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une position plus ou moins verticale, ses
deux jambes ressemblaient un large pan
talon en baudruche gonflé d'air, et pour
peu qu'il prît une position horizontale, sa
téte son tour se gonflait comme une outre
remplie et n'avait plus rien d'humain.
Le Roi, qui est doué d'une grande sen
sibilité, en était arrivé ne pouvoir plus
supporter la vue de son enfant, et on le
voyait errer en pleurs dans les apparte
ments du château, ramené sans cesse vers
la chambre du mourant par la puissance
irrésistible de l'amour paternel. Quant la
Reine, elle ne quitte guère le prince que
pour prendre ses repas et le repos de la
nuit, qui lui est bien nécessaire; quand elle
s'échappe du château pendant une heure,
c'est pour aller faire un pèlerinage Notre-
Dame de Scheul
On lit dans la correspondance bruxel
loise flu Progrès de Verriers
Savez vous, monsieur, pourquoi le
gouvernement a rappelé sous les drapeaux
les miliciens des classes de 1861 et de
1863? Savez vous pourquoi le gouverne
ment, inspiré sans doute par M. Chazal,
vient d'arracher leurs foyers tant de
pères de famille qui croyaient n'avoir plus
s'occuper du noble métier des armes?
Non, n'est-ce pas? Eh bien, voici la raison
de cette mesure qui a fait supposer, pen
dant quelques jours, que la patrie était
menacée: Vous n'ignorez pas combien nos
journaux officieux ont vanté la supériorité
du nouveau fusil Albini, dont, s'il faut en
croire ces organes ministériels, l'armée a
pu déjà constater'les immenses résultats,
et vous conviendrez qu'il était tout naturel
que les hommes rappelés fussent exercés
au maniement du nouvel engin belge.
L'autorité militaire a si bien compris la
nécessité de familiariser nos miliciens avec
le maniement de la nouvelle.arme, que
tous les jours il les fait s'exercer pendant
deux heures avec le fusil ou la carabioe
(ancien système).
On écrit d'Oslende, 11 septembre: Le
drame maritime qui se passa dans la rade
d'Ostende, le 27 août dernier, vient d'avoir
son dénouement par l'enterrement de la
dernière des quatre victimes.
A peine est clos le dernier acte du
drame maritime, qu'un appendice vient s'y
joindre. A la même place ou peu de dis
tance de l'endroit où Van Wymelbeke, De
Graeve et leurs compagnons d'infortune
se noyèrent, un de nos pêcheurs a trouvé
ce soir le trépas.
Le bateau de pêche d'Ostende n° 33,
mit en mer vers 6 heures du soir, et nos
pêcheurs jetèrent leur filet pour pêcher
la marée horsdu bord,quand lenommé
François Van der Heyde fut entraîné par
les agrès et disparut sous les flots. Le mal
heureux laisse une femme et plusieurs en
fants dans la misère.
Dans l'après midi de ce jourla dili
gence d'Ypres Dixmude, (voilure un
cheval et chargée de onze voyageurs et
de marchandises) a versé une bonne
lieue et demie d'Ypres. Les voyageurs en
ont été quittes pour de légères contusions
et beaucoup de frayeur.
Dimanche sont arrivés d'Ostende
Bruxelles le prince de Saxe Cobourg et
Gotha et sa femme, la princesse Clémen
tine d'Orléans; l'archiduc Joseph d'Autri
che, frère de la reine des Belges, et d'autres
personnages, pour lesquels des apparte
ments avaient été préparés au palais de
Bruxelles.
Des ordres viennent d'être donnés
pour que les régiments qui composent le
corps d'armée réuni en ce moment au
camp de Beverloo rentrent tous dans les
garnisons qu'ils tenaient avant les période
des manœuvres.
On écrit d'Anvers, 15 septembre
Cette nuit, un bateau chargé de 280
barils de pétrole a fait explosion sur l'Es
caut et a été complètement incendié. Le
feu s'est communiqué d'autres navires,
que l'on a promptement réussi éteindre.
Heureusementce sinistre n'a causé la
mort de personne.
Le bateau incendié n'était pas assuré.
Un correspondant marseillais fournil
quelques détails intéressants sur l'une des
trois femmes qui ont empoissonné leurs
maris a Des trois accusées, celle dont on
s'occupe le plus est la plus jeune elle est
la principale et triste héroïne de ce sombre
drame pour le public. On donne sur elle
des renseignements qui sont loin d'être
son avantage.
On avait dit d'abord qu'elle avait été
élevée l'hospice de la Charité, où elle
aurait même mérité un prix de 3,000 fr.,
délivré tous les trois ans la fille qui, dans
cet établissement, se distinguait par sa
bonne conduite.
11 paraît qu'il n'en est rien, et qu'elle
a été recueillie, l'âge de huit ans, par
une dame Simon, marchande de dentelle,
qui, s'apitoyant sur sa position, l'avait éle
vée dans les meilleurs principes de mo
rale et de religion.
Elle lui avait fait faire sa première
communion l'âge de douze ans, et, dans
cettecirconstancesolennelle, elle s'était plu
la parer avec beaucoup de luxe et d'élé
gance, comme l'eût fait la plus tendre
mère on assure qu'à cette occasion sa
bienfaitrice l'adopta et loi donna son nom.
Ce fut aussi cette mère adoplive qui la
maria, l'âge de dix sept ans, un
honnête jeune homme, qui exerçait le
commerce de marchand de vin et liqueurs,
dans une rue des vieux quartiers.
Mais, après son mariage, la jeune
femme ne se montra nullement reconnais
sante enverssa bienfaitrice elle finit même
par s'éloigner d'elle tout fait et le plus
la voir.
Souvent elle querellait, propos de
rien, son mari, qui ne parvenait l'apaiser
qu'en faisant sa volonté.
On assure cependant que son mari,
qui, après trois mois de maladie, sentait
chaque jour ses forces diminuer, fit, ]a
veille de sa mort, un testament par lequel
il léguait àsafemme tout cequ'il possédait.
Nous croyons pouvoir garantir la par
faite exactitude de l'histoire invraisembla
ble que nous allons raconter
Il y a quelques années, un artiste dra
matique, M. B..., vit arriver chez lui, rue
de l'Ouest, un de ses anciens camarades,
nommé M..., qu'il avait connu en province.
Il revenait, disait il, de l'étranger, où il
faisait partie d'une troupe délaissée par
son directeur la suite de mauvaises allai-
res, et il se trouvait dans le plus grand dé-
nûment. Les artistes, en général, ont le
cœur généreux;aussi M. B s'empressa t il
d'accueillir son ami malheureux, auquel il
procura non-seulement un asile, mais
qu'encore il fit admettre sous sa responsa
bilité dans une peésion pour qu'il y prit
ses repas. De plus, il le mit on relations
avec plusieurs acteurs qui se firent un
plaisir de lui venir en aide. Les choses en
étaient là, lorsque M..., tout joyeux, apprit
son bienfaiteur qu'il venait de contracter
pour Bruxelles unengagement avantageux,
qu'il avait reçu des avances et que, parlant
sous peu de jours, il voulait offrir déjeu
ner ses amis. Il donna pour le lendemain
rendez vous M. B...dix heures du
matin, galerie d'Orléans. Il n'y vint pas,
et, en rentrant chez lui, M. B... trouva
chez son concierge la lettre suivante
c Qu'allez vous penser? qu'allez-vous
faire?
Mon cher camarade,
Le démon me tente; je suis dévoré par
la soif de l'or aucun sacrifice ne me coûte
pour arriver la richesse je suis las de
cette misérable vie d'artiste, et si je n'avais
pas la conviction de réussir, je me brûle
rais la cervelle. Lorsque vous recevrez celte
lettre, je serai en route pour la Californie.
J'ai tenu compte exact de ce que je vous
emprunte forcément. Si je réussis, je vous
rembourserai et au delà. Je vais faire ma
fortune et la vôtre. Gardez cette lettre
comme preuve de mon crime; j'ai la con
viction qu'un jour je vous la redemanderai
prix d'or.
En effet, pendant qu'il l'attendait au Pa
lais-Royal, M... avait dévalisé M. B. .et lui
avait soustrait une montre en or cylindre,
avec chaîne, deux bagues, trois billets de
banque de cent francs, deux cents francs
en or et une bague enrichie d'un diamant,
présent de l'empereur de Russie.
M. B... avait oublié celte aventure, lors
que hier il reçut par la poste une lettre
chargée contenant, avec ces mots Dans
trois mois j'irai Paris; en attendant, re
cevez le commencement de la restitution
que je vous dois 25,000 fr. de titres paya
bles au porteur la caisse de la maison.
Rothschild.
M. B... ne s'attendait guère être enrichi
par son honnête voleur. (J. des Débats
Le correspondant viennois du Journal
de Francfort rapporte qu'un campagnard
de la Transylvanie, étant devenu père le 13
août dernier, avait écrit l'empereur Na«
poléon en le priant de vouloir être le
parrain de son fils, ajoutant qu'il a une
confiance inébranlable dans la mission
sacrée de la dynastie napoléonienne. L'Em
pereur acquiescé la demande du campa
gnard et se serait fait représenter au
baptême par le consul français de Pesth.
On écrit de Londres H septembre:
Courses de Duncaster Aujourd'hui a été
couru le prix de ta Coupe. Mandrake est
arrivé premier; Julius deuxième; Charn-
wood troisième. Cinq chevaux ont couru.,
NOUVELLES DIVERSES.
Éûenoeiie et madame Guiraod armèrent com
me 00 garrottait Marcel.
Où le conduisez-»ous? s'écria Etieooette.
Tiens, c'est toi, ma petite répondit Guiraud,
comment tron*es-ln le feu d'artifice?
Où mèoe-t-oo Marcel? répéta la jeune fille.
En prison, ma chérie, et de l'a...
Ne me séparez dooc pas de lui, car je suis
sa femme.
Et moi, sa mère, ajouta madame Guiraud.
Bon nous terrons ça plus lard... eu route
mes garçons, et prenez le garde qu'il ne «ous
échappe... qnaot 11 toi, citoyenne, dit le sans-ca
lotte b l'oreille de sa fille, mais de manière b être
eoteodo de sa femme, li ta n'es pas la déesse de la
Raison dans six jours, te seras veove dans huit...
bien le bon soir.
Brigand, murmura madame Guiraud.,
brigand, f
Le château de Pary brûla pendaot tonte la se
maine, et les pauvres de Saint Pierre, qui venaient
autrefois recevoir l'aumône sur son péristyle, dan
sèrent d'ignobles faodaroles autour de ses débris
fumans.
Le vieux geutilbomme reçut de ses bourreaux la
sépulture qu'il avait désirée, car son corps fut
lancé avec de hideux éclats de rire dans le vaste
brasier qu'alimentaient Tes lambris de son manoir.
La comtesse s'était réfugiée b la ferme des Moulins,
tù les soins les plus dévoués lui furent prodigués.
[Pour être continué.)