D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
51me Année.
No 5,282.
Le Chambre des représentants a com
mencé mercredi la discussion relative au
recensement de la population.
Hier la Chambre des représentants s'est
occupée du projet de loi portant proroga
tion, pour un terme de trois ans, de la loi
sur les étrangers. L'ensemble du projet de
loi a été adopté par 64 voix contre 15 et 4
abstentions.
Le Sénat est convoqué pour lundi18
de ce mois, 2 heures.
Le Moniteur des Secrétaires communaux
annonce qu'une assemblée générale de ces
UN MARIAGE EN 1794
fonctionnaires aura lieu le 18 de ce mois
onze heures du matin, au Café français,
Courtrai. Cinq objets sont l'ordre du
jour, parmi lesquels figure le projet d'as
sociation générale des secrétaires commu
naux du royaume.
C'était mercredi dernier l'anniversaire
de la naissancede Notre Saint Père le Pape.
Pie IX est né Sinigaglia le 15 mai 1792.
Il vient donc d'atteindre sa 76" année. Les
correspondances de Rome, même celles
qui s'inspirent d'un esprit hostile la Pa
pauté sont unanimes constater que
jamais la santé du Souverain Pontife n'a
été meilleure. Il porte allègrement sa verte
vieillesse et le fardeau du gouvernement
de l'Eglise universelle. Le Pape est le
moins âgé de ses frères existants. Il a en
core deux frères octogénairesles comtes
Gabriel, de 84 ans, et Gaétan, de 80 ans;
sa sœur, la comtesse Benigni, porte avec
verdeur ses 78 ans son père, le comte
Jérôme, mourut 84 ans; sa mère, la
comtesse Catherine 82 ans. Enfin son
aïeul, le comte Hercule, vécut 96 ans.
Le moniteur militaire de l'Autriche, le
Camarade, appelle de nouveau l'attention
sur les armements européens.
La paix armée, c'est -dire la menace
permanentede la guerre, l'excitation sourde
la guerre, la faculté pour les souverains
de pouvoir faire instantanément la guerre,
voilà, suivant le Camaradequel est et quel
doit être pour longtemps l'état normal des
peuples de notre continent.
Voici le tableau, dressé par ce journal,
des forces que les grandes puissances tien
dront désormais sous les armes
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
La discussion-sur le régime économiqus de
la France se continue au Corps législatif.
Il se confirme que le voyage de Carchevêque
d'Alger a Caris est motivé par un conflit qui
s'est élevé entre ce prélat et le gouverneur gé
néral de l'Algérie.
On écrit de Washington que les nouvelles
reçues de C Ouest continuent donner des in
quiétudes au gouvernement des Etats Unis.
La commission chargée de traiter avec les In
diens a conclu des conventions avec quelques
tribus, mais d'autres bandes persistent dans
leurs dispositions hostiles. Toutefois les tra
vailleurs employés la construction du chemin
de fer du Pacifique n'ont pas été inquiétés. Le
percement des montagnes-Rocheuses s'effectue
régulièrement et le tracé a dépassé le point cul
minant de la chaîne. Il est constant dès au
jourd'hui que la partie la plus difficile et la
plus coûteuse des travaux de la voie ferrée en
tre l'Océan et le Pacifique est terminée.
Au Venezuela, la lutte entre les pouvoirs
exécutif et législatif devient de jour en jour plus
vive et la guerre citrile menace de prendre un
caractère général.
ou l'héroïsme de l'amour filial.
(Suite. Voir notre dernier numéro.)
V.
Le maiiage offrit b Hélène tontes les épreuves
qu'elle avait redootées c'était nn esprit incolle et
jaloux devant lequel le sien devait s'abaisser;
c'était la dure intimité de chaqoe heure avec ou
caractère antipathique; c'étaient les douleurs de sa
mère, dont le cœur semblait l'écho de tons les maux
de sa fille c'était la honte des crimes de Granier
qui venait peser sur la triste épouse. Cependaot,
elle souffrait sans se plaindre; quoique accablée
d'un sombre dégoûtelle remplissait ses devoirs
avec constance, avec sérénité même. En l'absence
de Granier, qui était allé promener la terreur dans
les bourgades de l'Artois, elle était parvenue b
acquérir un certain empire snr l'esprit de son mari.
Il subissait involontairement le charme de sa dou
ceur, de sa bonté et même de cette élégance qu'il
ri avait jamais connue; plosieors fois, les prières
d'Hélène avaient empêché les motions sangoinaires
que Léonidas devait faire dans les sections, elle le
ramenait son insu vers les idées de modération et
de paix qui grandissaient alors dans l'ombre, et
dont Paiislas de massacres, rassasié de saog,
subissait surtout l'influence.
Hélène jouissait de ses conquêtes elle entre
voyait même un meilleur avenir, car son géoéreox
esprit ne demandait qu'b pardonner... quand éclata
le oeuf thermidor, arc-eo-ciel de paix après deux
ans Je tempêtes. Robespierre suivit b l'échafaud la
pâle multitude de ses victimes les tyrans subalternes
eureot leur tour; Granier, traduit b la Convention,
en même temps que Joseph Lebon, paya de sa tête
sa sanglante dictature, et Léonidas fut transféré b
Paris pour y attendre son jugement. Au moment
dudéparl,assisdaosla voiturequi devait l'emmener,
il rencoutra les yeux d'Hélène fixés sur loi avec
compassion et uo tardif repentir entra dans sou
âme. Il lot enfermé b la Conciergerie, et pendant
deux jours il attendit un arrêt dont la conscience
du passé lui faisait assez présager la rigueor.
La nuit était venue, il se troovait seul dans sa
cellule, petite chambre basse et froide, voûtée
comme un sépulcre où la lumière furueose d'une
lampe ne servait qu'b rendre les ténèbres visibles.
Léonidas était assis auprès d'une table inégale et
boiteuse, sa tête appuyée sur ses mains; son visage
sombre disait assez quelles pensées importunes se
pressaient dans son cerveau aux forfanteries du
préau, où la tristesse se noyait dans de vaines
bravades, avait succédé le silence de la nuit; les
idées graves, éloignées jusqu'alors, se dressaient b
La Confédération de J'Allemagoe du Nord
compte le chiffre rond ci après de soldats
Armée permanente, corps sup
plémentaires,
Landwehr,
Ensemble,
Les Etals du Midi de l'Allema
gne
Armée permanente, corps sup
plémentaires,
Landwehr,
Ensemble,
Par conséquent les forces mili
taires soumises au commandement
de la Prusse, en vertu des alliances
offeosives et défensives, s'élèvent
b
La France possède
Armée de campagne (ligne, ré
serve, dépôt,)
Garde nationale mobile,
Ensemble,
La Russie
Armée de campagne, avec les
districts militaires du Caucase,
Troupes localisées,
Troupes irrégulières,
Ensemble,
L'Italie
Armée de campagne, avec les
dépôts.
Garde nationale mobile, sans
la Vénétie, où elle n'a pas encore
été organisée,
Ensemble,
Il ressort de ces chiffres pour
l'Autriche la nécessité déposséder
comme minimum de force mi
litaire
Une armée de campagne, avec
dépôt de
Les frontières militaires,
Landwehr,
Ensemble.
cette henre, créancières impitoyables, qui voolaient
avoir leur tour. Tout ce qu'après une vie souillée
de crimes, le supplice a d'affreux tout ce que l'ob
scure éternité peut avoir de terrible, se présentait
b l'imagioation troublée do jeune borome; on
abattement mortel se glissait dans ses veines, et il
sentait s'évanouir, en cet iostant, la seule vertu
qu'il eut conservée uo mâle courage et le mépris
de la mort.
Comme uo homme qu'enivre le vertige an bord
de l'abîme, il laissait fuir le temps sans le mesurer,
quand il fut tiré de sa rêverie par on léger brnil
il tourna la tête, et ooe sourde exclamation sortit
de ses lèvres.
Il crut voir one apparition Hélène était devant
lui debout dans la pénombre de la porte... Il
étendit les bras vers elle, et s'écria
Hélène! est-ce bien vous?
C'est moi, dit-elle; je suis venue b Paris avec
ma mère; j'ai obtenu, b prix d'argent, l'entrée de
cette prison, et j'y puis rester jnsqn'b demain.
Ab! je n'ai pas mérité tant de bouté... Vous
devriez me bair, Hélènel
Mais j'ai promis de vous aimer; mais vous
m'avez rendu ma mère! Non, Léonidas, le jour où
je suis devenue votre fetnme, j'ai siucèreiuent ac
cepté tous mes devoirs.
Je vous ai tendue rnalheuieose, pouitaut....
843,ooo b.
i85,ooo
1,038,000 h.
157,000 h.
43,ooo
300,000 b.
1,338,000 b.
800,000 b.
55o,ooo
i,35o,ooo h.
837,000 h.
4io,ooo
239,000
i,466,ooo h.
348,ooo b.
i33,ooo b.
48o,ooo b.
m
800,000 h.
53,ooo
300,000
i,o53,ooo b.