qui se trouve daDS les mers du globe ce poisson est le soldado ou bolocentre il est diapré de rouge vif et de blanc, avec des raies longitudinales dorées de chaque côté. Sou nom de bolocentre est tiré des mots grecs holot et kenlron (entièrement épineux). Les défenses dont il est armé lui ont sans doute valu la dénomination de soldado, terme espagnol. Ce magnifique poisson se trouve dans les Indes-Orientales, en Afrique, très-rare ment en Europe, et dans l'arcbipel des Antilles. La délicatesse de sa cbair est telle, que les tables asiatiques les plus somptueuses se le disputent sur les marchés des prix très élevés. Cette chair est blanche, parfu mée l'algue marine et d'un goût exquis. La nature a doué Cbolocentre d'une fa culté digestive si prodigieuse, qu'on le voit nager, par une mer calme, deux mètres au-dessous de la surface de l'eau, la gueule toujours béante, et engloutir, en ce trans portant avec rapidité, des quantités consi dérables de poissons qui vivent en société, et dont il poursuit sans cesse les légions. Il habite de préférence les grandes pro fondeurs de la mer, mais sa gloutonnerie le porte quelquefois la surface, où le pê cheur habile le harponne ou le prend l'aide d'une ligne hameçon. On écrit de Saint-Amand l'Indépen dant de Douai Jeudi dernier, jour de sortie pour les pensionnats de notre ville, la famille deX... résoud une excursion au bois voisin monsieur chassera, madame brodera et ses demoiselles feront une par tie d'âne. Tout allait pour le mieux quandau milieu d'un fourré, le chasseur entend partir un léger bruit. Il se retourne et aperçoit travers les broussailles un poil fauve et de longues oreilles que son imagi nation hallucinée lui fait prendre pour un lièvre gigantesque- Il ajuste l'animal, le coup part, mais un braiment lamentable, accompagné de cris de jeunes filles, ne tarde pas instruire le chasseur de sa dangereuse méprise les malheureuses avaient reçu presque toute la charge en pleine tête. Nos amazonesgrâce au catoganen seront quittes pour le peur. Le Nouvelliste de Rouen rapporte qu'il a été trouvé, dimanche dernier, sur la plage de Saint Martin aux-Bunaux, un ca davre dont la tète, une jambe et un bras étaient détachés. La jambe restant adhé rente au corps était chaussée d'une botte et d'un bas. En outre, un caleçon sans au cune marque couvrait en partie ces tristes débris humains, qui ont été inhumés lundi dans le cimetière de la commune sur le territoire de laquelle ils avaient été dé couverts. L'affaire des empoisonneuses viendra décidément devant les prochaines assises des Bouches-du Rhône, qui s'ouvriront le 14 novembre prochain. M. le juge d'in struction vient d'envoyer Aix le dossier de cette affaire. Samedi dernier, toutes les inculpées ont été soumises, après des confrontations individuelles, une confrontation géné rale, qui n'a pas duré moins de quatre heures et demie et sur laquelle le Petit Marseillais donne les détails qui suivent L'irritation la plus grande, dit ce journal, s'est manifestée par des cris et et des injures; il a fallu toute la prudence des gendarmes qui les entouraient pour les empêcher de se jeter les unes sur les autres et de se déchirer. o La femme Flayosc, la dernière arrê- I lée, a surtout exprimé une grande colère contre sa cousifie Joséphine Gabriel et la mère de celle-ci, la femme Die. Ne pouvait satisfaire sa rage, elle s'est affaissée sur elle-même, prise d'une crise nerveuse qui a duré plus d'une heure. La femme Ville a fait un complet abandon d'elle même. Son repentir paraît sincère et le remords la tourmente elle ne trouve d'apaisement que dans la prière. Joséphine Gabriel a aussi subir les malédictions de sa mère, qui continue croire que c'est elle qui a dénoncé sa complicité. La tireuse de caries Coupel domine toutes ses coaccusées par sa robuste sta ture et aussi par l'ascendant moral elle parle peu et prépare en silence ses ré ponses devant la cour d'assises. L'herboriste Joye est impassible; il sourit quelquefois de dédain, en voyant ces femmes coupables, qui d'autres temps sont venues l'implorer pour qu'il leur fournît les toxiques, lui reprocher présent de les leur avoir fournis. Un fait géologique des plus curieux se produit en ce moment aux environs de Vérone. Le Monte Baldo, qui longe les bords du lac de Garda, menace de se changer en volcan. Des détonations sou terraines fréquentes se font entendre; tous les habitants ont déserté leurs habita tions, et le gouvernement s'est empressé de nommer une commission pour or ganiser des secours, ou pour faire des ob servations scientifiques? c'est ce qu'on ne nous dit pas. A Desenzano, de l'autre côté du lac, une maison trois étages s'est enfoncée dans le sol, mais incomplè tement, et l'étage supérieur est encore ha bité. On mande de Lisbonne que dans la matinée du 7 octobre le steamer postal belge City of Rio Janeiro est arrivé Rio- Janeiro. Ce steamer est reparti le 9 pour Montevideo. Il a exécuté la traversée d'Anvers Rio Janeiro en vingt jours et demi. Ce voyage est le plus rapide qui ait été encore exécuté. Le 25 octobre, dans le port de Cron- sladt, tout coup la mer baissa d'environ 4 pieds; une quantité de navires se trou vèrent engagés dans le sable ce n'est qu'a près vingt quatre heures que l'eau reprit son niveau normal. FRANCE. Aussitôt après l'arrivée de la reine Isa belle Paris, le prince des Asturies, dit le Journal de Paris, se fera inscrire au lycée Bonaparte, dont il suivra les cours. La reine Christine et sa famille sont parties samedi pour leur résidence de Sainte Adresse. Les deux hôtels affermés dans les Champs Elysées pour la reine Isabelle ne seront prêts que dans le cou rant de décembre. C'est Roqucncourt que S. M. se rendra en arrivant Paris. PATS-BAS. On écrit de Rotterdam, le 31 octobre: Hier soir, vers huit heures, des mou vements populaires se sont manifestés en notre ville et se sont prolongés jusque dans la nuit. Les rues principales aussi bien que celles ordinairement désertes ont été parcourues par des bandes compactes et nombreuses qui se suivaient courte distance. La foule hurlait des menaces et se li vrait toutes sortes d'excès, malgré la pré sence d'agents de police en u-nitame et d'autres en bourgeois. La brigade de po lice avait été même renforcée dans la journée en vue des troubles. Voici les causes auxquelles on attribue l'effervescence populaire a 1° Le mécontentement des bateliers, qui sont obligés, de par la police, amar rer leurs bateaux certaine distance de la ville 2° Les nombreux procès-verbaux qu'on dresse journellement charge des bateliers dont les bateaux chargés de fruits s'amarraient en face du Marché- aux Poissons, où, depuis un temps immé morial, ils vendaient leurs marchandises. L'autorisation d'y vendre des fruits leur avait été retirée depuis quelque temps; 3° Le déplacement de marchés, qui est considéré par plusieurs marchands forains comme une atteinte leurs droits 4° La nouvelle réorganisation de la police de Rotterdam, dont les titulaires sont choisis de préférence parmi des étrangers la ville de Rotterdam; 5° Les impôts élevés de l'Etat et de la commune, qui seront encore aggravés par l'emprunt de 6,000,000 de florins; 6° Une brochure de Jacob de Vletter, contenant plusieurs faits que le conseil communal de Rotterdam n'a pas publique ment réfutés. A onze heures, l'émeute prit un ca ractère sérieux, la foule se rua sur la police en criant: Hoed! Iioed! hoed! Les agents de sécurité publique furent forcés pour se défendre de faire sage de leurs armes. s On parle de plusieurs morts et de blessés. Ayant voulu opérer l'arrestation de quelques émeutiers, la police a été refoulée vers l'hôtel de ville. Les bandes des force nés ont dépavé les rues et une pluie de pierres s'est abattue sor les portes et fe nêtres des maisons occupées par les com missaires de police. L'hôtel de ville a été aussi saccagé. Il y a des maisons où il n'y a plus ni portes ni fenêtres. La foule s'est séparée au cri de: A demain! Un détachement de hussards, ainsi qu'un bataillon de grenadiers en garnison La Haye sont arrivés hier matin, vers 6 heures, Rotterdam. D'autres troupes sont prêtes être dirigées sur le foyer de l'émeute. ANGLETERRE. L'Angleterre a eu son tremblement de terre comme l'Amérique. Voici comment le Times décrit le phénomène Vendredi (30 octobre) un peu après dix heures et demi du soir, une secousse de tremblement de terre s'est fait dislinc- tement sentir en plusieurs endroits de l'ouest de l'Angleterre. Cette sensation in accoutumée a duré environ deux secondes. On présume qu'elle a été occasionnée par ce qu'on appelle une ondulation terrestre. H y a cinq ans en 1865, une semblable se cousse a eu lieu et a été ressentie dans une partie considérable de l'ouest. La secousse de vendredi a eu lieu Worcester et dans un grand nombre de villes et de villages le long de la rive occi dentale de la Severn, jusqu'à la limite du comté. Les incidents paraissent s'être pro duits sous des formes très diverses. Sur d La Génoise Salvego porte sa colère sur celle dernière et sur Joye, qui lui a fourni les moyens de commettre un crime qu'elle prétend n'avoir exécuté que par suite des mauvais traitements qui lui fai sait éprouver son défunt mari. Paris 2 novembre.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2