D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 52me Année. Mercredi 14 Octobre 1S68. y» 5 3*>5 REVUE POLITIQUE. Les renseignements que nous recevons de Madrid nous font pressentir que i'anla gonisme ne tardera pas éclater .entre Serrano Prias. Ce dernier, fier des ova tions qui l'ont accueilli Madridaspire ouvertement au premier rang, et ses amis vont au-devapt de ses desseins ambitieux. Ou fait circuler Barcelone et dans plu sieurs autres grandes localités de la Cata logne des adresses déjà revêtues de nom breuses signatures pour demander que le titre de dictateur soit conféré au général Prim avec les pouvoirs politiques et admi nistratifs qui en ressortent. On sait que les États Unis ont égale ment reconnn le gouvernement provisoire. Cette reconnaissance a eu lieu avec une certaine solennité dans une audience offi cielle qui lui a été donoée par le gouverne ment provisoire. La Gazette de Madrid publie tes discours échangés cette occa sion entre le ministre américain et Serrano. Le premier a célébré les changements po litiques par lesquels le peuple espagnol a substitué un régime qui se croyait basé sur le droit divinun régime qui s'appuie sur un droit encore plus divin, le droit de la souveraineté nationale La réponse dn doc de la Torre a été vague et réservée; il n'a pas soulevé le plus petit coin du voile qui cache l'avenir en trevu ou désiré par lui. Il espère seulement que. le nouvel ordre de choses qui va bientôt s'élever par le moyen de l'exercice de la souveraineté nationale méritera éga lement l'avenir l'approbation et les sym pathies des Etats Unis Mais quel sera ce nouvel ordre de choses? Serrano le sait il lui même? Le Parlement de Norwége s'est réuni le 6 octobre. Le Roi,accompagné de la famille royale, et en présence des députés du Slor- tbinget des principales autorités, a déclaré la session des Etats ouverte, Le départ de L& M111 PDlLOT^ll^I ni. Leurs Majestés pour Stockholm est fixé au 16 dé ce mois. M. Gladstone renouvelé hier devant une partie de ses électeurs, Wassinglon, les déclarations contenues dqns son mani feste propos de 1*11 lande. Traitant la question au point de vue spécial de l'inté rêt britannique, il a démontré que, comme nous le disions il y a trois jours, l'Angleterre n'a qu'un moyen de ramener elle les populations irlandaises c'est de leur rendre une justice trop longtemps refusée. Voici le dernier bulletin officiel delà santé du jeune prince royal Wimmer; Dr Henriette. Une correspondance bruxelloise donnait ces jours derniers les renseignements sui vants sur la maladie du prince royal La situation do prince royal s'est amé liorée; le danger existe toujours et très- grave, mais au moins laisse-l-il place une légère lueur d'espoir. La maladie première s'est transformée en un état géuéral qui trompe parfois et déjoue coup sûr les prévisions de la science. Un point sur lequel les médecins sont d'accord, c'est que, d'ici une quaizaine, le royal malade ne ponria plus supporter le climat de notre pays. On étudie donc la question de savoir s'il sera possible de le transporter soit Nice, soit tel autre point db Midi. Il y a, dit VIndépendancedans ces ren seignements an fond de vérité. Les méde cins sont en effet d'accord pour reconnaître que dès les premiers froids il sera sinon absolument indispensable, du moins très- désirable de soustraire le pribce royal au climat de notre pays et de le transporter dans un pays plus rhaud. Malheureuse ment, si nous sommes bien informés, le prince n'est pas encore en état de supporter la fatigue d'un tel voyage; mais il y a lieu d'espérer que la légère amélioration qui est signalée depuis quelques jours par les médecins fera quelques progrès, ou pren dra seulement assez de consistance pour que l'on ose entreprendre le déplacement du malade et l'installer dans ua milieu plus favorable sa guérison. Puisque nous parlons de la santé du duc de Brabant, ajoutons que, contrairement une assertion qui fait le tour de la presse française, le Roi, si douloureusesquesoieut ses préoccupations, se porte aussi bien que possible. Aux termes de l'nrl. 70 de la Constitu tion, les Chambres se réunissent de plein droit, chaque année, le deuxième Mardi de Novembre. C'est donG le Mardi 10 Nb- vembre que s'ouvrira la session législative. A l'audience correctionnelle d'avant- hier, le tribunal de-Lille a prononcé une condamnation 60 fr. d'amende contre le sieur Adolphe Ridez, qui a tenté d'intro duire en France deux numéros du n* 18 de la Lanterne. C'est la gare de Baisienx que les deux numéros on re'té saisis par la douane ils étaient cachés dans (es bottés du- prévenu. Mgr Pévâquede Bruges vient de nommer curé Dranoutre, M. Maertens, vicaire de S" Croix lez Bruges. YPRES. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. SOIS LA MONABCHIE. (Suite et fie. Voir notre avant dernier numéro.) Le temps s marche':, doos sommes en 1760. Rien n'a changé dans la situation do malheureux régiment d'Auvergne, qui est toujours au ban de l'armée. En Flandres, en Allemagne,an Canada, ,dans l'Inde, partout il s'est couvert de gloke, et cepen dant tout le saog.qç'iU répandu pour la.France sur vingt champs de bataille n,'a pu laver I» tache qui souille le revçrs de son habit. Le gouvernement été obligé de l'envoyer k la Gujaoe pour meute un tertqp aux collisious san glantes qui résultaient tonjonrs de ses points de coouct avec d'autres régiments quand il était daos la mère-patrie. Il fallut cependant que cette longue suspicion, Palais de Laokeni3 octobre. La journée d'hier a été'assez bonue, sans que l'étal général soit changé. qui pouvait être injuste, eut un terme: on régiment paria ne poovait rester daos l'armée sans réhabi litation ou sans licenciement. Cette pensée existait depuis des années dans l'esprit et le cœur do duc d'Agénois, qui en avait parlé souvent h Louis XV. Voyez d'Argenson répondait toujours le roi avisez ensemble h ce qu'il y a h faire. Moi je donnerai les maiDs.k toot avec empressement, car je suis convaincu commé vous qu'Auvergne est innocent: nn coupable n'est jamais si fier oi si brave. M. d'Argauson était aussi de cet avis, mais fi connaissait les préventions de l'armée, et il ne sa vait pas comment il faudrait s'y prendre pour les vaincre. Uii jour il mandé chez lui le doc d'Agéoois, auquel il annonça que le roi vcoait de le nommer an gonvernemeot l'Alsace. Vous allez partir pour Strasbourg, monsieur le docv_ ajooia-t-il et voos y trouverez le régiment-de Piémont. Faites tous ce que vous pourrez.pour le préparer k une réconciliation déot l'initiative doit venir de lAi. J'Ai ordonné une nouvelle enquête judiciaire sur le meortre dû ca- CHRONIQUE JUDICIAIRE. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. Dans la-soirée dè samedi k dimanche dernier, la firme Dierick située h proximité du château de M. le baron Sprmont; h Voormezeele, aété réduite pitaioe O'Bfieo, et poor peo qu'elle prodoise quelque chose de favorable, voos en serez immé diatement instruit. En attendant, je fais revenir Auvergne de la Guiane, et aussitôt après sod dé barquement, je le dirigerai sur Strasbourg. Prenez donc vos mesures dès h présent. Le doc d'Agénois se rendit k son posté, et dès son arrivée il se mit k l'œuvre. Il trouva le régi ment de Piémont plus irrité que reconnaissant du service qu'Auvergne loi avait rendu k Fontenoy, parce que ce service avait eu la forme acerbe.et railleuse d'une leçon, et qu'il's'était terminé' par des paroles provoquantes: Nous allions leur tendre dit nu vieux capitaine mais en lés voyant plus disposés la repousser qu'à la prendre, nous nous sommes abstenus. Je suis très peiné de toot cela, messieurs reprit doc car-je surs-informé qne'le'régi ment d'Anvetgoe est en route ptoor là France, et qu'k soo retour il doit être envoyé err garnison ici. Eh bieo monseigneur repartit le vieux capitara-e qui avait déjk parlé avec rudesse - nous lui demanderons ce- qu'il a entendu dire quanti'il nous a; annoncé que, puisque neas étiônv quittes noue jouerions la beHék la première-occasion.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 1