D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. GARDE CIVIQUE D'YPRES. TIR NATIONAL. 52rne Année. Samedi 5 Septembre 1868. 5,314. REVUE POLITIQUE. Les impressions du moment sont la paix, et la Prusse semble vouloir réagir, son tour. La Correspondance provinciale, de Berlin, annonce que le gouvernement prus- sienajourneà trois mois l'appel des recrues. Bile ajoute que c'est là une preuve mani feste de confiance dans le maintien de la paix. De son côté, la Gaselte de l'Allemagne du Nord rapproche du délai apporté l'ap pel des recrues le prochain licenciement de la réserve, qui réduira d'un tiers l'effec tif de l'armée en temps de guerre. Elle constate que la Prusse, par ces mesures, a commencé désarmer el donne ainsi des preuves réelles de son amour pour la paix. Sans exagérer la portée de ses actes, on ne peut en méconnaître la signification franchement pacifique. Espérons que la Prusse persistera dans cette attitude, et qu'elle n'en restera pas ce premier pas dans la voie du désarmement. Les nouvelles que nous recevons de Flo rence nous entretiennent de l'émotion que cause au gouvernement italien l'organisa tion iNapies de la manifestation extrapar lementaire laquelle doit prendre part les députés de l'opposition et les chefs du mouveraentantidinastique. Jusqu'à présent les ministres de Victor-Emmanuel, reculant devant l'adoption de mesuresextréme pour empêcher cette démonstration, recherchent les moyens propres en atténuer les effets. Le Mémorial diplomatique nous fournit quelques renseignements sur l'accueil fait Vienne la note prusienne sur l'incident d'Usedom, et nous fait connaître en sub stance la réponse verbale de M. de Beust M. de Werther. M. de Beust, dit le Mémorial aurait écouté celte communication avec une grande indifférence, ce point qu'il UNE DEESSE. III aurait jugé inutile d'en entendre la lecture une seconde fois. Il aurait répondu verba lement que, tout en appréciant les senti ments qui avaient déterminé le cabinet de Berlin lui fournir spontanément ces ex plications, il préférait n'avoir jamais occa sion de revenir sur un passé que l'Autriche s'efforce d'oublier pour ne pas perdre son temps en de vaines récriminations. La po litique du cabinet de Vienne, aurait ajouté le chancelier, est pacifique et conciliante, et elle s'effraye justement de tout ce qui pourrait la détourner de celte voie. Ce n'est pas seulement au Japon que sé vit le fanatisme anlichrétien. Des lettres arrivées de la Cochinchine annoncent que les lettrés du Tonquin méridional (province du royaume d'Annam) ont pillé el incendié trente villages chrétiens el réduit la mi sère plus de cinq mille personnes. Ces violences ne semblent pas pouvoir être imputées au gouvernement de Hué. Les représentants dans la province ravagée n'ont cessé de protester de leur bonne vo lonté auprès des missionnaires catholiques. Mais, soit par crainte de se compromettre, soit par impuissance réelle, ils n'ont rien fait pour protéger les chrétiens contre le fanatisme de la classe des lettrés. Voici le dernier bulletin officiel de la santé du jeune héritier de la couronne Par arrêté royal du 2 septembre, M. D. Opsomer, candidat huissier Passchen- daele, est nommé huissier près le tribunal de première instance séant Ypres. Le Major Chef de la Garde a l'honneur d'informer MM. les Officiers.Sous Officiers, Caporaux, Brigadiers el Gardesqui désirent prendre part au TIR NATIONAL, qu'ils sont priés de se faire inscrire chez l'Adju dant sous officier du B00 (rue du Quai 8, de midi 2 heures de relevée) dater de ce jour jusques et y compris le Mercredi 9 courant. Les détachements annoncés après le 10 Septembre ne pourront tirer qu'après tous les autres détachements inscrits (art. 2 du règlement). Ypres, le 4 Septembre 1868. Hier 4 septembrele thermomètre cen tigrade a encore marqué au maximum près de 30 degrés. Décidémentl'été de l'année 1868 comptera parmi les plus mémorables pour la persistance et l'intensité de ses chaleurs, qui se sont déclarées dès les pre miers jours du mois de mai. Dans toutes les églises du pays, et notamment Bruxelles, des prières publi ques continuent avec ferveur pour le réta blissement du prince royal. On écrit d'Ostende que le cadavre de M. Van Wymelbeke a élé retrouvé avant- hier après midi. On écrit de Bruxelles une feuille de Liège: De nombreuses décorations seront LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELCE. (Sciti. Voir notre dernier numéro.) Marcel avait été bieo inspiré lorsqu'il avait conçu le projet de ramener le marquis de Pavy dans son château. Grâce la vigilante protection d'Etien net te, recherches des limiers révolutionnaires n'avaient pu péoétrer jusqu'au réduit qu'occupaient les deoi réfugiés, dans ce bâtiment qui leur eût para désert, si la comtesse ne se fut empressée de le livrer leurs minutieuses perquisitions. Grâce cette protection, le citoyen Guiraud a ait toujours fait valoir de bonnes raisons pour empêcher les zélés jacobins de Saint-Pierre de mettre le feu au château, et le vieux gentilhomme commençait croire qu'il mourrait de sa belle mort, daus son manoir, sans essuyer de nouveaux outrages. Marcel voyait sa fiancée plusieurs fois par se maine, soit en présence de la mère Guiraud, soit en compagnie de la comtesse. Dans ces lot gs et doux entretiens, le proscrit se glorifiait de son amour, et remerciait Dieu de ce qu'il daignait le coosoler par la voix de l'un de ses anges. A cha que visite d'Eiiennette, Marcel avait l'occasion de souder ce coeur noble el dévoué, cette âme ardente Palais de Laeken, 4 septembre. La journée d'hier et la nuit ont élé assez salisfaisaules. Dr Wimmer; Dr Henriette. ACTES OFFICIELS. et pieuse, celte vertu sans tacbe et naïve, el il su bissait, avec une résignation tonte chrétieooe, l'at tente de l'heureux jour qui devait unir sa destinée cette jeune fille, trésor de son avenir. La comtesse témoin de se tendre amour, aurait voulu que le mariage de Marcel et d'Eiiennette fut célébré secrètement daus la chapelle dn château. Mais les deux fiancés, dignes l'uu de l'autre, s'y re fusaient avec no courage et pour plusieurs raisons. D'abord, il eût fallu accepter le ministère dange reux d'un prêtre assermenté, s'ouvrir lui, se fier lui, et recevoir la bénédiction nuptiale des mains d'un réprouvé de l'Église. Marcel était trop ent housiaste pour payer de ce prix son bonhenr. Puis, il eût fallu taire an citoyen Guiraud cette union clandestine; Étiennette était trop fi're pour s'a baisser tromper soo père. Les deux jeones gens ne voulorent donc se livrer qu'à leur espoir en Dieu, et ils résolurent de faire hommage de leur sacrifice la divine Providence qu'ils bénissaient dans leors prières eommunes. Toutefois, une nuit, en présence de la comtesse du marquis et de Mm* Guiraud, les deux fiaocés s'agenouillèrent au pied d'un Chiisl, sur les degrés de l'autel dépouillé de la chapelle, et s'engagèrent jamais leur foi, défiant toute puissance humaine, toute tyranuie, de délier le serment qui les unis sait pour la vie. Désormais, Marcel et Étiennetle attendiient, sans se plaindre, la fin do règne des fous el des Ce iîlûjor Cljef î)c la ©ar>e, A. HYNDERICK. NOUVELLES DIVERSES. furieux; ils regardèrent en piété les agitations des barbares, s'estimèrent heureux du secret que cha cun d'eux caressait dans son cœur. Cependant, la révolution continuait son œuvre de destruction; la France, livrée ses bourreaux, subissait leurs pins révoltants caprices, et les hom mes qui, par calcul, par égoïsme, s'étaient aban donnés au courant des idées nouvelles, se voyant débordés par les flots qu'ils avaient soulevés, dé passés par les adeptes qu'ils avaient formés, se précipitèrent, saisis du vertige de la peur, dans ce tourbillon de crimes que l'histoire a flétri du nom de grande Terreur. Tout ce qui avait résisté au vandalisme des premiers révolutionnaires, tomba sous les conps des sectaires du hideux triumvirat, el ceux qui voulureots'opposerà l'avalanche anarchique fo ent entraînés avec les victimes et les ruines qu'elle renversa sur son passage. Ce citoyen Guiraud comprit qu'il ne tarderait pas perdre son influence, son autorité, sa popu larité, s'il ne donnait pas, ses administrés, nu grand exemple de patriotisme; et comme ce o'étail pas un homme demi-mesures, il sésolut de se signaler par deux actions héroïques, si faire se pouvait. La Convrntiou venait d'octioyer la France une religion nouvelle, le culte de la Raison. Il s'agissait de cilébrerdans la commune de §aiol- Pieire, la fête Je la déesse républicaine, et le jour

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 1