ment exagéré, une épingle destinée être
offerte en prix aux régates, poursuivit en
dommages intérêts le journal le Nord, qui
avait reproduit cette nouvelle comme une.
foule d'autres journaux. Le Nord répondit
en mettant en cause lejouroal de Verviers
auquel il l'avait empruntée mot pour mot
et demanda sa mise hors de cause. Le tri
bunal de i" instance de Bruxelles adopta
ce système de défense mais voilà que,
dans une de ses dernières audiences, la
cour a réformé ce jugement, en déclarant
Je journal le Nord, civilement responsable
du fait de la reproduction dont se plaint le
demandeurc'est dire qu'en vertu de
celte jurisprudence, les journalistes ne
seront plus responsables seulement de
leur propre fait mais encore du fait des
confrères auxquels ils emprunteront des
nouvelles. Ce système peut nous mener
loin.
nécrologie.
Jeudi dernier est morte Louvain MM la
baronne Van Grave. -
Washington, 13 mars au soir. Le Sénat
a ordonné au président Johnson de pré
senter sa réponse aux articles de mise en
accusation le 23 mars au plus tard.
La cour du Sénat s'est ajournée au 23 mars.
nouvelles diverses.
Dans la nuit du 12 au 15 de ce mois, des
voleurs ont pénétré dans le bureau de la
station du chemin de fer Waereghem
au moyen d'un tissonnrer, ils ont ouvert
cinq pupitres et un tiroir, desquels ils ont
enlevé une somme de 833 fr. 25 c. et une
bague en or. Les voleurs sont inconnus.
Au village de Sterrebeekces jours
derniers, un enfant de20 mois, échappant
un instant la surveillance de sa mère, la
femme Abbeloos, est allé tomber dans un
puits d'où on n'a pu te retirer qu'à l'état de
cadavre.
En démolissant le fort Stuivenberg
(Anvers), les ouvriers ont trouvé dans une
casemate deux cadavres, celui d'un enfant
de quatre mois et celui d'un enfant de cinq
ans. Ce dernier avait disparu depuis six
mois environ il sera tombé dans ta case
mate en jouant et y sera mort de faim. La
mère poussait des cris déchirants en re
voyant le corps de son enfant.
Une circulaire du ministre de la
guerre prescrit d'enseigner la lecture et
l'écriture en français aux miliciens des
provinces wallonnes et en flamand ceux
des provinces flamandes.
Un cas d'empoisonnement s'est pro
duit samedi Marcinelle dans les circon
stances suivantes: M. B..., commerçant,
route de Philippeville, en cette commune,
rentrait vers le soir d'une course de plu
sieurs jours. L'état de sa sauté, sauf la
fatigue résultant du voyage, ne laissait rien
désirer. Il se mit table et on lui servit
une salade vulgairement appelée salade de
blé, qu'il mangea de très-bon appétit. Mais
peine la digestion commençait-elle s'o
pérer que M. B... ressentit de violentes
douleurs d'estomac. Vite on s'en va cher
cher le médecin celui-ci s'empresse d'ac
courir; lorsqu'il arrive il était déjà trop
tard. M. B... venait d'expirer dans d'atroces
souffrances; il mourait empoisonné.
S'était-on trompé sur la nature des élé
ments qui étaient entrés dans le repas de
M. B... Une herbe vénéneuse était-elle
restée dans lasaladeàl'insu delà ménagère.
Voici de nouveaux détails sur les cir
constances qui ont signalé le meurtre du
capitaine Werloff, Anvers
Les vêtements que cet officier portait
au moment du crime ont été déposés au
greffe de l'auditorial militaire, ainsi que
les trois fusils dont le meurtre s'est servi
pour accomplir son œuvre vengeresse,
nous disons œuvre vengeresse, car Fléron
a avoué qu'il n'a tué son capitaine que
parce que celui ci lui avait infligé une pu
nition.
La tunique, le gilet et la cbemise du
capitaine portent les traces de l'horrible
lutte qui a dû avoir eu lieu entre ces deux
hommes. Ils sont criblés de coups de baïon
nette et l'on en remarque dans la tonique
et le gilet trois qui ont été portés dans la
région du cœur.
L'enquête judiciaire a encore établi
que, contrairement ce qu'on a prétendu
jusqu'ici, Fféron s'était servi de trois fusils,
dont (Jeux chargés balle. La pointe de la
baïonnette d'un de ces fusils, qui s'est bri
sée par la violence du choc, est entrée dans
la poitrine et est sortie par le dos, pour se
fixer ensuite dans le plancher.
Le capitaine Werloff, qui se trouvait
sans armes au moment de l'attaque, s'est
défendu pendant quelques instants en cou
rant autour d'une table et et parant de la
main gauche les coups que lui portait Flé
ron. Aussi cette main était elle non seule
ment couverte de blessures, mais la table
même accusait la trace de nombreux coups
destinés la victime.
Il résulte des aveux du meurtrier qu'il
a assailli le capitaine au moment où celui-
ci était assis table.
Nous apprenonségalement que Fléron,
avant de frapper, avait demandé son su
périeur la remise de la punition qui lui
avait été appliquée, et que ce n'est qu'après
une réponse négative qu'il l'a frappé.
Jusqu'ici Fléron n'a pas montré le
moindre repentir du crime qu'il a commis
et continue d'affirmer que son capitaine a
mérité son sort pour les tracasseries con
tinuelles dont ses surbordonnés étaient
l'objet.
TontdernièrementFléron s'estinformé
auprès des gardiens de la prisons des cir
constances qui ont présidé l'enterrement
du capitaine Werloff, en demandant s'il
avait fait beau, s'il y avait eu beaucoup de
monde, etc.
La ville de Verviers, qui compte
maintenant 32,000 âmes, contient les éta
blissements industriels dont voici le relevé:
21 fabriques de drap, 23 fabriques d'étoffes
de laine et de siamoise, 3 fabriques de lai
nes peignées, 10 filatures de laines, 10
fouleries, 20 tisseranderies, 17 leioleries,
8 presseries 6 fabriques de cardes et ru
bans, 1 atelier de dentelles, 1 fabrique de
colle-forte, 5 fonderies de suif et fabriques
de chandelles, 3 tanneries, 5 savonneries,
2 brasseries, 4 moulins farine, 20 ateliers
de mécanique, 12 fonderies de fer et cui
vre, 52 forges de serruriers, 12 forges de
marécbaux-ferrants, 5 selleries, 4 carros
series 13 briqueteries2 carrières de
pierres bâtir, 3 marbreries, 3 statuaires,
1 four chaux, 7 plomberies, 28 ferblan
tiers, couvreurs en zinc et chaudronniers,
13 ébénistes65 menuisierscharpentiers
et marchands de bois, 7 cardiers, 4 bijou
tiers et orfèvres, 11 lapissiers-déeoraleurs,
13 architectes, 9 libraires et imprimeurs,
9 lithographes, photographes et ateliers de
gravures et 14 horlogers. Total 426
établissements industriels et ateliers.
La statistique du commerce Verviers
constate l'existence de 90 boulangeries, 27
boucheries,300 magasins et boutiques, 451
cafés et cabarets, 310 boutiques où l'on
débite anssi des boissons, 64 négociants et
89 trafiquants. Total 1,321 commer
çants.
Le dernier recensement populaire
en Prusse a constaté qoe la population de
la monarchie entière s'élève 23 millions
967 mille 524 âmes, dont 19 millions 666
mille 500 viennent des anciennes et 4 mil
lions 301 mille 024 des nouvelles provinces.
Le Secolo de Milan raconte le fait
suivant An mois de juin de l'année 1800»
M. Marchand, valet de chambre du général
Bonaparte, alors premier consul, remettait
Giuseppe Galli, notre concitoyen, tailleur
renommé, une culotte de peau de daim.
Elle devait être recommodée et servir de
modèle pour la confection de plusieurs
autres paires. Cette culotte était celle que
le géoéral portail la bataille de Marengo,
qui lui avait ouvert les portes de Milan.
Par snite du départ subit de Bonaparte»
ladite culotté resta chez Giuseppe Galli,
qui pensa non-senlement la conserver
soigneusement, mais en fil constater l'au
thenticité par acte notarié. Elle est encore
aujourd'hui la propriété des héritiers de
Galli.
Le Diario de Noticias de Lisbonne an
nonce la mort de José Santarenol'âge
de cent treize ans. Il était contemporain
du tremblement de terre de 1755, qui dé
truisit une grande pa/lie de la ville de
Lisbonne.
Le New-York Times assure que, par
suite des violents tremblements de terre et
des convulsions souterraines qui se sont
produits dans les Indes occidentales, la
vitesse du grand courant, connu sous le
nom de Gulf Streama presque doublé et
menace de dangers sérieux les vaisseaux
engagés dans les Antilles et les parages
dits Clefs de la Floride. On connaît l'in
fluence climatérique du Gulf Slreara sur
l'Angleterrequ'il réchauffe et féconde,
tandis que le Labrador, situé sous la même
latitude! est couvert de glace. Un change
ment dans la direction du Gulf Stream
n'est pas improbable, et les conséquences
en pourraient être terribles.
On trouve les renseignements sui
vants dans un rapport consulaire, relatif
la libération des paysans russes
Au commencement de 1868, il y avait
en Russie 3,629,382 paysans restés dans
leurs anciennes relations féodales ou ap
partenant des propriétaires du sol, tan
dis que 6,146,635 étaient libérés des enga*
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
o f oaÎ t i roaj m h fi P I flH f 1
Gonzalez se leva,et prenant la main du malade,
la serra affectueusement, ajoutaot que dès le len
demain il le ferait transporter dans sa propre mai-
soo, où les soins les pins assidus, le bon air et
l'amitié rétabliraient ses forces. Camoëos sécona
la tète, comme pour dire, il n'est plus temps.
Hélas! il n'était plus temps, en effet. Le lende
main dotn Gonzalez courut, dès le matin, a la triste
couche de son nouvel ami de loin il aperçut le
boo nègre b genoux au pied du lit, la tête appuyée
sur ses mains joiotes Camoëos avait cessé de
souffrir.
Le jeune Portugais donna des larmes une si
grande infortune. Son premier soin fut de faire
rendre les devoirs aux dépouilles mortelles de celui
qui avait illustré son pays. Il emmena le fidèle
Nathan), pour fiuir près de lui sa carrière de dé-
«oueuieul. Dom Gonzalez annonça publiquement
la fin déplorable de l'borame de génie méconuo et
oublié; un monument superbe fut élevé la mé
moire do poète malheureux qu'on ne devait juger
e- comprendre qu'après loi. FÉlicie II.