suite de terribles souffrances. Ce malheu reux laisse une veuve et une orpheline en bas âge. (Flandre maritime.) lin déplorable accident est arrivé Knesselaere. Le 29 juin, M. Herteleer, il'Aeltre, qui prenait part un carrousel, fit une chute de cheval aux suites de la quelle il succomba après quelques jours de souffrances. Une députation du conseil communal de Dinant est venue samedi Bruxelles pour engager le Roi visiter celte ville. Le Roi a promis de faire sa visite officielle Ûiuant vers la mi septembre. Deux individus mal famés viennent d'être arrêtés comme prévenus d'être les auteurs d'une soustraction de 560 fr. au préjudice de la fabrique de l'église parois siale d'Alsemberg. Trente trois conseils communaux de la province de Brabanl ont décidé la sup pression des droits de barrière établis sur leurs chaussées vicinales. Il se trouve actuellement l'hôpital Salut Jacques, Namur, une pensionnaire âgée de 104 ans Elle est traitée dans cet étàhliSsemèUt pour une légère blessure la jambe; cette centenaire, uotnmée Marie- Joseph Dupont, jouit de toutes ses facultés intellectuelles. C'est décidément le 26 juillet, qu'aura lieu Liège, l'inauguration du monument de Cbarlemagne. Un accident déprorable est arrivé lundidanslastation de Louvain.Un porteur de dépêches, en voulant s'élancer sur un train qui allait se mettre en marche, tomba côté du waggon; une locomotive qui pas sait atteignit le malheureux, qui eut les deux pieds coupés. Les chiens continuent être poursui vis outrance par la police anglaise, et on n'aperçoit plus dans les rues de Londres un seul membre de la race canine. On le comprend quand on calcule qu'on prend journellement de 7 800 chiens. Ces chiens, aussitôt arrêtés, sûnt transpor tés Holloway dans un établissement tem porairement fondé pour les chiens perdus ou mourant de faim Arrivés là, ils sont soumis l'inspection. Geox qui sont reconnus malades sont dé troits l'instant même par un moyen ox- pédiiif, les autres sont livrés l'examen de nombreux visiteurseoquêtedeleurschiens égarés ou volés. Quand on ne les réclame pas, les animaux sont soumis un régime sain et réconfortant, et lorsqu'ils sont en bonne condition, on les vend aux enchères. Il est curieux de voir chaque jour des centaines de chiens arrivant par bandes l'établissement d'Holloway, et non moins curieux d'observer la foule de gens qui viennent les examiner. Seulement, on ne peut pas dire que le spectacle soit calme et silencieux, c'est un vacarme infernal. Une lettre de Trébizonde, du 8 juin, parle d'une terrible tragédie qui avait eu lieu la veille dans cette ville. Dix-sept per sonnes ont été assassinées en quelques minutes par un fou; quatre sont mortes sur- le-champ, dix sont mortellement et trois légèrement blessées. Chacune de ces victi mes n'a reçu qu'un coup dans la poitrine, près delà région du cœur. L'assassin, qui se dit tantôt Persan, tantôt Russe, tantôt chrétien et tantôt musulman, est un homme de cinquante ans environ, de petite taille, mais de forte constitution. Il résidait depuis quatre mois Trébizonde, où il vendait de la vieille ferraille dans l'une des rues les plus populeuses. Il a commencé cette boucherie huit heures du matin, avec un couteau aiguisé des deui côtés. Dans la rue où il demeure, il a frappé tous ceux qui passaient, ayant soin, après un Coup porté, de cacher son couteau pour qu'une nouvelle victime ne l'aperçut pas. Hommes femmes et enfants sont tombés sous les coups de ce forcéné Sa conduite ne saurait être expliquée que par un accès subit de démence. Il n'a été poussé ni par une pepsée de vengeance, ni par l'envie de voler. 11 aurait encore massacré beaucoup de monde s'il n'avait été renversé par un coup de pierre la tête. Celte pierre a été lancée par un jeune homme qui l'avait vu frapper. Il a été tellement étourdi par le coup que l'on a pu se saisir de sa personne et l'arrêter. (Globe.) FRANCE. Nous avons, dit la France, enregistrer uue triste nouvelle M. le prince de Beau- vau Craon est mort vendredi soir d'une façon aussi tragique qu'inattendue. Il venait de descendre de voilure, devant le café qui forme l'encoignure du boulevard et de la rue Scribe, lorsqu'une détonation retentit et on le vit s'affaisser sur le trottoir. On s'empressa de le relever, et l'on reconnut qu'il avait une profonde blessure au côté. On voulut alors le transporter dans une pharmacie qui se trouve presque en face; mais on n'eut pas même le temps d'arriver jusque-là le prince expira au milieu de la rue, entre les bras des personnes qui le portaient. On suppose qu'il portait nn revolver dans la poche de poitrine de sa redingote, el qu'au momente où il descen dait de voiture l'arme, accrochée par la portière, sera partie accidentellement. Ce cruel événement a causé dans le monde une émotion facile concevoir. C'était le 13 juillet, un triste anniver saire pour la famille d'Orléans. Il y a 26 années que le fils aîné de Louis Philippe, héritier présomptif du trône de France, périt victime d'un accident de voilure Neuifty. La prise de la Bastille datait hier de 79 ans (14 juillet 1789). Les dégâts sont considérables. On les évalue approximativement 500,000 fr. pour les bâtiments appartenant la ville de Paris, et 100,000 fr. pour les mar chandises. La cause dece sinistre est jusqu'à présent ignorée; on a lieu de penser cependant qu'elle est accidentelle,et qu'une allumette chimique, jetée dans un soupirail par quel que fumeur et tombée sur de la paille, a déterminé l'incendie. Une enquête a été commencée. Le Figaro donne les détails suivants sur la reine Fatouraa-Djombé de Mohély, qui est arrivée lundi six heures du soir Paris par le chemin ds fer de Lyon Sitôt que le train est arrêté, M. Passot, chef de bataillon d'infanterie de marine, descend de wagon, avec le beau-fils de la Reine, et aide Sa Majesté descendre. La Reine prend place dans une voiture de grande remise, et six heures trente, S. M. Fatouma gravit le grand perron de l'hôtel du Louvreet pénètre danssesappartements. La Reine est de petite taille et très- mignonne, Elle a le teint cuivré, les yeux en dehors, très noirs, très vifs et très-doux la fois; la bouche est fine et les dents sont très blanches. Ses cheveux, qu'on dit lisses, sont cachés par un diadème d'or et des voiles épais. Sous une sorte de grande capeline blanche, on croit voir une veste rouge de cachemire. La Reine porte un pantalon d'étoffe orientale, serré au bas de la jambe, et des bottes parisiennes avec glands et talons pointus. Elles s'explique en français nette ment, correctement, sans aucun accent. Rien de plus singulier que cette pureté de langage et cet ahurissement complet, car la Reine paraît tout connaître et s'étonne de tout. A son arrivée, la Reine a pris un bain, puis son cuisinier a tiré son sabre et a dé capité un poulet vivant, que les officiers de bouche de l'hôtel ont ensuite préparé l'européenne pour le dîner de Sa Majesté. Le beau-fils de la Reine est un grand jeune homme de vingt ans. Il a davantage le type nègre. II est vêtu d'une longue robe de couleur terne, et coiffé d'un turban. Il tient a la main le fourreau d'ungraud sabre peu près comme en France on tient les cierges. Il ne parle pas français. La suivante semble détachée d'un vase étrusque. Elle a la tête enveloppée d'un pagne Les oreilles, très-fines, supportent. Taveogle, en les entendant, n'avait fait ancnn mouvement;de leur côté, en apercevantcet homme qui leur était inconnu, ils étaient restés indifférents et paisibles. Ce fat alors qo'uo dix-neuvième pri sonnier fat introduit b soa tonr: mais qui dira la stopéfactioo de celai-ci b la vue de Gervais? Qui peindra le bonleversemeot soudain de tons ses traits, soa visage qui pâlit et se contracte, ses che veux qui se dressent, sa sueur soudaine qui glace son front et sa défaillance subite, qni fat telle qo'il fallut le soutenir et le mener jusqn'b la sel lette, où encore il ne pot s'asseoir qo'aidé par le porte-clefs? Et, attéré qu'il était, lorsqu'il reviot un peu b loi, on voyait percer dans ses gestes in volontaires, ou le poignant remords d'une âme bourrelée qui se reproche un forfait, on, peut-être l'horrible regret d'avoir commis un crime incom plet, dé n'avoir pas achevé son œuvre. Les présidents et les juges se regardent entre eux dans l'attente de ce qui allait suivre. Mais voilb que, dès les premiers mots qoe répond Martel au questions du président Feo, l'aveugle, qui, de- pois le commencement de cette scèoe, igoerée de lui, était demeuré froid et impassible,s'émeut tout bcoopet prête l'oreille il écoute avidement, écoute encore, pois recule brusquement, en faisant un gesœ énergique d'horreur et d'effroi, comme poor repousser de «es deux mains un objet qu'il sait Paris, i i ju llct. près de lai el qui l'épouvante, cherchant b s'enfuir et s'écriant: C'est lui, ooi, c'est bien la voix qne j'entendis sor les hauteors d'Argentenil. Le geôlier emmenait Martel (car c'était lui), il l'emme nait pins mort qne vif; obéissant en cela au président, qni lui avait enjoint de faire monter un autre pri sonnier; mais cet ordre, prononcé très haut, avait été accompagné d'un signe qne le geôlier comprit et quelques minâtes après, ce fut encore Martel qu'il amena, qu'il fit asseoir une seconde fois sor la salette, et qui fut interrogé sous an faux nom. De noovelles questions amenèrent d'aotresréponses; mais aossitôt, secouant la tête d'on air d'iocrédo- lité: Non, s'écria l'aveugle, c'est une feinte, je reconnais la voix qui s'eotretint avec moi sor les hauteurs d'Argenteail. Six fois tous les prisouniers de la conciergerie forent ainsi mandés successivement, niais toujours dansunordre oonveao, inopiné,demauière, enfin, b bouleverser tous les souveoirs, b rendre toute com binaison impossible; et même b quelques-ans des prisonniers étonnés, on adressait des questions qui se rapportaient b l'assassinat de Zambelli, el avertis par un signe du président, ils répondaient sor celte accusation, qui leur était étrangère. Mais l'aveugle n'hésita pas on instant; el loujoors il reconnut avec certitude la voix qu'il avait entendue sur les montagnes d'Argenteuil. Pour être continué Incendie aux halles de Paris. Samedi, vers dix heures et demie du soir, le feu s'est déclaré dans les caves du pavillon n* 2 des Halles Centrales. Un service de chaîne et d'ordre a été immédiatement organisé.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2