les eaux de l'Escaut, vendredi soir, en faced'Anvers. Plusieurs jeunes gensavaient en barquette, traversé l'Escaut pour se baigner près du chantier Marguerite; après avoir mis leur barquette sec, ils com mencèrent gaiement leurs ébats nautiques. Presquetous étaientbons nageurs. Soudain cependant ceux qui étaient restés.le plus près de la rive virent plusieurs de leurs compagnons se débattre anxieusement, plonger, reparaître encore. Ils nagèrent rapidement dans leur direction. Il était trop tard. Déjà, malgré les efforts de leurs amis, qui risquèrent leur vie,deux nageurs avaient été engloutis, M. Van Rooyen, pré sident de la Société populaire de gymnas tique, et M. Gjertsens, capitaine du Lina. Ce drame affreux s'est accompli en quel ques minutes. Un drame horrible s'est passé mer credi soir Anvers, aux environs du canal des Brasseurs: Les bateliers Van den Bosch et Zeilmans s'étaient, vers minuit, rencon trés dans un estaminet audit canal une haine atroce règne entre ces deux hommes. Une dispute se déclara entre eux et aurait été suivie de voies de fait, si la police n'était arrivée et ne les avait séparés et escortés chacun de son côté son navire. Vers une heure de la nuit. Zeilmans se trouvait sur le pont du canal des brasseurs appuyé sur la rampe, lorsqu'il fut rejoint par Vandeu Bosch, qui lui dit Eh bien, frappez pré sent. Zeilmans lira son couteau et en di sant: en voilà un, porta un violent coup de couteau dans la cuisse de son adversaire, coup quientré au dessus du genouxla boura la cuisse jusqu'au ventre. Zeilmans allait achever sa victime, quand la police intervint une seconde fois. Le coupable prit la fuite et alla se jeter dans l'Escaut; il se fit ainsi justice lui même. Le matin son cadavre a été retiré de l'eau. Van den Bosch ayant été transporté l'hôpital, on remarqua que sa blessure était grave mais non mortelle. Van den Bosch, qui est âgé de 28 ans, est natif de Tamise. Zeilmans a 25 ans et est né en Hollande. Le 25 mai dernier, la députation per manente du conseil provincial de la Flan dre orientale a décidé que la loi sur les patentes du 21 mai 1819 n'accorde pas aux agents du fisc le pouvoir de changer la classification de patentables, après que le rôle annuel a été rendu exécutoire par le gouverneur de la province. Le supplément de droit de patente imposé, par suite d'un pareil changement opéré d'offices par les agents du fisc, a donc été déclaré illégal, et les trois frères Droesbeke, de Nederzwalm* Hermeigem, qui s'en prévalaient pour se maintenir sur les listes électorales de l'an née 1868, en ont été rayés. M. De Jaegher s'est pourvu en cassation contre celte décision. A l'appui de son pourvoi, il invoquait, pour justifier l'acte illégal des agents du fixe, une circulaire, en date du 27 octobre 1819, dont la dépu tation permanente n'avait tenu aucun compte. La cour de cassation, par son arrêt du 29 juin vient destatuer sur cette importante question de droit. La cour s'est ralliée la députation permanente, et a conséquem- ment rejeté le pourvoi forme par M. le gouverneur De Jaegher. On écrit de Verviers: Le nommé Gaudé, qui tient un café chantant rue du Collège, en cette ville, s'était rendu avant- hier Herve pour souhaiter la fête son vieux père. Le vieillard, mécontent de la conduite de son fils, qui est querelleur et dont l'i vresse est des plus mauvaises, reçut le ca deau avec froideur et fit peu d'accueil son fils. Il n'en fallut pas davantage pour allumer la colère chez Gaudé, et oubliant le respect qu'il devait l'auteur des jours, il lança plusieurs coups de tête dans la poitrine du vieillard. Un ami qui l'avait accompagné Herve et qui voulait s'inter poser fut brutalement jeté la porte par Gaudé fils, qui, seul avec sa victime, con tinua la maltraiter et la frapper. Quand on putenûn arracher le vieillard des mains de ce fils dénaturé, il était dans un état lamentable. Un docteur fut appelé il constata que le vieillard avait reçu des blessures très graves dont plusieurs peu vent être mortelles. A la suite de cette constatation, Gaudé fils a été arrêté par la gendarmerie de Herve. Il a été écroué la maison d'arrêt. Le conseil provincial de Liège a voté 6,000 fr. de subside la commune de Se- raing pour l'érection d'une statue John Cockerill. La brigade de sûreté de Liège a arrêté vendredi la nommée L., cuisinière, âgée de 27 ans, pour tentative d'empoisonne ment. Cette malheureuse avait été congé diée par ses maîtres mue par un esprit de vengeance, elle versa dans le thé qu'elle servait journellement sa maîtresse une forte dose de phosphore. Heureusement, l'odeur que dégageait le breuvage donna l'éveil la dame, et celle ci, après avoir fait constater le crime, fit saisir sa crimi nelle domestique. Ces jours derniers, un berger a vu, dans le voisinage de Ballater, un combat assez remarquable entre un renard et deux aigles. Le renard s'étant emparé d'un mor ceau de viande, l'emportait vers son terrier, lorsqu'un aigle fondit dessus et chercha le saisir. Mais le renard défendit courageu sement son butin. Un second aigle arriva au secours du premier cependant, le renard résista vic torieusement leurs efforts réunis, et le berger s'étant approché un peu trop cu rieusement, les deux aigles repartirent vers les nuages, laissant le renard maître du champ de bataille. Une enseigne découverte Naast, village situé dix minutes de Soigniest A la bonne heure; voilà une enseigne engageante; on ferait le voyage tout exprès pour voir cette aimable famille. Mardi, 14 courant, un grand malheur est arrivé Onhaye, canton de Dînant. Trois hommes revenaient de la campagne, ayant abandonné leurs travaux dans le moment le plus terrible de l'orage, mais ils avaient peine fait quelques pas, que l'un deux est tué par la foudre. Les deux autres ont été épargnés. La victime est un pauvre ouvrier. Cet infortuné laisse une veuve et onze enfants, dont plusieurs en bas âge. La disette d'eau se fait cruellement sentir en Zélande. Quatre vaches ont suc combé dans le Yerschen Moer, par suite du manque d'eau. A Harlingen, on fait venir l'eau potable de Londres. Elle se vend 1 ji cents le seau. On se plaint, dans tout le pays, des chaleurs excessives que nous subissons. A Avereest (Hollande), la température a exer cé une influence très-funeste sur l'apicul ture. Les fleurs se sont étiolées. Pas de fleurs, pas de miel. A Smilde, les prairies ont beaucoupsouffert, et les tourbières sont tellement desséchées, qu'il devient dange reux d'y travailler avec une pipe allumée. Un incendie a éclalédimanche dernier dans une tourbière et a dévoré pour 1,000 flo rins de tourbe. On ignore comment le feu a pris. Le Drenlsche Hoofdvaard ne serait plus navigable depuis plusieurs jours, sans les machines vapeur qui y déversent nuit et jour l'eau puisée dans le Noord-Willemska naal. Dans l'île de Texel, les prairies sont comme brûlées. Un habitant de celte île, qui avait mis 18 chevaux au vert, a été obligé de les rentrer. Quand aux puits, ils sont rares ceux qui en certaines parties du pays conservent encore un peu d'eau les locomotives même subissent les consé quences de celte disette. Pour y remédier on creuse maintenant, Zaandam, un puits artésion où le coursier eau et feu pourra s'abreuver satiété. A l'exposition des beaux arts qui vient de s'ouvrir Stockholm, le roi de Suède a envoyé quatre paysages. On vient d'arrêter Genève une de moiselle X....garde malade, sous la pré vention d'empoisonnement par l'atropine. Cette malheureuse n'aurait pas fait moins de huit victimes, sans qu'il soit possible d'assigner celte horrible série de crimes d'autre cause que la monomanie homicide et d'autre but que la satisfaction d'une in concevable perversité. (Patrie suisse.) Un terrible incendie a éclaté le 12 juillet, dix heures du soir, sur la scène du théâtre Nota,-à Turin. En moins d'une heure, tout le théâtre a été détruit, l'ex ception des ouvrages de maçonnerie. Une ligne cosmopolite pour la reven dication des droits de la femme vient de se constituer Genève. La semaine dernière, au théâtre Par- thénope, de Naples, le feu a pris aux vête ments de deux danseuses qui s'étaient trop approchées de la rampe. Quand on leur a porté secours, elles n'étaient déjà qu'une plaie. La première est morte te lendemain, sa compagne ne lui a survécu que de deux jours. Il est une substance qui paraît être plus que toute autre autre soumise d'in nombrables sophistications, c'est l'huile d'olive. II est facile de s'assurer du fait en ayant recours aux documents officiels. Les chriffres portent avec eux des renseigne ments instructifs. Or, les relevés de l'ad ministration de l'octroi prouvent qu'en 1867 il est entré Paris 9,801 hectolitres d'huile d'olive. La population fixe de Paris étant connue, on peut conclure avec certi tude que chaque habitant a été réduit la portion congrue d'un peu plus d'un demi litre par an, ce qui est inadmissible. L'huile d'olive arrive de Provence, d'Al gérie, de Tunis, de Toscane, de Gènes et de Naples. Ce qui en parvient Paris est insignifiant, ainsi qu'on a pu le reconnaî tre; par quel liquide les marchands la remplacent ils donc? Par des huiles d'oeil lette, de navette, de colza, de sésame, d'a rachide, de noix, de faîne, par de la graisse de volaille mêlée du miel, par vingt au tres substances dans la composition des quelles il n'entre pas un atome d'olive. En cela, comme en tant d'autres choses, l'im portant c'est l'étiquette le public s'y laisse prendre, et paresse autant que par insou ciance ne se plaintpas, quoiqu'il ait été bien souvent averti. Alexandre Semai Loge a pied et a cheval, Toujours gais, toujours plaisants, Lui, sa femme et ses eufauts.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2