D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
FÊTE COMMUNALE
5fme Année. Samedi 25 Juillet 1868. J\To 5,302.
REVUE POLITIQUE.
UNE DÉESSE.
M. Jules Christiaen de Passchendaele
vient de passer avec succès son examen de
I" doctorat en droit, devant le jury Gand-
Louvain.
prescriront la plus active surveillance pour
éviter que, sous prétexte de rechercher le
gibier d'eau, ou ue chasse d'autre espèce de
gibier.
YPRES.
1-9 AOUT 1868.
Samedi 1" août. A 6 h. du soir, le
carillon annoncera l'ouverture de la Fête.
A 7 h., Concert au Parc par la musique
des Pompiers.
Dimanche 2 août. A 6 h. du matin, sur
la Plaine d'Amour, Concours de chant pour
les pinsons. A midi. Concert an Parc par
la musique du 10" de ligne. Tir l'arc
la perche donné par la société de Guillaume-
Tell. Tir la petite arbalète au but
donné par la société des Vrais Arbalétriers.
A 7 h. du soirla Salle de Spectacle,
Concert vocal et instrumental donné par
M. De Wulf. Puis liai au susdit local.
Lundi 3 août. A G h. du malin, salves
d'artillerie et sonnerie du carillon. Dis
tribution de secours aux indigents. Ban
quets dans les établissements des Hospices.
ENTRÉE DU ROI.
VILLE D'YPRES, LE 3 AOUT 1868.
11 h. 30. Arrivée de LL. MM. Revue de la
Garde civique et de l'Armée.
12 h. LL. MM. descendront chez M. le
Sénateur Baron Mazeman do
Couthove.
LE PROPAGATEUR
La lassitude fait d'immenses progrès chaque
jour au Corps législatif de France. Cette as
semblée a abordé la discussion du budget des
recettes. La question du timbre des journaux,
dont un amendement de la gauche demandait
la suppression complète,, a donné lieu un
débat animé. Lamendement a été rejeté.
A propos des douanes, on a un peu rouvert
la discussion qui a eu lieu dernièrement sur le
régime commercial de la France; puis on s'est
occupé de. l'impôt sur le set, des alcools et de ta
façon dont ils sont taxés, des vins et des cidres,
enfinpour lesquels un amendement demande
une réduction de moitié des droits perçus par
l'octroi parisien. :r
On mande de Rome, au Jonroal des il les et
des campagnes, que le Saint Siège, en réponse
la dépêche du cabinet de Fienne, du 4 juillet,
prépare un mémorandum ayant pour but d'éta
blir que si le Pape, dans son allocution du 'il
juin a dû en sa qualité de chef suprême de
l'Église avertir les catholiques de l'Autriche
que les lois anliconcordataires promulguées
récemment renferment des maximes contraires
aux dogmes catholiques, il n'entend point s'ar
roger un droit d'immixtion dans les affaires de
l'Etat.
La Correspondance italienne publie le texte de
la note prussienne lue la Chambre des dépu -
tés de Florence par le général La Marmora.
Dans celle note qui, paraît il. a été remis au
général le tg juin 1866 par M. d'Usedom la
Prusse proposait a l'Italie un plan complet
d'opérations pour l'armée italienne. Le langage
de la Prusse était très impératif.
Les journaux italiens se répandent en criti
ques amères sur ce document. La Naziorie
notammentblâme la Prusse d'avoir donné
Xarmée italienne un plan de campagne conçu
par ses généraux et qui n'avait pas été discuté
avec les généraux italiens et cela la veille
même de l'ouverture des hostilités lorsque les
généraux italiens avaient déjà adopté un autre
plan qu'il était impossible ou énormément diffi
cile de changer immédiatement.
Les dépêches de Constalinople signalent le
bruit de mouvement nouveaux sur le Danube.
De graves nouvelles sont transmises de
(Scitc. Voir notre dernier numéro.)
Vers la fin de 1788, le cbâteao était habité P»r
le marquis de Pavy, vieillard pins qne septuagé
naire et aveugle, et par la comtesse de Pavy, jenue
femme d'une grande beauté, d'une douceur angé-
lique, mariée depuis peu de temps au petit-fils du
marquis.
Pendant que le comte commande son régiment
dans l'une des places frontières du Nord, sa femme
partage ses soius entre Dieu qu'elle sert avec piété,
son vieux pèrequ'elleaime a.ecrespect et tendresse,
le souvenir de son mari qu'elle béoil avec amour,
et les pauvres qu'elle protège poor plaire A ces trois
idoles de sou cœur, pour obéir II sa propre charité.
M™, de Pavy, bonne pour tout le monde, a cepen
dant pris eu affection particulière, privilégiée, la
famille de l'un de ses fermiers nommé Etienne Gui-
rand. Lorequ'elle profite d'on moment de loisir,
soit pour faire une promenade k pied, A travers
champs, donnant le bras k son père ou suivie d'un
Russie au Monde. Il parait qu'à partir de la
frontière russe, au nord-est de la Prusse, jus
qu'à Si Pétersbourg dans l'espace d'environ
84o kilomètres tout le pays est en feu. Le sol,
composé en grande partie d'une couche de
tourbe de 20 4o pieds d'épaisseursoumis
la double influence d'une longue sécheresse et
d'une chaleur tropicale, a pris feu en dix mille
points différents. Cet épouvantable incendie,
commencé soulerrainement dans les couches
tourbeuses, a gagné la surface du sol et s'est
communiqué aux forêts; les flammes s'échap
pent en tourbillons travers des nuages d'une
fumée si intense que l'atmosphère en est sautu-
rèe. et beaucoup de gens tombent suffoqués.
Des nouvelles reçues de tintérieur annoncent
que l'incendie a gagné les contrées les plus mé
ridionales; là aussi, les Jorêts sont en flammes.
Dans plusieurs provinces du Nord, où existent
d'immenses et impénétrables forê's vierges
10,000 hectares de bois sont en pleine incan
descence. On ne sait où cela s'arrêtera. Tout le
monde est dans la consternation. Nous ne tar
derons sans doute pas avoir d'autres détails.
L'importance de ces événements est telle quelle
peut réagir sur la politique.
ACTES OFFICIELS.
Tir a la cible. Par arrêté royal du 14
juillet, un subside de 1,578 fr. 23 c. est
accordé la ville d'Ypres, pour l'aider
donner plus de développement au tir la
cible qu'elle a établi en cette ville.
Notariat. Par arrêté royal du 20
juillet M. C. Dehaese, candidat notaire
Courtrai, est nommé notaire la résidence
d'Helchin, en remplacement de M. De Co-
ninck, décédé.
Chasse au gibier d'eau. Un arrêté mi
nistériel du 18 juillet stipule que la chasse
au gibier d'eau dans les marais et le long
des fleuves ou rivières est permise cette
année, dans toutes les provinces, dater
du i" août prochain. MM. les gouverneurs
domestique il est rare qu'elle ne prenne pas pour
but de cette promenade la ferme du père Guiraud
elle y est si bien, si cordialement accueillie, qu'elle
y revient sans cesse. Le père Guiraud est un hom
me tout rond, eornme 00 dit, une sorte de boorru
bienfaisant ponr sa femme, sa fille et ses valets de
labonr mais pour la belle châtelaine, il se met avec
étude,en grands fraisd'urbauilé, en grande dépense
de cérémonie; et sa courtoisie passablement bouf
fonne divertit la comtesse etîlùi donne a rire, sans
malice toutefois.
Le fermier a quarante-cinq ans environ; il est
assez loord, assez gaoche, mais fin et madré comme
uo paysan du Daupbiné, mais robuste comme ces
hercules qui courent les foires des petites villes,
jouant aux osselets avec des poids de dix kilos. La
femme est une brave et bonne ménagère plus jeune
qne lui de quelques années, dont le visage est ou
vert, le front loyal et le cœur excellent. Mme Gui
raud, moins déliée en affaires que son mari, lui est
infiniment supérieure eu droiture, en bou sens, et
elle souffre souvent, sans se laisser deviner, de cer
tains propos, de certatus gestes, de certains façons,
de certaines idées qui prouvent que le ménage,
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION_BEI.CE.
m 1
DITE
tel qu'il a été adopté par
LEURS MAJESTÉS POUR LEUR JOYEUSE ENTRÉE,,
dans la
ponr être heorenx, n'est cependant pas irréprocha
blement assorti.
La comtesse fait grand cas de cette femme hon
nête et laborieose; elle a poor elle de l'estime, des
bootés poor soo mari, et une teodre affection ponr
Etiennette Guiraud, leur unique eu faut.
Étiennette est ce qu'on appelle ao village, est
un peu partout, nu beau brin de fille; elle a seize
ans» des joues roses, l'œil bleo, la taille riche, les
reios cambrés et robustes, les épaules bien plantées,
les cheveux un peu rudes mais abondans, d'une
sève vigonreose et d'un blood délicat; elle a cet
air modeste qui coo.ieot son âge, résultats des
sages exemples maternels; mais elle n'a pas celte
timidité qu'un rien effarouche ou qu'on mot offense,
l'inooceoce la préserve même du péril de cette
susceptibilité.
Étienoeite doit k la comtesse sa protectrice, d'à voir
reçu quelque instruction; et quoiqu'elle se soit
mise un peu tard k l'étude, elle n'a pat moins tiré
bon profit des leçons de son maître, «ieux magistrf
k qui le château de Pavy servait d'Invalides.
La bouoe femme Guiraud avait résisté de son
mieux aux sollicitations pressaotcs de la comtesse;