de 500 tonneaux de jauge et de 90 che
vaux de force.
A côté de la triste et importante
affaire des empoisonneuses de Marseille,
le public et la presse, avides de drames
lugubres et d'émotions, trouveront un
avant goût des horribles scènes que ce
procès mettra jour dans les débats d'une
affaire de même nature, aussi grave et
plus mystérieuse, qui sera jugée dans les
premiers jours de la prochaine session.
La femme Blancard, veuve Lacroix,
âgée de cinquante ans, est traduite devant
les assises sous l'accusation d'empoison
nement sur la personne de son mari. Les
époux Lacroix habitaient Marseille et y
tenaient un petit restaurant.
Il paraîtrait que l'épouse, d'une incon
duite avérée, aurait essayé de nombreux
moyens d'empoisonnement. L'un enfin
aurait réussi, et en peu de jours le sieur
Lacroix serait mort victime du crime
odieux de sa femme.
Les débats de cette affaire capitale ne
seront pas sans émotion, car les enfants
Lacroix déjà mariés et vivant loin de leurs
parents, ont été les premiers accusateurs
de la femme Lacroix quand, au moment
de la mort inopinée de leur père, ils ont
été appelés Marseille.
Un coiffeur a mis en vente des perru
ques si faciles dissimuler, qu'il les a
appelées perruques invisibles.
Un prospectus de l'inventeur est tombé
eDtre les mains d'un naïf, qui s'est écrié
Gomment?perruques invisibles!le payerai
cinquante, cent francs pour une perruque
et je n'aurais pas même le plaisir de lavoir?
Un comité ou un individu, qni s'intitule
la Commune révolutionnaire de Paris, vient
de publier une sorte de manifeste faisant
suite relui qui a paru il y a environ deux
mois. Ce factum, qui porte en tête ces
mots: République française, a été envoyé
sous enveloppe YUnion et d'autres
journaux. Le Pays le publie en entier,
comme il avait publié le premier, suppo
sant, non sans raison, que la violence
portée jusqu'à la fureur la plus extrême
inspire plus d'indignation et de pitié que
de sympathie pour ceux qui s'y livrent.
On peut juger du ton et du mérite de
l'œuvre par l'extrait suivant:
Citoyens,
La conscience vivante de la France,
le peuple de Paris a parlé.
La conscience de l'Empire, ou plutôt
ce qui reste de cette morte, la peur a ré
pondu.
Le glas de Fontainebleau a répondu
au tocsin de la commune; le râle du crime
la voix du droit.
nous venger! l'urne la chance de nous
sauver Votons, soit mais armons toujours.
N'ayons qu'un bulletin justice qu'un
candidat: révolution! qu'un serment li
berté! qu'une tactique: l'audace! qui a
pris châteaux et bastilles: l'audace qui a
fait et refera les miracles de Danton qui
rendra force au droit, peine au crime qui
remettra chaque chose sa place, la France
elle même, les Prussiens en Prusse, la
Raison Notre-Dame, la Commune l'Hô-
lel-de Ville, la Convention aux Tuileries
et le tyran la place de la Révolution.
Vive la République démocratique et so
ciale universelle!
La Société des correcteurs d'imprimerie
vient d'adresser M. Villemain, secrétaire
perpétuel de l'Académie française, une
lettre où elle lui demande, pour les pro
chaines éditions du Dictionnaire, de remé
dier aux contradictions qui existent dans
les mots d'origine ou de forme similaire.
Ces irrégularités rendent le travail de
la correction pénible. Comment, en effet,
se rappeler un point nommé que les
mots assonance, coosonnance, disso
nance et résonnance doivent être écrits
les uns par un seul n et les autres par le
double n? Pourquoi fève prend il l'accent
grave et sève l'accent aigu? Pourquoi san
gloter s'écrit-il par un seul t et ballotter
par deux Souffler par le double et bour
soufler par un seul
M. Villemain a répondu que la question
soulevée par la lettre des correcteurs se
rait soumise la commission du Diction
naire.
Le Constitutionnel raconte une scène
où le grotesque s'est mêlé l'odieux. M"'
ou M"" Pauline Minck, on ne sait pas
bien quel titre lui convient, renouvelant
avec passion ses attaques contre l'organi
sation sociale actuelle, s'est éériée: Le
capital n'est pas légitime; la propriété
n'est pas seulement un vol, elle est un
crime, unassassinat unehonteaccumulée...
la suppression de l'héritage rendra seule
la liberté! B(Applaudissementsfrénéliques.)
Mais l'orateur chignon ayant ajouté:
L'Etat devrait être le dépositaire des de
niers du peuple b, des protestations, des
clameurs, des injures sont parties de tous
les coins de la salle en vain M'1* ou Mms
Pauline Minck, gesticulant dans le tumulte
essaya-t elle d'expliquer sa pensée, la foule
continua de l'apostropher dans le bruit, et
la malheureuse oratrice, après avoir pâli et
rougi tour tour, s'affaissa et perdit con
naissance. Il fallut défaire son corset et
lui administrer des sels!
Vous voyez que le comique se mêle au
drame dans nos réunions populaires, et
que, si l'on y trouve de quoi s'indigner,
on y rencontre aussi de quoi rire.
Il résulte d'un travail statistique, fait
avec une exactitude aussi minutieuse que
possible, que la moyenne de la fourniture
de papier pour journaux, revuesbrochures,
etc., Paris; est de 27,500 kilos-par jour,
soit 10,107,500 k14* par an, ou 12,000,000
de francs environ.
On écrit de Rotterdam, 2 novembre
Hier matin, un escadron de hussards
et un bataillon de grenadiers envoyés de
j La Haye sont arrivés Rotterdam. La gar
de civique et les volontaires se sont joints
ces troupes pour faire respecter l'ordre
public, qui n'a pas été troublé. i
Le Diario annonce la conclusion d'un
traité postal entre la Belgique et le Por
tugal.
La Turquie dit que la Porte a reconnu
le gouvernement espagnol.
Nous apprenons que M. ADLER, cé,
dant aux sollicitations de sa clientèle-
viendra un jour tous les mois, Ypres.
C'est une heureuse nouvelle pour notre
ville, car la réputation, le talentet l'estime
générale dont il jouit depuis longuesannées
sont un gagedeconfiance pour les personnes
qui ont recours son art. N'oublions pas
qu'il est le seul dentiste dans toute la Bel
gique qui a été couronné d'une mention
honorable de la faculté de médecine.
M. ADLER, a déjà produit plusieurs ou
vrages remarquables, entr'autres l'ostéo-
légie, traité sur l'art dentaire, en vente
chez les principaux libraires de Bruxelles.
FRANCE.
Paris 3 novembre
b Quoi! dans cette armée d'un million
d'hommes, pas un. soldat de la France,
pas un seul qui dira La mort d'un hom
me sauverait un peuple! Si Mallet eût
réussi, nous évitions deux invasions Nous
allons la troisième. La patrie avant
l'Empereur! Que la première balle soit
pour le Prussien du Louvre!
b Justice complète, sans appel ni sursis,
de ce règne du meurtre, de ce tyran trem
blant l'ombre de son propre bourreau
Une dernière échelle au parvenu b! Qu'il
souille l'échafaud comme le trône, afin
que tout son œuvre croule après lui Le
temps presse. Ne renvoyons pas 1892
les balances et le glaive de la justice! Ne
remettons pas aux collégiens l'honneur de
Le comité central d'action, b
PATS-BAS.
b L'ordre est rétabli aujourd'hui. De
nombreuses arrestations ont eu lieu. Plu
sieurs ageots de police ont été blessés.
Grand nombre d'individus le sont égale
ment, on parle même de tués.
b Le nombre des arrestations s'élève
une centaine. Les agents de police ont
montré une grande énergie; douze ont
été blessés, dont un d'un coup de pistolet.
On prétend que quelques individus ont été
tués, mais jusqu'ici ce bruit ne s'est point
confirmé. Plusieurs maisons particulières
ont été endommagées. Dans le Hoogstraat,
les trottoirs sont complètement détruits.
PORTUGAL.
Lisbonne, 4 novembre.
TURQUIE.
CowsTARTiwoPLF, l\ novembre.
Le probrème de se guérir sans médicament a
été parfaitement résolu par l'importante décou
verte de MM. Barry, de la Revalenta Arabica
Du Barryqui économise 5o fois son prix en
d'autres remèdes. Elle rend la parfaite sauté aux
organes de digestion, aux nerfs, poumons, foie et
membrane muqueuse, aux plus épuisé même, gué
rissant les mauvaisesdigestions(dyspepsie) gastrites,
gastralgies, constipation habituelle, hémorroïdes,
glaires, «eots, palpitations, diarrhée, gonflement,
étoordissement, bourdonnement dans les oreilles,
acidité, pituite, nausées et vomissements, douleurs,
aigreurs, crampes et spasmes d'estomac; insomnies,
tooxoppressions, asthme, bronchites, phthisie
(consomption), dartres, éruptions, mélancolie, dé
périssement, rhumatisme, goutte, fièvre, catarrhes,
hystérie, névralgie, vice do sang, hydropisie
manque de fraicbeor et d'énergie nerveuse. Voici
on petit extrait de 70,000 guérisons parfaites
N* 62,476. Sainte-Romaine des-Iles (Saône-et-
Loire), ce 3o décembre 1862. Monsieur,
Dieu soit béni! La Revalenta Arabica Du Barry
a mjs Go a mes 18 ans de souffrances de l'estomac
avec faiblesse et suenrs nocturnes, poor m'accorder
de nouveau le précieux trésor de la santé. J.
Comparer, coré.
N* 47,121. M11' E. Jacobs, de quinze ans de
souffrances horribles des nerfs, indigestions, érup
tions, hystérie, mélancolie. N* 48,314. M11' E.
Yeoman, de 10 ans de gastrite et toutes les hor
reurs d'une irritabilité nerveuse. N* 49,842.
Mm' Marie Joly, de einqoante ans de constipation,
indigestion, des nerfs, asthme, toux, flalus, spasmes
et nausées. N* 36,212. M. le capitaine Allen,
de la marine royale, sa fille d'épilepsie.
En boîtes de i/4 kit., 2 fr. 25; 172 k., 4 fr.;
le kil7 fr. 6 LiL, 52 fr. 12 kil., 60 fr. La
Revalenta chocolatée rend appétitdigestion,
sommeil et énergie aux personnes et aux enfants
les pins faibles, et nonrrit dix fois mieux que la
viande et que le chocolat ordinaire. En boîtes
de 12 tasses, fr. 2-25; de 576 tasses, 60 fr., ou
environ 10 c. la tasse. Envoi contre bon de
poste. Barry du Barry et C*, 12, rue de
l'Empereur, k Bruxelles.
Se vend Ypres, chez MM. Frysou, phar
macien; BecuWR, pharm.; G. Veys, pharm.; et
veuve Mahieu, confiseur; et dans tontes les villes,
chez les premiers pharmaciens, épiciers et confi
seurs- fi.