo) et sur le parti des naiionanx-libérapx. Le premier acte de cette nouvelle politique serait l'organisation provinciale du royaume, pour la quelle le ministre-président semble vouloir pren dre son modèle en France. Les pro.inces auraient leurs conseils généraux, et le régime préfectoral serait substitué au régime actuel des deux direc teurs. La Norddeutsehe Zeitungde Flensboorg an nonce que les négociations relati es aux districts danois do Schleswig n'aboutiront aucun résultat. Ce journal croit savoir qu'une note prussienne vient d'être remise au cabinet de Vienne, l'effet d'appeler l'attention du gouvernement aotrichien sur l'impossibilité de résoudre la questioa danoise conformément l'article V du traité de Prague. Dans le cas où cette impossibilité serait reconnue, il y aurait lieu de revenir an statu quo ante, c'est-à-dire an retour du gouvernement des duchés par des mandataires des deux gouvernements de Prosse et d'Autriche. Le joug moscovite s'appesantit toujours sur les provinces polonaises. La mort, l'exi|, la déposses sion violente ont frappé tour tour les mepibres du çlergé catholique et les propriétaires polonais. Aujourd'hui les vexations et les persécutions CQtp- meoaeot pour la jeunesse des écoles. -i h ACTES OFFICIELS, NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. CHRONIQUE JUDICIAIRE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 1