récent relatif au fonds de secours alloué aux provinces orientaleset ceug qui ont été émis sur le fonds provincial du Hanovre et sur le contrat concernant les indetBO'l& accordées aux princes dépossédés de Ha novre et de Nassau. La harangue royale se tewnine en cesfetewws Mon gouvernement n'a pas cessé un instant de concentrer tous ses efforts et toute son influence en faveur du maintien de la paix européenne. J'ai la satisfaction de pouvoir déclarer que nos démarches dans ce sens ont trouvé chez les puissances étrangères le plus bienveillant accueil. Cet accneil nous garantit leur succès. Je crois en conséquence pouvoir ex,primer, ma con viction que la cortflance publique se raffer mira et qu'elle exercera la plgs heureuse influence sur le développement moral et matériel et, sur le bien-être général de la nation. Une dépêche de Nice annonce que le roi Louis I" de Bavière est mort samedi matin, huit heures et demie, après une longue et pénible agonie. L'extrpmc-ogction lui avait été donnée en présence de ses deux fils, les princes Luitpold et Adalfiert. M®* A. S. Schrœder, naguère la prer roière tragédienne de l'Allemagneest décédée, il y a quelques joursl'âge de 87 ans. On écrit de Monscronla date dn 27 février Un crjmp épouvantable vient de jeter la consternation parmi les paisibles habitants de notre commune. La vengeance semble avoir été le mobile du crime. A nos portes, dans la commune de Luin- gne, vivaient deux familles ouvrières habi tant presque sous le même toit..Gertrude Vandekanteiaere a vingt et-un ans; sa con duite est exemplaire, elle est assidge au travail. Son voisin, Henri Duqpesnoy, a vingt deux ans. Duqnesnoy, recherchait Gertrude en ma riage; mais celle ci, qui le connaissait pour un mauvais sujet adonné la boisson se refusait obstinément l'épouser. Plusieurs fois, dans sa colère, Henri chercha ren contrer Gertrude ou ses frèreselles accabla de coups. La justice intervint et le drôle fut condamné une première fois un mois de prison; il était cité comparaître de main une seconde fois en justice, et les faits qui devaient l'y amener n'étaient que trop patents; il ne pouvait se dissimuler une nouvelle et plus grave condamnation. Jeudi matin, Gertrude, se rendant son travail Boubaix avait eu la précaution de se faire accompagner d'une de ses amies d'atelier. Chemin faisant, elle se retourne et aperçoit Henri qui la suit. Instinctive- 1 ment, les deux jeunes filles se mettent CQurir pour gagner un refuge dan? une maison voisine, mais la frayeqr relgrde lpurs pas et Henri les rejoipt enyiron vingt mètres du cabaret qu'elles pensaient atteindre; il est armé d'un de ces couteaux dont on se sert dans les campagnes pour couper le pain. Il se rue sur Gertrude com me une bête féroce sur sa proie et lui fait vingt cinq blessures des plus graves. Le frère de la jeune fille suivait, mais de loin, la même route, aux cris poussés par sa sœur il accourt, ignorant la gravité delà scène qui venait de se passer et croyant qu'il ne s'agissait que d'une volée de coups de poings; mais dès qu'Henri l'aperçoit, il se présente lui avec le couteau teiul du sang de sa sœur et l'en menace ainsi que les personnes accourues sur le lieu de l'événement. Dansce moment de trouble, le bourreau parvint s'enfuir. Au moment où ces détails nous sont transmis, Gertrude respire encore, mais son étal-est des plus désespérés. Quant Henri Duquesnpy, il est entre les mains de la justice. Pour se rendre sur le territoire français, il devait traverser la voie ferrée, qui, par suite d'ordres du chef de station, fut activement surveillée, et ce criminel fpt arrêté par un vieil employé, La rue des Eaux de la Lys, adjacente celle du Haut Fontenoya été hier le théâtre d'un drame sanglant, dit IeJournal de Roubaix du 27 lévrier. Une petite fille de sept ans a été tuée par un garçon de dix-sept ans, qui lui a brûlé la cervelle en déchargeant une carabine bout portant. Le meurtrier est un nommé Henry Caby; il est orphelin, et payait sa pension et son logement chez Içs parents de la jeune vic time. Depuis quatre mois de nombreux vols de chiens se comrneltaient dans différents quartiers d'Anvers. Des agents de police rencontrant aux Glacis un individu suivi de cinq chiens, l'arrêtèrent. Il entra aussi tôt en plein aveu et déclara que les chiens volés lui ont servi faite de la pommade fine. Les champignons ne produisent pas seulement de cas d'empoisonnement, osais ils déterminent encore, des cas de folie. L'exemple vient de se produire dans une commune de nos environs, Deux jeunes gens employés dans une fabrique, se trou vant dans le bois de Marchiennes, y firent provision de champignons qu'ils accom modèrent sans prendre les précautions que commande la prudence. Peu de temps après avoir mangé de ce mets, ils furent en proie une surexcitation nerveuse tçlle qu'on les.eût dit atteints de folie furieuse; on dût les ramener dans leur fatqjlleçoù les soins le^ plus intelligents. Ieurrfunent donnés. Awoutfd'hui ils ont recogiwé la santé et la raison et ils n'ont pas même gardé le souvenir des actes auxquels ils s'étaient li vrés sous l'empire d'unedémence momentanée. (Écho de Valenciennes.) Un avis du ministre de Néerlande Saint-Pétersbourg porte qu'un ukase im périal interdit d'importer en Russie des objets teints avec des couleurs qui contien nent de l'arsenic, comme les papiers de tapisserie, les tarlatanes et mousselines, les jouets d'enfants* les sucreries, etc. La femme aux trois maris. Une com mune assez voisine deRoubaixvientd'offrir un exemple assez rare de bizarreries ma- tritaoniales. Une femme vient de mourir la fleur de l'âge, laissaut trois maris vivants. Voici, d'après Y Indépendant de Douai, l'ex plication de cette triple unjon. Cette femme était mariée, il y a quinze ou seize ans, un marin nommé C...,qui partit peu dp temps après et entreprit un voyage de long cours, dans lequel le navire dût se perdre et lui se noyer ou tomber entre les mains de quelque peuplade sauvage. La mort certaine aux yeux de la femme* celle ci s'unit en secondes noces un nommé L*,.., qni passait pour s'occuper beaucoup trop de politique. Il fut condamné une prison perpétuelle. L...., mort civilement, sa femme recou vrait, aux yeux de la loi, son indépendance première. Elle crut ne pouvoir en faire un meilleur usage qu'en se remariant une troisième fois. Mais c'était le dernier mari qu'elle devait prendre: elle est morte il a peu de jours, et l'on annonce lé retour du premier mari parti comme marin crut mort ou mangé par des sauvages, et qui revient après avoir essuyé, dit-on, durant une quinzaine d'années,le sort de Robinson Crusoé. Si celte femme eût vécu quelque temps de plus, et si le sieur L...., était revenu du bagne elle était exposée se trouver fa fois en face de ses trois maris vivants, dont aucun n'eût pubon droitla réclamer comme sa moitié. Clam Gallas Rome. Un général autrichien, le feld marécaal Clam-Gallas, assistaitd'un des balcons de la villa Borghèse, la grande revue des troupes pontificales qui a eu lieu récemment dans les jardins de cette villa. Emerveillé de la bonne-tenue des troupes et de la précision de leurs manœuvres, il dit ceux qui l'en* NÉCROLOGIE. NOUVELLES DIVERSES. i plus saisir que quelques nuances de douleur. Alors elle se rappela les vieilles femmes du salon de sa mère le salut distraitement poli que leur adres saient les jeunes gens, le froid qui re'gnait dans ce coiu du salon, la vie qui bouillonnait dans l'autre; elle regarda encore ce cheveu blanc, sentinelle avancée, qui l'avertissait des approches de l'hiver; elle se vit toot semblable b sa graod'mère dont le portrait était placé vis-b-vis d'elle, il lui sembla semir sa taille légère se voûter, la chaleur de son sang s'éteindre et sa jeunesse s'effeuiller comme la blanche marguerite entre les doigts de la jeune fille qui l'interroge. Toutes ces pensées avaient froncé soo noir sourcil, elle aperçut les rides qui plaisaient son front, elle ferma les yeux pour ne plus voir et une larme brillait au bord de sa paupière, quand un cri de Blanche la fit tressaillir; elle courut au berceau, le balança doucement les cris de l'enfant s'apaisè rent peu b peu, et Marie, épiant la cause d'une souffrance qui depuis quelques jours renaissait sans cesse, glissa son doigt entre les lèvres de sa fille, et sentit la poiqte d'ane première petite dent. Un sourire de: joie «iac éclaircir ses traits; tout est bonheur pour le cœor d'une mère, la première dent l'émeut presqu'autant que le premier sourire ce sont autant d'échelons d'où s'élance un nouvel espoir. Marie resta penchée sur le berceau; elle contem plait d'un regard attendrit ce calme et doux visage sur lequel la douleur venait de passercomme le vent ride la surface de l'eau sans y laisser aucune trace. Toute sa pensée, s'absorba dans cette cpntem- plalion, et elle tomba daos une de ces rêveries de mère qoi franchissent l'espace et le temps. Bientôt elle crut entendre sa fille balbutier quelques mots, puis elle la vit marcher en chancelant, puis courir et s'ébattre, puis s'élever comme un jeune pin. Alors elle la para de tous les cbarmes doot elle venait de se dépouiller, elle l'orna de ses chêveox noirs, de ses fraîches couleurs; elle la vil jeune fille vive et rieuse; Blanche n'était encore que jolie, elle la rendit, charmante en Taointant d'une première pensée d'amour; et Marie recommença b entendre la mpsiqoe du ba!,b s'occoper des apprêts d'une parure qui n'était pour elle elle plaça le léger manteau sur les blanches épaules de sa fille et elle se retrouva reine du bal bien plus reine qu'auparavant, reine par la grâce de sa fille. C'était de l'arooor-propre qui faisait battre si vivement l.e cœur de Marie, mais comme il s'était épuré en parcourant le long chemin, ce n'était plos une jouissance sècbeet stérile, c'était un germe d'es pérance qui fécondait tout son avenir, et sa pensée péuétra pins avant encore dans les destinées de sa Blanche Elle la vit bientôt aimée d'un autre Paul* elle écouta les naïves confidences de ses jeunes amours; elle tuêla ses anxiétés de mère aux vagues anxiétés de la jeune fille; elle rougit de sa rougeur; elle palpita de son trouble; elle se rassura «Jç son espoir; puis elle la para du bouquçt virginal; elle la transforma en jeune épouse charmante et adorée, et l'aperçut enfin, penchée comme elle; au berceau de sa fille. Oni, mais elle aura aussi des cheveux blancs, dit-elle; et la larme brillante, qui roulait au bord de sa paupière, tomba sur la joue rosée de l'enfant.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2