1 b. 45. Visite l'Église S1 Martin.
2 h. 15. Exécution d'une cantate sur la
Grand'place. Paroles de M. De
Noyelle. Musique de M. Otto.
Déûlé du Cortège composé des
Autorités et des Sociétés de la
ville d'Vpres et de l'arrondisse
ment.
510 h. Festival sur la Grand'place.
5 4 h. Manœuvresà l'École de Cavalerie.
5 h. 15. Réception des Autorités chez M.
le Sénateur Baron Mazeman.
7 b. Banquet dans la grande salle des
balles.
9 h. 30. Promenade du Roi dans les prin
cipales rues de la ville. Départ
de LL. MM.
Pendant la promenade du Roi, illumina
tion de la façade principale des Halles, de
la Grand'Place et des principales rues de
la ville.
Mardi 4 août. A midi, Concert au Parc,
par la musique du 10*. A 3 h. de relevée,
jeux populaires au Zaalhof. A 7 h. du
soir, Bal donné par la Société de la Con
corde, en son local d'été. Le soir, 6 b.
Concert sur la Grand'place.
Mercredi 5 août. A midiConcert au
Parc. A 10 h. du matin, l'Hôtel de-
ville, Distribution de prix aux élèves de
l'Écolerommunalegratuite. Distribution
de primes aux parents dont les enfants ont
suivi régulièrement les cours de l'École
communaje et Distribution de prix de pro
preté aux familles ouvrières. Le soir,
6 b Concert sur la Grand'place.
Jeudi G août. Le soir, 6 h., Concert
sur la Grand'place.
Dimanche 9 août. A midiConcert au
Parc. A 3 h. de relevée, Tir l'arc la
perche, offert par la Société royale de S'
Sébastien, aux sociétés de l'arc main du
royaumeet de l'étranger. Représeniation
théâtrale dans la grande salle des Halles,
deux h. de l'après midi. Le soir, 6 h.,
Concert sur la Grand'place.
Pendant la durée des fêtes, la Biblio
thèque et le Muséeseronl ouvertsau public,
tous les jours, le matin de onze heures
midi et le soir de trois cinq heures.
Un accident qui a eu de graves con
séquences, niais qui pouvait en avoir de
plus graves encore, s'est produit dimanche
soir sur le chemin de fer de Bruges Gand
par Eecloo. Dans un des compartiments
de première classe du dernier train partant
de Bruges se trouvait M. De Paepe, avocat
général près la cour d'appel de Gand. 11 j
venait de Blankenberghe où il avait passé
la journée. Le train roulait entre Sysseele
et Maldeghem, quand soudain, dans une
des voitures voisines de celle occupée par
M. De Paepe, retentit ce cri Au feu! au feu!
La grille de la locomotive s'était détachée,
mais sans occasionner d'autre accident.
Cédant uhe première impression de
frayeur, M. De Paepe ouvre la portière de
la diligence où il se trouvait et se précipite
sur la voie. Le train était encore en pleine
vitesse M. De Paepe fit une chute si mal
heureuse qu'il se fractura la jambe gauche
en deux endroits.
Arrivés Maldeghem, les compagnons
de voyage de M. l'avocat général s'empres
sèrent d'avertir le chef de station de l'acci
dent. On dépêcha des secours l'endjoit
où M. De Paepe était tombé et il y reçut les
premiers soins de M. le docteur Valcke, de
Bruges, qui se trouvait également sur le
train. On étendit le blessé sur un matelas
dans un waggon de marchandises, puis on
télégraphia Gand, où M. Do Paepe trouva
son arrivée la station deux chirurgiens,
MM. Souparl et Van Welleren, qui donné-
les secours réclamés par son état.
L'érection de la statue équestre du roi
Léopold I", Anvers, est un fait accompli.
La récolté du froment est presque en
tièrement terminée dànstoui l'arrondisse-
raent de Bruxelles. Le rendement est tout
ce qu'on peut désirer tant en qualité qu'eu
quantité.
Les journaux d'Anvers annoncent que
lundi la peste bovine s'est déclarée dans
les étables du sieur Thys, cultivateur au
Kiel. Les bètes ont été abattues et enfouies.
Le cordon sanitaire est formé sur les lieux
par la gandarmerie et la police.
La Correspondance générale autrichienne
annonce que le comte et la comtesse de
Flandre sont arrivés Prague le 19 juillet,
venant de Dresde, avec leur suite. LL. AA.
RR. sont descendues l'hôtel du Blaueo
Stein.
On lit dans la Presse
On écrit de Rome qne tous les souve
rains reconnus par le Saint Siège seront
invités par Pie IX au prochain concile
œcuménique.
Le mardi 14 juillet, dans l'après-midi,
les paysans de la commune de Mallémort
signalèrent tout coup la présence d'une
louve de forte taille qui égorgeait sur son
passage les chiens qu'elle rencontrait. L'a
larme était donnée, on se mit la poursuite
de l'animal féroce, qui pénétra dans le vil
lage. La louve se mit le parcourir avec
une rapidité effrayante. Élle passa ainsi de
vant le café uaplistin, où se trouvait posté,,
armé d'une bêche, un cultivateur ou nom
de Louisel. Il asséna avec cet instrument
un coup vigoureux sur la têie de la louve,
mais ne l'atteignit qu'imparfaitement. Cel
le ci se précipita aussitôt sur son adversaire,
lui fil au bras une morsure profonde, et
reprit sa course, toujours pourchassée par
les habitants. Après mille circuits dans les
diverses rues du village, elle pénétra dans
un enclos. Uu malheureux vieillard infirme
y était assis. La louve s'élança sur lui, le
renversa, lui, te'rcnversa, lui lit une horri
ble blessure au côté, une Italie la main,
et lui arracha Une partie de l'épaule et du
crâne en le traînant sur lé sol. Geifè scèrfe
de carnage s'accomplit avec une'rapidité
exlraordinairequi ne permit aucun secours.
La louve, entourée cependant une minute
après par les paysans, bondit, saute par
dessus leurs têtes, roule dans un précipice
el s'accule dans un fossé, où elle se blottit
dans une toufTe d'arbres, faisant face aux
chasseurs qui la traquent. Dans la foule
se trouvait un charretier du nom de Gré
goire. Cet homme courageux est boiteux,
il résolut d'en finir. Malgré les observations
qu'on lui fait en raison de son infirmité, il
sort des rangs résolument et itUarcbé
fourré. L'émotion était Son v'àftihle. Là
louve jette autour d'elle un coup d'oeil cir
culaire et se lance sur le boiteux. Celui
lui oppose une fourche en fer dont il est
armé, et très adroitement lui en enfonce
les pointes dans le poitrail puis, sans per
dre son sang froid et redoublant d'énergie,
il fait un suprême effort el renverse la louve
en inclinant sa fourche sur le côté.
La bête, terrassée, est alors immédiate
ment attaquée de toutes parts succombe
sous des coups redoublés. Lesieur Grégoire,
vainqueur dans ce drame, a reçu lés com
pliments de ses concitoyens, qui lui ont
témoigné leur satisfaction avec enthousias
me. Le dévouement du sieur Louise! a été
apprécié également son mérite.
Courrier de Marseille.)
On écrit de Londres, le 13, âu Cour
rier de Marseille:
Les chaleurs extraordinaires qui oht
régné depuis le comtaencemént de la saison
nous ont amené non senlement les plantes
marines qui germent et grandissent dans
tes eaux tropicales, mais aussi les monstres
I \Pohr être continué.)
NOUVELLES DIVERSES.
elle s'était fiée a son bon sens, pour déclarer que
sa fille De de*ait pas acquéiir une instruction qui
pourrait lui faire dédaigner un jour son humble
condition. Elle en a «ait souvent parlé son mari, lui
faisant part de ses répugnances: mais le père Gui-
lahd, vaniteux par excellence, avait dédaigné ces
sages avis, et s'était enthousiasmé d'une faveur qui
devait, selon lui, tirer son Dont de l'ornière et con
duire sa fille b d'heureuses destinées.
Ainsi, la jeune paysanne, secondant par son in
telligence le zèle de son maître, avait pris une tein
ture convenable d'éducation, et se trou ait, b l'âge
de seize ans, pasablement savante pour un temps
où les femmes en général, et les villageoises en
particulier, apprenaient peu de choses en dehors
de la eondoite du ménage.
Étiennelte, tout en s'appliquant aux leçons du
pédagogue de Pavy, avait remarqué les prévenan
ces, les petits soins, les œillades d'un brave et beau
garçon que le vieux marquis entretenait b titre de
secrétaire et de lecteur.
Aveugle et incapable de s'occuper, b cette épo
que oùlessrctesfévolutionnaires agitaient la France
tutière, le marquis tenait beaucoup b suivre, dans
Itpapiers publics, fa marche des événements et
FRANCE.
des idées; obligé, par son rang el sa fortune, de se
mettre en tête des défenseurs de la monarchie ex
pirante, il fallait qu'il étendît et ses relations et sa
correspondance. Pour obéir b sa conscience, b ses
principes, b sa loyauté, il devait prendre paît an
mouvement de sa province, et, pour y parvenir
avec quelque succès, il avait compris la nécessité
de chercher une aide dont il fut aussi sur que lui-
même. Son choix était alors tombé sur le fils du
niagister dont nous avons parlé, jeune homme de
vingt-deux ans, plein d'ardeur et de dévouement
pauvre d'écus, mais riche de probité, de courage,
et, vertu rare dans ces mauvais jours, d'une piété
sincère, calme et sévère.
Jean Marcel, c'est ainsi que se nommait le timide
amoureux d'Étiennelle, n'était pas de son temps.
Travailleur opiniâtre, esprit mûri par l'étude, âme
droite et noblement modeste, il ne s'était pas enivré
comme la plupart des jeunes gens, de ces théories
funestes qui battaient en brèche la société; il ne
s'était pas enorgueilli de son savoir an point de se
croire supérieur aux autres hommes; il n'avait pas
rêvé tïe s'ële ver a tout prix, dût-il écraser sous ses
pieJs brfilans ceux qui lui feraient obstacle, amis,.
protett»u<I, émulés et bien labeurs. 1! avait, au
contraire, cherché le bonheur dans le travail, dans
sa propre sphère, prisant par dessns tout cette ma
xime du moraliste de Saliroe, qui met le bien su
prême dans l'honnête médiocrité.
Et, la fortune semblait être venue an.-devant de
ce cœur loyal et bon ;car le frais visage d'Êliemiette
s'était montré toot-b-coup aux yeux charmés de
Marcel, comme se montre au voyageur en sonci du
chemin qu'il doit prendre dans les ténèbres, on feu
brillant auquel il se confie.
Nos affections les plus durahles, celles qui nous
conduisent aux unions fortunées, naissent, ordinai
rement, de l'inspiration, et ne sont pas méditées.
Elles semblent jaillir de nos jeunes années, comme
jaillissent, des nuages, les plus btillans éclairs dont
s'eoilamme le ciel. La sympathie n'est pas l'œuvre
du hasard; c'est l'œuvre de Dieu, qui permet aux
chastes amans de se rencontrer sans ce chercherret
de se donner la main daDS. cette vie semée de joies
e.t de chagrins, comme il permet aux 'oiseaux de
s'accoupler, deux i deux,, sur la branche que le
printemps fait fleutir et que l'hiver dépouille.