D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
52me Année
M® 5,309.
REVUE POLITIQUE.
UNE DÉESSE.
tire de là?
On lit dans le Moniteur
Le régime organisé contre l'invasion
de l'épizootie sur le territoire français est
aujourd'hui supprimé.
L'étal du prince royal se maintient.
La journée d'hier et la nuit ont été meil
leures que les précédentes.
D' Wimmer.
l)r henriette.
Palais de Laeken, le 17 août.
Voici le bulletin du 18:
Palais de Laeken, 18 août.
Il ne s'est produit aucun changement
dans la situation du prince royal depuis
hier. D' Wimmer.
Dr Henriette
Le correspondant bruxellois de la Meuse
dit, en parlant de la maladie du prince
royal
Ce pauvre enfant est atteint d'une hy-
dropisie dont il n'est pas besoin de faire
connaître le caractère dangereux cet âge.
Les médecins qui soignent le comte de
Hainaut ne tarissent pas d'éloges sur le
caractère exceptionnellement doux et pa
tient de ce jeune prince, sur lequel le pays
fondait de si chères espérances. Le Roi et
la Reine sont plongés dans une profonde
affliction, laquelle le pays tout entier
compatira. Cependanttout espoir n'est
pas perdu, et il va sans dire que la Faculté
mettra tout en œuvre pour amener une
heureuse réaction, qui délivre la famille
royale et la nation de l'anxiété qui les
assiège.
Il est possible que, par suite de ces
pénibles circonstances, le Roi n'ira pas au
camp, et que les dernières fêtes en perspec
tive seront remises, b
Mgr l'évêque de Bruges vient de prescrire
des prières publiques pour la guérisoo de
S. A. R. le duc de Brabant.
Jeudi matin a été appelée devant le tri
bunal correctionnel de bruges l'affaire en
cause de MM. Godderis 61s, de Blanken-
berghe, et Ph. Popp, fabricant Bruges,
prévenus d'avoir, dans la nuit du 9 juin,
jour des élections législatives, exercé des
violences ou porté des coups au nommé
Fr. Van den Berghe, éditeur du pamphlet
Audience du 17 Août.
M. le président annonce que, vu les dé
clarations du jury, les accusés sont acquit
tés des charges qui pesaient sur eux et or
donne leur mise en liberté immédiate.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
Il n'y a pas de Jête sans lendemain. Ce sont
les électeurs du Jura qui se sont chargés de
rappeler ce proverbe au gouvernement français.
Après les ovations du 15 aoûtaprès la réussite
de l'emprunt, réussite si complète que les jour
naux anglais y voient une preuve de la con
fiance qu'inspire tous la stabilité du trône
impérialvoici que les populations du Jura
appelées nommer un député au Corps légis
latif repoussent le candidat du gouvernement
et portent tes deux tiers de leurs suffrages sur
le candidat de l'opposition.
Il se passe quelque chose de mystérieux en
Italie. Le silence du ministère sur le parti qu'il
compte prendre en cas de guerre, son attitude
équivoque au sein du Parlement et devant le
pays lors des révélations compromettantes du
général La Marmora et du désaveu de M.
d'Usedom, le séjour Livourne et les voyages
Florence du docteur Conneau. qui passe pour
recevoir les confidences du chef de l'État en
France, la présence de l'escadre italienne dans
les eaux de la Sardaigne et son départ toujours
annoncé, jamais effectué, pour une destination
inconnue, tout cela révèle une situation obsCure,
difficile, périlleuse, d'où il est impossible de
savoir comment l'on sortira.
Un incident tout récent est venu accroître
l'incertitude des esprits. L'ambassadeur de
France, M. de Malaret, sur le point de partir
en congé, reçoit des instructions contraires et
reste son poste. Il faut qu'il y ait quelque
mine diplomatique éventer, quelque projet
d'alliance prussienne peut être combattre,
quelque plan nouveau faire adopter, pour
motiver ce contre- ordre.
On sait qu'une entrevue a eu lieu le 13 de ce
mois Schwalbach entre te roi de Prusse et
l'empereur de Russie. La presse allemande
s'était l'avance vivement préoccupée de cet
incident qui, dans l'état actuel de l'Europe, et
et vu les étroites relations qui unissent entre
elles les deux cours de Berlin et de Saint-
Pétersbourg, n'était en effet rien moins qu'in
différent. Tout ce que nous savons jusqu'à
(Suite. Voir notre dernier numéro
Dépêchez-vous de profiter de l'occasion,
monsieur Marcel, dit la comtesse haute voix, et
puisque vous aimez Étienoette, demandez-la en
mariage sa mère; je tous sers de témoin et je
tous sers de caution.
Marcel, interdit par cette apostrophe, ne trouva
pas on mol ii répondre; il rougit, tourna, retourna
son chapeau entre ses mains, et regarda Mm" de
Pavy d'un air suppliant comme pour lui dire:
Comment voulez tons qu'a moi seul, je me
Mère Guiraud, reprit la comtesse, M. Marcel
est venu vous faire ses adieux; il nous quitte poor
pende temps, je l'espère; mais, en voyageur pru
dent il *eut mettre ordre ses affaires dans le
pays'.. Or, ce garçon-là aime votre fille depuis un
temps infini, et il vous demande la permission de le
dire Étienneite, devant tous, devant moi-
Dam! inlerrompit la bonne femme, je ne
vois pas qu'il y ail du mal a ça... Cependant, E-
tiennette n'a pas dix-sept ans, et si elle consent se
marier bien jeune.
présent des circonstances de celte réunion, c'est
qu'elle aurait fort courte.
Les nouveaux troubles que te télégraphe a
signalés en Irlande conservent jusqu'à présent
un caractère purement local et étranger la
politique. Leur importance se borne donc
constater la persistance d'une agitation latente
et prouver une fois de plus combien il serait
essentiel de donner des satisfactions sérieuses
la population irlandaise.
En dépit des bruits contraires transmis par
les agences télégraphiques d'Angleterre, les
nouvelles directes d'Espagne affirment que la
tranquillité la plus complète règne dans le
royaume.
Aucune restriction n'existe plus la
liberté de la circulation du bétail étranger,
qui est ainsi rétablie sur toutes les fron
tières et sur tout le littoral de l'empire.
Je pars demain matio.se bâta de dire Marcel,
et ce mariage ue pourra se faire qu'à mou retour,
ce n'est donc qu'un consentement, une parole, ou,
même moins, un espoir que je désire emporter.
Madame Guiraud n'y tenait plus, elle ouvrit la
porte de la chambre d'Etieooelte, et vit sa fille
agenouillée au pied de sou lit.
Etienneite avait enlenda tout ce qui s'était
dit; et, dans sa joyeuse ivresse, elle s'était tournée
vers le Seigneur pour le remercier. Lorsqu'elle vit
sa mère, elle s'élança dans ses bras, lui ferma la
bouche de sa main potelée, et lui glissa tout bas,
bieo bas, l'oreille
Chère maman, que je suis heureuse! moi
aussi, je l'aime, je l'aime depuis si longtemps!
Et tu me l'as pu cacher! murmura madame
Guiraud en baisant les droits posés sur ses lèvres.
Je ne le savais pas moi-même; je ne le sais
que d'aujourd'hui.
Viens donc alors, on t'attend.
Oh! jamais! je n'oserai jamais.
Tu feras de la peine madame la comtesse.
Elle si bonne qu'elle me pardonnera.
Oui, mais ce pauvre Marcel, le laissera-to
partir
Tu lui dira que ce n'est ni on consentement,
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
flamand Popor on Zout. MAI. Popp et God
deris ont été acquittés sans frais.
COUR D'ASSISES DU HAINAUT.
affaire de chatelineau.
ni une parole, ni un espoir que je lui donne em
porter, mais le serment de l'aimer toojoors.
Eh bieol eh bieo! fit la comtesse en eotraot
dans la chambre, aurons-nous des secrets jusqu'à
demain Viens doDC tooeher la main de M. Marcel,
Etiennette, tn sais bien qu'il nous quitte.
Et, sans cédera la faible résistancedesa protégée,
madame de Pavy l'entraîna.
Mademoiselle, dit le voyagenr avec assez
d'assurance, je sois venu vons saluer, je suis veou
confier madame votre mère on secret que je tenais
caché an plos profond de mon rceor, ce secret vous
sera dévoilé en mon absence, afin que vous puissiez
prononcer en tooie liberté sur mon avenir; qu'au
cun scrupule ne vons arrête, De faites pas de con
cessions votre bonté, l'intérêt que je ponrrais
vous inspirer si cette bonté vons suppliait en ma
faveur. Ce que vous dira votre mère de mes senti
ments pour vons, je le confirme d'avance par ser
ment, et vous savez que je ne sais ni mentir ni
tromper. Adieu, mademoiselle, soyez, tant que je
voos verrai pas, ce que vous avez été sous mes
yenx charmés, toujours modeste comme les fleurs
de nos prairies, toujours pieuse comme les auges
do ciel, et chacun voos aimera non pas plos que
moi, tuais autant que vous le méri'ez.