YPKES.
Dimanche dr la musique du 10' de ligne
s'est fait entendre au local d'été de la So-
ciété de la Concorde. Pendant l'exécution
du dernier morceauun feu d'artifice, dû
aux soins intelligents et au génie de M.
Alpb. Verschaeve, brasseur en cette ville,
a été tiré la grande satisfaction des nom
breux assistants.
Depuis quelques joursl'on voit des
groupes d'individus des deux sexes, appelés
cueillir le houblon, traverser la ville pour
se rendre destination de Poperinghe et
de ses alentours.
On lit dans la Flandre maritime
Des renseignements particuliers qui
nous viennent de l'Allemagne nous per
mettent d'annoncer comme peu près
certaine l'arrivée du roi de Prusse Os-
tende vers la fin de ce mois.
On écrit de Charleroi
Une jeune panthère est née, il y a
quatre joursla ménagerie milanaise.
Le dompteur Faimali a posé cette occa
sion un acte d'audace qui a donné le fris
son tous ceux qui en ont été témoins.
Jusqu'ici, personne n'avait encore tenté de
de pénétrer dans la cage où sont renfermés
les deux panthères. Ce n'était certainement
pas le moment de faire l'expérience. Fai
mali néanmoins est entré dans la cage.
Aussitôt les deux bêtes féroces se sont
précipitées devant luien montrant une
double rangée de crocs formidables et en
poussant des grognements terribles. Leur
petit se trouvait au milieu d'elles. L'intré
pide dompteur n'a pas bougé. 11. tenait en
main une cravache dont il a menacé les
deux carnassiers, et fixant sur eux un re
gard perçant, il les a cloués sur place.
Faimali est sorti de la cage sans que ni
l'un ni l'autre de ses. adversaires aient fait
le moindre mouvement.
La classe de 1865 vient d'être rappe
lée sous les drapeaux pour aller prendre
part aux manœuvres du camp de Beverloo
pour la période qui s'ouvrira le 1" septem
bre. Des miliciens appartenant aux classes
de 1861 et 1862 ont également reçu des
ordres de rejoindre leurs corps.
Le gouvernement vient de publier un
volume de renseignement statistiques.
Nous en extrayons les données suivantes
Un fait important- constater dans un
temps où les chemins de fer enlèvent tant
de milliers d'hectares l'agriculture, c'est
que les défrichements ont reçu une notable
impulsion dans ces dernières années: il y
avait en Belgique 296.000 hectares de
bruyères et de terrains vagues; on peut
sans exagération fixer un total de plus de
90,000 hectares les défrichements opérés
jusqu'aujourd'hui par les communes ou
les particuliers.
Le système des irrigations de la Campine
a eu d'excellents résultats grâceaux canaux
d'irrigation, plus de 3,000 hectares de
bruyères nues et stériles ont été transfor
mées en riches prairies.
La valeur vénale des terres subit une
augmentation constante en une période
de dix ans, cette augmentation a dépassé
30 p. c. par hectare.
La hausse des fermages a été aussi rapi
de et est restée en proportion de la valeur
vénale des terres. Le solaire agricole est
peu élevé il ne dépasse pas la moyenne de
fr. 1 50 par jour.
Le déficit normal des récoltes est évalué
750,000 hectolitres.
Enfin, le nombre des chevaux employés
l'agriculture est de 277, 311, celui des
bêles bovines de 1,257,649. celui des bêtes
ovines de 583 485, et celui de la race
porcine de 458,418.
Le Courrier de la Meuse annonce que
la reine de Hollande est alitée depuis quel
ques jours et souffre d'une fièvre intermit
tente.
Un pachyderme ardennais m'adresse
la facétie suivante
Pourquoi l'Empereur ne prend-il pas un
éléphant pour ministre?
Il me semble que, dans l'état actuel, on
aurait grand besoin d'y voir.
En tous cas le pays aurait plus de dé
fenses où je me trompe fort!
N'est ce pas, maman, dit une petite
fille sa mère, que les soldais, c'est comme
Pourquoi cela?
Dame! je les vois tous aux Champs-
Elysées, qui se fout promener par des
bonnes!
FRANCE.
Le Moniteur rend compte en ces termes
de la grande revu du 14 août
L'empereur a passé le 14 août, dans le
jardin des Toileries, sur la place de la Con
corde, dans l'avenue des Champs-Elysées
et au rond-point de l'Etoile, une grande
revue des gardes nationales de la Seine, dé
la garde impériale et du 1" corps d'armée.
Ces troupes, réunies sous le comman
dement en chef de S. Exc. le maréchal Can-
robert, commandant le 1" corps d'armée,
présentaient un effectif de 105 bataillons'
d'infanterie, dont 51 des gardes nationales
de la Seine, 25 de la garde impériale, et 29
du 1" corps d'armée; 37 escadrons, dont
3 de la garde nationale, 10 de la garde, et
24 de la ligne; 20 batteries attelées, dont
12 de l'artillerie de la garde et 8 de l'ar
tillerie de la ligne.
Les troupes de la garde nationale
étaient sous le commandement du général
dedivision Mellinet commandant supérieur
des gardes nationales de la Seine; celles
de la garde impériale, sous le commande
ment de son Exc. le maréchal Regnaud de
Saint Jean d'Angely. Toute la cavalerie
était placée sous les ordres du général
comte de Montebeilo, commandant la divi
sion de cavalerie de garde impériale.
L'Empereur est arrivé sur le terrain
trois heures, avec S. A. le prince impérial
cheval. Sa Majesté était accompagoée de
S. Exc. le maréchal Niel, ministre de la
guerre, du général lord baron Napier de
Magdala, de LL. EExc. les généraux Fleury
grand écuyer, aide de camp de l'Empereur
NOUVELLES DIVERSES.
Êtiennette leodis la maio b Marcel, et lui dit
d'une voix émue.:
Merci de vosconseils M. Marcel, je les suivrai,
j'entendrai toujours les voix qui me les aora don-
ne's, et votre nom sera répété dans tontes mes
prières... ne m'oubliez pas... le plus b plaindre de
uousdeux n'est pas celui qui voyage.
C'est donc bien enlenda et convenu, mes en
fants, dit la comtesse, vous êtes fiancés dès ce jour
l'un b l'autre. Êtiennette est riche; vous, Marcel,
n'ayez aucun souci, je me charge de votre fortnue.
Allons, touchez vous la maio encore une fois,
bravement et honnêtement; prenez bon courage,
Dieu ne sépare pas longtemps ceux qu'il veut unir
b jamais.
Marcel baisa la maio de sa fiaocée, et cette*
main trembla sous ce chaste baiser.
Il fallut se qtrtter; les derniers adieux forent
simples et louchants; la mère Guiraud s'attacha an
cou de son futur gendre, et le combla de grosses
caresses aussi franches que lourdes. Marcel se re
tourna souvent, pour jeter un regard b Êtiennette
qui lui reudait ce salut par un signe de tête, et la
comtesse teutra au château, fort contente de sa ma
tinée.
Le lendemain, on vieux cartosse rtelé de deux
les petits enfants?
On écrit de Bàle (Suisse) Une grande
partie de la baulieue de la commune de Chessel,
canton de Vaud, est eo feu depuis la semaine der
nière. Le sous sol de ce territoire, composé eu
grande partie de couches tourbeuses que les cha
leurs tropicales de ces derniers temps ont entière
ment desséchées, a pris feu spontanément en
plusieurs endroits b la fois, et ne présente en ce
moment, b plusieurs pieds de profondeur, qu'une
chevaux pent être aussi vieux que lui, et qui certes,
ne se doutaient pas du service qu'on réclamait de
leor détournent, sortit do château de Pavy et prit
la route de Lyon. Arrivé an bas de la colline, le
cocher, du marquis fit claquer son fouet, et cria:
Eh! mère Guiraud, mam'zelle Êtiennette,
souhaitez-nous donc bon voyage.
Qui est l'a demanda le marquis b Marcel pen
ché la portière.
Ce soot vos fermières des Moulins qui vous
saluent, répondit le jeune homme dont la vue se
troublait.
Ah! ah! adieu madame Guiraud... allons,
mariez votre jolie fiile en mon abreuce, je lui por
terai, de Paris, son cadeau de noce.
Merci, monseigneur, mais ne faites pas at
tendre.
Marcel mit un doigt sur ses lèvres; et, sans trop,
savoir ce qu'il faisait, il envoya un baiser b sa fian
cée qui, bientôt, disparut ses yeux.
La joie d'Éiiennette s'était envolée... la jeune
fille rentra triste et pensive a là ferme, appnyée au
bras de sa mère qui ne se fit pas faute de bavarder,
en pure perte, pour le consoler.
[Pour être continué.)
immense masse incandescente; la chaleur qui s'en
dégage et tellement intense qu'il est impossible de
s'approcher des parties eu combustion. Tous les
moyens d'exiinciioo essayés jusqn'b ce jour sont
restés sans résultat, et l'on a dû creuser autour du
foye des fossés larges et profonds pour couper la
coii'be tourbeuse et isoler les terrains non encore
atteints.
l.'orage de la noir de lundi b mardi derniers
parait avoir considérablement réduit l'inteusilé du
feu; mais il faudrait une averse de a4 heures pour
arriver b nue extinction complète et éviter une
catastrophe comme celle qui vient de dévaster les
forêts de la Russie.
Il existe, en ce moment, b deux milles de
Dunvegad, petit village près de Kenyon (Irlande),
une vieille femme nommée M'Lean, née dans l'île
de Skye, en 1751, et qui est, par conséquent, daDS
sa cent dix-septième année.
Cette centenaire jouit d'une robuste santé; elle
aide activement sa fille dans les soins du métrage,
et c'est elle qoi trait les vaches matin et soir.
Elle aime beaucoup b lire les journaux, et elle y
prend autant d'intérêt qu'il y a cent ans.
Un cas de superstition rare s'est produit b
Woronez (Russie), b l'occasion de l'inauguration
du chemin de fer.
Cette soleunité avait attiré une grande afflueuce
sur le parcours de la voie ferrée.
Les paysaos, en voyant passer la locomotive
traînant la suite une longue file de voitures,
s'imaginèrent qu'il y avait Ib quelque chose de
surnaturel. L'un d'eux, le plus âgé, déclara que si
c'était le diable, il le verrait bieo.
Il se fit apporter les images des saints dont on
orne l'intérieur des maisons et se plaça sur la voie.
Bientôt le train se dessine dans le lointain; l'air
retentit de coups de sifflets; mais le bonhomme
confiant dans la puissance des saints coloriés attend
le pied ferme.
Pour éviter un malheur, le mécanicien a déjà
serré le frein, et le tiain s'arrête juste b temps.
Qu'on juge de la joie des paysans qui attribuent
l'arrêt du train b l'intercession des saints du pa
radis.
Le vieillard, poné en triomphe an village, est
maintenant un objet de vénération*
Pins, i5 août..