D'après le Nieuwe Rolterdamsche Courant, une convention additionnelle au traité d'extradition conclu le 3 octobre 1862, avec les Pays Bas, a été signée Bruxelles le 18 de ce mois. Les journaux d'Anvers publient les détails suivants sur l'incendie occasionné l'avant dernière nuit dans le port de cette ville par un bateau chargé de pétrole Il était 101/a heures du soir. L'allège Jeune Auguste, patron Eliaerts appartenant la firme de M. Monpaey, se trouvait amarrée environ quatre mètres du quai du Marché au Blé de Zélande; quelque distance se trouvait une seconde allège et plus loin il y avait deux bateaux remor queurs vapeur. Le Jeune Auguste avait bord 280 barils de pétrole brut qu'il avait transbordés de la barque norvégienne An dréas, l'ancre, avec un plein chargement, dans l'Escaut, vis-à vis d'Austruweel. Le patron était terre; un aide âgé de 16 ans se trouvait seul bord. Tout coup une fumée bleuâtre s'éleva par les écoutil- les vers le milieu du pont, et peu après ce fut une flamme claire et pétillante. Le jeune batelier s'en aperçut et, connaissant le danger du pétrole, s'empressa de se jeter dans une barquette et de se sauver. Le na- -vire resta abandonné. La marée commençaità peine monter et la quille reposait sur la vase du fond. Presque instantanément tout le bateau fut enveloppé par tes flammes et ne fut plus qu'une ardente fournaise. Des secours ar rivèrent, mais il était trop tard. Vers minuit et demi, l'épave du Jeune- Augustequi n'était plus retenue au quai et quipresque consumée, présentait encore une véritable fournaisefut entraînée par le courant. Le grand danger commençait. La métropole commerciale avait craindre un grand désastre. Le feu pénétra dans les canaux et s'attacha aux embarcadères. C'é tait horrible. Le canal des Brasseurs, le canal S'-Pierre et le canal aux Charbons furent épargnés. Malheureusement le bateau vapeur Leeds, cap. Maltby, faisant le service régulier de la ligne de Grimshyamarré l'embarca dère du Pilotage 28 mètres dans l'Escaut fut entouré par les flammes; les amarres purent être coupées et le navire fut amené; mais pendant ce travail trois hommes tom bèrent de son bord dans l'Escaut; un de ces malheureux, atteint par les épaves en feu, y trouva la mort; les deux autres fu rent sauvés. Malheureusement toute tentative de faire échapper deux allèges, dont l'unecontenait 120 barils et la seconde 6, fut impossible elles furent saisies par les flammes en peu d'instants. La dernière putêlre remorquée par les pontonniers et conduite derrière l'arsenaloù force d'eau elle fut éteinte avec quelques avaries seulement. L'autre, malheureusement, fut envelop pée tout fait et son chargement de pétrole brut ayant pris feu, elle fut perdue, et des milliers de spectateurs assistèrent un se cond incendie plus violent encore que le premier. La chaîne de l'ancre ayant été fondue et brisée, ce bateau fut entraîné par le courant et pendant plus d'une heure on put suivre sa marche efîrante, jusqu'à ce qu'il fut entré dans la Crique du kiei sous Hoboken, joù.U fut retenu et fort heureu sement, parce qu'il aurait pu, 12 mètres plus loin s'accoster l'écluse du Kiella détruire et causer une inondation de tout le Polder. Nous apprenons que les bateaux n'é taient pas assurés; les pétroles apparte naient MM. Meister et Langdorf et étaient assurés. S'il faut en croire certains pronostics, l'hiver, cette année, sera précoce et rigou reux. Déjà les hirondelles nous ont quittés et les journaux nous apprennent que le même fait s'est produit en France. On annonce comme très prochaine la publication au Moniteur d'arrêtés royaux qui admettent la pension des fonction naires supérieurs de nos ministères qui ont dépassé la limite d'âge (63 ans) fixée par la loi du 21 juillet 1844 pour la mise la retraite. La pleuropneumonie sévit en ce mo ment Bolderberg, hameau dépendant de la commune de Zolder. tel point que dans une seule ferme Terlaemen, sur 22 têtes de bétail, 11 ont dû être enfouies, at teintes de cette terrible maladie. On attribue l'invasion du fléau Bolder berg au passage d'animaux contaminés dirigés vers le camp de Beverloo. On écrit d'Oossellingwert (Hollande) Lety pbus s'est malheureusement propagé parmi les bêtes bovines de cette commune. Gomme nous n'avons pas de locaux pour y enfermer les animaux malades qu'on est obligéd'isolerdu troupeau sain, nous avons recours deux tentes. La province a fourni l'une, la commune fournira l'autre nous espérons nous tirer d'affaire de celte façon. La peste bovine a éclaté aussi Berkel- et-Rodenrijs. Les engins perfectionnes. Des lettres de Prusse disent qu'aux mitrailleuses fran çaises on opposerait, au besoin, de l'autre côté du Rhin, de petites machines dites tourelles qui seront tout aussi meurtrières. La science aidant et les moyens de des truction se perfectionnant toujours, il ar rivera que la première guerre qui éclatera sera une pure et simple extermination simultanée des deux armées. Qui pourra dire où sera le bon droit au milieu de tous ces ingénieux massacres qui arrivent ne plus faire de la guerre qu'une question de mécanique, de dynamique ou de pyrote chnie? La Prusse puissance maritime. La Prusse a l'ambition de devenir puissance maritime, condition indispensable pour exercer une influence dans le monde. Celte ambition qui prélait rire il y a quelques années, est en voie de se satisfaire et la marine allemande est déjà respectable. La Presse publié sous ce titre La Prusse puissance maritime, un article plein de ren seignements qui sont bien propres faire naître de graves réflexions. La flotte marchande de l'Allemagne re présentait déjà, en 1863, un jaugeage de 1,260,000 tonneaux, soit 220,000 tonneaux de plus que la marine marchande française. Il y a dix ans, la marine de guerre prus- sienne n'était qu'un embryon; aujourd'hui elle se compose de 88 bâtiments de diverses grandeurs, portant 434 canons, avec une force de 7,900 chevaux et jaugeant près de 43,000 tonneaux. Ajoutons que la Prusse a acheté et achète encore, ou fait construire, de tous côtés, en Amérique, en Angleterre, en France, le plus de navires cuirassés qu'elle peut trouver. Maintenant, conclut la Presse, il reste la Prusse conquérir des colonies et des stations sur les divers points du globe; c'est quoi elle songe. La famine en Algérie. Il est aujour d'hui très certain que les Arabes auront supporter une famine plus terrible encore pour eux que celle de l'année dernière. La plupart des Arabes n'ont absolument rien pour ensemencer. Il y aura doue, cet hiver, des drames bien plus horribles encore que ceux constatés l'hiver dernier; aussi la colonie européenne se prépare déjà prêter son assistance. FRANCE. On pense que l'entrevue entre la reine d'Espagne et l'Empereur aura lieu Biarritz le 18 ou Saint Sébastien le 19. Les départements français du Midi ont été ces jours derniers le théâtre d'orages violents et qui ont occasionné de grands dégâts. ANGLETERRE. La liste des vaisseaux naufragés et ava riés au Pérou en mentionne quatorze, dont la plupart sont des bateaux anglais, quel ques-uns américains et un prussien. Un compte rendu statistique, publié samedi constate que le paupérisme a fait de notables progrès en Angleterre et dans le pays de Galles. Il y a eu, celte année, une augmentation de 37,734 pauvres recevant des secours des autorités parroissiales. On écrit de Gotba16 septembre Le jury a condamné hier l'avocat Streitde Cobourg, quatre ans, d'emprisonnement, du chef d'escroqueries considérables. La Gazette de Brestau publie une dé pêche de Varsovie annonçant que Je 16 septembre les élèves des écoles supérieures, sans distinction de religion (les protestants et les juifs non exceptés), ont dû commen cer faire leurs prières ordinaires en langue russe. AUTRICHE. L'empereur Alexandre quittera Ingen- heim le 18 septembre; il se rendra Friedricbshafen où il visitera la reine de Wurtemberg. Il partira ensuite le 25 pour Berlin, et il arrivera le 29 au matin Varsoviequ'il quittera le 3 octobre pour retourner Saint Péterboorg. Nous apprenons que M. ADLER, cé dant aux sollicitations de sa clientèle, viendra un jour tous les mois, Ypres. C'est une heureuse nouvelle pour notre ville, car la réputation, le talentet l'estime générale dont il jouit depuis longuesannées sont un gagedeconflance pour les personnes qni ont recours son art. N'oublions pas qu'il est le seul dentiste dans toute la Bel gique qui a été couronné d'une mention honorable de la faculté de médecine. M. ADLER, a déjà produit plusieurs ou vrages remarquables, éntr'autres l'ostéo- légie, traité sur l'art dentaire, en vente chez les principaux libraires de Bruxelles. NOUVELLES DIVERSES. Bonié de l'Être-Supiême s'écria le maire, tu n'as jamais été aussi belle, citoyenoe déesse, et les aristocrates n'auront qu'à te voir pour se mettre h la raison. Ce grossier jen de mois excita la verve des pa triotes, qui prirent Gniraod, décidément, pour un gaillard bourré d'esprit. Êliennette ne dit pas on mot, ne versa pas une larme, ne fit pas nn geste, et se mit en devoir de suivre son père. Madame Guiraod tomba b genoox, baisa la main de sa fille avec doulenr, avec amour, et laoca un regard de lionne irritée b son mari. Le cortège reprit le cbemin do village; Elien nette avait la place J'honneur dans le carrosse: les fifres et les musettes jouèrent sans relâche, les ci toyens dansèrent des carmagnoles b la tète des chevaux, comme s'ils eussent précédé le char du dien de la folie eo plein carnaval. Madame Guiraod suivit b pied le cortège; elle le suivit de loio, pleurant b sanglots... Oo eut dit une malheureuse mère courant après le couvoi fu nèbre de soq enfant. Pour être continué.) ALLEMAGNE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2