D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. ,V> 5.322. iulotmi 52me Année. Samedi 3 Octobre 1868. Après les brusques événements qui vien nent de la précipiter du trônec'est la France, que la reine d'Espagne a demandé un asile provisoire Les journaux de Paris signalent ce propos une étrangecoïncidence: proclamée reine l'âge de trois ans, Isabelle aura régné juste trente cinq années. Le 29 sep tembre 1833 est la date de son événement au trône le 29 septembre 1868 celle de la déchéance. Comme nous l'avions prévu les partis engagés dans le mouvement laissent déjà apercevoir les dissentiments profonds qui les divisent. Le programme du général Prim se ré sume dans une alternative défaut de l'unité ibérique, il pousserait la constitu tion d'une république fédéralive, dont il espère être le président. La maison de Bragance n'est pas dispo sée se prêter la réalisation du l'unité ibérique, rêvée par ce chef de l'insurrection; celle combinaison est d'ailleurs antipathi que la nation espagnole autant qu'aux Portugais. Le jeune roi de Portugal re pousse l'offre de Prim; il ne veut de la couronne d'Espagne ni pour lui ni pour son frère. La grosse question est de savoir quel sera le prétendant désigné au choix du pays pour recueillir la succession d Isabelle IL Les uns mettent en avant son fils le prince des Asturies, les autres sa fille aînée la comtessede Girgenli. On objecteaux pre miers quele princeeslen mineur,il faudrait établir une régence. Or, dans les circon stances actuelles, ce régime aurait tous les inconvénients d'une vacance du trône; il laisserait le champ libre aux compétitions des partis et aux essais de dictatures. A la différence de son frère, la comtesse de Girgenli est en âge de régner, puisqu'elle a 17 ans et que sa mère n'en avait que 16 L& Wl quant elle fui déclarée majeure. Mais le comte de Girgenli est Napolitain, et les Espagnols paraissent tenir avant tout une dynastie nationale. Cette raison milite également contre les prétentions que pour- rail élever la duchesse de Montpensier, sœur de la Heine; et, de plus, ce choix compromettrait la position du royaume vis à-vis de la France. Un quatrième pré tendant, et celui là n'hésite pas se pro duire ouvertement, c'est le comte de Mon- temolin, fils ainé du don Carlos, et que la première nouvelle de l'insurrection a fait accourir du fond de la Styrie, où il atten dait, paraît il l'occasion de remonter sur le trône de son aïeul. Il n'est pas inutile de rappeler, pour l'intelligence des événements qui vont se passer en Espagne, que don Carlos fut éloigné de la succession au trône par un décret de Ferdinand VII, qui abolit, en 1830, la loi salique. D'après les nouvelles parvenues avani-bier, le comte de Monle- raolin aurait encore assez de partisans pour espérer monter sur le trône sous le nom de Charles VI. U était attendu Madrid. Le dernier bulletia officiel de la santé du jeune prince royal est ainsi conçu Palais de Laekeo, 2 octobre. La çour de cassation de France a rendu un arrêt d'une importance capitale en ma tière de responsabilité des notaires Le notaire qui ne prend pas toutes les précautions pour éclairer l'intelligence af faiblie d'une partie, et qui ne. l'avertit pas des conséquences des actes qu'elle passe, commet une faute lourdeéquivalante au dol, et qui le soumet aux dommages inté rêts de celle partie. L'actioo en dommages intérêts est recé- vahlequoique la nullité des actes d'où dérive le préjudice ne soit pas demandée. Le tribunal peut, en condamnant le no taire la totalité du préjudice éprouvé, déclarer qu'à ce moyen les tiers acquéreurs ou prêteurs ne pourront être inquiétés. La cour suprême a ronfirmé, d'après cette doctrine, l'arrêt «le la cour impériale de Lyon qui a condamné les notaires I\... et F... payer la femme V..., le premier une somme de 50 000 fr., le second nne somme de 28.000 l'r., t >us deux avec inté rêts partir du jour de la demande. De nouveau la mission belge de§ RR. IfP. jésuites établie Calcutta vient d'être rudement éprouvée: le R. P. Yeys y est mort la fleur de l'âge. M- Bel$e,, curé Dranoutre, y est dé cédé, le 27 septembre, l'âge de 71 ans. La mort vient de faire un nouveau vide dans les rangs des anciens membres de notre Congrès nationale. M. Simons père, qui a représenté l'arrondissement de Malines au sein de cette assemblée con stituante, est moict touvaio, l'âge de 80 ans; il avait également représenté l'arron dissement de Malines la Chambre des représentants. Mgr. Angelo Robiaqo, archevêque de Syracuse, a succombé, le 29 août dernier, dans cette villeaux suites d'une maladie douloureuse. Il était muni des sacrements de l'Égli$e. Né Salem, diocèse de Mazzara, le,28 apùt 1805, iL avait ^té préconisé son siège métropolitain dans le consistoire se- cret du 27 juin 1853. Journal de Rome.) M. Van den Berghe, l'éditeur du Jaer 30, a été mis eu liberté. Une tçrçible catastrophe a failli arri ver sur le chemiu de fer de la Flandre FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. SOCS LA MOMABCHIE. (Suite.Voir notre dernier numéro.) II. Peu de jours aptes, le dac de L ***9 colonel du Tépimen» de Piémont, fit dire b son corps d'officiers de se téupir cheç lui après l'exercice du spir. Ceci qui arrivèrent les premiers ayant remarqué que U physionomie de leur chef exprimait une profonde douleur, communiquèrent celte observa tion i leurs camarades mesure qu'ils se présen taient, et tous comprirent que le duc avait quelque pénible communication a leur faire. Aucuo, cependant, n'entrçvpyait la vérité- Quand l'Assemblée fot au grand complet, le co- «lonel ordonna b ses gens de se tenir dans une anti chambre éloignée, et de oe laisser approcher per sonne de ses salons de réception. Puis il iovita tous les officiers h s'asseoir, et il leur adressa la parole eu ces termes: Messieurs, j'xi tu» douloureux devoir b Aucun changement défavorable oe s'est pro duit depuis hier. D* Wimmer; Dr Henriette. CHRONIQUE JUDICIAIRE. remplir aujourd'hui, car je sais que je vais vous faire éprouver, comme je l'éprouve déjà moi-même un de ces chagrins qui laissent de longues traces dans les cœurs comme les nôtres. Les officiers s'ioterrogèieut anxieusement do regard, et le duc de L..., après s'être recueilli uo moment, comme s'il voulait se fortifier coulre que grande souffrance intérieure, reprit; Le Parlement de Donai a rendu son arrêt dans l'affaire de l'assassinat du malheureux capi taine O'Brien... Eh bien I messieurs, cet arrêt est une flétrissure pour le tégiioeni d'Auvergne; car il déclare que ce n'est que faule de preuves que l'accusation est abandonnée b son égard, et que, du reste, toutes les présomptions imagioables exis tent contre les deux officiers précédemment accusés. Le duc de L... était adoré et respecté, aussi l'idée ne viut personne qu'il pût parler aiosi lé gèrement ou méchamment; néanmoins, dans les exclamations diverses qui arrivèrent jusqu'à lui, il s'en trouvait quelqoes-ooes qui exprimaient l'in crédulité. Il ne s'eo choqua point, et reprit encore: Depuis hier, messieurs, que cette affligeante nouvelle m'est parvenue, je me deœaode quelle CAl la conduite que nous devons tenir. Évidemment boos ne pouvons ni garder le silence, ni, confoa- NÉCROLOGIE. NOUVELLES DIVERSES. daot les innoceos et les coupables, s'il est vrai qu'il existe de ces deroiers, rompre tout d'où coup et sans explicatioo avec des frères d'armes doot nous avoDs défendu l'honneur l'épée la main. Je vous ai dope réunis autour de moi, afin qoe nous avisions 'en famille ce que nous avons faire dans cette cruelle extiêmiié. Parlez librement; je vous donnerais ensuite moo avis, que vous n'adop terez que s'il vous semble meilleur. Les officiers déclarèrent unanimement qu'ils s'en rapportaient leur chef, et ils le prièrent de vouloir bien dire tout de soite sou sentiment sur la ligne qu'il fallait suivre, Eh bien! messieurs, puisque vous avez, la bouté de vous en rapporter h moi, je crois que deux d'entre vous, comme, par exemple, le plus ancien capitaine et le plus jeune sous-lieutenant, doiveot se rendre, b Briançon, pour dire, avec tous les ménagements possibles, b dos amis do régiment d'Auvergue, que le» officiers, b tort ou b raison, accusés dç la mort du capitaine O'Brien, oe peu vent plus rester dans leurs rangs sans faire peser soir le.corps tout entier le soupçon qui les a atteints et flétris. On ajoutera b cet avertisseaaent amical toutes les bonnes paroles qoi pourront faire croire au régiment d'Auvergne, qqe Piémont est encore

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 1