- 2 On mande de Lokeren que la violence du venl, samedi dernier, a renversé la blanchisserie de toile de M. Vanden Abeele, bâtiment de 70 80 mètres de long. Le capitaine, sa femme et deux hommes de l'équipage ont trouvé la mort dans les flammes. Seul le secondqui se trouvait sur le pont du navire au moment de l'ex- plosion a été lancé par dessus bord et a ainsi échappé, mais il a subi quelques brû lures qui ont nécessité son transport l'hôpital. Les marins qui se trouvaient proximité du navire incendié ont assisté un affreux spectacle. Le-capitaine aurait pu échapper la mort, car il était sur le pont et il lui eût suffît de se jeter a l'eau pour être re cueilli par des canotiers; mais sa femme était dans la cabine et il ne put se décider l'abandonner. On vit ce malheureux poussant, des cris désespérés, courir sur le pont de son navire, alors que déjà les flam mes lui consumaient une partie du corps. Bientôt après on le vit disparaître dans la fournaise. Un détail horrible enregistrer, c'est que le fils du malheureux capitaine Mars hall, employé chez M. De Roos, agent ma ritime, s'est trouvé, en se levant, devant le brasier qui consumait les restes de ses parents. Dépeindre le désespoir du malheu reux jeune homme nous serait impossible. La Mary-Ann était d'une caparité d'envi ron 120 tonneaux et avait bord un plein chargement de pétrole brut. La perte totale est évaluée environ quarante mille francs. On lit encore dans le Journal d'Anvers: Pendant que la Mary-Ann était consu mée par le feu, un navire colossal apparte nant la marine hambourgeoise a été amené devant la ville par le steamer re morqueur Oscar. Ce navire, qui a excité l'admiration générale, est on superbe qua- tre-màls du nom de Palmerslon, commandé par le capitaine Koller. La cargaison se compose de 8,000 barils pétrole et nous arrive en droite ligne de New-York. Le navire a une profondeur de 18 pieds et une largeur de 300 pieds. Pendant près de trois semaines, les habitants de Londres ont été vivement intrigués par de petits carrés de papier distribués dans la rue, l'entrée des théâ- très, ou glissés sous la porte. Le papier était donc tout ouvert, de manière ce que le contenu n'échappât personne. Il por tait un cercle noir de près d'un pouce de diamètre et ces mots écrits en lettres bien apparentes a Quelle est la reine? Tout le monde a pris ce papier, le cercle et les paroles pour une charade, un jeu dn genre de la question romaine, et pendant plus de quinze jours on a cherché le mot de l'énigme 11 n'a pas été trouvé, mais a été donné hier dans un petit papier de la même forme que le premier. Ou y avait seulemeul ajouté ces mots Voir rue n0.... Leur effet a été magique. La rue a été littéralement envahie. La réponse figu rait en effet sur la devanture d'un magasin sous forme d'un flacon entouré de ces mots écrits en lettres d'or L'essence de jasmin, de MM La police prussienne vient de mettre la main sur un des plus abominables cri minels dont fassent mention les annales de la justice. C'est un pharmacien de Berlin, nommé Gœhn. Il est accusé d'avoir falsifié les mé dicaments fournis aux armées de Bohême et du Mein dont il avait l'entreprise. Du rant la campagne, lesraédecinss'étonnaient du peu d'effet que produisaient leurs remè des, surtout sur les cholériques. La chose est expliquée. Outre un préjudice considé rable fait l'EtatCœhn est sans doute meurtrier de nombreux soldats autrichiens et prussiens. Malheureusement, il sera fort difficile de prouver ces assassinats. Gisement de truffes. Les gourmets des Etats Unis sont dans la joie on vient de découvrir de riches gisements de truffes dans le comté de Jefferson (Virginie). La découverte est due un porc appartenant M. Daniel S. VVinkle, de Surray. Les truffes sont foncées comme celles du Péri- gord, et presque aussi succulentes. Il en est déjà arrivé plusieurs mannes New-York. On a quelquefois l'esprit de répartie la police correctionnelle. Voici la réponse d'un prévenu de délit sur la loi de la chasse, et que nous empruntons au courrier du palais du Monde illustré Vous prenez des oiseaux la glu, dit le président, et il pa raît que vous en avez pris beaucoup? Oh! non, monsieur le président, pas ce jour là! les gendarmes sonlarrivés tout de suite, j'ai été pris avant les oiseaux. Un centenaire au chemin de fer. Sa medi dernier, dit l'Echo Riclielais, au train de quatre heures et demiel'omnibus du chemin de feramenaitcbez les petites sœurs des pauvres un vieillard de bonne mine et encore vert, qui portait sur son chapeau cette curieuse inscription Centenaire. Pierre Salvin, né en 1764. Dans le wagon, pendant la route, le brave homme confiait son voisin qu'il était âgé de 103 ans 3 mois et 3 jours; pendant trois quartsdesiècle,il avait exercé la profession de plumassier, sans pouvoir arriver se procurer des moyens d'existence et un édredon pour ses vieux jours; >1 s'estimait très heureux de pouvoir prendre ses inva lides chez les petites sœurs des pauvres dont le dévoûment pour les vieillards est universellement connu. Le trop fameux général Marquez, qui a trahi la fois son pays et l'empereur Maximilien, est arrivé la Havane sous Te nom de Morquecho. Suivant les détails qu'il a donnés lui- même sur sou évasion, il h'est parvenu déjouer la surveillance des nombreux sol dats, autrefois sous ses ordres, qu'il a rencontrés tout le long de la route, qu'en jouant, avec un naturel parfait, le rôle d'un idiot. Il était si bien entré dans ce caractère que pas un de ses anciens com pagnons d'armes ne l'a reconnu. la Vera Cruz, H a assisté une con versation des généraux Porfirio Diaz et Alatorre qui s'entretenaient sans défiance de l'idiot qu'ils croyaient incapable de les comprendre, des mesures prendre pour réprimer la rébellion dans le Yucalan. Population de la terre. M. Dictérisi, professeur l'université de Berlin, a publié, il y a quelques années, on mémoire qui est, dit-on le travail le plus complet fait sur celte question jusqu'alors très peu élucidée. Il résulte de ce mémoire que la terre a plus d'habitants qu'on le pense. On lui attribue un milliard, et ce statisticien trouve 1 mil liard 283 millions répartis comme suit Europe 272 millions. Asie 730 Afrique 200 Amérique 59 Australie 2 L'Europe a doublé sa population depuis cent ans. En 1787. d'après un travail or donné par Louis XIV, elle ne possédait encore que 150 millions d'habitants. En 1805, un recencement donna peu près 200 millions. Aujourd'huic'est 272 mil lions, et, la fin du siècle présent, ce sera beaucoup plus de 300 millions. La population totale du globe sera de 2 milliards en l'an 1900 de notre ère. ITALIE. Un incident qui s'est produit lors de la grande promenade du carnaval Florence fait l'objet de toutes les conversations. Victor-Emmanuel s'est rendu avec trois voilures celte fête populaire, si l'on peut donner ce nom une revue des équipages florentins. Peu après son apparition, ut» Terrible explosion a Anvers. On écrit d'Anvers, 4 c*. Un nouveau sinistre est venu affliger notre ville. Ce matin, vers 7 heures, une explosion formidable avait lieu au port, et en même temps on voyait des flammes s'échapper de tous côtés du schooner anglais MaryAnn, cap. Marshall, qui se tenait prêt partir pour Londres, proximité du bassin sec de M. Marguerie. Le lendemain la même déception attendait le jeune Portugais. Qoinze jours s'écoulèrent, le pauvre nègre ne parut point. Le souvenir de cet épisode intéressant commençait s'effacer dans la pensée de dom Gonzalez, lorsqu'un soir son oreille est frappée par les sons plaintifs d'une voix bien connue... Il tressaille. Ah! c'est toi, moo ami, dit-il au paovre nègre (car c'émit loi), lui prenant la main Hé boD Dieu, qoe l'est-il donc arrivé, duraot tous ces longs jours que je t'ai cherché? et ton maître? Hélas! reprit le vieil enfant des Tropiques, essuyant de sa main les larmes qui tombaient le long de ses joues, mon maître, ah! seigneur, il se meurt...! Comment? qo'a-t-il dooc? serait ce de be soin? conduis-inoi sur-le-champ près de loi, dit vivement Gonzalez, passant son bras sous celui du fidèle Nathan». Ce dernier hésite Seigneur dit-ilje n'ose vous conduire b lui... Si vous saviez qui est mon maître! L'infor tune n'a point abattu sa fierté...! Cepeudant il languit depuis longtemps, et aujourd'hui... il se meurt Allons, brave serviteur, interrompit Gon zalez, dis-moi, qui est-il enfin? Va, ne crains rien, garder le secret de son nom et de son malheur dans un pareil moment, serait un crime. Ouvre ton coeur celui qui, dès ce jour, vent être votre ami Parle... Ne perdons poiul de temps... Remets entre mes mains le soin de son avenir. Ah! si le bonheur pouvait renaître pour lui s'écria le bon nègre, levant an ciel les yeux et la main... Si la perspective d'un sort plus doux rap pelait la vie dans son âme!... Je vais tout vous dire, seigneur, ajoota-l-il voix basse. Ce maître que j'aime de tout mon cœur, que j'ai suivi du fond des Indes jusqu'ici, avec qui j'ai passé une partie de ma vte, c'est le plus grand poète de nation! Que dis tu, répondit Gonzalezle plus grand poèie de ma uation? Serait-ce Coiuoëns? C'est lui, seigneur, lui-même. O ciel! dit Gonzalez, Camoëos, oublié, in connu dans sa patrie, périr de misère! A qui donc est réservée la part de bonheur de cette terre, si l'homme de géoie doit languir dans l'humiliation et la pauvreté? Mon ami, allons, conduis-moi près de lui. Sa demeure est-elle loin d'ici? Sa demeore, hélas! il n'en a point d'antre que celle du pauvre... Voilé six mois qu'il languit dans on hospice... Dans un hospice! dit Gonzalez, se couvrant le visage de ses mains. Ob! honte éternelle mon pays. Est-ce bien lé que le plus grand homme dit Portugal a été obligé de se réfugier?... Se nourrir du pain des pauvres, au sein de sa patrie. Coo- rocs, reprit-il en entraîoant le nègre, peut-être serai-je assez heureux pour faire retivre l'espé rance dans sou cœur. Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2