YPRES. - 2 M. Van Hooren, directeur de l'hospice des vieillards, Wynghene (hameau Wil- denburg), y est décédé le 22 mars, l'âge de 37 ans. Une lettre de Rome annonce la mort de M. Meyfroyd de Vive-Saiut-BavoTi zouave pontifical. Ce jeune homme a suc combé aux atteintes de la fièvre, l'hôpital du Saint-Esprit. Sa fin a été celle d'un par fait chrétien. Une violente tempête, accompagnée de pluiede grêle et de coups de tonnerre a régné avant hier dans I après midi sur notre ville. La foudre a renversé une cheminée Vlamertingheest tombée sur l'église Gheluvelt, y a brisé un grand nombre de carreaux. Elle a également déraciné beau coup d'arbres dans les environs de la ville. Aujourd'hui11 heures, a eu lieu en cette ville un concours pour la race bovine. Le comte de Flandre a accompli hier sa 31* année. S. A. R. est née au château de Laeken le 24 mars 1837, qui était cette année là le jour du vendredi saint. La section de chemin de fer d'Aude- narde Courtrai sera inaugurée le 1er avril prochain. Une grande partie de la population bruxelloise, grossie par de nombreux ha bitants du canton de Lennick S'-Quenlin, s'est trouvée vendredi en émoi par la pré sence Bruxelles du géant de la commune de Parael, le sieur Victor Declercq, âgé de 20 ans, milicien de cette année, et affligé d'uneobésiléégale àsa giganleSquestalure, mesurant une taille de prèsde deux mètres. Son poids est de près de 215 kilogr. Ce jeune homme, qui appartient une famille de bons fermiers est enfant unique par conséquent exempté, de droit, de la cons cription. Sa sœur défunte était, dit on, de la même corpulence et d'une taille J'avenanl. Fusil aiguille. Espèce de burin, très-pénétrant, qui sert modifier les cartes de géographie. Quelqu'un demandait au feu roi de Bavière, Louis 1", si Lola Montés était ferrée sur la littérature. Parbleu! répondit il, elle savait son Balzac sur le bout du doigt, notamment le fameux chapitre Ce que l'amour coûte aux vieillards. Un jeune ingénieur américain vient d'inventer un nouvel engin de guerre sur lequel nous attendons des renseignements. Ce que nous savons, c'est que c'est une sorte de pompe qui lancera du pétrole en flammé une distance relativement impor tante. Il a construit son appareil pour la marine, mais il peut servir pour des forts et des maisons. Ce moyen, admis pour l'offensive, peut être également admis pour la défensive. C'est égaldeux armées se battant au pétrole, ce serait singulier; mais qu'est ce que l'on ferait de la poudre? Peut être trouvera-t-on moyen de l'employer pour l'éclairage. On lit dans la Correspondance générale de Vienne Le dernier descendant de Marat est mort ici depuis pèu de jours. C'était la de moiselle Dordthée Lapres, âgée de 48 ans, qui,'depuis 1856, servait en qualité de daine de compagnie et femme de chambre chez la baronne de Dursch, demeurant ici dans la ville intérieure. Celte Dorothée Lapres était la petite nièce de Murât, l'hom- me leplus sanguinaire de la Révolution. La sœur de celui ci avait mis au monde, dans l'année 1780, comme femme ou maîtresse du tailleur Délit, une fille qui, en 1805, s'est mariée Paris avec un brasseur nommé Lapres; mais ce n'a été d'abord qu'en 1820 que la Dorothée Lapres a vu le jour. Mm° Lapres mourut deux ans après; sa mère, la sœur de Marat, ne mourut que dans l'année 1841 Paris, dans la rue de la Barillerieâgée de 83 anset dans la plus grande misère. M"? Lapres, après avoir passé par plusieurs aventures ayant été longtemps actrice, entra en 1856 au ser vice de Mm" de Dursch. séjournant alors Paris, et resta chez elle jusqu'à la fin de ses jours. On écrit de Londres Puisque les dames prétendent ici tous les droits masculins, rien de plus na turel qu'elles prétendent aussi la boxe nationale régulière. Aux envirous de Shrewsbury, il y a eu un véritable assaut professionnel entre Marie et Alice. Rien ne manquait la cérémonie, ni le cercle nombreux (llie ring), ni les seconds armés d'épongés, ni les paris, ni les enjeux. Seu lement contre toutes les règles (il faut excuser ces commençants), Marie ayant reçu un coup de poing de maître, a mordu Alice au bras. Puis la police s'en est mêlée, puis (e magistratet alors combattants et seconds ont été condamnés de 15 h. un guinée d'amende. Que les hommes sont injustes! On espère que les femmes vont prolester. A l'un des récents levers du duc de Cambridge, on aurait pu remarquer le colonel YV..., qui se trouve depuis si long temps dans l'armee et dont 1 avancement est loin d'avoir été rapide, bieu que ce brave officier ait fait ses preuves eu main tes occasions. Savez vous, colonellui dit Sou Altesse, que vous êtes devenu bien chauve depuis ces dernières années? Je suis votre aîné, et cependant vous auriez besoin d'une perruque bien plus que moi- eli! «se ab iuIo'i r, r-i Jueq Le colonel YV... sourit. Si je suis chauve, Votre Altesse,répondit il, la raison en est bien simple. Lotnweul cela? de manda le duc de Cambridge avec un peu de vivacité. Le colonel répondit C'est parce que vous avez laissé un si grand nombre de jeunes officiers me passer sur la tête! Attendez vous dans quelques jours lire dans la London Gazelle la promotion du colonel \V.. D'une statistique publiée par la lievue du Monde catholique il résulte que, sur 160,000 religieux ou religieuses qu'il y a en France, on en compte 72,000 dont la vie est consa crée l'enseignement et l'éducaliou. Le nombre des enfants qui leur sont confiés, dans les écoles, pensionnats, crèches, asi- les, etc., n'est pas inférieur deux millions. Hier soir, R... entre dans les bureaux du Moniteur de l'Armée pour écrire une lettre. La lettre écrite il demande de la poudre. De la poudre!... fait dédaigneusement un des rédacteurs nous n'en usons pas... Il n'y a que nos abonnés. Nous lisions dans l'Echo du Nord Un philantrophe vient d'inventer un engin de guerre qui enfonce le fusil aiguille, le fusil Cbassepôt, le canon rayé, la mitrail leuse et la faucheuse de la mort: il s'agit de la bombe narcotique. Avez vous entendu parler de la bombe narcotique? On a découvert un gaz qui s'échappe lentement de la bombe et, se répand cinq ou six cents mètres l'en- tour. Ce gaz est infect, méphitique; cepen dant il ne tue pas, il endort. La bombe qui le contient ne fait pas explosion. Pas le moindre bruit. Elle tombe au milieu d'un régiment, personne ne s'en doute; le tam pon se détache, le gaz s'exhale, et tous ceux qui l'ont respiré s'endormebt du som meil du juste, un sommeil qui dure vingt quatre heures, ni plus ni moins, L'ennemi n'a pas d'antre peine que èelle de désarmer les dormeurs et de les mettre en wagon comme des colis. En 1654, une émeute ayant éclaté dans Paris, cause du prix élevé du pain, un détachement de mousquetaires, conduit par le brigadier Meihacfut envoyé la place Maubert pour y rétablir le Calme. Au lieu de manifester des dispositions hos tiles contre tous, le brigadier, homme d'espritdit aux émeutiers, en ôtant poli ment son cha peàu/Messieurs, nous n'avons ordre que de tirer sur la canaille. Je prie tous les honnêtes gens de s'éloigner. Per sonne ne voulut passer pour canaille, el tout le monde se relira. Nous racontions dernièrement les terribles effets de la mitrailleuse. Voilà qu'un nouveau fusil, le foudroyant, surgit aux bords de la Charente. C'est Ie.Charen- tais qui nous annonce cette nouvelle Un nouveau fusil, le foudroyant, vient d'être inventé par M. Lacoste, fabricant de tiges pourbottines. Il semble que saprofes- sion eût dû donner l'esprit inventif de ce chercheur de découvertes une tout autre directiou; mais toutes les prédilections du public dans ces dernières années, s'étant manifestement déclarées pour les inven teurs d'armes feu et d'engins de guerre, nolrecompatriole s'estappliqué chercher un système de fusil qui l'emportât sur tous ceux qui sont actuellement en vogue. Le foudroyant, bien digne de son nom, peut lancer vingt balles en dix secondes, la volonté du tireur. Ce fusil porte dans la culasse un récipient contenant vingt car touches. Pour charger l'arme la première fois, on presse on bras de levier placé sous le canon, et, le fusil étant incliné, la pre mière cartouche entre dans le tonnerre. On lâche ensuite la délente, la détonation se produit, et la balle, en fuyant, rencontre vers l'extrémité do canon une tige qui, re foulée vient agir sur le levier qui ouvre de nouveau le tonnetre et arme en même temps le fusil. Par le fait même de la sor tie de la balle, qui fait le vide derrière elle, la cartouche suivante entre dans le ton nerre. On peut ainsi tirer, sans ôler l'arme de l'épaule, autant de coups qu'il y a de cartouches. Celles ci terminées, on les remplace immédiatement par vingt autres cartouches. Oqf peut entrevoir, par çptte explication sommaire, de quelle impor tance est celle découverte. Le foudroyant NOUVELLES DIVERSES. Le froid a New-York. Tandis que nous commençons jouir en Europe d'une température de printemps, le froiii est plus que jamais rigoureux dans l'Amérique sep tentrionale. Les journaux de New York relatent pour la fin du mois de février des températures vraiment sibériennes. Une des journées les moins froides, celle du 23 février, a donné au thermomètre centi grade les degrés suivants au dessous de zéro sept heures du malin, 16° 5; midi, 12" 2; a quatre heures, 12° 7; neuf heures du soir, 13" 2. La rivière du Nord est entièrement couverte de glaces. FRANCE. Paris, 2. mars.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2