d'énormes boucles genre Campano. Une
sorte de mantille en étoffe rayée, fond blanc
enveloppe sa taille. Elle porte un pantalon
collant et des souliers vernis.
Le cuisinier, qui est nègre, tient com
me le prince un grand sabre la main. Il
est coiffé d'un fez, vêtu d'une veste de drap
rouge et d'une chemise de toile qui lui des*
cend sur les talons. Il paraît fort embar
rassé de sa chaussure européenne.
La suivante couche au pied do lit de
la reine, et le cuisinieu au pied du lit du
prince.
L'appartement occupé par la reine et
le prince est situé au premier étage, sur la
rue de Rivola, en face des jardins du Lou
vre. Il est meublé la française.
Depuis Mohély, M. Passot est assisté de
M. Rocbier, interprète.
La reine Patouma va passer environ
un mois Paris.
Quelques heures avant la venue de Sa
Majesté, nous causions avec un Français
qui arrive de Madagascar et qui a pu nous
mettre au courant de ce que vient faire en
France la reine de Mohély.
Il y a plusieurs années, il y eut là-bas
une révolution. Le roi fut détrôné, tné,
suivant les uns, emprisonné, suivant les
autres. Aujourd'hui on est certain qu'il vit,
et la reine vient demandera la France de
délivrer son mari et de le replacer sur le
trône.
Une puissante société religieuse a le
plus grand intérêt cette restauration, car
le roi détrôné la protégeait. Ces religieux,
qui sont arrivés apprendre le français
la reine sans pouvoir la conventir au cat
holicisme, l'ont déterminée ce grand
voyage, et, pour lui donner l'air plus civi
lisé, ont commencé par la chausser de ces
terribles bottes dans lesquelles elle marche
si difficilement.
Là bas, la reines'enveloppe simplement
d'un couverture en étoffe légère, et d'une
sorte de capuche qui ne laissent voir que
ses yeux et son menton. Elle marche nu
pieds ainsi que tous ses sujets, qui n'ont
pas les pieds seulement tout fait nus.
Le palais royal de Mohély se compose
d'une série de pieux plantés en terre, et
supportant une grande cabane en bois. Les
gardes de la reine couchent sur le sol et
sous lacabane. Onarriveaux appartements
prr des échelles. Quand la reine ne veut
plus recevoir de visiteur, on lire les échel
les et l'audience est levée.
Le 22 juin dernier, un crime commis
avec d'atroces circonstances jetait l'épou
vante dans la ville de Limoges. Dans la ma
tinée de ce jour, on trouvait sur un talus
de l'avenue du Crucifix et dans une pêche
rie voisine les premiers débris d'un cadavre.
A trois endroits de la ville, on retrouvait
les autres débris, et c'était le jour que le
meurtrier avait jeté sur la voie publique
ces sanglantes dépouilles. La tête, séparée
du tronc, a été également retrouvée dans
une rue fréquentée.
Quel était le meurtier quelle était la
victime? La justice se livraà de minutieuses
recherches. Les débris humains que l'on
avait sous les yeux permirentde remarquer
queles mains delà victime étaient habituées
manier un instrument de journalier, et
plusieurs ouvriers cordonniers les recon
nurent comme étant celles d'un homme
qui s'était servi du filet du transchet.
M. Boudineau, commissaire de police
Bordeaux, avait reconnu son frère dans la
tête de la victime, dont la photographie
avait été envoyée tous les commissariats
de France. Il se bâta de se rendre Limoges
où, la même époque, c'est à-dire neuf
joursàprèslemeurtre, la femme Boudineau,
sa belle sœur, venaitd'êtrearrêtéeeia vouait
son crime.
Depuis longtemps, la mésintelligence
régnait dans le ménage des époux boudi
neau.
Dans la soirée du 21 juin, Boudineau,
dont la colère était surexcitée par l'ivresse,
aurait battu sa femme, et après celle scène
il s'était laissé tomber sur son lit plongé
dans le sommeil.
Que se passa t-i! alors Les aveux de la
femme Boudineau vont nous l'apprendre.
La nuit était venue, elle était là devant
un corps inerte. Dominée par le sentiment
de la vengeance, elle saisit une corde, et
la passant autour du cou de son mari, elle
l'étrangla.
C'est ici, raconte le Courrier du Centre,
que l'horrible commence; c'est ici que cette
femme déploietout son infernal sang froid.
Elle fait glisser le cadavre terre, elle
prend un couteau, et la voilà, au milieu de
la nuit, le dépeçant, le taillant d'une main
inhabile, mais ferme. Les premiers débris
qu'elle arrache, elle va les jeter près de l'a
venue du Crucifix le jour venu, elle cou
che le cadavre le long du mur et le recouvre
d'un paravent; dès que la nuit reparaît,
elle reprend sa monstruense besogne, et
le mardi matin, on trouve Cergnac un
bras et des entrailles; mais ce cadavre se
corrompt, l'odeur mettra sur la trace du
crime; il faut se hâter et alors, avec une
audace inouïe, la femme Boudineau, en
plein jour, tenant sous son bras, enveloppés
dans une étoffe noire, les restes du corps,
s'en débarrasse peu peu. Restait la tête:
elle l'avait placée dans le tuyau de la che
minée, ce qui explique la teinte noire qui
recouvrait les traits mais, encore une fois
l'odeur peut la trahir, et c'est ce moment
qu'elle va placer celte tête, cette tête qu'elle
a gardée cinq jours devant elle, sur un ta
lus de la rue Encombe Vineuse
Telle est l'histoire de ce crime, qui a déjà
pris sa place parmi les causes célèbres.
La femme Boudineau l'a t-elle commis
seule? Elle le dit, elle le redit, elleTaffirme:
si elle avait eu un complice, eût-elle mis
tant de temps se défaire du cadavre?
Sur ce point, la justice poursuit ses inves
tigations.
Les généraux Serrano, Dulce et Serrauo
Bedoya ont été embarqués hier Cadix
pour les Canaries.
Les ministres sont partis dans la soirée
pour Granja, où se tiendra demain un con
seil sous la présidence de la Reine.
Prenons dans le sixième nnme'ro de la Lanterne,
quelques boutades de M. B. Rocbefort
J'ai ptécisément reçu, sur un de ces dîners b
toasts, des renseignements monumentaux. Les au
torités ont naturellement commencé par boire b
Napoléon III.
Un fonctionnaire, pressé d'avaocement, bot alors
Napoléon IV, ce qui, daos le monde de la cour,
passe pour un *œo dynastique, et me paraît b moi,
être une grosse inconvenance, attendu qu'avant de
donuer au fils un numéro de soccessioo au trôoe, il
est au rooios de bon goût d'attendre que le père
n'y soit plus.
Si un courtisan, sous Louis XVIII, au lieu de
boire au comte d'Artois, avait porté un toast b
Charles X, il aurait probablement reçu le jour
même l'ordre d'aller dans ses terres pendant cinq
ou six mois.
Mais b notre époque bénie, la platitude se livre
b de tels ventre-b-terre, qu'elle en devient quelque
fois séditieuse.
Un autre dîneur, se sentant sur le point d'être
dépassé, se leva le verre en main et porta la santé
suivante
Je m'associe an toast de notre honorable
convive. Mais Napoléon IV aura un enfant...
Oui, oui! crièrent les toasteurs.
Ce sera uu garçon
Ce sera un garçon
N'en doutons pas.
E', uo jour, lui aussi, succédera b son père.
C'est clair I
Messieurs, je bois b Napoléon V.
A deux heures moins dix minutes du matin,
m'écrit inon correspondant, on portait la santé de
Napoléon XXXII
L'importation de l'absinthe suisse en Frauce,
s'est élevée eo dix ans de six mille quioiaux envi
ron b plus de douze mille. Le nombre des cas d'a
liénation s'est accru dans les mêmes proportions.
ESPAGNE.
Madrid 14 juillet.
-.-J- -.1--
Pilules Holloway. Le Foie et les Reins.
Les pernicieux effets du froid et des vents pé
nétrants attaquent les constitutions les pins solides
et paralyseot, en même temps, les fonctioos ordi
naires de la peao; ce qui occasionne nne dispropor
tion de sang sur les organes internes. Les seuls
moyens de se préserver de maladies dans ces cir
constances, consistent b augmenter les sécrétions
des organes engorgés; ce qui est facile avec les
Pilules Holloway. Elles rendront le foie et les
reins b même de se soulager rapidement et saine-
meot de toute congestion oppressive, en même
temps qu'elles renouvellent la circulation du sang,
en l'égalisant. On obtient cet excellent résultat
sans aucun mécompte. Les Pilules Holloway puri
fient et fortifient tout b la fois. Elles améliorent
l'appétit et permettent qu'oo se satisfasse, sans les
pprébeosions de la dyspepsie ou des dangerenses
maladies.
Désormais nul ne pourra douter des cures mer
veilleuses obtenues par la Revaleuta Arabica Du
Barry. Aux milliers de bénédictions déjà reçues,
nous sommes heureux de pouvoir joindre celle du
Pape. Elle est constatée dans la Gazette du Midi
Rome,a juillet 1866: La sauté du Saint-Père est
excellente, surtout depuis que, s'abstenant de tout
autre remède, il fait ses repas de la Rbvalenta
Arabica uu Barry, qui a opéré des effets surpre
nants sur lui. Sa Saioteté ne peut assez louer les
avantages qu'elle resseot de celte excellente farine
dont elle prend une assiettée b chaque repas.
La Revalenta Arabica Du Barry, délicieux
aliment réparateur, a opéré 65,ooo guérisons sans
médecine et sans purger. Elle économise mille fois
son prix en d'autres remèdes, rendant la parfaite
santé des organes de digestion, des nerfs, poumons,
foie et membrane muqueuse, aux plus épuisés
même, dans les mauvaises ou laborieuses digestions
(dyspepsies), gastrites, gastralgies, constipations
habituelles, hémorrhoïdes, glaires, vents, palpita
tions, diarrhée, gooflement, élourdissement, bour
donnement aux oreilles, acidité, pituite, nausées et
vomissements mêmeen grossesse, douleurs, aigreurs,
crampes et spasmes d'estomac, insomoies, toux,
oppression, asthme, bronchite, pbtbisie (consomp
tion), dartres, éruptions, mélancolie, dépérissement,
rhumatisme, goutte, fièvre, catarrhes, bvstérie,
névralgie, vice du saog, bydropisie, mannue de
fraîcheur et d'énergie nerveuse.
Extrait de 65.ooo guérisons. N* 52,081,
M. le doc de Pluskow, maréchal de Cour, d'une
gastrite. N" 48,842, Mmt Matie Joly, de 5o
ans de constipation, indigestion, des nerfs, asthme,
toux, flatos, spasmes et nausées.
DU BARRY, 12, rue de l'Empbrbur, Bru
xelles. En boîtes de i|4 kil.. 2 fr. 25; i|2 k.,
4 fr.; 1 kil., 7 fr.; 2 i|2 kil., 16 fr.; 6 kil., 52 fr.;
12 kiL, franco, 60 fr. Contre bon de poste. La
Revalenta chocolatée Du Barryen pondre.
Aliment exquis pour déjeuner et souper, éminem
ment nutritif, assimilant et fortifiant les nerfs et les
chairs, sans causer de maux de tête, ni échauffemeni,
ni les autres inconvénients des chocolats ordinaire
ment en usage. En boîtes de 12 tasses, fr. 2 25
24 tasses, fr. 4; 48 tasses, fr. 7; 288 tssses f»- 32
576 tasses, fr. 60, soit environ 10 centimes la tasse.
Dépota Ypres cûecMM. FrysoU, i-bai murien,
Becuwe, pb.; G. Veys, ph et veuve Maiiiei
confiseur. 4