ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
Il se rendit chez ses amis et leur tint
peu près ce langage a Je vois que vous
avez vuulu me jouer un tour; je reconnais
qu'il est l>ien trouvé; mais tendez-moi mon
Jièvre, et pour reconnaître votre bon pro
cédé., je vous invite venir le manger
demain avec moi.
Ce qui fut dit fut fait Le lendemain, un
appétissant civet figurait sur la table de
l'amphitryon, et tous les convives y firent
bonneur l'envi les uns des autres, si bien
qu'au hout d'un quart d'heure de mastica
tion laborieuse il n'en resta rien.
Alors le chasseur mystifié se lève
Savez vous ce que vous avez mangé, mes
amis? dit il. Ëh parbleu! un lièvre, et
fameux et bien assaisonné qu'il était.
Erreur! mes chers camarades vous venez
de dévorer le matou que vous avezlraîtreu-
sement glissé dans mon carnier, et la
preuve, c'est que voilà mon lièyre encore
intact, et que je me propose de le manger
demain en famille. i !Ur;
On ne dit pas quelle mine firent les in
vités. Peut être trouvèrent-ils la plaisante
rie mauvaise mais ils se gardèrent d'en
rien témoigner. Et peut-être se félicitèrent-
ils intérieurement d'une expérience qui
leur prouvait que la différence gastrono
mique entre un chat et un lièvre n'est pas
aussi grande que le vulgaire le pense.
FRANCE.
On annonce la prochaine publication
d'un second manifeste d'Isabelle.
ANGLETERRE.
Un télégramme publié par le Standard
annonce que le comte et la comtesse de
Girgenti sont arrivés hier soir Brigbton.
En même temps sont arrivés des bagages
de la reine Isabelle, qui est attendue
Brighton ce soir ou demain.
11 résulte d'un tableau publié par
l'Economist que les bureaux de poste de
l'Angleterre possèdent en ce moment plus
de 280 millions de francs versés au profit
des caisses d'épargnes. Les autres caisses
du Royaume-Uni ont un encaisse de près
d'un milliard.
D'après le docteur Bryden, il est aussi
facile d'annoncer l'approche du choléra
que de prédire le moment exact d'une
éclipse ou de tout autre phénomène sou
mis des lois immuables. Le docteur doit
publier incessamment un travail sur ce
sujet.
ESPAGNE.
Voici d'intéressants détails sur ce que
coûtent l'Espagne la marine et l'armée
qui font de si belles révolutions
A commencer par la marine militaire,
dont la nécessité est très-contestable dans
les proportions où elle est arrivée aujour
d'hui elle a absorbédans ces dernières
années, presque toutes nos ressources dis
ponibles en dehors du budget. Le dernier
emprunt que nous avons fait Paris avec
la maison Fonld, sur nantissement des pa-
garés (produit de la vente des biens du
clergé), a servi payer la construction des
frégates cuirassées l'aide desquelles le
contre-amiral Topete a fait son soulèvement
Cadix contre la dynastie des Bourbons.
L'armée, qui, depuis le dix-septième
siècle, n'a pas gagné un seul pouce de ter
rain l'Espagne et n'a été profitable qu'aux
généraux qui la commandent, nous coûte
près de cent millions par an.
Les fonctionnaires en activité de ser
vice prélèvent sur le budget une somme
considérable; mais pour contenter tout le
monde, on paie aux employés hors de ser
vice appelés en Espagne cesanles, près de
50 millions de francs par an. Ces employés
cesanles se composent des dissidents de
tous les partis politiques. C'est ainsi que
M. Olozaga, quatre fois expatrié pour
conspiration, a touché tous les ans, même
étant en exil, 10,000 francs de pension.
Le premier jour de la révolution on
s'est récrié contre cette somme énorme
payée aux cesantes, et l'on en a réclamé la
suppression; mais depuis on en n'entend
plus parler. C'est que les révolutionnaires
veulent garder une poire pour la soif en
conservant ce droit sur le trésor on ne sait
pas ce qui peut arriver
Aujourd'huil'on disait que le duc de
Montpensier avait adressé une dépêche au
gouvernement provisoire reconnaissant
son autorité et sollicitant l'autorisation de
rentrer dans son palais de Séville, d'où
l'avait banni le gouvernement précédent.
Nous ignorons si le gouvernement provi
soire a déjà répondu. (Epoca.)
La junte a proposé au gouvernement la
suppression de la peine de mort et la créa
tion de colonies pénitentiaires.
Un décret du ministre de la guerre gracie
les militaires qui ont participé au mouve-
manl de 1866.
Un autre décret dissout l'association de
Saint Vincent de Paul.
On écrit de Madrid
L'attitude de la majorité des provinces
est toujours la même. Elles reconnaissent
le gouvernement provisoire mais elles se
prononcent chaque jour de plus en plus
dans un sens religieuxel monarchique dont
les hommes sensés du gouvernement pro
visoire paraissent décidés tenir compte.
Voici, cet égard, quelques faits nouveaux
qui nous sont transmis par les correspon
dants j
La juote. de Séville ayant autorisé la
cpfisiruction d'un temple protestant, la
première pierre en fut posée; mais dans la
nuit, on l'arracha, on combla les premières
fondations, et les ouvriers, le lendemain,
refusèrent de continuer le travail. Les pro
testants, au nombre de sept, tous étran
gers, ne voulurent pas être l'occasion de
troubles, et ils renoncèrent, pour le mo
ment, l'exécution de leur projet.
Dans la Biscaye, la population refusa
de laisser exécuter le décret qui proscrit
les jésuites, et elle empêcha ces religieux
de partir. Les notables de la province
adressèrent Madrid une lettre déclarant
en substance que les pères jésuites qui
habitent la contrée ont toujours fait du
bien aux habitants et ne leur ont jamais
fait du mal qu'en conséquence ils ont le
droit de les garder parmi eux; que si, dans
d'autres provinces, les jésuites ont fait du
malces provinces ont la faculté de les
expulser, mais que ces questions toutes
provinciales et locales ne regardent pas
les autorités de Madrid.
Enfin, sur 112 juntes ou villes qui ont
reconnu titre provisoire l'étal de choses
actuelet qui représentent d'une manière
peu près exacte l'esprit des provinces, 95
se sont énergiquement prononcées pour le
principe monarchique, et n'ont formulé
l'exclusion d'aucune famille.
La propagande protestante va trouver
en Espagne un nouveau champ d'opéra
tions. Parmi les sociétés bibliques anglai
ses il en existe une dont le siège est
j Edimbourg, et qui a particulièrement pour
objet d'évangéliser les Espagnols. Le
Times dit que le secrétaire du comité fi
nancier de cette société vient de faire un
appel au public pour obtenir les fonds
nécessaires l'impression de nombreux
exemplaires du Nouveau Testament qui
seront distribués en Espagne.
AUTRICHE.
Séance du Reichsrath. Les paragraphes
les plus importants du projet de loi relatif
aux mariages mixtes entre les diverses
confessions chrétiennes, projet présenté
par la commission confessionnelle, ont été
rejetés par 63 voix contre 56.
M. de Beust a été élu une grande ma
jorité membre de la commission militaire.
Nous apprenons que M. ADLER, cé
dant aux sollicitations de sa clientèle,
viendra un jour tous les mois, Ypres.
C'est une heureuse nouvelle pour notre
ville, car la réputation, le talentet l'estime
générale dont il jouit depuis longues années
sont un gagedeconfiance pour les personnes
qui ont recours son art. N'oublions pas
qu'il est le seul dentiste dans toute la Bel
gique qui a été couronné d'une mention
honorable de la faculté de médecine.
M. ADLER, a déjà produit plusieurs ou
vrages remarquables, entr'autres l'ostéo-
légie, traité sur l'art dentaire, en vente
chez les principaux libraires de Bruxelles.
Makis, ai octobre.
Londres, oa octobre.
Madrid, 18 oetobre
Madrid ai octobre.
Vienne, aa octobre.
Pilules Holloway. - Excellents Résultats.
- Ces merveilleox remèdes sont souvent venus au
secours de personnes souffrantes depuis des années
de plus terribles maladies. Les guérisoos, par ces
remèdes, des ulcères, plaies, inflammations, abcès
et marques scrofuleuses, peuvent être citées par
milliers et de nombreuses attestations abondent
dans les journaux de tous les pays. Il suffit d'un
peu de confiance pour en faire l'essai; ce sera
suffisant ponr prouver leurs poovoirs salutaires et
faire décider b les adopter b l'avenir. Les Pilules
Holloway dissipent la maladie et restaurent la
force en dépurant et améliorant le sang. L'oognent
Holloway guérit les ulcères et cicatrise les abcès,
eo formant de saines et fermes granulations.
DD 16 AD 13 OCTOBRE INCLUS.
Naissances 8. Sexe masc. 5, idem fém. 3.
Mariages. Deweerdt, Michel, charpentier,
et Lecleire, Florence, contoriè'e. Hugebaert,
Edouard, jardinier, et Callioo, Sophie, jardinière.
Décès. Dejaegber, Amélie, 3a ans, jardi
nière, époose de Charles Gillot, S' Nicolas lez
Ypres. Decock, Lucie, 54 ans, deotellière,
épouse de Désiré Roose, Brieleo lez Ypres. De-
waeghenaere, Julien, 17 ans, roe d'EUerdinghe.
Deraedt, Pierre, 66 ans, journalier, veuf de
Reine Wollaert, rue Longue de Thoorout.
Cotaer, Marie, 54 ans, sans profession, éponse de
Jean Wollemao, Petite Place. Collet, Louis,
59 ans, rentier, époux de Marie Rappelet, rue de
Lille.
Un enfant mort-né do sexe masculin.
YPRES, 34 OCTOBRE 1868.
ÉTAT Indiquant les quantités et le prix moyeu
des Grains, Fourrages et autres produits agri
coles Fendus au marehé de cette ville t
NATURE
QUANTITÉS
PRIX
S I
B .s
dbs
vendues.
•TES
m 1
par 100
S i
Grains et Denrées.
Kilogrammes.
kilogrammes.
i -s
Froment
115,900
27-50
80
8,5oo
21-75
75
3oo
s4-5o
44
5,300
26-5O
80
Fé.eroles.
00-00
00
Pommes de terre
7,5oo
6-5o
Beurre
55o-oo
Pain de farine de
roment broie 37 cs le kilo.
Idem ponr les fondations de 3o cs, 1,110 gr.