M. le conseiller De Cuyper est nommé rap- j porteur. Le siège du ministère public sera occupé par M. Cloquelte, avocat général. Les grandes épreuves se succèdent pour la mission belge en Chine. On vient de recevoir la douloureuse nouvelle de la mort de M. Théophile Verbistprovicaire apostolique de la Mongolie, et chef de la mission. M. Verbist se disposait venir en Europe et allait prendre congé de ses prê- 1res, lorsqu'il fut surpris par le typhus il a succombé le 23 février, 80 lieues de la résidence de Sia mia eul kéou, où est mort notre regretté M. Van Segvelt. Le zélé et saint missionnaireaétéassisté ses derniers moments par un prêtre chinois. Encore une glorieuse victime qui tombe pour la Croix sur cechamp lointain de dévouement et de la charité! Par arrêtés royaux du 6 juin, des pro motions et des nominations sont faites dans l'Ordre.de Léopold en faveur de membres de la Chambre des représentants, soumis la réélection le 9 de ce mois. Sont pro mus ou nommés L'affaire en cassation du sergent Fléron est portée au rôle pour le lundi 22 courant. On dit que dans la journée de samedi d' un train a déraillé entre Comines el Ypres. Cet accident n'aurait eu aucune consé quence fâcheuse. Un second déraillement, toujours d'après les on dit, aurait eu lieu le jour suivant. Le tout se serait réduit une perle de temps, la mort d'une perru che et au bris de la cage qui la renfermait. Dimanche 7 juin courant l'impéra trice Charlotte accomplissait sa 28* année, étant née au château de Laeken le 7 juiu 1840, qui était celte année là le dimanche de la l'entecôte. C'est le 12 de ce mois que l'héritier présomptif du trône de Belgique, duc de Brabanl, comte de Hainaul, accomplira sa 9' année. S. A. R. est née Laeken le 12 juin 1859. Il y a quelques jours une feuille d'Os- tende a publié, comme un fait digne de remarque, que la mer gagne sur notre lit toral cette constatation a été faite Mid- delkerke, mi chemin d'Ostendeà Nieuporl, où les dernières tempêtes d'octobre et de septembre derniers ont enlevé huit mètres de dunes. Nous venons d'apprendre que la mer gagne bien plus des côtés d'Heyst et prin cipalement de Knocke. En voici la preuve: En 1815 existait encore dans les dunes de ce dernier village et une grande dislance de la lisière des dunes, du côté de la mer, un fort construit sous le premier Empire el armé de deux pièces de canon d'un fort calibre. Depuis ce fort a été englouti dans la mer et se trouve actuellement plus de mille mètres du pied de la dune. Depuis 20 ans, on a déjà dû reculer trois fois le bâtiment servant de hangar au bateau de sauvetage et son matériel Knoc ke II y a peine 4 ans qu'on l'a re culé (le nouveau de 100 mètres et si, comme il esta prévoir, les tempêtes se renouvellent on devra bientôt songer un nouveau dé placement. Le Hlonileur publie la loi portant dérogation temporaire l'art. 7 de la loi du 16 juin 1836, sur le mode d'avancement dans l'armée; la loi qui approuve la vente de l'hôpital mililairede Bruges etqui ouvre un crédit spécial de 307,000 fr. au ministre de la guerre. Il rircule Gand de fausses pièces de 50 c. Elles sont l'effigie de Léopold 11 et au millésime de 1866. On écrit de Gand a un convoi de vingt et un jeunes gens a quitté notre ville, pour aller s'enrôler dans le corps des zoua ves pontificaux; on comptait parmi eux dix sept Flamands et quatre Hollandais. Parmi ces dix-sept Flamands, il y en avait onze qui allaient renouveler leur engage ment pour la deuxième ou la troisième fois. L'un de ces derniers, le zouave De Jae- ger, d'Eyne, rencontra, au marché do Vendredi, le lieutenant colonel baron de Charette, le héros de Mentana, qui était venu passer jeudi quelques heures dans notre ville. Celte rencontre donna lieu une scène émouvante. Le zouave se préci pita dans les bras de son ancien chef, qoi le serra cordialement sur sa poitrine. Un affreux malheur, accompagné des circonstances les plus tragiques, est venu jeter dimanche matin l'effroi dans le quar tier Saint Jacques, Anvers. Le Jardin Zoologiqne possède depuis longtemps deux magnifiques tigresdu Ben gale, dont l'un devait être expédié Lon dres. Pour prévenir tout accident, on avait enfermé l'animal dans une cage de trans port des plus solides et garnie de fortes barres de fer. Les plus grandes précautions avaient donc été prises et rien ne pouvait faire prévoir une catastrophe. Or, la nuit, de 5 3t/s heures, les em ployés du chemin de fer virent de loin un animal franchir d'un bond énorme la mu raille qui sépare l'entrée du Jardin Zoolo gique de la gare de manœuvre. C'était le tigre qui venait de s'échapper et qui, par un effort prodigieux, avait ployé et brisé deux barreaux de sa cage. encore sur divers autres points du grand duché. Des groupes nombreux s'arrêtaient devant des placards dont les dépêches ne précisent pas le contenu, mais qui ont été Toccasion de démon strations en faveur de la France. M de Bismark, disent ces lettres, n'est pas partisan de la guerreil veut C unité allemande, il la poursuit avec une énergie évidente mais il préjèrerail C achever, et il croit pouvoir le faire sans entrer en lutte armée avec les puis - sances voisines. A Berlin, un parti important, ta tête du quel se trouve M. de Moltke et que soutient le prince royal, envisage autrement la situation. Ce parti e'inquiète des sentiments particularis - tes affirmés par les députés du Sud. A l'opposé de M de Bismark, il craint de voir ces sen timents se développer, prendre une sérieuse consistance et devenir au moment critique un obstacle insurmontable C achèvement de l'u nité Le patriotisme allemand qu'un conflit avec l'étranger surexciterait, leur semble un instrument infaillible, et leur opinion est qu'on doit saisir et faire naître au besoin toutes les occasions de l'utiliser dans un but national. Ces idées combattues dans les conseils par M. de Bismark, auraient néanmoins pris uu sé rieux empire sur l'esprit du Bai. tel point que la moindre occasion pourrait faire naître un conflit qui ne se résoudrait que par la guerre. M de Bismark ne s'illusionne pas sur la gravité de cette situation, et. prudemmentil désire s'éloigner des affaires afin de ne point assumer la responsabilité d'une rupture avec telle ou telle puissance. Ce serait la cause pre mière, sinon la seule, de la villégiature du chancelier de la Confédération. ACTES OFFICIELS NÉCROLOGIE. NOUVELLES DIVERSES. Au grade de grand cordon M. V. Tesch. Au grade de grand officier MM. le baron de Vrière, et Vleminckx. Au grade de commandeur MM. le comte G. de Baillet-Latourle chanoine D. de Haerne, B. Dumorlieret A. Hodenbacb. Au grade d'officier: MM. Anspacb, Del- cour et Walteeu. Au grade de chevalier MM. De Rongé, Funck, Guillery, Hymans, Landeloos, No- lelteirs, Thibaut et Vanhurabeéck. CHRONIQUE JUDICIAIRE. pardonne pas; aiosi pour ce qui vous regarde, vous, Anatole, il a arrêté votre mariage avec M11* Constance Bernard, vous savez, cet épicier retiré qui demeure dans la rue. Je sais qui vous vonlez dire, ma tante. Comment, encore? répéta eo ce moment M. Thomas. Une jolie personne, reprit Mm< Thomas, qoi aura bien on jour cent mille écos; si vous refusez d'épouser M11' Bernard mou mari sera forieoz. Ma foi, ma tanterépondit Anatole, je ne peux pas sacrifier b mou oncle mes plus doux sentiments. Prenez garde,ilestcapableda vous déshériter. Il m'en a menacé, dit Anatole; nous serons pauvres, mais heureux. Hélas! ajouta M"" Thomas, mon mari a de la mémoire, il n'oublie pas facilement ce qu'il regarde comme une injure je craios qu'il ne réalise ses menaces, et comme je suis d'une mauvaise santé et d'ailleurs plus âgée que lui de quelques années, je ne pourrai pas réparer ses torts eu>ers vous. Anatole allait remercier sa tante de ses senti ments bienveillants, lorsque M. Thomas s'écria Ob! de ma vie je n'ai joué d'un malheur •nui constant! Treize fois, ma femme, treize lois, Anatole; mademoiselle a eu treize fois la daine du cœur. Allons, encore une partie, s'il vous plaît. Toujours quitte ou double, monsieur? dit la jeuoe fille. Sans doute, toujours quitte ou double. M. Thomas qui avait jusque Ik tenu les cartes, mêla de nouveau, fit conie' M11* Deschamps et la partie recommença. L'a ne eu agent d'affaires n'était nullement préoccupé de ce qu'il perdait: il était riche, la jenoe fille pauvre, il la repoussait k cause de sa pauvreté; il n'était pas fâché d'un hasard qui devait remonter nn peu les finances de M"* Des champs et lui permettre d'acheter k Paris une robe de plus: ce qui désolait M. Thomas, c'était la cooiiouité de sa mauvaise fortune; les joueurs veulent réusir, par passion, par intérêt, et quelque fois aussi pour ne pas paraître malheureux. Allons, je oe pourrai pas eo gagner unel A vons cette partie encore, s'écrie M. Thomas, eo jetaot les cartes sur la table avec pins de brusquerie que de politesse. Elle m'a gagoé dit encore M. Thomas, quatorze parties de soite; il parait qu'k mon âge il oe faut pas plus prétendre aux dames de cœur qu'au cœur des dames. Cependant M"* Deschamps avait remarqué que la peudule marquait onze heures et demie; elle savait qu'k celte heure Mm* Thomas était rarement dans son salon, el qu'une soirée aussi prolongée pouvait l'incommoder elle prit donc un flambeau, embrassa son amie malade, el, saloant l'oncle et le neveu, elle se disposa k se retirer. Mademoiselle, loi dit M. Thomas, je sois votre débiteur j'acquitterai demain mes dettes. Oh! monsieur, quand toos voudrez. Et M11* Julie Deschamps quitta le saloo. Mon ami, dit Mm° Thomas k l'ancien agent d'affaires, je suis charmé de ce qui vous arrive; cela vous apprendra k joner avec les jeones filles. Allons, allons, M10' Thomas, il o'y a pas grand mal; c'est une galanterie toute trouvée je paierai M11' Julie eo or... Anatole, calcule tout cela; voyons ce qne je dois. Volontiers, mon oncle. M. Anatole tira son calepin de sa poche, prit on croyon el s'apprêta k faire le calcul qu'on loi demandait. Qu'avez vous joué, mon oncle? Viogt francs Et vons avec perdo? Quatorze fois. Quille ou double. Toujours quitte ou double? - Oui. Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2