On écrit d'Ostende, le 28 août Hier, dans la soirée, le canot dans lequel ont péri si malheureusement MM. Van Wirael- heek et Dpgraeve, ainsi que les canoliers- lamaneurs Adam et Smissaert, a été rejeté sur la plage l'est du port. Il a subi de fortes avaries mais ses deux mâts étaient encore debout, et tout son lest, consistant en 1,000 kil. de gueuses en fer, se trouvait intact dans le fond du canot. Lorsque celte fatale embarcation a été retrouvée, elle avait encore toutes ses voi- les tendues, et on a pu remarquer que l'écoute de la grande voile était bordée; ce qui fait supposer qu'en virant de bord, le timonier n'aura pas eu le temps de la lar guer ou de la couper, et que le vent, ayant trop de prise aura fait chavirer le frêle esquif. Des témoins oculaires de ce triste ac cident, disent que les victimes sont restées la surface de fèau: pendant environ 4 ou 5 minutes, se débattant contre la mort. Au moment de l'accident, l'embarcation se trouvait une distance de 500 mètres du port, près du Zèebank, et lorsque le canot de sauvetage arriva sur les lieux le tout avait disparu, sauf les 4 avirons du canot et la casquette du malheureux M. Van Wimelbeck. Jusqu'à présentaucuncadavre n'a été retrouvé. On écrit d'Ostende, le 30 août Ce matin, cinq heures, un cadavre simple ment babillé d'un caleçon a été rejeté par la mer sur notre grève, justedevant la ville. Quel est ce mystère, d'où vient celte lugu bre épave?... C'est ce que l'on ignore. Ce cadavre en putréfaction paraît avoir séjourné dans la mer durant plusieurs mois. On apprend avec satisfaction que d'après tes ordies du ministre de la guerre, la plupart sinon tous les bommes mariés appartenant aux classes de milice 1861 et 1863, rappelées sous les drapeaux pour la période des grandes manœuvres au camp de Beverlooont obtenu l'autorisation de rentrer immédiatement dans leurs foyers. Le 26 août était encore un triste an- niversrire pour la famille d'Orléans. Il y a dix huit ans (26 août 1850) que mourut Ctaremonl l'ex roi des Français Louis Phi lippe. Cet infortuné monarque précéda dans la tombe seulement de quelques se maines sa fille, notre bien aimée reine Louise Marie, morte Ostende, le 11 octo bre 1850. Une arrestation importante a été faite par la police de Gaird Un jeune Anglais, âgé de 17 ans environ, bien mis et d'extérieur très-convenable, a été arrêté en flagrant délit de vol la tire. Il était arrivé en cette ville en compagnie d'un autre Anglais et logé avec celui-ci aiu Plumet, estaminet restaurant. Du moment que ce dernier s'est aperçu de l'arrestation de son compagnon il s'est éloigné en abandon nant deux malles qui ont été saisies par la police. On fait d'activés recherches pour découvrir cet individu, qui est très propre ment vêtu, d'une taille petite et qui se fait passer pour officier de la marine améri caine. Voici une noavello qui sera lue avec un vif intérêt par tout le monde. Il paraît que des hommes spéciaux ont trouvé le moyen de conserver les viandes leur état frais sous la plus haute température at mosphérique et ce pendant un temps indé terminé, soit des années. Les inventeurs en ont fourni la preuve irrécusable en pré sence de plusieurs grands capitalistes an- versois. Ces messieurs se sont immédiate ment constitues en société et ont souscrit le capital nécessaire pour mettre l'affaire en exploitation. Les inventeurs sont déjà partis pour la Plata, munis de tout le ma tériel dont ils ont besoin pour la mise en pratique de leur découverte de sorte que vers la 6n de cette année déjà les viandes arriveront Anvers et seront livrées la consommation des prix infiniment moin- dresquelesprix actuelsde la viande fraîche. Quand on réfléchit que des milliers de bœufs sont tués chaque jour dans les con trées de la Plala et qu'on en prend seule ment la peau et la graisse, il est aisé de prévoir de quelle importance pourra être l'importation de viande fraîche et combien elle pourra aider l'alimentation générale. En effetsi la nouvelle se confirme la viande ne tardera pas de reparaître sur la table des pauvres gens, qui en sont pour ainsi dire privés depuis la hausse exagérée qu'a provoquée la peste bovine. Un triste événement a marqué lundi la distribution des prix aux élèves de l'école dominicale Namur. Un père de famille, M. Drouart, qui, malgré les souf frances que lui faisait éprouver une mala die de langueur, s'était traîné jusqu'à la salle des concerts pour jouir du bonheur de voir couronner ses deux filles, a été pris d'un crachement de sang tellement abondant, que le dénoûmenl devait en être fatal. Emmené de la salle dans un état dé plorable. il ne larda pas rendre le dernier soupir. Qu'on juge le désespoir des deux pauvres enfants, lorsqu'on est venu leur apprendre une partie de la vérité! On écrit du Cap, 6 juin Un nouveau diamant vient d'être trouvé dans la rivière de Vaal, près de la Mission évangélique de Peniel, une cinquantaine de lieues au nord de l'endroit où avaient été recueillis les précédents. Le Nieuwe Rolterdamsche-Courant dit qu'on a découvert dans le jardin de M. O., Hilbergen, un plant de pommes de terre avec 110 tubercules un autre avec 130, un troisième avec 134. On sait que le gouvernement russe vient d'interdire l'usage de la langue polo naise. Celte défense vient de recevoir son application qu'il importe de conserver l'histoire. Un juif, propriétaire d'une mai son Wilnavoyant sa maison en feu, se jette dans la rue criant en polonais Au feu! au secours! Malgré les secours, la maison brûle Le lendemain le malheureux juif payait l'amende de 25 roubles pour avoir crié en polonais dans la rue. (Liberté) Les premières pièces de 10 fr. en or viennent d'être mises en circulation en Suède; elles portent la dénomination de carolines. La réapparition de la peste bovine vient d'être officiellement constatée dans la Pologne russe. Par suite de ce fait, le gouvernement prussien s'est bâté de fermer ses frontières près de Kœnigsberg. On vient de découvrir Venise un descendant direct des doges un Foscari qui est concierge du palais de ses ancêtres. Une souscription vient d'être ouverte eu Italie pour arracher au cordon ce nom illustre. Le roi Victor-Emmanuel et les princes ses fils ont souscrit les premiers. Nous lisons dans le Monde: Un M. Gross, résidant depuis longtemps dans le Minerai del Monte, au Mexique, revenu d'Angleterre pour explorer les mines de cuivre de Guerrero (sud), vient de visiter, en remplissant cette mission, les placers aurifères dits d'Alvarès cinq lieues d'A- cayuca Ce géologue publie qu'il y a décou vert des veines d'or pur d'une richesse fabuleuse. Une pierre qu'il lui a été permis de détacher contient des parcelles de ce métal en quantité telle qu'on ne saurait plus douter de son abondance sans pareille. On écrit de Dunkerke, le 29: Au jourd'hui, vers trois heures, on grand dé sastre a de nouveau plongé notre ville dans la consternation. Les magasins de MM. Bourdon et C* (halles réservées la ligne des bateaux vapeur de Hull), situés l'en trée du bassin de la Marine, ont été la proie des flammes. Malgré la promptitude apportée éloigner les navires des attein tes du feu, plusieurs d'entre eux éprouvè rent quelques dommages. Ces vastes balles, construites en bois, qui avaient heureusement été épargnées lors du dernier incendie des entrepôts de l'Etat, contenaient environ 4,000 balles de lin de Russie (700,000 francs), des jutes, des cotons, des laines, des fils, du soufre et autres marchandises. La perle totale s'élève deux millions environ. Les mar chandises sont presque toutes assurées la Générale (205,000 francs), l'Union (350,000 francs), etc. Diverses versions circulent quant la cause de cet épouvantable sinistre les uns l'attribuent la malveillance, d'autres i'écbauffement de lins de Russie. Cette dernière hypothèse est la plus accréditée les quatre grands désastres que nous avons éprouvés depuis un mois et demi ayant pris naissance dans ces matières textiles. L'histoire du billet qui a gagné le lot de cent mille francs la loterie du Parc bordelais se complique de plus en plus, dit la Presse. Nous avons les premiers parlé de cette affaire. Voici une nouvelle version de l'histoire du fameux billet, don née par le Courrier de la Gironde: Un de nos concitoyens qui demeure, dit on, La Bastide, avenue de Paris, 26, et qui s'ap pellerait M. Pierre Cuminal, affirme avoir été dansle temps propriétaire du n" 167,160 et du suivant; il avait, dit il, acheté ces deux billets au bureau de tabac de la rue Esprit dès-Lois, et les aurait conservés as sez longtemps. Mais la loterie traînant en longueur, et le tirage définitif n'apparais sant que dans le lointain, M. Cuminal n'au rait plus attaché grand importance ces billets, et, un beau jour, une dame de sa famille s'en serait servie pour allumer le feu. Ces renseignements nous sont affirmés exacts nous les donnons comme pouvant intéresser nos lecteurs. Il y a quelques jours, un voyageur russe partit de Kœnigsberg pour retourner NOUVELLES DIVERSES. voulons pis meure h l'épreuve l'humanité du ci- toyen Guiraud; ainsi, nous partirons ce soir; mais ne nous plaignez pas, car nous rentrerons an rhâ- tean, nous pourrons uous cacher là mieux qu'ail leurs. Et, du moins, si oous y sommes découverts et arrêtés, interrompit le vieillard avec un pâle sourire, nous n'aurons entraîné personne daos notre ruine. L'un de mes bourreaux me fera bien la grâce de m'assassioer au logis de mes pères, et loui sera dit! il est grand temps que j'en fioisse avec les méchants. Ëtiennette approuva la résolotion des proscrits car elle se promettait de veiller sur le château et de le préserver. Quand la nuit fut venue, la vaillante jeune fille se chargea de condoire les réfugiés, il fit prendre au marquis des habits de son père, le costoma en vieux paysan des montagnes, et offrit, non sans roogir b Marcel, de se coiffer de sa propre cornette et de jeter par dessus l'un de ses cotillons rouges, une mante b capuchon qu'elle portait dans ses jours de toilette. Ainsi déguisés, le Marquis et Marcel se mirent eu route et arrivèrent au château sans avoir fait de 'àcheoses rencontre» fPour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2