On écrit d'Ostende Le Diario de Lis bonne annonce que le gouvernement por tugais a, sous la date du 1" de ce mois, déclaré infestés de la fièvre jaune tous les ports du Pérou et invite en conséquence les commissions sanitaires faire observer les quarantaines pour les navires de celte provenance. Bruges, comme Anvers et Gand, a eu samedi sa révolution propos du beurre. C'est la police qui l'a faite, armée d'une balance, et il a été constaté que les paysan nes avaient apporté au marché des pièces auxquelles il raanquaitde35à 50 grammes. Pendant le mois de septembre 1868, 4,533 lettres sont tombées au rebut par suite de vices d'adresses. De ce nombre, 3,024 ont pu être réexpédiées aux destina taires ou restituées aux auteurs la suite de leur couverture; 1,509 sont restées en souffrance l'administration. Vendredi, une brave jardinière, après avoir étalé ses fruits et légumes au canal des Récollets, Anvers, avait allumé une chaufferette pour se garantir contre la fraîcheur matinale, qui commence se faire sentir assez vivement. Mal lui en prit, car peine installée sur sa chaise, cette bonne femme vif ses jupons enflammés par les charbons brûlants et n'eut que le temps de courir la pompe publique qui se tronve sur la place, où, avec l'aide de quel ques compagneselle réussit éteindre le feu. Malheureusement, elle a reçn d'assez fortes brûlures. Un assassinat doDt la jalousie serait le mobile, a été commis, dit-on, avant-hier Wevelghem. Un monsieur, que nous ne pouvons nommer, dit le Journal <le Roubaix, avait parié qu'il fumerait sans désemparer, et en six heuresdouze cigares de 25 centimes. Il était convenu que le fumeur ne pourrait boire qu'une chope de bière pendant les six heures. Tout se passa bien jusqu'au huitième cigare. A ce moment, notre jeune homme éprouva une espèce de vertige il voulut cependant continuer, malgré l'invi tation des personnes chargées d'assister l'exécution du pariet fuma la moitié du neuvième cigare; mais il ne put le finir et fut pris de vomissements violents. Un médecin, appelé en toute bâte, s'empressa d'administrer ce jeune homme un remède énergique, et déclara que, dans son opinion les vertiges et les vomissements avaient été causés par la nicotine. Heureusement l'indisposition du parieur n'a pas eu de suites, et il s'est avoué vaincu, en jurant qu'il ne recommencerait pas l'épreuve. Nous lisons dans l'Indépendant, de Douai Il circule, en ce moment, dans un certain nombre de communes de l'ar rondissement de Douai, une assez grande quantité de fausses pièces de cinq francs. Les renseignements particuliers qui nous parviennent laissent supposer qu'il existe un atelier de faux monnayage en Belgique et que la fausse monnaie est in troduite en France par des contrebandiers. Ces jours derniers, deux fraudeurs, les nommés Louis Delevard et Charles Ber nard, domicilés Lallaing près Douai en traversant les communes de Férin, Lal laing et le hameau Marais, s'arrêtaient dans divers cabarets et échangeaient de nom breuses pièces de 5 francs. Averti de ces faits, M. Broyer, commis saire de police de Douaise rendit immé diatement dàns ces villages, procéda une enquête et acquit la certitude que les pièces distribuées par les contrebandiers étaient fausses. Il se transporta aussitôt au domicile des sieurs Delevard et Bernard, et fut assez heureux pour les mettre en état d'arresta tion; l'un d'eux, le sieur Bernard, était encore nanti de plusieurs pièces fausses. Si nos renseignements sont exacts, il aurait été distribué dans l'arrondissement de Douai, notamment dans les cantons de Douai, Marchiennes et Arleux,une quantité assez considérable de fausses pièces de 5 fr. Nous avons eu sous les yeux quelques piles dé ces pièces; elles sont, les unes l'effigie de Louis-Philippe et au millésime de 1841, les autres portent l'effigie de Léo- pold II de'Belgique, et la date de 1868. Elles sont reconnaissables par leur couleur terne, plombée, et par leur légèreté; mais le son en est le même que celui de la mon naie française. Interrogé sur la provenance de l'ori gine des pièces dont ils étaient détenteurs, les inculpés ont répondu qu'il les avaient reçues en paiement et qu'ils ignoraient qu'elles fussent fausses. La justice éclaircira prochainement ce mystère. La récolte du vin de Porte a été ex- cellente quant la qualité mais elle ne se monte pas plus de 40,000 pipescontre 45,000 en 1867, 60,000 en 1866 et 96,000 en 1865. On évalue un total de 50 60 mil lions d'hectolitres le rendement de la ven dange de 1868 en France. La police hongroise vient d'arrêter plusieurs brigands coupables d'avoir tor turé et poignardé la femme d'un berger de Nagylak, dans le comilat deCsanad. Cette malheureuse n'avait pas pu ou n'avait pas voulu leur indiquer l'endroit où son mari, alors absent, avait déposé ses épargnes. On craint qu'elle ue succombe aux nom breuses blessures qu'elle a reçues, ainsi qu'aux suites de sa pendaison momentanée dans la cheminée, les bandits loi ayant brûle la plante des pieds pour hâter des aveux qu'ils n'ont pu obtenir. Un enfant de huit ans ayant donné l'alarme, les bri gands prirent la fuite, ce qui n'a pas em pêché les gendarmes de s'emparer de leurs personnes. (Fremdenblatl, de Vienne.) Voici les renseignements que nons donne YUnion de Charleroi. H semble que les grèves tendent de venir permanentes dans notre bassin bouiller. Nous voici au 10 octobre et de puis le commencement du mois c'est pour la seconde fois que nous avons signaler, de la part des ouvriers bouilleurs des pré tentions exocbitanles suivies du refus de travailler. Assurément il n'y a rien que de très lé gitime jusque là chacun use de son temps sa fantaisie et en estime le prix comme bon lui semble; le mal est que ces amateurs des gros salaires et do far niante prétendent faire partager leurs dispositions par tous les travailleurs et user des voies de fait pour contraindre au chômage ceux qui trouvent que mieux vaut encore ga gner peu que ne rien gagner du tout. Les premiers symptômes de la grève qui vient d'éclater Charleroi, Montigny et Gilly et qni a nécessité la présence de la force armée se sont manifestés Lundi, au lendemain des kermesses de Montigny et de Cilly. Il est remarquer que c'est d'or dinaire après un jour de fête ou de quin zaine que les ouvriers trouvent leur paye insuffisante et leur sort insupportable. Lundi donc, des plaintes se produisirent aux charbonnages du Mambourg (faubourg de Charleroi,) de la Réunion et des Ardi- en cendres. On alirtboe cet incendie b la malveil- lance. Plesieurs tètes de bétail, les récoltes, etc., sont devenos la ptoie de l'élément destrncteor. Une antre ferme, située b proximité de la ville, a été incendiée dans la soirée d'bier. NOUVELLES DIVERSES. Messieurs, la volonté du roi est qoe cette malbeoreose affaire ait od terme, et je oe néglige rai rien poor donner satisfaction h Sa Majesté. Puis, comme ceci se passait b od dioer qu'il donnait an corps d'officiers do Piémont, le dnc parla immédiatement d'autre chose, se réservant de revenir sor ce sujet a la première occasioo. Il le fit effectivement et plus d'une fois, mais ce fut toujours sans succès. Piémont soutenait qu'Au vergne loi ayant jeté te gant, son honneur voulait qo'il le relevât. Quelques mois après, Auvergoe arriva Stras bourg, ayant b sa tête le doc d'Agénois, qui avait cru de sou devoir d'aller b sa rencontre. Il engagea le corps d'officiers b le suivre au gouvernement, où il comptait loi donner b dioer et b souper. Artivé chez loi, il entretint confidentiellement le colonel, le major et quelques capitaines influents, puis il envoya prier messieurs les officiers de Piémont de venir souper chez loi. Moins d'une heure après, uoe dépotatioo de ces derniers se présentait et était reçue. Monseigneur dit le capitaine qoe ooos connaissons m nous désirons savoir si les paroles que vous veoez de noos faire porter sont une in vitation on do ordre. Elles sont on ordre, messienrs répondit froidement le docet je compte bien qn'aocna de vous ne sooge b n'y pas obéir. La députatioD salna avec respect est se retira es silence. A neuf heures do soir, toos les officiers d'Au- vergae, eo habit de bal, étaient réunis dans une grande galerie qui servait aux gouverneurs de la provioce pour leurs réceptions d'apparat. Quelques miouies après une porte s'ouvrit b deux battans, et le maître des cérémonies du dnc annonça messieurs les officiers du Piémont. Ils arrivèrent deux par deux, leur colonel en tête, et tous en costome de guerre, le hausse-col sor la poitrioe et les grandes guêtres de toile blanche moulant jusqu'au-dessus du genoo. Messieurs leur dit le doc d'une voix émue avant qoe nous passions b table, permettez- moi de vous lire ooe dépêche ^de M. le comte d'Argensoo qui vous intéressera tons, j'en sois sûr. Et ayaot déplié un papier qu'il tenait b la main il lut ce qui soit: GRÈVE DANS LE BASSIN ROUILLER DE CHARLEROI. Monsieur le gouverneur, Je me hâte de voos informer que le lieutenant du roi de Brest vient de m'eovoyer une décla- ration authentique d'un forçat mort sur les ga- leres de l'Etat. Cet homme avant d'expirer a avoné qn'il était seul coupable du meurtre du capitaioe O'Brien contre lequel il avait une vengeance particulière b exercer. a J'ai immédiatement transmis l'original de cette piece b M. l'avocat-général du parlement de Flandres, séant b Douai, où, dans le temps, cette affaire... Ici le duc d'Agénois fot interrompu par un grand mouvement qui se faisait autour de loi: les officiers de Piémont tendaieot les bras b leurs ca marades d'Auvergne, et ceux-ci se précipitaient vers eux, les bras teodus aussi. Le lendemain uoe fête militaire rassemblait les deox régiments, et sur leurs drapeaux réunis on lisait ces trois dates: Lille iy43 Fonte- noy 1744Strasbourg 1750. C'étaient la partie, la revanche et la belle. Marquis De Foudras.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2