voir annexé an ministre par l'effet du
hasard suait sang et eau et provoquait le
sourire de S. M. mise au courant de l'inci
dent. Avec une délicatesse exquise M. Bara
aida le prêtre se tirer de sa position
quasi comique.
S. M. se dirigea ensuite vers le Prie Dieu
placé son intention devant le maître-
autel, s'y agenouilla et s'y maintint dans un
si profond recueillement que l'assistance
en fut vivement émue. M. le doyen monta
au maître autel, entonna le Te Deum, donna
'au Roi la bénédiction avec le T. S. Sacre
ment et présenta S. M. l'Évangile que le
Roi baissa avec une feiveur toute chré
tienne. En parcourant l'église, S. M. s'est
arrêtée devant les tableaux représentant le
Triomphe de l'Eglise, Adam et Eve (on en
avait ouvert les volets) et l'Intérieur du
Chœur de S* Martin.
Puis S. M. est allé prendre place dans le
kiosque dressé sur la Grand'Place et qui
était comme encadré dans un bouquet de
ileurs entre deux tribunes ornées des plus
riches toilettes de la ville. Deux femmes
se sont avancées pour remettre des placets
S. M.
La cantate de MM. Oilo et Denoyelle a
eu le plus grand succès elle a été enlevée
avec un entrain et un brio des plus remar
quables; après l'exécution S. M. a fait ap
peler de suite les auteurs de la musique et
des paroles et leur a adressé les plus
gracieuses félicitations. Mous donnons ci-
joint les paroles de la cantate
M. Oito, étxil tellement ému des gracieu
setés du Koi, qu'en descendant les degrés
du pavillon royal, il mit l'envers son
casque de Pompier.
Pois a commencé le défilé du cortège
composé des autorités et des sociétés de la
ville d'Ypres et de l'arrondissement. L'effet
que produisait toutes ces bannières et tous
ces drapeaux qui flottaient au vent était
splendide. La moitié de la Grand'Place
clait littéralement couverte d'une forêt de
drapeaux tricolores. Impossible de donner
une idée des acclamations patriotiques
qui sortaient sans cesse de toutes les poi
trines et auxquelles se mêlaient les cha
leureux accents de la brabançonne mille
fois répétés.
La fête donnée par l'Ecole de cavalerie
a parfaitement réussi. Les manœuvres ont
été superbes et le Roi en a hautement té
moigné sa satisfaction aux officiers.
A cinq heures, Sa Majesté a reçu les
autorités civiles, judiciaires,ecclésiastiques
et militaires, le nombreux discours ont été
prononcéselui de M. le bourgmestre
Keke qui a présenté le Conseil communal
de la ville dïpres a été fort remarqué,
dit on, par le Koi.
Que dire di banquet qui a été servi
sept heures dais la grande salle des Halles!
L'immense salle du monument présentait
uu coup d'œil fcérique. c'éiail une fêle des
mille et une mits qu'il est impossible de
décrire! Aussi h Koi a t il vivement félicité
M. De Brutk, l'iuteur de cette magnifique
décoration.
Le dîner a dé servi bien et lestement.
En voici le meru Potage prinianier.
Cassolettes laMormande. Crproesqois
la Polonaise. -Turbot sauce Hollandaise.
Jambon d'Yirik la Portugaise. Fi
lets mignons de Bœuf la Duper,ré.
Poulets de Graii la Victoria. Turbans
de Bis de Veau la Milanaise. Aspics
de Foies gras la Hoyale. Sorbets la
Bouiaine. Haricot» verts. Darnes de
Saumon. Chiponsdu Mans la Périgort).
Cailles de Vigne. Ortolans. Buis
sons de Homards. Pâtés de Morac.
Crème Hoyale Gelée l'Ananas.
Gâteau Diplomate. Nougats aux fruits.
Glaces la,Vanille, au Café et an Fram
boises.Ananas, Mêlons, Raisin». Pè
ches, Abricots, Compotiers garnis etc. Au
dessert M. Beke, bourgmestre d'Ypres, a
porté, dans des termes excellents et cha
leureux, un toast au Hoi et la Famille
Royale, toast accueilli par les acclamations
les plus Uiiattitnes et la réponse du Roi a
été admirable,
Je remercie M. le bourgmestre, a dit le
le Koi, du toast qu'il vient de porter, et
je vous remercie tous, messieurs, de l'ac-
cueil que volts y avez lait. A'mon tour,
je bois la ville d'Ypres.
Je suis heureux de vous exprimer, au
sein de ces vieilles Halles,, mes vœux
Que cet édifice, qui rappelle si digne-
ment votre passé, devienne le symbole
de votre avenir!
Qu'Ypres prenne une large part dans
le développement national, objet des pins
chères espérances de mou règne, travail
fécond auquel ma voix ne cessera de
convier l'activité et le dévouement de
tous les enfants de la patrie.
Encore une fois, messieurs, tant en
mon nom qii'au nom de la Heine, qui m'a
chargé de vous exprimer tous ses regrets
de n'avoir pu assister vos belles fêtes,
je bois de nouveau la prospérité de la
ville d'Ypres.
La musique du tô* de ligne et les Pom
piers ont parfaitement joué pendant le
banquetet la cantate flamande de M.
Breyne a eu aussi sa part de succès. Après
le banquetSa Majesté s'est fait présenter
le compositeur de la cantate et plusieurs
autres personnes qui se trouvaient sur le
passage du Hoi, En se rendant de l'Hôtel
de ville la Halle, le Roi a examiné en
connaisseur qu'il est, les travaux de res
tauration de la salle échevinale et MM.
Guffens et Sweriz, auteurs des peintures,
ainsi que M. Van Ysendycke, architecte,
ont été félicités par Sa Majesté.
Il était alors près de dix heures, le Hoi
s'est rendu la station en passant par la
Grand'place et les principales rues de la
ville, admirablement et piltoresquement
illuminées- L'illumination de la façade
principale des Halles et de l'entrée princi
pale de l'église S' Martin produisait un
effet des plus grandioses.
A dix heures trente cinq minutes, Sa
Majesté a pris place dans la berline royale
et le train est parti pour Ostende par Bott
iers aux cri» mille fois répétés de Vive le
Hoi! Vive la Famille Royale! et au bruit
d'une dernière salve d'artillerie.
Le mardi 4 août, midi, la musique du
10* a joué au Tare, comme toujours, il y
avait beaucoup d'auditeurs. A 5 h. il-y avait
des jeux populaires au Zaalhof. Qu'il y ait
des amusements pour toute» les compilions
de là société, nous approuvons eefc» beau
coup. Le pauvre a droit sa part de ré
jouissances publiques tout aussi bien que
le riche. Mais nous ne pouvons nous em
pêcher de dire qu'un concours de chant
pour les pinsons et des jeux populaires au
Zaalhof ne devraient pas figurer au pro
gramme des fêtes que donue l'occasion
de sa Kermesse, la troisième ville tte la
province.
A 7 h. du soir, un bal a été donné par
la Société de la Concordeen son local
d'été. Peu de danseur», peu de danseuses
par conséquent peu d'entrain, voilà le Bi
lan de celle fête champêtre. Par dérogation
la règle générale temps superbe. Encore
un peu et les vieilles perruques rempla
çaient dans les plaisirs de la danse l'insou
ciante, heureuse et fôlatre jeunesse. A 6 h.
la musique jouait sur la Grand'place elle
avait, comme elle a et aura toujours le
privilège d'être écoutée par la foule des
amateurs.
Mercredi 5 août. Deux concerts, l'un
midi, l'autre, 6 h, du soir.
A 10 h. du matin l'Hôtel de ville dis
tribution de prix aux élèves de l'Ecole
Communale. Distribution de primes aux.
parents dont les enfants ont suivi réguliè
rement les cours de l'École Communale et
distribution de prix de propreté aux fa
milles ouvrières.
Jeudi Baoût, 6 h. du soir, concert-sur
la Grand'place.
Jeudi, vendredi, samedi, C, 7, 8- août.
Repos. On se prépare pour les fêtes de
demain.
La distributio» des prix aux élèves (lu
Collège Communal a eu lieu le &c'. après
midi, au local des Halles.
La disiribulion des prix aux élèves d»
Collège S' Vincent de Paul aura lieu au
local des Halles, le 12 août, t0> h. du
matin.
Monsieur Xavier Vandenpeereboom d'Y
pres, vient de passer son examen de candi
dat en philosophie et lettres d'une manière
satisfaisante.
M. Arthur Petit, de Moorsledè, a subi
son examen de candidat en médecine, avec
distinction.
M' Ceriez, notre concitoyen, vient de
vendre l'Exposition des Beaux Arts de
cette vilfe deux tableaux. L'un a été acheté
par M' Vandenpeereboom. Ministre d'Etat,
l'autre par Mr le chevalier Gustave De
Sieurs.
Nos sincères félicitations au jeune et
brillant artiste dont les œuvres acquièrent
de jour en jour plus d'importance et de
réputation.
A Messieurs les Artistes musteieus et
amateurs de la ville d'Ypres.
Messieurs,
Le Roi en m'appelant auprès de lui pour
me complimenter sur ta bonnefimpression
produite par ma cantate, a particulièrement
remarqué l'excellente exécution.musicale,
qui en a fait ressortit tomes les qualités..
Flandre au Lion! Lève ta tête altjère,
Keveillex-vous, ombres de nos aïeul.
Voyei vous flotter voire vieille bannière?
tiomsie en vos jours de oombats glorieux.
Mais aujourd'hui, plus de tyrans en colère,
Oaus la cité veuaut jeter IVffroi
t>lui qui vient, Belges, c'est notre frère;
Vive le RoiVive le RoiVive le Roi.
O Belgique! O Patrie, aor ton sol tourmenté.
Le travaill'industrie, donnent le liberté
Nos bras forgent des armes, pour bauuir tes alarmes.
Notre sang est toi, ail le fallait O Flandre,
Nous saurions tous défeudre La Patrie et le Ko*.
La Patrie et le Roi. i
O Belgique! O Patrie, bis.
Dans sou beau Ciel d'azur, l'étoile scintillante,
A nos yrui éblouis brille au-dessus de nous.
Ainsi nous spparalt notre Reiuc brillante,
Kl nos cours sont émus, cet aspect si doux.
Heurt ui, en oe beau jour, que son âme ravie.
Puise .nu milieu de nous un gage de bonheur
A notre Reine aimée, Enfants de la Patrie,
Donnons avec nos bras, l'amour de notre coeus-
lia sont veuos ces temps prospères, bis.
Où tous le» Belges sont unis,
Libres etrtiu, vivant eu frères,
Sou» ton b an Ciel, O mou pays,
Désormais rien ne nous divise,
Nous pouvoirs dire avec flerlé
Dieu protège notre devise
Le Roi, Patrie et Liberté.
Ils sont venos ces temps prospères, bis.
pour voire prospérité.